JoJo’s Bizarre Adventure : Un diamant passé à la loupe

JoJo’s Bizarre Adventure, vilain petit canard du shônen manga des années 80, a finit par se transformer en un magnifique cygne de grande, grande, très grande, envergure et peu motivé à l’idée de pousser son ultime chant. Série singulière au parcours atypique (et ce, quel que soit l’angle par laquelle on l’aborde), « JoJo » – pour les intimes, fait aujourd’hui l’objet d’une étude approfondie. 

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JoJo’s Bizarre Adventure – Le Diamant inclassable du manga

Depuis ses débuts en 2015, Third Editions propose une collection d’ouvrages dédiés à la pop-culture, et à la pop-culture japonaise en particulier, principalement connectés à l’univers des jeux vidéo. Mais si l’on peut reconnaître à la jeune maison d’édition le mérite de s’aventurer sur un terrain encore en friche, il faut bien admettre que l’audace n’est pas le premier mot qui vient à l’esprit lorsqu’on regarde la liste des thèmes choisis : Dragon Ball, Akira, Pokémon, Final Fantasy, Hayao MIYAZAKI… En tout cas, jusqu’à la sortie fin novembre 2019 de JoJo’s Bizarre Adventure – Le Diamant inclassable du manga (dont le titre est un jeu de mots faisant référence à la 4e saison de la série, Diamond is Umbreakable [Le Diamant est incassable]), qui représente davantage un pari éditorial et qui préfigure une évolution dans leur catalogue, comme en témoignent les premières annonces de 2020.

C’est notre confrère Frederico Anzalone, qui a officié chez BoDoï, Les cahiers de la BD et qui collabore régulièrement dans le trimestriel ATOM, qui est à l’origine du projet. Ceux qui côtoient cet amateur d’art connaissent son attachement de longue date pour le manga de Hirohiko Araki, principalement en raison de son ADN graphique multi-ethnique et de son apparente richesse créative. Sa démarche, tardive mais prévisible, coulait finalement de source et c’est avec un plaisir non dissimulé que l’on se plonge dans ce copieux essai de 330 pages.

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Être ou non lecteur de JoJo’s Bizarre Adventure ne conditionne en rien la lecture et la pleine appréciation de cet ouvrage qui recontextualise pleinement la série, dans la vie de son auteur, dans sa bibliographie, dans son magazine de prépublication, dans sa maison d’édition, dans son époque, dans l’histoire du manga moderne, dans son pays, mais aussi à l’échelle mondiale. À l’inverse, on ne peut pas prétendre s’intéresser à la bande dessinée japonaise, ignorer ce qu’est JoJo – ne serait-ce qu’en raison de sa longueur singulière, et donc passer à côté de ce livre. Du coup, tout est fait pour prendre les néophytes par la main, tout en apportant une grosse plus-value analytique aux fans les plus acharnés de la série, à travers un sommaire calé sur la structure de la série afin que chacun aborde l’ensemble en fonction de son profil de lecteur. 

Hirohiko Araki

Hirohiko Araki, créateur de JJBA

Né fin 1986 dans un hebdomadaire pour adolescents, publié aujourd’hui dans un mensuel pour adultes, JoJo est un manga protéiforme qui narre, en plusieurs saisons auto-conclusives (8 à ce jour, un spin-off, et quelques histoires satellites), les aventures totalement barrées de différentes familles (en tête desquelles la famille Joestar) dont les destins s’entrecroisent, sur plusieurs générations, dans plusieurs pays, et dans plusieurs univers parallèles. Outre le côté perché d’une œuvre qui s’affranchit ouvertement de toutes formes de règles (éditoriales, morales, narratives, réalistes, esthétiques…), JoJo se démarque aussi par ses héros qui ont tous un prénom contenant la syllabe « Jo », qui finie forcément doublée (dans son prénom ou son patronyme) afin de justifier son titre, ainsi que par la création des « Stands », sortes de projections astrales qui ouvrent tous les champs des possibles en terme de scénarios.

À partir de là, Frederico Anzalone s’est plongé dans les entrailles du manga pour percer une grosse partie de ses secrets : les influences de l’auteur, ses motivations, ses contraintes, ses points forts, ses faiblesses, sa grammaire interne… Si des questions restent quand même sans réponse et que plusieurs passages auraient mérité quelques coupes (de spoilers), des précisions supplémentaires ou peuvent être sujets à débats, dans sa globalité, le travail journalistique effectué est exemplaire de sérieux et de rigueur (même si Frederico Anzalone se permet quelques libertés surprenantes dans l’esprit du manga et dont on vous laisse la surprise). Le champ d’étude brasse large et aborde des thèmes aussi vastes et inattendus que le cinéma, la musique ou encore la mode. Le livre est dense, très dense, et on ressort réellement de notre lecture avec le sentiment d’avoir appris pléthore de choses.

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Frederico Anzalone : il est temps de parler de JoJo !

Gourmands et insatiables, nous avons demandé à Frederico de nous accorder un peu de son temps pour nous parler de la genèse de son livre, de ce que lui-même à appris en travaillant dessus ainsi que quelques conseils pour aborder la série malgré sa longueur. Entretien. 

 

Journal du Japon  : Pourquoi, parmi tous les mangakas existants, avoir choisi Hirohiko Araki ?

Frederico ANZALONE : J’ai trop de raisons pour pouvoir toutes les citer. Mais je dirais que le travail d’Araki est un passionnant exemple des nombreux métissages qui se sont produits, dans les formes culturelles du monde entier, durant le XXe siècle et après. Comme je le dis dans mon livre, il n’existe peut-être pas de manga à l’ADN plus hybride que celui de JoJo. Cette œuvre mélange notamment culture japonaise et européenne, culture du passé et de son temps, culture des riches et des classes populaires… 

Une autre raison majeure est l’écart abyssal qui existe entre la grande importance de JoJo dans l’univers du manga et le faible nombre d’écrits à son sujet, du moins en Occident. Tout le monde, chez nous, sait que c’est culte, mais personne ne l’étudie et j’ai l’impression que JoJo est une œuvre incomprise. On sait que l’auteur a été adoubé par le Louvre, qu’il a travaillé avec Gucci, qu’il a été le premier mangaka à bénéficier de son vivant d’une exposition individuelle dans un musée national japonais, qu’il a dessiné l’une des affiches des prochains Jeux paralympiques de Tokyo…

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L’affiche des Jeux Paralympiques de Tokyo 2020 dessinée par Araki

Mais pourquoi a-t-il acquis cette importance-là, au fond ? Réfléchir sur cet auteur et son travail m’a paru d’autant plus passionnant que personne ne l’avait fait à ma connaissance en dehors du Japon, ou seulement sur certains points précis dans l’un ou l’autre article. Explorer une terre vierge, c’est très excitant. C’est même nécessaire, pour moi : en tant que journaliste spécialisé en manga, j’ai beaucoup de sujets potentiels dans ma besace mais je ne me verrais pas signer un livre sur Akira, par exemple. Fouiller un chantier déjà ratissé, ça ne m’intéresse pas trop. Ce qui ne veut pas dire que c’est une démarche sans intérêt, bien sûr, car il y aura toujours quelque chose à trouver. 

Enfin, parmi ces raisons, il y a le fait que la dernière partie en date de la saga (toujours en cours, ndlr), JoJolion, soit née juste après la triple catastrophe du 11 mars 2011, sachant que la ville dont est issu l’auteur a pris le tsunami de plein fouet. J’ai été très marqué par cet événement tragique et il me tenait à cœur – depuis des années – de parler de la manière dont il a pu être digéré par les artistes, ici les mangakas et Hirohiko Araki en particulier. Il y a beaucoup de choses à dire sur JoJolion par ce prisme-là.

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Pour toi, est-ce un sujet bankable ou un sujet risqué ?

A mon sens, il n’existe pas de sujet « bankable » lorsqu’on parle d’écrire un essai sur une œuvre de pop culture. Je savais d’emblée que ce que pourrait me rapporter le livre ne rembourserait pas le temps insensé que demande l’écriture d’un tel pavé. Partant de là, je n’ai pas du tout pris en compte cet aspect. A titre personnel, du moins, car j’ai dû y penser lorsque j’ai proposé ce sujet à Third Editions. Pour faire simple, au départ, mon éditeur souhaitait travailler avec moi et m’a demandé sur quel sujet j’aimerais écrire. J’ai pensé à JoJo mais je me demandais, au vu de la réputation d’échec commercial que se traînait ce manga en France, s’il y avait un public pour lire ce genre de chose, donc si l’idée serait validée.

À ma grande surprise, Third m’a dit oui immédiatement et voilà comment le projet est né, il y a environ deux ans. Par la suite, j’ai constaté au fil du temps que JoJo était en plein gain de popularité chez nous, grâce à la nouvelle adaptation animée et sa partie Golden Wind en particulier (diffusée de l’automne 2018 à l’été 2019), qui a fait du bruit, mais je n’en étais pas conscient au départ.

 

Qu’est-ce qui a été le plus dur dans la réalisation de ce livre ?

J’ai envie de dire qu’il s’agit de la gestion du temps et de la solitude extrême des sessions d’écriture. Mais en réalité, sur un livre comme celui-ci, la plus grande difficulté est d’avoir traversé plusieurs décennies d’histoire du Japon et du manga en parallèle de JoJo. Ça demande beaucoup d’énergie et une attention de tous les instants. Quel était le paysage du manga en 1980, en 1986, en 1992 ? Que vivait le Japon ? Quels étaient les événements d’envergure, et desquels est-il pertinent de parler dans le livre ? Peut-on en retrouver des traces dans l’œuvre d’Araki ? J’ai passé énormément de temps à revoir des films de différentes époques, écouter de la musique de chaque décennie ou encore me plonger dans des mangas divers et variés, dont certains inédits en français – j’ai ramené Kyojin no Hoshi du Japon, par exemple. Tout cela pour me « connecter » à des espaces-temps différents. En tout cas, j’ai fait de mon mieux pour y arriver.

Tu expliques que tu as laissé le livre prendre vie tout seul. A quel moment t’a-t-il surpris ? Qu’est-ce que tu as appris de spécial et de vraiment marquant au cours de sa rédaction ?

Ça n’a cessé d’évoluer. En me plongeant dans tout ce dont je viens de parler, j’ai eu beaucoup d’idées tout à fait imprévues. Un exemple parmi tant d’autres : au moment de commencer à réfléchir sur le livre, cela faisait longtemps que je n’avais pas vu la première page de JoJo… et j’ai été surpris. En la revoyant, j’ai immédiatement eu envie de parler d’horreur italienne et de Dario Argento en particulier, car j’y ai vu une parenté à laquelle je n’avais jamais pensé. C’est typiquement un élément dont la présence s’est imposée « toute seule » dans le livre. Je peux aussi citer les illustrateurs de mode Antonio Lopez et Tony Viramontes, dont je ne savais pas grand chose avant de travailler sur mon livre. Dans mon plan, je n’avais pas prévu de m’étendre sur eux. Or, j’ai vite compris que leur influence sur Araki était significative, surtout dans les années 1980, et je me suis mis à lire des livres (la monographie de Dean Rhys Morgan sur Viramontes est d’ailleurs sublime, je la recommande aux lecteurs de JoJo) et des articles, regarder des documentaires,… Ce qui m’a conduit à me rendre compte de l’importance de ces deux personnalités – même si Viramontes a été quelque peu oublié – et à me renseigner de plus en plus profondément sur la mode des années 1980, la comprendre de façon plus précise et voir naître d’autres questions vis-à-vis de JoJo. Et cætera. 

Boutique de vêtements Glamb de Tokyo qui, depuis quelques années, fait un partenariat avec JoJo's Bizarre Adventure (c) Sébastien Kimbergt 2018

La boutique de vêtements Glamb de Tokyo qui, depuis quelques années, fait un partenariat avec JoJo’s Bizarre Adventure © Sébastien Kimbergt 2018

 

A qui souhaites-tu l’adresser ?

Je pense que, comme beaucoup d’auteurs, j’ai essayé d’écrire l’ouvrage que j’aurais aimé lire. Par ce fait, une partie des lecteurs-types sont ceux dont le profil est proche du mien : des gens qui s’intéressent de près au monde du manga ou à la pop culture. Il est possible que ceux-là n’aient pas lu JoJo et ne comptent pas le faire (pour des raisons X, Y ou Z) mais souhaitent tout de même comprendre pourquoi cette œuvre est importante, en ne se préoccupant pas des spoilers – la quasi-intégralité des livres de chez Third Editions est « full spoiler ».

Mais en dehors de ceux-là, les véritables lecteurs-types sont évidemment les amoureux de JoJo, qui souhaitent réfléchir sur la saga ou en découvrir les coulisses, et ce, qu’ils aient lu l’intégralité du manga ou non, car j’ai fait en sorte qu’on puisse s’arrêter au chapitre qui correspond à là où on en est dans l’œuvre. J’ai voulu que les différentes nuances de fans puissent s’y retrouver, autant les vieux briscards que les plus jeunes et que chacun puisse trouver quelque chose de nourrissant. D’une manière générale, il me tenait à cœur de transmettre mes connaissances, mes découvertes, mes analyses, et je souhaitais aussi rendre les lecteurs curieux de tout un tas de sujets connexes, comme l’Histoire du manga, la sculpture baroque, David Bowie ou bien d’autres choses encore – je parlais de Dario Argento plus tôt, hé bien je serais ravi de l’avoir fait découvrir à certains, par exemple.


Pour les gens qui ne connaissent pas Jojo, quelle serait pour toi la ou les meilleures portes d’entrées de cette œuvre ?

Tout dépend du profil de la personne. En tout cas, je sélectionnerais une partie papier plutôt qu’une saison de l’anime, car je suis bien plus attaché au manga et aux improvisations de l’auteur face à sa planche (on les ressent vraiment, ses improvisations et son encre « qui va là où le flow le guide », chapitre après chapitre). 

 

Quel est ou quels sont tes personnages préférés ?

Yoshikage Kira

JOJO’S BIZARRE ADVENTURE © 1986 by Hirohiko Araki / SHUEISHA Inc.

Il y en a beaucoup mais je ne vais en garder qu’un pour faire simple : Yoshikage Kira, l’antagoniste de la quatrième partie (NDLR : image ci-contre). Pour tout un tas de raisons que je ne développerai pas ici car je lui ai consacré plusieurs pages dans mon livre. Mais aussi parce qu’il symbolise l’étrangeté de JoJo. Lorsqu’on parle de l’étrangeté de cette œuvre, on s’arrête parfois à l’esthétique, aux poses ou aux looks des personnages, ou encore à leur façon de parler, mais la plus forte étrangeté de JoJo est peut-être son anticonformisme, les choix à contre-courant qu’a pu faire l’auteur. Ici, il met en scène un « boss final » aux antipodes des habitudes de l’époque, puisqu’il s’agit d’un salaryman qui déteste le conflit ou la compétition et souhaite juste mener une vie à l’écart, dans sa petite maison tranquille. Il est une sorte d’incarnation de la décroissance plutôt que de la volonté de puissance et de suprématie, comme pouvait l’être un Freezer dans Dragon Ball à la même époque.

Autre particularité : c’est un tueur en série – qui a besoin d’assouvir son fétichisme maladif des mains féminines – et Araki consacre beaucoup de chapitres à la vie quotidienne de ce personnage immoral, depuis son point de vue. Pour un shônen de cette époque, je trouve ça très osé. La patte Araki, c’est aussi ça : un grand nombre de partis pris étonnants par rapport au reste de la production.

 

Très rapidement, tu parles du livre d’Araki Manga in theory and Practice édité aux USA en 2017. Qu’est-ce que ton livre apporte de plus ? Et qu’est-ce qui fait que tu aies préféré l’écrire plutôt que militer pour faire traduire celui d’Araki en français ? Tu avais déjà commencé à écrire le tien lorsque le sien est sorti chez Viz ?

J’ai mis la main sur ce livre alors que j’avais déjà commencé à travailler sur le mien. Mais il est évident qu’il est devenu une source précieuse. Par contre, Le diamant inclassable du manga est extrêmement différent de Manga in Theory and Practice. Ce dernier représente une source parmi de nombreuses autres – je ne sais pas trop combien mais on doit avoir dépassé les deux cents – et je m’appuie sur les informations qu’il contient pour construire d’autres routes.

Mettons, par exemple, que ce livre m’apprenne qu’Araki adore Clint Eastwood et qu’il a basé le personnage de Jôtarô sur certains rôles de l’acteur. A partir de là, il m’appartient ensuite de me plonger dans la filmographie d’Eastwood et d’étudier ses rôles iconiques des sixties et des seventies pour comprendre ce qu’il en reste dans JoJo, puis ce que ces vestiges signifient dans leur nouveau contexte, qui est celui d’un manga de 1989. Jôtarô Kûjô est clairement inspiré par le héros de L’Inspecteur Harry, par exemple, mais cela m’amène ensuite à me questionner sur une contradiction : Harry déteste les voyous mais Jôtarô est pourtant un rebelle au look de chef de bande ! A partir de là, je rebondis ailleurs, je me plonge dans le furyô manga des années 1980, j’interviewe un spécialiste en représentation du mauvais garçon japonais… Si je reviens à Eastwood, je constate que Jôtarô est aussi très proche de « l’homme sans nom » dans la Trilogie du Dollar de Sergio Leone, et je m’amuse ensuite du fait que ce personnage de cinéma est en réalité inspiré par Toshirô Mifune dans Yôjinbô, ce qui nous ramène à une figure japonaise alors qu’Araki puise ses influences dans l’exotisme. Voilà un exemple de la façon dont j’ai pu me servir d’une source comme Manga in Theory and Practice : l’information obtenue se sera avérée très précieuse, car de première main, mais n’aura finalement constitué qu’un élément de base.

D’une manière générale, ce que j’ai voulu réaliser diffère vraiment du livre d’Araki, que je recommande vivement – il est passionnant et très riche – mais qui propose avant tout un guide de création de manga.

Est-ce que tu sais à combien s’est vendu le manga chez J’ai lu ? Chez Tonkam au début de la reprise ? Aujourd’hui ? Dans mes souvenirs, il me semble qu’Olivier Hagué, grand fan de JoJo et précédent traducteur du manga, disait que Jojo n’avait pas une énorme fanbase, au départ, mais qu’elle était fidèle et solide sur la durée… C’est toujours vrai ?

Je n’ai pas les chiffres exacts pour J’ai Lu : ils étaient insuffisants, en tout cas, mais supérieurs à ceux de la reprise par Tonkam. Si l’on se fie aux chiffres communiqués en 2012, Golden Wind se vendait à 100 exemplaires par volume et par an, et Stone Ocean à 150 exemplaires ! Évidemment, c’est désastreux… Selon l’éditeur, une envolée a débuté à partir de l’époque de la parution française de Steel Ball Run et le mouvement s’est accentué avec JoJolion – aujourd’hui, la première semaine de vente d’un tome de JoJolion en VF équivaudrait aux ventes de tout Golden Wind à l’époque de sa sortie ! Mais il est évident que le lectorat a beaucoup changé par rapport à l’époque J’ai Lu. L’effet anime a créé une toute nouvelle fanbase, beaucoup plus jeune, et certains achètent le manga après avoir vu la série. On peut dire que l’anime a vraiment fait exploser la licence en Occident. Pour preuve, le 28 juillet 2019, date de diffusion en streaming du dernier épisode de Golden Wind, le hashtag « #jojo_anime » est arrivé en première position des tendances mondiales sur Twitter.

Merci beaucoup !

 

Plus d’informations sur l’ouvrage sur le site de l’éditeur, Third Editions. Si vous êtes fans de Jojo, nous pouvons aussi vous conseiller notre article qui décortique l’oeuvre et son histoire, notre focus sur l’anime de Diamond Is Unbreakable, ou enfin ce portrait d’Hirohiko ARAKI !

2 réponses

  1. 2 août 2020

    […] Véritable succès auprès d’un public de nostalgiques qui a grandi avec Final Fantasy, JoJo’s Bizarre Adventure ou Saint Seiya, nous avions pu interviewer les deux fondateurs de Third Editions pour […]

  2. 26 octobre 2020

    […] : Ils font du sumo en maillot de bain avec leur derrière, c’est… Keijo ! Ils font des poses tout le temps sans raison, c’est… Jojo ! Un ours tient un café, c’est… Shirokuma Café […]

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