Him, The Smile & Bloom : là où fleurit l’Amour

Le mois de février peut être considéré comme le mois de l’amour ! En effet, le 14 est fêtée la célèbre Saint-Valentin. Et pour l’occasion, l’éditeur PQube n’a pas décidé de vendre du chocolat mais a plutôt choisi un produit culturel : le jeu vidéo. Ainsi, le 27 février 2025 est sorti sur Switch un nouvel otome game : Him, The Smile & Bloom. Journal du Japon a pu le tester et vous livre ses conclusions les plus parfumées.

Him, The Smile & Bloom : un bouquet garni plein de bonnes promesses

Ce jeu est sorti en février dernier pour célébrer l’amour. Il propose de se plonger dans l’histoire non pas d’une mais bien de quatre héroïnes différentes, chacune destinée à l’un des prétendants du jeu. Par ce choix, le studio derrière la production, EDIA (maintenant possesseur de licences Telenet Japan comme Valis ou encore Tenshi no Uta), tente de se démarquer de la concurrence en proposant quatre récits entièrement différents. Une décision astucieuse qui n’a pas échappé à l’éditeur britannique PQube, grâce à qui nous avons pu y jouer pour vous proposer ces quelques lignes.

« PQube » ? Qu’est-ce que c’est ?

Image promotionnelle du jeu d'horreur Tormented Souls édité par PQube
PQube édite un peu de tout et permet de découvrir des pépites ! ©Dual Effect Games & Abstract Digital. Published by PQube Limited.

Comme dit précédemment, PQube est un éditeur qui propose en grande majorité des jeux indépendants ou produits dans de petits studios. C’est notamment eux qui ont, par exemple, permis la sortie européenne du jeu d’horreur Tormented Soul (inspiré de Resident Evil) ou encore Cat Quest II (une série de RPG très typés « Japon » dont l’un de nos rédacteurs avait pu tester le troisième volume il y a de cela quelques mois). PQube est un éditeur aussi connu pour sa sélection de Visual Novel. Parmi les titres les plus connus figure le célèbre Doki Doki Litterature Club Plus, très méta sur les bords, ainsi que plusieurs titres destinés en premier lieu à un public féminin : les otome games.

Pour faire simple, ces jeux de type « simulateur de drague » vous mettent dans la peau d’un personnage féminin qui va interagir avec plusieurs prétendants masculins. Et PQube en possède un certain nombre dans son catalogue tels que Genso Manège, Celestia: Chain of Fate, B-Project Ryusei*Fantasia ou encore celui qui nous intéresse aujourd’hui : Him, The Smile & Bloom. Ce dernier est disponible en France via le distributeur Maximum Entertainment bien qu’il n’ait pas de version française. Mais ne mettons pas la charrue avant les bœufs et présentons-le davantage.

Him, The Smile & Bloom : quatre fleurs, quatre amours, quatre vies,…

Image au lancement du jeu, présentant les quatre prétendants de Him, The Smile & Bloom
De gauche à droite : Hokuto Ichige, Wataru Tori, Tenya Minami et Ginnosuke Sugawa ©EDIA / TEAM Entertainment Inc. ©MintLip. Published by PQUBE Limited.

Ce titre peut sembler bizarre au premier abord mais il est tout à fait parlant lorsque l’on s’intéresse au jeu en détail. Comme dit plus haut, Him, The Smile & Bloom nous met dans la peau de quatre jeunes femmes et chacune d’elles est associée à une fleur. Elles sont d’ailleurs toutes portées par les prétendants sur l’image ci-dessus. En partant de gauche à droite, nous avons donc l’anémone, le tweedia (ou étoile du sud), le nandina (ou bambou sacré) et enfin le mimosa. Elles symbolisent assez bien la personnalité des personnages féminins.

Fleurs et significations

Ainsi, la fille incarnée par l’anémone, Fûka Haruyoshi, est une amie d’enfance tandis que la fleur violette signifie « je crois en toi et t’attends », exposant ainsi la relation spéciale qui la lie à Hokuto et son attente vis-à-vis des sentiments de ce dernier. L’anémone rouge visible en jeu symbolise « je t’aime » comme la rose rouge. Le tweedia est une fleur souvent utilisée pour les bouquets de mariage car elle symbolise l’amour pur, la joie et les vœux de bonheur mais aussi « l’âme qui croit » en quelque chose. Une parfaite transcription de la relation entre un étudiant gentil, clownesque mais apprécié de tous et son ainée Serina Aoki.

Le mimosa de Ginnosuke est une fleur que l’on offre souvent en gage de gratitude, pouvant symboliser ici l’aide que la protagoniste, Ami Akashi, apporte au fleuriste en redécorant la boutique Fill Flower. Mais la fleur signifie aussi « amour secret », un sentiment qu’éprouve l’héroïne en début de partie. Enfin, le nandina signifie en langage des fleurs « amour croissant » « bénédiction » ou encore « une bonne maison ». De quoi parfaitement illustrer l’histoire romantico-amoureuse entre Tenya et Miku Yukihira, relation qui « croît », évolue dans le temps.

Ginnosuke, un des héros de Him, The Smile & Bloom entre dans la pièce
Le prince du Fill Flower entre en scène ! ©EDIA / TEAM Entertainment Inc. ©MintLip. Published by PQUBE Limited.

… quatre prétendants !

Il est maintenant temps de se tourner vers les héros de ces multiples histoires. Chacun est réservé à une protagoniste et propose un développement bien particulier. Commençons donc par le prince fleuriste. Ginnosuke (un prénom faisant allusion au doré) est un bel homme aux cheveux et aux yeux couleur miel. Associé au jaune et au mimosa, il est considéré comme avenant avec ses sourires mais cache un caractère bien trempé, limite désagréable. Un prince « à double facette » qu’il va être difficile de conquérir… à moins que…

Vient ensuite le gérant de la boutique : Hokuto. Très gentil avec tout le monde, il est totalement aveugle envers les sentiments de son amie d’enfance qui n’attend qu’une chose : la voir comme une femme. Il est lié au violet, et à l’anémone qui possède plusieurs couleurs et plusieurs significations…

Wataru, le gentil gars, le clown adorable que tout le monde veut comme petit frère. Il est doux et apporte la bonheur, ce qui le rapproche du tweedia. Comme lui, il est lié au bleu. Une petite bouffée d’air frais en somme. Et enfin, nous avons le calme, silencieux mais passionné Tenya. Quand il a une idée en tête, il y va jusqu’au bout, même lorsqu’il est question d’amour !

Une des héroïne de Him, The Smile & Bloom accompagnée de Tenya, un des prétendants
Tenya et sa prétendante se regardant de manière passionnée. ©EDIA / TEAM Entertainment Inc. ©MintLip. Published by PQUBE Limited.

Gameplay : bouquet garni ou pot-pourri ?

Him, The Smile & Bloom est un jeu qui se veut quelque peu différent du reste des jeux de drague. Cela passe donc par le choix du prétendant qui amène à l’histoire d’un personnage féminin précis. Cette décision se passant en tout début de jeu, difficile alors de savoir si le récit va nous intéresser ou non. Mais bien que cela soit risqué, la découverte qui en découle décuple l’intérêt, que ce soit de l’histoire d’amour ou des personnages. Et ce choix de narration permet par extension une plus grande rejouabilité !

Fenêtre de choix disponible au cours de la route de Tenya dans Him, The Smile & Bloom
Il est l’heure de faire un choix ! ©EDIA / TEAM Entertainment Inc. ©MintLip. Published by PQUBE Limited.

En partant de ce constat, que vaut l’otome manette en main ? Force est de constater que ce jeu est de très bonne facture. Les chapitres se succèdent de manière rapide et proposent toute une série de choix à faire pour se rapprocher ou non du partenaire voulu. Il existe toutefois quelques fautes de syntaxe dans ces textes uniquement disponibles en anglais, ce qui peut être un frein à l’expérience de jeu. Autre mauvais point, impossible de détecter si on choisit ou non une bonne réponse, rendant plus difficile l’obtention de la meilleure fin possible. Heureusement, cela est un peu compensé par la facilité à refaire un ou plusieurs épisodes grâce au menu de jeu. Finalement, c’est un jeu où les bonnes choses fleurissent mais attention à ne pas les étouffer avec de trop fortes attentes.

Storytelling et graines d’amour

Déjà rapidement abordé, il est essentiel de parler davantage du, ou plutôt des récits. Avec ce jeu, EDIA a voulu nous faire vivre tous les points d’une relation entre adultes, du bourgeonnement de l’amour à l’éclosion des réels sentiments, et toutes les péripéties qui peuvent se profiler. Doutes, disputes, quiproquos, tous ces parasites qui viennent envenimer un amour encore balbutiant sont également de la partie. Mais comme dans toute relation pérenne, il faut les surmonter, et cela passe par une écriture impactante et très mature. De plus, si le joueur ou la joueuse arrive à débloquer les fins « Floraison » ou « Idylle », ils débloquent une histoire bonus… assez spicy. De quoi bien les récompenser ! Mais s’ils échouent, c’est direction la fin « Flétrie » et il va falloir recommencer depuis le début.

Qui a planté les graines ?

Him, The Smile & Bloom est le fruit de nombreuses personnes, comme la productrice Natsumi Arai ayant déjà travaillé sur d’autres otome tels que DYNAMIC CHORD aux côtés de l’une des scénaristes, Yuzuko Asai (aussi connue pour plusieurs jeux d’idols Starry Sky. Cette dernière est d’ailleurs rejointe par une seconde scénariste, Uta Amemiya, qui a officié sur la saga otome Angelique ou Harukanaru no naka de.

L’opening Lady Flower ainsi que l’ending Omoi no Hanataba sont tous deux signés Mao.

Enfin, pour les illustrations, on a une novelle fois affaire à Yûya, illustratrice reconnaissable par son trait fin et déjà croisée dans les reviews de 9 .R.I.P. et Cupid Parasite. Les chibi sont eux produits par Zozo Hoshikura dont c’est le tout premier travail, très beau début de carrière !

Pas de voix pour les fleurs… mais pour les prétendants !

Oui, c’est triste, mais nous sommes habitués à force. Que ce soit Ami, Miku, Fûka ou Serina, aucune n’a une voix qui parle ! C’est sans doute pour se mettre dans la peau du personnage plus facilement, mais c’est clairement à souligner. En revanche, les amoureux, eux, si, et avec du beau monde. Wataru est doublé par Ryôhei Kimura (Kise dans Kuroko’s Basket, Hiyori dans Free!). Ensuite vient Ryôta Suzuki (Ryusui dans Dr. Stone, Yû Ishigami dans Love is War) qui double Ginnosuke. Makoto Furukawa (Taiju dans Dr. Stone, Sherlock Holmes dans Moriarty The Patriot) double quant à lui Hokuto. Et enfin, le personnage de Tenya a pour seiyû Atsushi Tamaru (Eugène Rantz dans 86, Jorua Moraine dans Wistoria).

Pour conclure, Him, The Smile & Bloom fait fleurir de nouvelles possibilités narratives dans les otome modernes. Ses histoires d’amour matures et diverses le rendent d’autant plus intéressant par sa rejouabilité et permet de redorer le blason un peu flétri des dating sim. Il nous a agréablement surpris et nous espérons que les prochaines productions de EDIA seront du même acabit par la suite. En tout cas, ce dernier trône au milieu du jardin des réussites !

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