Rencontre avec Camille Broutin : « Avec YON je suis revenue à ce que j’aimais faire avant »
Après un passage par la BD franco-belge avec Filles Uniques (uniquement en tant que dessinatrice), et quelques expériences en animation, Camille Broutin publiait fin janvier son 1er tome de manga en tant qu’autrice complète : YON. En pleine promo de son livre, nous avons profité d’un passage parisien de la jeune autrice pour une séance de dédicace à la Caverne des BD afin de lui poser quelques questions.
L’occasion de nous entretenir avec elle afin d’en apprendre plus sur son parcours, sa technique de dessin, et ses futurs projets !

Margot a dix-sept ans. Elle est élève dans un internat disciplinaire pour jeunes filles, perdu au beau milieu d’un désert. La vie quotidienne se partage entre les cours, les disputes entre élèves et les conversations banales. Margot est une fille à part, dont le comportement et les notes sont corrects, mais qui se tient à l’écart de ses condisciples. Un jour, un étrange phénomène se produit. Des sortes de billes à l’allure de grêlons tombent du ciel et s’abattent sur l’établissement. En réalité, ce sont des créatures vivantes et dangereuses, qui se nourrissent de leur environnement jusqu’à l’absorber complètement. Tandis qu’un petit groupe d’élèves, abandonnées par les adultes, se déchire sur la meilleure conduite à suivre, Margot cherche une solution pour échapper à cette menace…
Études à Gobelins et premiers pas dans l’animation
Journal du Japon : Bonjour Camille ! Tu viens de sortir ton premier manga YON, dont nous allons parler dans un instant… Mais avant cela j’aimerais faire un petit retour en arrière sur ta formation. Tu as suivi un cursus en animation à l’École des Gobelins je crois ?
Camille Broutin : C’est ça !
Est-ce que tu pourrais nous parler un petit peu de ton film de fin d’études, Colza ? Comment s’est opérée la répartition des tâches à l’époque ? Est-ce que c’était très segmenté comme dans un studio d’animation ou tout le monde était un peu touche à tout ?
(réfléchit) Nous avions commencé par mettre en place des spécialisations, mais au fur et à mesure que le temps nous rattrapait, nous nous sommes tous donnés un coup de main pour finir.
Oui ça finit souvent comme ça (rire)
Pour trouver qui allait faire quoi, nous nous sommes tous essayés à plusieurs tâches.
D’ailleurs, dans Colza j’ai eu l’impression de retrouver un peu le même type de colorisation avec des gros aplats, comme dans le trailer que tu avais réalisé pour Filles Uniques ; est-ce que la couleur était ta spécialité ?
Non pas vraiment, ma spécialité c’est plutôt le layout et le décor en réalité. Mais dans le groupe je me suis retrouvé avec plein de personnes qui aimaient le même genre de couleur. Donc ce n’est pas de mon fait personnellement, mais plutôt le reflet d’une envie commune
Et par rapport à cette question de la spécialisation, j’ai l’impression que les écoles poussent beaucoup à créer des profils généralistes alors que derrière le marché du travail vous pousse à la spécialisation.
Personnellement je trouve ça bien d’avoir son domaine d’expertise, parce qu’au final on est rappelé car les gens cherchent quelque chose de précis. C’est à force de faire les mêmes choses qui, j’espère, nous plaisent, que l’on est appelé pour ces choses-là. Donc je trouve que ce n’est pas plus mal d’être spécialisé. Plus on se spécialise plus on progresse dans ce domaine, et plus on a de chance d’être rappelé en général.

Et donc toi, par exemple, tu t’es rapidement spécialisée en layout / décor ?
C’est ça, et je me suis un peu étalée plus largement dans la pré-production en général. Je n’ai pas trop touché à la couleur, surtout du design de décor et du layout.
Oui et c’est là où on voit la filiation avec la BD, où tu retrouves le même travail de composition des plans ou des cases…
C’est vrai en effet, même si dans mon cas les layouts que je dessinais étaient déjà décidés par les storyboarders. J’aurais tendance à dire qu’encore plus proche de la BD ce serait le storyboard.
Au final toi tu intervenais déjà une étape après, au début de la production.
Oui voilà.
Dans tes premières années, à la sortie des Gobelins, tu as commencé par travailler dans des studios d’animation, aussi bien français que japonais, si j’ai bien compris ? Est-ce que tu pourrais nous donner quelques titres de projets auxquels tu as participé ?
J’ai toujours un peu du mal à dire car j’ai souvent fait du free-lance, sur des périodes très courtes, et qui s’enchainent, donc avec plusieurs studios. Le plus récent et celui où je suis resté le plus longtemps c’était Netflix, et sinon, une dizaine d’autres.
Et… tu as le droit de nous donner des noms ou tu es toujours sous embargo ?
Eh bien, je ne suis pas sûre, car ce n’est pas encore sorti…
Ah ce sont entièrement des projets qui ne sont pas encore terminés !
Ah non, certains sont déjà sortis, mais j’ai un peu perdu le fil car comme j’interviens dans les premières étapes du développement, il peut se passer plusieurs mois/années avant que le « produit fini » ne sorte. Et puis même quand l’épisode sort, il est complètement différent de ce que j‘avais fait à l’époque, je pense que ma partie du travail n’est plus vraiment visible dans le plan final, je ne me vois pas poster le plan en disant « voilà, c’est mon layout ». Ça ne montre pas grand-chose au final, je pense ?
Tu trouves qu’on ne reconnaît plus ta patte à la fin ?
Je peux dire « ah ouai j’ai fait la perspective de ce plan, là », mais je ne sais pas si c’est très intéressant.
Peut-être pas pour le grand public en effet, mais je pense que les passionnés sont toujours intéressés de découvrir les premières étapes de la production ! Mais c’est sûr que c’est moins impressionnant que le cut final, avec les couleurs, les effets de lumières, les FX, …
C’est surtout que ça prête à confusion, si je poste un truc fini qui n’est pas du tout mon style, on ne va pas comprendre…
J’avais déjà entendu des témoignages de layout-artists en effet qui disaient ne pas avoir grand-chose à mettre dans leur book parfois, car soit le plan fini n’était pas représentatif de leur travail, soit la production ne leur donnait pas l’autorisation de partager leur travail
C’est vrai qu’en comparaison la pré-production c’est plus pratique pour ça, finalement on a pas mal de dessins à montrer, que l’on a faits soi-même, des designs, de personnages, de décors…
Toi par exemple tu fais quelle partie de la pré-prod souvent, les designs, le storyboard, … ?
Alors pas vraiment de storyboard, mais surtout du design de décors, le village du personnage, la maison du personnage, ces choses là. En fait c’est entre le storyboard et le layout-décor, parce que ce n’était pas juste choisir le plan et faire tous les plans du film en brouillons ; c’était choisir un plan et faire la composition, trouver les bonnes plantes et où les placer, donc c’était pas mal dans le détail au final.
On retrouve des pipelines de production différents dans chaque studio, et ce n’est pas toujours facile de les ranger dans les grandes cases de l’animation « type ».
Oui nous avions appelé ça le « pré-layout ».
Je sais qu’il existe aussi « la prévis » parfois, mais il me semble que c’est plus un terme propre à la 3D.
Et donc après ces premières années en animation, tu as complètement changé de domaine pour la BD, ou ce sont toujours deux passions qui ont évolué côte à côté ?
C’est un peu difficile à dire parce que j’ai commencé à travailler dans l’animation pendant que j’étais encore à l’école, mais il s’agissait encore que des stages, donc j’ai l’impression d’avoir commencé à travailler depuis longtemps maintenant. Mais c’est à la fin de mes études que j’ai commencé à travailler pour Dargaud. Finalement j’ai limite plutôt commencé à travailler dans la BD, en faisant toujours un peu d’animation en parallèle, et petit à petit j’ai fait plus de BD que d’animation, et je suis en train d’arrêter l’animation.
Pour aller 100% vers la BD ?
C’est ça.
Influences et premières BD
Et au niveau du format d’ailleurs, YON aurait pu exister sous une autre forme (comics, BD, roman graphique…), ou ça devait être du manga ?
Non je n’ai pas hésité entre les supports, car c’est ce que j’ai toujours voulu faire quand j’étais petite.
Tu as toujours eu une passion plus prononcée pour le manga ?
Oui, plus de manga, et quelques BD spécifiques, mais je ne me suis jamais trop étalée dans la BD.
J’ai vu que tu citais Moebius ou Tintin pour tes inspirations franco-belges dans d’autres interviews, et sinon surtout des références manga : Urasawa, Yuasa, … Et j’ai l’impression de déceler un peu de Taiyo Matsumoto aussi, surtout dans la forme des visages, les expressions !
Oui je lis aussi, j’aime beaucoup son style, mais je ne pensais pas en être inspirée !
Tu cites aussi Minetarô Mochizuki à un moment, et la couverture de YON me fait beaucoup penser à la couverture du tome 1 de Chiisakobé, où Margot se tient droite avec un visage un peu inexpressif !
Ah oui c’est vrai, je n’ai pas encore lu mais je vois très bien cette couverture. Pour l’instant j’ai seulement lu Dragon Head !
Avec le format manga vient inévitablement le Noir et Blanc, comment as-tu abordé ce changement de format par rapport à ta première BD qui était en couleur ?
Je pense que c’est plutôt parce que j’aime le noir et blanc que je n’ai jamais beaucoup travaillé la couleur. Comme je n’ai jamais vraiment été attirée par la couleur, je suis plutôt revenue, avec YON, à ce que j’aimais faire avant. Dans l’animation et la BD la couleur était bien souvent « imposée » par le medium, mais à présent que je m’en suis un peu écarté, cela m’a donné envie de m’y remettre pour de bon !
Et pour finir sur Filles Uniques d’ailleurs je me demandais, tu avais réalisé un petit trailer en animation, est-ce que c’est quelque chose qui vient de toi, ou encouragé par ton éditrice pour la promo ?
Non, j’avais juste envie de le faire !
YON : Technique de dessin et format
Ça te permet de faire lien avec ta formation initiale ! Et est-ce qu’on aura le droit de voir un trailer pour YON, peut-être ?
J’étais justement en train d’y penser ! Peut-être, à la fin, quand ce sera terminé.
Une fin pas si lointaine d’ailleurs : à regarder le site de ton éditeur, il prévoit un second tome en 2025 et les deux derniers pour 2026 ! Est-ce que tu as commencé par dessiner les 4 storyboards et à présent il ne reste plus qu’à encrer par exemple ?
Alors non quand même pas ! (rire)
J’ai écrit toute l’histoire, en texte pour le moment, et je fais tome par tome pour le storyboard.Donc là j’ai le storyboard du tome 2 qui est terminé et que je suis en train d’encrer, mais le reste c’est encore juste à l’écrit.
Tu saurais nous dire combien de temps ça te prend en moyenne de faire un tome ?
Mes délais sont de 6 mois [par tome] il me semble, mais comme j’ai pris un peu plus de temps pour le tome 2, j’ai moins de temps pour le tome 3…
Ah ouai c’est un « package », ça a décalé tout le planning !
Oui (rire), donc je vais sûrement essayer de le faire en 4 mois [le tome 3] pour rester dans les délais, mais sinon 6 mois.
Quand je compare avec le rythme japonais, ou bien tes autres collègues du « global manga », comme Dreamland, ils sont plutôt sur un à deux ans pour un tome, alors là 4 ou 6 mois pour (feuillète le tome 1) 180 pages c’est un sacré rythme !
Oui. En fait c’est aussi parce qu’il y a plus de page que j’ai pris du retard sur le tome 2.
Ah oui, le prochain sera plus conséquent ?
J’ai l’impression que plus ça va aller, plus ils vont être gros, si l’éditrice est d’accord bien sûr (rire), mais en tout cas pour le 2 il y a déjà 260 pages, donc ça a décalé un peu tout le planning.
Tu me disais qu’au final le manga restait ton medium de prédilection. Ainsi tu n’as pas eu trop de difficultés à passer de la franco-belge avec Filles Uniques, à la narration propre au manga pour YON ?

(réfléchit) Je ne sais pas trop, car j’ai l’impression qu’il y a beaucoup de façon de découper le manga. Je pense que j’ai un peu intégré les codes de narration franco-belge dans celui-ci. Mais je ne pense pas que mon découpage soit très manga finalement. Après il existe plein de manga qui sont plus découpés façon franco-belge !
C’est là que le terme « global manga » trouve son sens je pense, car les œuvres des auteurs occidentaux se retrouvent souvent à la croisée des genres. Mais disons d’un point de vue technique, j’ai remarqué l’utilisation des lignes de vitesses caractéristiques et des trames, il me semble ?
Oui l’intérieur des cases respecte beaucoup les codes du manga, mais c’est le découpage des cases en lui-même qui est très statique et carré. Après ça dépend du type d’histoire j’ai l’impression, dans les histoires comme YON, les cases sont un peu plus calmes il me semble.
C’est vrai que l’on pourrait classer YON plutôt dans le thriller, avec une grande part de psychologie. L’important c’est ce qu’il se passe sur les visages, dans les réactions et les discussions… On n’est pas dans le shônen nekketsu avec des doubles pages d’explosions !
Pour l’instant en tout cas… !
Et concernant ton processus de production plus précisément ou bien le matériel utilisé : est-ce que tu travailles plutôt en numérique ou en traditionnel ?
En traditionnel, sur des feuilles pour manga Deleter classiques, avec des trames. J’ai fait à peu près les trois quarts du tome avec des trames traditionnelles, et après il y a eu une rupture de stock donc j’ai dû finir en numérique. Le but bien sûr ce serait de tout faire en trame traditionnelle, mais déjà c’est difficile à trouver, les stocks sont limités, et puis ça coûte cher surtout ! Donc le but ce serait ça, mais pour l’instant je continue en digital pour les trames et tout le reste à l’encre et à la plume.
Donc c’est vraiment identifiable de manière chronologique dans le manga ce changement de technique ? Tu pourrais nous dire par exemple « à partir de cette page, j’ai basculé en digital » ?
En fait c’est plutôt qu’il me restait des morceaux, donc j’ai préféré les utiliser pour certaines pages précises, donc on a certaines pages qui sont des mix entre tradi et digital.
Donc les personnages et les décors sont restés tout le long en traditionnel et c’est seulement quelques trames qui sont passées en digital sur la fin ?

Oui c’est ça.
Par exemple j’ai l’impression que les textures de certains habits sont faites sous Procreate non ? (J’ouvre le manga page 14)
Ah bon ? Je n’ai pas utilisé Photoshop pourtant !
Je pensais à l’effet d’ombre sur le sweat du professeur sur cette case par exemple !
Ah ça, eh bien c’est une erreur (rire) Parce que j’ai superposé deux trames. En fait c’était le début et je cherchais encore un peu ma méthode, je voulais faire plus foncé mais ça n’a pas donné le résultat que je voulais. En plus mon éditrice m’avait dit qu’il ne fallait pas faire comme ça (rire) donc j’ai enlevé sur pas mal de planche mais j’ai dû en oublier.
Donc on peut vraiment voir l’évolution de ton style et de ta maitrise à travers le tome ! Avec le tome 2 tu vas arriver avec une meilleure maîtrise, plus de pages, on va se régaler !
Je ne sais pas (rire). Il y a d’autres difficultés qui arrivent en parallèle !
YON : Histoire et contexte
Je vais repasser sur le « fond » de l’histoire à présent : pourquoi ce choix de l’internat féminin comme cadre pour l’histoire ? C’est un motif que l’on retrouve à la fois dans un classique de l’horreur italienne, comme le giallo Suspiria de Dario Argento, mais qu’on a vu aussi très récemment dans le dernier film de Naoko Yamada : Kimi no Iro !
Le choix de l’internat c’est une sorte de métaphore en fait, une sensation imagée en gros, mais sans aller jusqu’à la prison. Et le fait que ce soit un internat féminin c’est que les personnages sont plutôt basés sur des gens que je connais et des parts de ma personnalité qui m’ont fait penser à des personnages féminins, mais il n’y avait pas de réflexion spécifique derrière sur le fait de ne faire que des filles.
Donc ce n’est pas tant la fonction du lieu en tant que telle que ce qu’il représente ?
Oui et en même temps j’avais besoin d’un cadre scolaire pour raconter mon histoire. Le fait que ce soit un internat correctionnel, au milieu du désert, c’est plus pour la métaphore, et le fait que ce soit un milieu scolaire c’est pour ce que j’avais envie de raconter dans cette tranche d’âge.
D’ailleurs, même si ce n’était pas toi au scénario dans Filles Uniques, j’y vois une filiation avec ces personnages féminins marginaux, et notamment Margot qui représente cette non-conformité et cette envie de s’écarter du groupe. C’est un type de personnage qui te tient à cœur ?
C’est ceux qui sont le plus facile à comprendre, ceux qui me viennent naturellement on va dire. Je ne sais pas s’ils me tiennent à cœur… Enfin si, oui, une fois qu’ils existent bien sûr ! Mais quand c’est le moment de les créer c’est juste ce qui me vient le plus facilement.
Et pour terminer sur YON, j’ai cru lire quelque part que tu étais fan d’Harry Potter, et sachant cela il y a un terme qui m’a tout de suite frappé, c’est celui de « préfet » pour qualifier les élèves en responsabilité, au lieu des traditionnels délégués français, pourquoi ce choix ?
Ah c’est marrant, je ne pense l’avoir dit nulle part encore pourtant, mais oui j’aime bien Harry Potter (rire). C’est vrai ça pourquoi j’ai mis « préfet » … Je venais sûrement de finir un Harry Potter (rire). En fait je trouvais que ça faisait plus sérieux, que ça avait plus de poids. Comme justement on a plus l’habitude d’entendre le mot délégué, ça lui enlève une certaine aura, je pense que j’aurais plus peur d’un préfet que d’un délégué !
C’est vrai que ça impressionne tout de suite, ça m’a plongé dans l’univers dès le départ. Et puis les délégués à la française comme on les connait, sont des représentants de classe, élus démocratiquement, alors que là, les préfets sont nommés par les professeurs !
Ah oui c’est vrai ! Je pense que ça vient aussi du fait que j’ai regardé beaucoup de vidéos sur les internats anglais pour préparer YON, comment ça fonctionnait, et c’est sûrement là que j’ai dû entendre le terme préfet, puis j’ai dû traduire littéralement dans ma tête.
En plus de ça on a les uniformes, qui plus est à carreau, qui rappelle beaucoup l’imaginaire british !
Comme il n’y a plus d’uniformes en France, j’ai cherché ce qui se faisait ailleurs, pour avoir un feeling européen, surtout avec le col droit et la longueur de la robe.
Et c’est quoi la suite ?
Alors tu vas déjà être pas mal occupée avec YON pendant les deux prochaines années, mais est-ce que tu sais déjà ce que tu aimerais faire ensuite ?
L’idéal ce serait de revenir à l’animation, par une adaptation d’une bande dessinée. J’aime toujours l’animation donc de temps en temps je fais toujours des petites missions quand j’ai le temps. Mais à terme j’aimerais bien complètement arrêter l’animation pour voir si je peux vivre entièrement de la BD, et on verra. Mais je ne ferme pas complètement la porte !

D’ailleurs j’ai vu que Parmi les Lucioles prépare une adaptation live de Filles Uniques, est-ce que toi tu as toujours un rôle à jouer dans ce genre de projet ?
Je suis en consultation pour les costumes, mais c’est encore en discussion.
Et peut-être alors une adaptation de YON dans le futur ?
Peut-être, ce serait bien !
En tout cas c’est tout ce que l’on te souhaite !
Merci encore d’avoir pris le temps de répondre à nos questions et bon courage pour les trois derniers tomes de YON !
Avec plaisir, merci à vous !
