[Test] Les jeux du Musoka Studio : le catalogue complet !

C’est un week-end spécial jeux de société que nous vous avons concocté chez Journal du Japon. En deux articles, nous vous présentons Musoka Studio avec, aujourd’hui, le catalogue de l’éditeur. Et demain, ce sera une interview de son fondateur. À la fin, une surprise de taille : un jeu concours pour gagner tous les jeux présentés ici ! Alors sans plus attendre, découvrons les jeux à l’identité forte du Musoka Studio.

Happy Corgi

On débute cette présentation dédiée au catalogue du Musoka Studio par l’un des jeux à la thématique la plus drôle et décalée : Happy Corgi, un jeu dans lequel vous incarnez un petit corgi particulièrement fougueux ! D’aventures en bêtises, vous voilà embarqués dans une course aux activités et aux câlins imaginés par Pascal Bernard (à qui l’on doit notamment le jeu Hunter x Hunter – En route vers Greed Island) et illustrée par Querubin Studio et Julien Marty.

Le concept est simple : à son tour de jeu, on déplace son corgi d’une case, on applique l’effet du lieu sur lequel on se rend et l’on réalise (ou pas) une activité selon les cartes Actions que l’on a en notre possession. L’activité réalisée nous ramène un certain nombre de câlin (entre 1 et 4 selon le nombre de cartes Actions qu’elle demande). Le premier joueur à obtenir 10 câlins gagne la partie.

Tout se déroule sur le plateau central, composé de cartes Lieux et Actions disposées en 5 par 5 de manière aléatoire. Au centre, les cartes Lieux permettent de déclencher un effet (piocher, voler, échanger, défausser…), et aux extrémités, les cartes Actions permettent d’obtenir des câlins. Les déplacements sont limités : seulement une case par tour, et seules les activités qui entourent cette case peuvent être réalisées pendant le tour. Vous l’aurez donc compris : Happy Corgi est un jeu de collecte et de placement de cartes dans lequel il va falloir réaliser les meilleurs déplacements tout en optimisant l’utilisation et la récolte de ses cartes Actions.

Si vous ne pouvez pas réaliser d’activités à votre tour de jeu, vous pouvez cependant laisser une crotte sur votre passage. Si un autre corgi réalise cette action avant vous, vous gagnerez un petit câlin bonus ! Mais attention à ne pas être trop proche des autres corgis du quartier : une rencontre peut amener à un échange de cartes non souhaité, ou pire encore, un vol ! On évitera alors de croiser son voisin ou bien on intègre cette variable à notre plan afin de gagner cette course aux câlins.

Très rapide à mettre en place, le jeu est quasi exclusivement constitué de cartes (hormis les pions représentant les corgis et leurs crottes, ainsi que les chats et chiens de la mini-extension intégrée au jeu pour complexifier les règles de base) et les règles sont extrêmement simples à prendre en main. Il ne faudra pas plus d’un tour pour maîtriser le jeu. Plus stratégique qu’hasardeux, le jeu demande un minimum d’anticipation pour être le premier à obtenir les 10 câlins.

On adore l’univers déjanté de ces charmants corgis qui se dandinent et reniflent entre deux pets et aboiements pour foutre le bazar partout, se déguiser ou aller au kombini. Une chose est sûre : n’importe quoi les rend heureux et c’est kawaii à souhait !

Accessible dès 8 ans, Happy Corgi tourne très bien à 2 joueurs mais intègre plus de conflits entre les corgis dans des parties à 3 et 4 joueurs. Plus d’informations sur le site de l’éditeur.

Boba Life

C’est encore une fois que l’on retrouve Pascal Bernard aux manettes de ce deuxième jeu du catalogue de Musoka Studio, Boba Life, qui s’inscrit assez bien dans la continuité du précédent par son style kawaii.

On quitte l’univers déjanté des corgis pour rejoindre celui des fameux Bubble Tea, cette boisson taïwanaise qui a conquis l’Asie aussi nommée « Boba » chez les initiés. Avec Abigail Tan aux illustrations, le duo nous amène à devenir des commerçants qui doivent honorer le plus de commandes possibles. Nos clients : des pandas particulièrement gourmands !

Ces pandas se succèdent tout au long de la partie, avec chacun un à trois souhaits de boba. Notre but est de servir le plus de pandas possibles d’un seul coup, idéalement de gauche à droite afin de réaliser des combos, tout en leur vendant les bobas les plus onéreux.

Pour se faire, à tour de rôle, les joueurs ont le choix entre dévoiler une carte boba qui rejoint la file commune ou réaliser un service. On compte 4 services possibles, chacun permettant de ramasser plus ou moins de cartes : au plus vite vous vous décidez à servir les clients, au plus vous récoltez de cartes. Mais attention, cette récolte est soumise à une forte contrainte : vous ne pouvez prendre que les dernières dévoilées. Si vous êtes le premier joueur à servir, vous récoltez les 4 dernières cartes sorties. C’est alors avec ces cartes-là que vous devez respecter les commandes des clients. Les bobas que vous réussissez à vendre vous rapportent directement des points, mais ceux que vous gardez sont stockés dans votre réserve personnelle. Si vous n’arrivez pas à les vendre lors de votre prochain service, vous perdez les points indiqués sur la carte boba.

En d’autres termes : vous devez honorer les commandes de vos clients sur la base de cartes que vous ne pouvez pas expressément choisir, tout en limitant le gaspillage !

Boba Life, contrairement à Happy Corgi, intègre une part plus importante de hasard à sa mécanique. Les cartes boba sont déclinées en plusieurs variétés, et certaines peuvent mettre du temps avant de trouver un client preneur. Et c’est sans compter sur une variété bien spécifique de bobas, celle que personne ne veut jamais : les Stinky Boba vous font d’office perdre des points ! Il faut alors éviter de les ramasser, mais vous pouvez ne pas avoir le choix : si le joueur avant vous à retourner le 8ème boba de la file commune, vous êtes obligés de servir !

Accessible dès 8 ans, Boba Life tourne bien mieux à 3 et 4 joueurs qu’à 2. Plus d’informations sur le site de l’éditeur.

Haniwa

Un peu d’histoire maintenant avec Haniwa, sous-titré Noble and also spaceman, qui est un jeu stratégique de placement de tuiles. Tout d’abord, pour comprendre le jeu, un point  vocabulaire est nécessaire : haniwa est une terre cuite funéraire, gozoku sont des clans ayant un grand pouvoir, le kofun est une tombe réservée aux représentants des gozoku et les dogu sont des figurines en terre cuite fabriquées pendant la période Jômon. Ce jeu nous transporte donc dans le passé !

Lors d’un festival en l’honneur des gozoku, des sculpteurs de haniwa s’affrontent en essayant d’offrir au chef du gozoku les plus beaux haniwa possibles.

En pratique, comment cela se passe-t-il ? Le jeu est divisé en deux espaces de 12 cases (un pour chaque joueur/équipe) avec en tête de colonne entre les deux joueurs un dé chez de gozoku et son dé associé. En tête de chaque ligne se trouve un dogu.

Le principe du jeu est très simple : chaque clan est associé à une couleur et chaque haniwa vaut entre 1 et 3 points. Chaque joueur a 4 tuiles haniwa en main et à son tour en pose une dans son espace. Si la tuile est de la même couleur que celle du chef clan (colonne associée), la valeur du dé correspond augmente de la valeur du haniwa.  Si la valeur du dé dépasse 6, le joueur gagne une tuile bonus kofun (qui vaut un point bonus en fin de partie et qui peut être posée sur l’aire de jeu à la place d’une tuile haniwa). Le joueur pioche une nouvelle tuile et c’est à l’adversaire de jouer.

Une fois les deux aires remplies, le décompte de points peut commencer. Pour remporter les faveurs du clan, il faut que la somme des points de sa colonne soit supérieure à celle de l’adversaire. Si toutes les tuiles de la colonne sont de la même couleur que celle du clan, alors le bonus sourire s’active. Le nombre de points marqué dépend de la valeur du dé lié au clan. Mais attention, les lignes comptent aussi ! Si la somme de la ligne vaut 8 le dogu nous bénit par des points bonus mais si un joueur a le malheur de dépasser la valeur de 8 sur une ligne il est maudit par le dogu.

 Bien que simple en apparence, le jeu se révèle très stratégique. Il faut augmenter la valeur du dé d’une colonne qu’on pense pouvoir remporter, juste dépasser le 6 pour obtenir une tuile kofun que l’adversaire va remporter, atteindre le 8 sur chaque ligne sans le dépasser….  Bien que le thème soit surprenant (des statues funéraires ?!?), le jeu séduit par sa mécanique qui permet de ravir les petits comme les grands, les joueurs débutants comme confirmés. La présence de variantes et d’options de jeu augmente sa rejouabilité. La durée des parties (environ 20 minutes) et la possibilité de jouer en mode solo ou en équipe lui confère une grande adaptabilité. On retiendra aussi les règles richement illustrées et les aides de jeu pratiques ainsi qu’un packaging bien pensé.  

Plus d’informations ici.

Festi’vibes

Troisième jeu de cette sélection au catalogue de Musoka Studio réalisé par Pascal Bernard, et deuxième jeu avec Querubin Studio à l’illustration, voici donc venir Festi’vibes, un jeu dans lequel vous incarnez un festivalier en pleine organisation de la prochaine saison de festival. Vous rêvez d’organiser le meilleur spectacle en prenant en compte ses aléas et ses réussites ? Alors ce jeu est fait pour vous !

Le principe est simple : 6 festivals s’offrent à vous mais vous n’avez que 3 cartes tickets à placer durant la partie. Pour vous aider, des cartes événements sont à votre disposition afin que stratégiquement vous mettiez des bâtons dans les roues de vos adversaires et tentiez de trouver le meilleur festival pour obtenir le plus de bonnes vibes ! En somme, à vous d’être le plus fin parmi vos choix et vos actions.

Dans Festi’vibes, pas de plateau de jeu central, tout se fait uniquement avec des cartes : des cartes festivals positionnées au centre du jeu et qui seront le cœur même de celui-ci, des cartes tickets qui permettent de choisir tel ou tel autre festival et des cartes événements piochées au hasard qui peuvent apporter bonus ou malus. Le jeu se fait au tour par tour : le premier joueur est celui qui a participé à un festival récemment, ensuite cela se passe dans le sens des aiguilles d’une montre. Deux actions sont possibles à chaque tour : soit on pose une carte ticket sur l’un des festivals choisis, sachant qu’un festival ne peut contenir que deux cartes tickets, soit on pose une carte événement. Ces dernières ne sont dirigées que par une règle : respecter le nombre de cartes événements que l’on peut poser par carte festival (allant de 2 à 6).

Les cartes événements sont réellement ce qui va vous permettre d’engranger ou non des points, de contrecarrer ou pas les adversaires. On s’explique : parmi ces cartes, certaines apporteront des points pour la fin de la partie, tandis que d’autres en enlèveront. S’ajoutent à ces cartes des pouvoirs spéciaux qui peuvent tout changer au cours de la partie. Vous vouliez mettre votre carte ticket sur un autre festival mais il n’y avait plus de place ? Eh bien c’est possible grâce à une carte événement qui en a le pouvoir par exemple. La partie se termine quand tous les festivals sont sold out et les points sont alors décomptés pour découvrir qui est le grand gagnant !

Au début pas si simple à prendre en main, du fait de la présence de ces fameux pouvoirs spéciaux sur les cartes événements, le jeu se révèle assez fun une fois les règles maîtrisées. On se prend dans l’idée d’empêcher les autres de réussir leur planning et de tenter de sortir sa carte du lot. Le décompte final des points peut alors amener quelques surprises !

Accessible dès 8 ans, Festi’vibes se joue de 2 à 4 joueurs sans souci avec une petite variante si vous jouez à deux pour le début de la partie. Plus d’informations sur le site de l’éditeur.

Split

Avant-dernier jeu du catalogue de Musoka Studio avec un jeu qui pourrait vous sembler familier de prime abord avec son visuel : Split ! Le jeu est réalisé par Yusuke Sato (auteur de Time Bomb entre autres) et illustré par Minoru Saito que l’on retrouvera aussi dans le prochain et dernier jeu de ce catalogue. Comme semble l’indiquer la boîte et l’ambiance de Split, on se retrouve dans un univers qui n’est pas sans rappeler Tétris.

Toute la partie se déroule avec des cartes et uniquement des cartes : 20 cartes pièces pour 34 cartes modèles qui se jouent simultanément pour tous les joueurs. Ce n’est donc pas du tour par tour, au contraire ! Ici le but du jeu est de reconstituer, grâce aux cartes pièces, la forme d’une carte modèle. Les cartes pièces recto/verso sont étalées sur la table devant vous, et à côté se trouve une pile de cartes modèles. Chacune d’elles est réalisable grâce à deux cartes pièces : l’idée est alors d’être le plus rapide à trouver les deux cartes qui correspondent au modèle.

Petite précision : si l’un des joueurs se trompe dans la réalisation du modèle, il lui est impossible de jouer tant que le modèle n’a pas été trouvé par un autre joueur, ou qu’une nouvelle carte n’a pas été fournie si la précédente était impossible à réaliser. Dès qu’une paire de cartes pièces est choisie, ces dernières sont retournées afin de mettre en avant d’autres combinaisons possibles pour les modèles à venir. Celui qui gagne ? Celui qui a obtenu le plus grand nombre de paires de cartes modèles différentes ! C’est donc un jeu de mémoire, de réflexion mais surtout de rapidité car vous l’aurez compris, plus vous serez rapide à retrouver ces modèles, et mieux ce sera pour vous !

Split est un jeu réellement très simple à prendre en main. Retrouver des paires en associant deux formes différentes, rien de plus facile à comprendre. Là où cela pourrait être un peu plus difficile, c’est quand les personnes qui jouent ont du mal avec l’espace, le sens de l’orientation ou autre, car il faut avoir la capacité de tourner et retourner rapidement les pièces dans son esprit afin de trouver la bonne combinaison. D’autant que pour une même carte modèle, finalement, il peut y avoir plusieurs combinaisons possibles ! Autrement, comme jeu rapide à prendre en main et un niveau de rejouabilité infini, il n’y a pas mieux.

Accessible dès 6 ans, Split se joue particulièrement bien à 2 joueurs mais sera beaucoup plus fun et rythmé avec les 8 joueurs maximum possible. Plus d’informations sur le site de l’éditeur.

Charge & Spark

Dans ce dernier jeu du catalogue Musoka Studio, on va se tourner vers les robots grâce à Charge & Spark réalisé par Yusei Kozu et Koryo Akiyama (tous deux à la tête de Cachamot et Sail) avec Minori Saito à l’illustration, de nouveau. Un jeu de société avec des robots ? Certainement qu’à Journal du Japon on est preneur et curieux du résultat !

Ce jeu possède son propre contexte historique, entendez par là qu’il a son propre petit lore. En effet, on vous prévient dès le début que vous vous trouvez en l’an 2083 dans la ville futuriste Neo-Cyber-Sentagaya. L’humanité aurait depuis longtemps disparu au profit des androïdes. Charge & Spark serait le dernier jeu de plateau à la mode dans ce monde alternatif du futur. Et il est simple, c’est tout bonnement un jeu de stratégie en temps réel et par robots interposés ! L’idée est donc de donner des ordres à cesdits robots via des cartes de bases précises pour remporter la victoire et devenir ainsi le robot ultime !

Ici, un petit plateau, deux pions, quelques jetons et des cartes font tout le sel de Charge & Spark. Pour gagner, il suffit soit d’arriver au bout du plateau de jeu, soit de mettre KO l’adversaire en passant ses points de vie à zéro. Pour cela, 6 cartes de bases sont distribuées à chaque joueur : des cartes déplacement, d’attaque ou de défense/contre. Il est aussi possible d’obtenir des cartes bonus qui permettent de corser un petit peu plus la partie. En fonction du type de carte jouée, cela peut mettre vos batteries à zéro, vous pourriez avoir besoin de disque dur aussi, et surtout mettre à mal vos quatre petits points de vie !

C’est un jeu qui se joue en simultané puisque chaque joueur choisi sa carte qu’il met face cachée devant lui avant de la révéler en même temps que l’adversaire. Les attaques et autres facéties doivent se faire en même temps : cela permet de savoir si une attaque est contrée voire annulée. Une sorte de chi-fu-mi des temps modernes puisqu’il faut pouvoir distinguer quand votre adversaire peut attaquer, se protéger ou avancer !

Au niveau du thème, tout est plutôt bien pensé : il y a les cœurs de vie, les batteries de recharge et les disques-durs façon disquettes apportant du bonus. Au-delà de ça, les attaques sont bien équilibrées, tout comme la défense, ce qui permet de prendre assez vite le jeu en main et d’enchaîner les parties. Autant dire que le temps file sans s’en rendre compte tant on enchaîne les parties !

Accessible dès 6 ans, Charge & Spark se joue uniquement à 2 joueurs comme une sorte de jeu d’arcade, et petit bonus non négligeable au design qui fait très 8bit dans l’aspect et qui rend le jeu bien fun à utiliser. Plus d’informations sur le site de l’éditeur.

Le catalogue du Musoka Studio est riche et varié. Inspiré par l’Asie, le fondateur, Maxime Gaillard, est un passionné de la pop culture japonaise, de l’esthétisme asiatique et de jeux de société. Pour découvrir les coulisses de l’éditeur, du choix des thèmes à la confection des jeux, rendez-vous demain pour une rencontre avec Maxime ! Et avec un peu de chance, vous pourrez peut-être remporter les jeux du Musoka Studio. Plus d’informations demain à 17h.

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