[Attentes Manga] Pas de trêve en août, encore des mangas pour la route !

Depuis des années, nous faisions une petite pause dans nos attentes mangas pour le mois d’août, faute de sorties. Mais l’essor du marché du manga depuis quelques années a conduit les éditeurs à revoir leur copie. Petit à petit, en août, les sorties mangas se sont fait un nid.

Ce sont au final plus de 300 nouveaux tomes qui nous attendent et une bonne trentaine de nouveautés. Le mois d’août est presque devenu un mois de sorties comme les autres, si ce n’est que la grande majorité des publications arrivera à partir du 14 août : plus de 90% des sorties se feront donc sur deux semaines environ, bonjour l’embouteillage sur le retour des vacances !

Pour vous aider à faire le tri dans les rayonnages qui seront donc surchargés avant la rentrée, l’équipe de Journal du Japon vous propose son habituelle sélection de nouveautés, parmi celles qui ont retenu son attention. Au programme : un gros focus sur les nouveautés pour savoir si ce mois d’août sera l’occasion de se lancer dans de nouvelles aventures estivales… Bonnes lectures !

Août 2024 : les nouveautés mangas

Color collection – Delcourt/Tonkam

Color Collection

Color collection est le second titre boys’ love à être édité chez Delcourt-Tonkam dans leur collection Moon light. Si ce one-shot est l’avant-dernier titre de Tomo SERIZAWA à être sorti au Japon, elle ne nous est pas pour autant inconnue. Son tout premier titre sorti en 2023 en France fut La fée des neiges aux éditions Hana, suivi de peu par Scarlet Secret chez Taifu comics. Elle impressionne par la qualité de ses récits qui s’inscrivent pourtant dans des registres différents.

Pour Color collection, la mangaka nous plonge dans l’histoire de trois couples au sein d’une université d’art. Étudiant en design graphique à l’école d’arts Morioka, Saiki enchaîne les résultats décevants. Un jour, il est abordé par Amano, un étudiant plus âgé de la section sculpture, qui le trouve « mignon » et ne le lâche plus d’une semelle… Mais l’aide aussi à retrouver l’inspiration et la confiance qui lui manquaient. Saiki s’ouvrira-t-il à de nouveaux sentiments ? Deux autres histoires d’amour viennent achever cette palette d’histoires romantiques.

Ce qui est intéressant, c’est que Tomo Serizawa réussit à nous faire apprécier chacune de ces histoires courtes prenant place au même endroit, sans jamais que ce soit redondant. Les différents personnages se côtoient, ce qui donne l’impression qu’ils se passent la main pour mieux nous raconter chacun leur tour des histoires d’amour. Je ne me suis pas ennuyée et j’ai adoré lire ce one-shot. J’ai aimé les trois couples, chacun dans leur genre et avec leurs thématiques différentes : acceptation de soi, deuil, différences etc.

Color collection est un one-shot pour public averti, qui fait tout de même la part belle aux sentiments de chaque protagonistes. C’est un coup de cœur comme toujours avec Tomo Serizawa. (Tatiana)

La Planète verte et No Reaction – Le Lézard Noir

Nous vous avons déjà parlé de notre intérêt constant pour ce que fait Keigo SHINZÔ (, et là aussi), aussi quand le Lézard Noir nous propose deux titres de l’auteur, nous sautons sur l’occasion pour vous en parler une fois de plus. Il y a d’abord No Reaction, un recueil de 8 nouvelles publiée au Japon entre 2017 et 2021, dont certaines assez personnelles comme Je voulais devenir Taiyo Matsumoto ! ou Quand j’ai été hospitalisé pour un lymphome malin, mais aussi une suite pour Tokyo Alien Bros. Le titre est attendu en librairie le 21 août.

Mais c’est aussi La Planète verte qui nous a tapé dans l’œil. Dans ce titre de SF, d’aventure et peut-être de romance, nous sommes embarqués dans un futur où l’humanité à réussi à coloniser d’autres planètes. Nous n’avons pas pour autant réglé nos problèmes d’êtres humains comme la guerre, la corruption, la pollution, etc. Aoi, une jeune idéaliste, veut transformer les planètes colonisées en paradis écologiques. Elle est accompagnée par Kazuto, un jeune homme beaucoup plus pragmatique, employé à temps partiel d’une société de transport spatial. Ce dernier se retrouve un beau jour à atterrir en catastrophe sur une planète habitée par des êtres ressemblant à des grenouilles. De son côté, Aoi tente d’éveiller les consciences mais ses efforts sont souvent anéantis par de puissants groupes industriels.

Cette série en 4 tomes fut publiée à partir de 2013 au Japon dans le Big Comic Spirit de la Shôgakukan, comme ses autres œuvres, mais aussi celles d’ASANO, de URASAWA et d’autres. C’est sa première série longue. Nous pourrons la découvrir à partir du 21 août là encore, les deux mangas étant tous les deux au prix de 14€ et dans l’habituel grand format de l’éditeur (21×14,8cm).

En bref, de quoi reprendre une bonne dose du mangaka de Mauvaise Herbe et de son manga à succès Hirayasumi ! (Paul)

Sweet Room Escape – Hana

Sweet Room Escape

L’été est une saison parfaitement propice aux fortes chaleurs. Mais il est bien mieux d’avoir chaud quand on le désire, alors pourquoi pas lire des histoires torrides pour se faire plaisir ?! Et parmi les nouveautés, il y a un titre de chez Hana, un boys’ love donc, qui a attiré notre attention : Sweet Room Escape (terminé en 2 tomes).

Écrit et dessiné par la célèbre OWAL qui était en dédicace à la dernière Japan Expo, l’histoire nous plonge dans la vie de Haruto, un businessman souvent en déplacement qui est très sérieux mais aussi très libéré une fois le travail terminé. Et c’est dans ce contexte que le héros va faire la rencontre d’un certain Al. Mais ce qui ne devait être qu’une nuit sans lendemain pourrait très bien dériver sur autre chose… Entre un Haruto qui n’arrive pas à oublier la nuit torride et un Al qui ne veut absolument pas laisser son amant d’un soir s’éloigner, OWAL promet pas mal de rebondissements dans son diptyque.

Les lecteurs avisés de la mangaka savent qu’elle aime bien dessiner des situations comiques voire ubuesques, donc Sweet Room Escape risque d’être drôle en plus de torride ! Si vous aussi vous voulez savoir comment Al va réussir à séduire Haruto, alors rendez-vous le 20 août pour la parution du coffret (15,90 €) chez nos libraires. (Andres)

Days with my stepsister

Days with my stepsister – Soleil Manga

Avec un titre pareil, n’importe quel•le lecteurice de manga un peu au courant des tropes est en droit de s’inquiéter. Pourquoi s’intéresser à une énième histoire limite-limite (pour ne pas dire carrément incestueuse) entre un frère et sa sœur par alliance ?

J’aurai sans doute classé ce manga sans regret dans cette catégorie poubelle, si je n’avais pas jeté un œil à l’anime diffusé en ce moment sur Crunchyroll. Entre la réalisation soignée du studio Deen (Sasaki & Miyano, le Pavillon des hommes…), et le ton introspectif et contemplatif de cette tranche de vie, il y a de quoi être agréablement surpris·e.

On y fait la connaissance de Yuuta qui apprend coup sur coup que son père se remarie et qu’il va avoir une sœur, Saki, du même âge que lui. Comme si ça ne suffisait pas : Saki est dans son lycée et, alors que le jeune homme est plutôt effacé, elle est une beauté radieuse qui suscite la rumeur…. D’un commun accord, ils décident de ne pas se côtoyer à l’école, ni de s’impliquer dans la vie de l’autre, mais à mesure qu’ils communiquent pour des choses triviales ou plus sérieuses, leurs barrières pourtant haut levées commencent à tomber.

A l’origine, Days with my stepsister est un projet cross-media commencé en 2020 sur Youtube. Ghost MIKAWA a été mis au défi de creuser l’histoire de ses personnages d’alors, ce qui a été fait via un light novel et cette adaptation en manga. Le ton posé, l’exploration de la famille recomposée et les sentiments que cette situation provoque se font tout doucement, mettant en avant le caractère déterminé et la volonté d’indépendance des protagonistes. Même si la voie choisie par nos héros est encore floue et pleine de tâtonnements, on se surprend à les soutenir, eux, mais aussi leurs parents qui font de leur mieux pour leur offrir un foyer aimant.

Le premier tome de la série, qui en compte actuellement 3, sortira le 14 août chez Soleil manga. (Albine)

Enfer et contres toutes

Enfer et contre toutes – Akata

Alors, malgré son titre, promis : c’est une belle histoire… Enfin presque, on parle tout de même de Akane TORIKAI, la mangaka derrière les titres josei les plus troublants des années 2010.

Trois femmes très différentes vont partager le même appartement. La première a déjà goûté au mariage et en est revenue avec un enfant, la seconde se tient à l’écart des relations sexuelles, alors que la troisième papillonne. Trois femmes que la société a déjà commencé à briser et qui trouvent dans la compagnie des unes et des autres le réconfort sororal, l’exutoire à la frustration du patriarcat et la joie d’être soi-même, sans filtre.

Une œuvre plus joyeuse que celles auxquelles nous a habitué Torikai-senseï. En proie au silence, qui avait fait couleur beaucoup d’encre à sa parution de par son sujet grave, et Saturn Return sont ses plus connues et peut-être ses plus sombres. Enfer et contre toutes est présenté comme plus lumineux, ce qui m’intrigue beaucoup. Il a été pré-publié dans Feel Young, à qui l’on doit entre autres Gene Bride ou Entre les lignes. Le manga a aussi été adapté en drama par Fuji TV.

Comme tous ses autres titres, c’est Akata qui le fera paraître. Le premier tome de cette série qui en comptera trois sortira le 22 août. (Albine)

Shinkirari, derrière le rideau la liberté – Kana éditions

Shinkirari

Que savons-nous vraiment de la vie de famille japonaise ? Attention, je parle d’une famille dans la vraie vie. Vous avez certainement une petite idée romantique ou dramatique, mais pas forcément une vision globale des choses. Il faut dire qu’entrer dans l’intimité d’un foyer japonais n’est pas si évident…

Murasaki YAMADA est peu connue chez nous, mais au Japon, c’est une icône du manga féminin alternatif. Artiste et poétesse de formation, elle a très rapidement marqué les lecteurs avec ses histoires de jeunes filles troublées par la société qui les entouraient. Selon ses propres mots, elle profite de la liberté que lui offre le transgressif magazine Garo – et le dessin en général – pour raconter sans mentir des histoires de femmes en prise avec des situations familiales ou sentimentales qu’une narration plus classique ne saurait aborder dans les années 70-80.

Ainsi, on va suivre la vie de cette jeune femme qui connaît tout de son mari constamment absent, qui élève ses deux enfants mais n’évolue qu’entre les quatre murs de son appartement. Comment concilier ce sentiment de stagnation et d’injustice avec l’amour inconditionnel qu’elle porte à son foyer ? Si c’est seulement possible…

Si Garo a fait la joie d’un éditeur comme Cornélius, c’est Kana qui sortira ce one-shot dans sa collection Sensei, qui regroupe des titres aussi marquants que le Club des divorcées ou Treize nuits de vengeance. Shinkirari, derrière le rideau la liberté sortira le 30 août en librairie. (Albine)

Uchûjin Mûmû – Mangetsu

Uchûjin Mûmû

Et revoilà Hikori MIYASHITA le mangaka de Monju – Au service de la justice, ce seinen de SF et un peu tranche de vie qui m’avait séduit pendant une petite décennie, achevé en 2013 aux éditions Kana. Il est de retour avec Uchûjin Mûmû, qu’il a débuté en 2019 au Japon, et qui compte pour le moment 7 volumes.

Le pitch est assez loufoque : « Alors qu’elle regagnait son chez-soi, une jeune étudiante se retrouve face à une scène hors du commun : un vaisseau spatial s’est encastré dans son appartement. Sa vie prend une tournure inattendue lorsqu’elle fait la rencontre de Mûmû, un extraterrestre adoptant l’apparence d’un chat. Ce curieux visiteur s’emploie à démonter les appareils électroménagers de la jeune femme, cherchant à réapprendre une technologie que sa race a perdue à la suite d’une guerre civile marquée par l’exécution de nombreux scientifiques.

Malgré les différences évidentes et l’aspect singulier de ce chat extraterrestre, l’étudiante décide de lui apporter son aide, comprenant l’importance de son objectif visant à restaurer la technologie perdue. Cependant, leur aventure commune ne sera pas sans embûches, car Mûmû n’est pas le seul extraterrestre à avoir élu domicile sur Terre, et certains ont des intentions bien différentes. »

C’est le 21 août que le titre va atterrir sur Terre aux éditions Mangetsu et il nous provient d’un magazine mensuel dont on ne parle pas si souvent ici : le Young King Ours, de la maison Shônen Gahôsha. On y trouve des titres qui ont marqué nombre de lecteurs et ont su se distinguer comme Trigun , Hellsing, Drifters, Samidare ou encore le célèbre Sun-Ken Rock.

Bref, me voilà très curieux de savourer cette potentielle petite pépite dont j’adore déjà le scénario… et la couverture ! (Paul)

Stitch – Amis pour la vie – nobi nobi !

Stitch est de retour chez nobi nobi ! avec le manga Stitch – Amis pour la vie de Yumi TSUKIRINO. Un plaisir pour les fans de Disney et de la mascotte. 

Alors que l’expérience 626 s’est échappée à bord d’un vaisseau patrouille, une soudaine tempête le fait s’écraser… en plein sur l’archipel japonais d’Okinawa, chez la petite Yuna ! L’occasion pour notre extraterrestre préféré de vivre de nouvelles aventures dans un pays qu’on apprécie beaucoup, le Japon. Entre des escapades en forêt, une partie de pêche musclée, des recettes revisitées, un étrange concours de costumes, voilà une multitude d’opportunités pour Stitch de faire les pires bêtises. Mais il fera aussi son retour à Hawaï !

Entre pagaille et tendresse, on est certain avec ce tome 1 d’être comblés par le retour de ce personnage si mignon. Et même s’il peut parfois être cruel, on découvrira ici de nouvelles histoires qui nous feront l’aimer encore plus, permettant d’alimenter notre dose de bonheur. Bref, vous l’aurez compris, retrouvez Stitch et ses amies, Yuna et Lilo, mais aussi Jumba, Pickly dans une ribambelle d’aventures inédites en manga ne peut être que du plaisir. On fonce les yeux fermés, le 21 août en librairie, chez les grands comme les petits !  (Alexis)

Un classique en bonus !

Black Lagoon – Crunchyroll

Black Lagoon

Black Lagoon, ce titre vous dit peut-être quelque chose ? Peut-être avez-vous connu ce manga à travers son animé de 2006 par le studio Madhouse qui avait eu du succès à l’époque. Nous n’allons pas parler ici de son adaptation, mais bien du manga originel, dessiné par Rei HIROE !

Dans cette histoire, nous allons suivre les mésaventures de Rokurô Okajima, un jeune employé japonais qui se retrouve malgré lui dans un bateau appelé le Black Lagoon avec à son bord une bande de pirates hauts en couleurs : Revy aussi appelée « Double détente » avec un caractère bien trempé, Dutch le cerveau de la bande et Benny l’informaticien. Ensemble ils travaillent pour Balalaïka : une chef du gang russe qui engage régulièrement le Black Lagoon et son équipage.

Le manga a débuté en 2002 au Japon. Pré-publié dans le Monthly Sunday Gene-X, c’est Crunchyroll qui gère désormais la licence en France. La série a connu plusieurs pauses au cours de sa publication : il s’est en effet écoulé 2 ans entre le tome 12 et le 13, qui arrive le 14 août prochain ! C’est pourquoi l’attente était au rendez-vous pour retrouver cette équipe de choc, son ambiance et ses répliques dignes des films d’action des années 80-90 dont Black Lagoon s’est grandement inspiré ! (Jonathan)

Ce mois-ci encore, il y en a pour tous les goût ! Vous avez maintenant de quoi lire au bord de la piscine, de la plage, à la montagne… Ou encore chez vous, sur votre chaise longue !

Quelle est la série qui vous tente le plus ? En avez-vous remarqué d’autres ? N’hésitez pas à venir nous le dire en commentaires !

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