Les femmes déterminées de Hiroaki SAMURA

Avec plus de trois décennies de publication au compteur, le manga n’a cessé de gagner ses lettres de noblesse ces 10 dernières années. De plus en plus de titres, que l’on appelle Classiques ou encore Cultes sont régulièrement mis et remis à l’honneur par les éditeurs dans l’Hexagone.

Cet été, Journal du Japon vous propose de vous arrêter sur plusieurs d’entre eux, des grands titres par des grands auteurs qui abordent avec tout leur talent une thématique particulière. Après avoir évoqué les maisons closes et les prostituées de MOYOCO ANNO, puis la symphonie de personnages de Tomoko NINOMIYA dans Nodame Cantabile, nous vous proposons de parler d’un auteur, Hiroaki SAMURA, qui s’intéresse à ceux qui se forgent un destin et qui démontrent une admirable volonté dans l’adversité.

Connu puis reconnu à l’international depuis plusieurs décennies grâce à l’Habitant de l’infini, ce cinquantenaire voyage du manga de sabre au western, de la comédie radiophonique à l’URSS de Staline ou à la SF délirante. Il a toujours proposé des femmes passionnantes et des personnages qui désirent prendre des revanches, sur la vie, la société ou encore eux-mêmes. Des portraits et des histoires souvent improbables que nous vous présentons aujourd’hui à travers deux œuvres que tout semble opposer : L’Habitant de l’infini et Born to be on air.

L’habitant de l’infini : une reconnaissance immédiate

Hiroaki SAMURA

Né le 17 février 1970 à Chiba, dans la préfecture japonaise éponyme, Hiroaki SAMURA est marqué dans sa jeunesse par l’œuvre de Katsuhiro OTOMO et son approche aussi bien détaillée que novatrice du manga. Il est encore étudiant aux Beaux-arts de l’université de Tama (à qui l’on doit des contemporains de SAMURA comme Kei TÔME ou Daisuke IGARASHI) lorsque, en 1993, il propose ses premières planches de l’Habitant de l’infini. Ce titre est un manga de sabre plongeant dans le Japon de l’ère Edo, en 1770, et suivant un samurai immortel et maudit. Ce dernier rencontre une jeune fille qui désire plus que tout venger sa famille.

Résumé : Samouraï sans maître errant sur les routes du Japon médiéval, Manji est immortel : il porte en lui un mystérieux ver qui guérit ses plus terribles blessures. Il ne recouvrera sa mortalité que lorsqu’il aura expié ses crimes en sabrant mille scélérats. Son chemin croise alors Rin, une jeune femme en quête de vengeance, dont la famille a été torturée et massacrée sous ses yeux par un clan en pleine ascension : Ittôryû.

SAMURA se retrouve embauché par la Kôdansha et débute alors sa carrière. L’Habitant de l’infini est prépublié dans les pages du mensuel de l’Afternoon et va durer pendant quasiment 20 ans, de juin 1993 à décembre 2012. Il devient un pilier du magazine pendant les 30 volumes de sa publication. En France, il est rapidement repéré par les éditions Casterman qui le propose dans l’hexagone dès septembre 1994. La collection manga de l’éditeur, Sakka, relance ensuite la publication en 2004 dans une nouvelle édition qui durera 10 ans, avec un premier clap de fin en 2014. La série fera aussi étape dans de nombreux pays durant cette période : États-Unis, Italie, Espagne, Brésil, Allemagne…

L’Habitant de l’infini a évidemment connu de nombreuses adaptations pendant sa publication puis après sa conclusion. La première série télévisée d’animation de treize épisodes a été produite par le studio Bee Train et fut diffusée entre juillet et décembre 2008. Une version cinéma intitulée Blade of the Immortal a vu le jour en 2017, réalisé par Takashi MIIKE, avec l’acteur Takuya KIMURA dans le rôle de Manji. Une seconde adaptation en anime de vingt-quatre épisodes produite par le studio Liden Films est diffusée entre octobre 2019 et mars 2020.

Une suite intitulée Bakumatsu Arc écrite par Kenji TAKIGAWA et illustrée par Ryū SUENOBU, avec la collaboration de SAMURA, a commencé à être publié dans le Monthly Afternoon à partir du 25 avril 2019. La version française est publiée par Casterman à partir de septembre 2023, combinant cette nouveauté avec la nouvelle édition de l’Habitant de l’infini, en volume double, qui est toujours en cours.

Un mangaka hors des cases

Mais SAMURA ne peut se résumer à sa série phare, même s’il en est indissociable. Amateur de changement, cherchant à toucher un nouveau public à chaque oeuvre. Le mangaka change donc de thème à chaque récit. Durant l’Habitant de l’infini, il écrit plusieurs histoires courtes. En 2000, il participe à une anthologie de dôjinshi avec Sakkabasu no Yoru (La nuit de la succube), où il met en scène le personnage Morrigan Aensland (issue du jeu vidéo Darkstalkers). Concernant le jeu vidéo on peut aussi citer, en 2004, son incursion dans l’équipe artistique du jeu Dororo sur Playstation 2, inspiré du manga d’Osamu TEZUKA.

En 2009, une demi-douzaine de nouvelles de SAMURA sont compilées dans un recueil intitulé Emerald, du nom de son histoire phare. L’ouvrage arrive en octobre 2016 en France, chez Casterman. Du Western au drame SM, en passant par l’anticipation intergalactique, les histoires et les thèmes défilent. En plus de Emerald, SAMURA proposera aussi, en 5 chapitres, la comédie sentimentale Ohikkoshi en 2002, sous son nom de plume Takei TEASHI, pour nous parler de romance avec des étudiants en art. Une histoire qui se déroule à l’université de, comme par hasard, Tama : un peu d’autobiographie au passage ?

Amateur du format court, qui lui évite la lassitude et lui permet d’aller vers différents publics (cf notre interview à Angoulême, très instructive, en janvier dernier), notre mangaka va continuer garder ce format pendant quelques temps : en 2008 au Japon et en 2016 en France débarque le déjanté Halcyon Lunch en deux volumes, de la comédie SF où une jeune fille est capable de tout ingérer avec un estomac relié à une galaxie lointaine. Et pour finir le volet format court, on citera encore un autre univers, celui de Snegurochka, publié en 2013 au Japon et 2016 en France, qui mélange l’Histoire de l’URSS, en 1933 sous la férule totalitaire de Staline, et celle de Belka, une jeune fille en fauteuil roulant, et son domestique qui s’installent dans une datcha appartenant autrefois à une famille d’aristocrates.

Comme il l’évoquait en interview, pour Hiroaki SAMURA, les changements drastiques de ton et de thème entre ses différentes séries font qu’il ne peut pas y avoir de lecteurs fans de l’intégralité de son travail. L’équipe de Journal du Japon en est la preuve du contraire, mais essayons justement de comprendre pourquoi, en analysant de plus près son oeuvre phare, l’Habitant de l’infini, et son tout dernier rejeton, Born to be on air.

Les femmes de SAMURA

Car Hiroaki SAMURA n’en a pas fini avec les formats longs et renoue avec plusieurs nouvelles héroïnes dans les années 2010, pour deux histoires toujours en cours. Die Wergelder tout d’abord, débuté en 2011, nous parle de 3 femmes qui veulent solder violemment les comptes du passés, dans une société assez obscure. La série nous est proposée depuis début janvier aux éditions Pika (3 volumes en France, contre 7 au Japon pour le moment). La seconde publication est l’imprévisible Born to Be on air, publié depuis 2014 au Japon et 2016 en France, aux éditions Pika. Ce titre expose l’étonnant virage que prend la vie de Minare Koda, grande gueule tout récemment plaquée, qui se retrouve malgré elle à faire de la radio. Dix tomes en France et onze au Japon depuis avril dernier.

Résumé : Un soir, Koda Minare, trentenaire, se confie à un parfait inconnu dans un bar. Ivre, elle lui dévoile de nombreux détails intimes sur sa récente rupture avec son désormais ex-petit ami. Le lendemain quelle n’est pas sa surprise lorsqu’elle entend sa propre voix diffusée à la radio !
La trentenaire réalise vite qu’elle a été enregistrée durant son excès de colère. Paniquée, elle quitte son travail pour se rentre à la station de radio. Il se trouve que l’inconnu, un certain Matou Kanetsugu, s’avère être le directeur de la station. Plutôt que de stopper la bande, il lui propose de compléter son monologue en reprenant l’antenne. Commencent alors les aventures de Koda Minare à la radio.

Il y a toujours une femme de premier plan, plusieurs souvent, dans les mangas de Hiroaki SAMURA : l’extraterrestre morphale de Halcyon Lunch, la Russe en fauteuil roulant de Snegurochka, la western-endettée d’Emerald, les vengeresses ensanglantées de Die Wergelder, …Et tout ceci n’est qu’une infime partie du Panthéon féminin du mangaka.

Se construire à travers la vengeance

Au sein de la galerie de femmes, elles sont nombreuses à apparaître dans l’Habitant de l’infini. Si l’on s’arrête sur la nouvelle édition du manga (dont vous pouvez profiter des très belles couvertures, dans cet article) nous pouvons en citer au moins deux.

Il y a Rin, 16 ans, maladroite, encore jeune dans l’art du sabre, aveuglée par la vengeance. Deux ans auparavant elle a vu, un beau soir, son père combattre et se faire découper par les membres de l’Ittôryû avant que ses derniers ne violent sa mère sous ses yeux. Trop jeune à l’époque pour être considérée comme une menace, elle fut laissée en vie, et la demoiselle s’est entrainée sans relâche pour combattre ces assassins. Mais face à ces grandes lames elle n’est rien, et elle le sait. Aussi elle cherche un garde du corps qu’elle finira par trouver : Manji, le fameux habitant de l’infini.

Cette rencontre et le chemin qui va suivre va petit à petit faire sortir Rin de son aveuglement initial : quel est l’intérêt de cette vengeance ? Les membres de l’Ittôryu sont-ils tous, systématiquement, des monstres et des bêtes qu’il faut traquer et tuer ? En les tuant, elle engendrera des nouveaux drames, et de nouvelles vengeances comme la sienne. Rin idéalise également sa vengeance et espère que la justice qu’elle s’apprête à rendre lui donnera les ailes pour accomplir la mission qu’elle s’est donnée. Elle déchantera et ne cessera de trébucher, mais grâce à Manju et à d’autres, elle se relèvera.

À cette réflexion progressive sur le prix d’une vie et sur ce monde cruel qui n’en donne pas cher, s’ajoute celle du sens de la voie du sabre. Rin n’a rien d’une rônin des grands chemins ou d’une maître en art martial. Elle manque de sang froid, de préparation dans ses combats, de prudence dans ses voyages, et tous les sabreurs expérimentés qu’elle croise dans sa quête vont lui jeter au visage son impuissance.

Mais Rin évolue et Hiroaki SAMURA l’accompagne petit à petit, nous offrant quelques unes de ces introspections, des moments de narration assez rares dans les mangas de l’auteur, mais permettant ici au lecteur l’empathie et une certaine projection dans l’histoire. Si Manji est bien le samurai célèbre et charismatique qui a marqué les esprits et rendu célèbre L’Habitant de l’infini, Rin et la relation qu’elle noue avec Manji en font ressortir tout l’humanisme. Et comme tout ceux qui doutent, Rin réussi à évoluer et avancer. Elle deviendra forte et pourra enfin faire face à son destin et faire honneur à toutes les femmes remarquables qu’elle a croisé sur sa route.

Faire face à son époque

Il faut aussi citer Dame Hyakurin, qui apparait dès le premier tiers du manga. Une combattante, une femme ouvertement guerrière dans un monde d’homme. Elle a été brisée quelques années auparavant par le code d’honneur des samurai qui lui a pris son fils, mort dans ses bras d’une bien terrible manière. Coupable d’avoir tué son mari, elle tente de retrouver sa liberté, de faire face à ses démons… Sans rien laisser transparaître, si ce n’est parfois un regard un peu étrange, qui semble hésiter à délivrer de la compassion, et un tout petit peu de faiblesse. Ce n’est qu’à l’occasion d’une captivité et de sévices terribles que la jeune femme ira se réfugier dans ses souvenirs qui dévoileront sa vie, ses pertes et son immense tristesse… Suscitant avec force l’admiration chez le lecteur se demandant encore comment elle a pu faire face.

L'admirable Dame Hyakurin - L'habitant de l'infini - © 2016 Hiroaki Samura
L’admirable Dame Hyakurin – L’habitant de l’infini – © 2016 Hiroaki Samura

Faire face, c’est d’ailleurs bien celà qui les unit, elle, Rin et Hyakurin, mais aussi toutes les protagonistes de l’Habitant de l’infini, à la fin de ce 18e siècle encore très féodal au Japon. Les femmes sont écrasées et ligotées par la société : entretenir une maison, donner des enfants dignes de leur lignée, se taire, se mettre en retrait quand les hommes sont là… Et sans mari, se réduire à la prostitution pour survivre.

Mais elles ne sont pas pour autant aliénées et SAMURA les met en scène dans ce devoir de réserve, de silence, mais sans oublier leur intelligence, leur perspicacité, leur courage. L’adversité et la soumission forcés leur a conféré, à plusieurs d’entre elles, autant de tristesse et de désarroi que de volonté et de force mentale… Elles ont appris à naviguer en eaux troubles, à l’arrière de la scène des hommes. Des hommes qui, eux, sont parfois cruels mais la plupart du temps juste bêtes et soumis eux aussi à une philosophie, au devoir même de maitriser voir de maltraiter les femmes pour montrer sa virilité.

Heureusement, SAMURA étant SAMURA, on ne tombe jamais dans un schéma manichéen et la gente masculine offre un spectre varié, de la bonté à la cruauté, de l’intelligence à la bêtise… de l’honneur au déshonneur.

Femmes des années 2020

Pour Minare, l’héroïne de Born to be on air, 250 ans ont passé… Et 30 ans de carrière pour Hiroaki SAMURA. La jeune demoiselle truste d’ailleurs toutes les couvertures de son propre manga, là où Rin et d’autres femmes partageait l’affiche pour l’Habitant de l’infini. Comme s’il ne s’agissait plus d’être une femme dans une société d’hommes en 1770 et d’être une femme tout court dans les années 2010 et 2020.

Mais trêve de digressions sur de simples couvertures : en 250 ans, donc, la société a bien évolué et Minare est une intéressante expression de l’évolution des mœurs : le grande gueule qu’elle est n’aurait pas survécu plus de 2 jours à l’époque Edo. Là où les femmes de samurai veillait à chacun de leurs mots, Minare déverse ses humeurs et ses émotions sur les ondes, et donne l’impression de plus souvent vociférer qu’elle ne parle. Il faut dire que Hiroaki SAMURA devient de plus en plus bavard et amateur de monologue avec l’âge, mais ne lit-on pas de plus en plus de pavé dans nos sms ou nos conversations en ligne, nous aussi… quand ce n’est pas nous-même qui les postons ?

Toujours le cul entre deux époques et plusieurs modèles de féminité, on s’amuse à observer Minare défoncer tous les relents de patriarcats ou d’attitude toxique à coup de lattes ou de german supplex quand la situation l’exige… Tout en étant attirée malgré elle par les physiques de mecs costauds et un chouya macho sur les bords.

Cela dit, même si on peut dire que Minare a le sang bouillonnant (oui parce que chaud, ce n’est pas assez pour Minare), il faut dire qu’il lui en arrive de belles : plaquée et volée par un beau parleur, de l’ignoble espèce des lâches et manipulateurs qui se font passer pour des gentils, elle se fait aussi capturer par une secte et devra gérer un hikikomori et une famille hautement dysfonctionnelle tout en survivant à un gigantesque tremblement de terre. Il n’y a pas que l’héroïne qui est excentrique, il y a aussi un scénario qui offre sa part de rocambolesque.

Faut pas la chercher Minare ! Crédit : NAMIYO KIITEKURE © 2015 Hiroaki SAMURA / Kodansha Ltd.
Faut pas la chercher Minare ! Crédit : NAMIYO KIITEKURE © 2015 Hiroaki SAMURA / Kodansha Ltd.

L’improbable et le réalisme

Néanmoins, un peu comme ces vers (magiques ?) qui rendent Manji immortel, l’improbable avalanche de catastrophes que subit Minare ne fait jamais perdre à Born to be on air sa crédibilité, et le lecteur ne ressort jamais de sa lecture en déplorant un « n’importe quoi scénaristique« . Cette immersion conservée malgré de très inattendus rebondissements vient sans aucun doute du travail d’Hiroaki SAMURA sur ses scénarios, sur sa volonté de se plonger dans un sujet différent à chaque manga et à s’en emparer en s’inspirant du réel pour créer des moments et des personnages qui sonnent juste. Le mangaka peut se laisser à de la vraie SF et des gros délires, comme celui d’Halcyon Lunch, mais même là il recherche une logique et la création d’un univers qui arrive à embarquer le lecteur. Ou alors il se joue de son propre illogisme en cassant le 4e mur et use avec talent d’une certaine auto-dérision.

Born to be on air se veut lui dans notre réalité, et il choisit de débuter précisément à l’année 2015 (comme l’avoue l’auteur en post-face), soit un an après sa sortie. La publication au format mensuel a dilaté l’échelle du temps, et ne se sont écoulés que quelques mois voir un an ou deux au maximum dans le récit, mails il y a bien une volonté et tout un travail pour ancrer les personnages ou l’histoire dans le réel. Le séisme des tomes 7 et 8 est basé sur le tremblement de terre d’Hokkaido de 2018 qui a marqué les villes et les esprits, et l’auteur s’est rendu sur place pour collecter des témoignages, afin d’enrichir son récit. Il en va de même avec le monde de la radio, dont nous découvrons le fonctionnement, l’envers du décor et les problématiques.

La première conversation...et le début des ennuis pour Minare ! NAMIYO KIITEKURE © 2015 Hiroaki SAMURA / Kodansha Ltd.
La première conversation et le début des ennuis pour Minare ! NAMIYO KIITEKURE © 2015 Hiroaki SAMURA / Kodansha Ltd.

Nous n’avons pas ici mentionné le trait élégant, somptueux, fin et regorgeant de détails d’Hiroaki SAMURA, capable de dépeindre à la fois violence et poésie, humour et dramatique, émotions explosives ou invisibles. Nous n’avons pas non plus évoqué toutes les icônes féminines qu’il distille depuis plus de 30 ans, mais nous espérons que vous aurez compris notre propos : les œuvres d’Hiroaki SAMURA vont bien plus loin que son œuvre-maître l’Habitant de l’infini, car le maître a finalement beaucoup plus à dire qu’une simple histoire et qu’il refuse de rester enfermé dans une case, même si c’est au prix du succès commercial.

Pour finir sur l’exemple de Born to be on air (et c’est aussi vrai pour ses recueils)… Ce dernier a bien été salué au Japon par plusieurs sélections au Manga Taisho Awards mais il fait un flop assez marqué dans notre Hexagone. C’est peut-être le prix à payer pour un propos moins simpliste, moins cadré et plus complexe à aborder. Mais Hiroaki SAMURA dit des choses passionnantes, fait preuve d’une imagination débordante, d’une audace remarquable, d’un coup de crayon esquissé et pourtant profond et unique en son genre… Et surtout il propose des femmes déterminées et marquantes dans des scénarios à nul autre pareil !

Visuel de couverture : Born to be on air – NAMIYO KIITEKURE © 2015 Hiroaki SAMURA / Kodansha Ltd. et L’habitant de l’infini ©2016 Hiroaki Samura

Paul OZOUF

Rédacteur en chef de Journal du Japon depuis fin 2012 et fondateur de Paoru.fr, je m'intéresse au Japon depuis toujours et en plus de deux décennies je suis très loin d'en avoir fait le tour, bien au contraire. Avec la passion pour ce pays, sa culture mais aussi pour l'exercice journalistique en bandoulière, je continue mon chemin... Qui est aussi une aventure humaine avec la plus chouette des équipes !

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Vous aimerez aussi...

Verified by MonsterInsights