Shin Megami Tensei V Vengeance : Atlus frappe fort !

Des RPG, des jeux de rythme ou encore un hack’n’slash, nous vous avons déjà parlé plusieurs fois de la saga des Persona de chez ATLUS. Pourtant, les épisodes Persona ne sont que des spin-off d’une grande saga de JRPG très connue au Japon et qui, en 2021, sortait son cinquième épisode pour rattraper son petit frère. Aujourd’hui, Journal du Japon teste pour vous le grand frère de Persona : Shin Megami Tensei avec son cinquième épisode en édition augmentée appelée Vengeance.

Aux origines

Entre 1985 et 1990, Aya NISHITANI, auteur, écrit une saga mélangeant science-fiction et épouvante : Digital Devil Story : Megami Tensei (littéralement « la réincarnation de la déesse« ). Nous suivons les aventures de Nakajima, un étudiant petit génie de l’informatique qui, après avoir été victime d’une humiliation, développe un programme capable d’invoquer des démons. Il prend contact avec Loki, dieu de la discorde, qui va se montrer moins coopératif que prévu. Nakajima va donc devoir s’allier avec Yumiko, une étudiante, pour empêcher Loki de dominer le monde.

Le premier roman sera adapté en OAV avant que ATLUS ne s’empare de la licence pour créer une suite en jeu vidéo, Megami Tensei, ou MegaTen. La saga des MegaTen n’est que la pointe de l’iceberg immense qu’est le lore de chez Atlus. Après le succès fulgurant de Megami Tensei, sortiront plusieurs sagas de jeux vidéo : Devil Summoner, Megami Tensei Gaiden, Majin Tensei, Devil Children, Devil Saga, Devil Survivor et, pour les plus connus, Persona ainsi que la saga dont nous allons parler aujourd’hui : Shin Megami Tensei.

Tous les jeux tirés de la licence MegaTen se basent sur différentes mythologies à travers le monde pour créer son bestiaire tout aussi bien léché que malaisant. Nous pouvons retrouver aussi bien des fées (Pixie) du folklore anglais, que le Cat Sith chez les Celtes, ou encore Nuwa, déesse de la mythologie chinoise mais aussi le Slime qui vient tout simplement de la pop culture américaine. Dans chaque épisode de Shin MegaTen (et Persona n’échappe pas non plus à la règle), vous allez prendre le contrôle d’un jeune homme qui va se retrouver à faire face à une destinée qui le dépasse. Il est amusant de voir que le Protagoniste a une certaine patte graphique reconnaissable depuis Shin Megami Tensei III, avec un look très étudiant, là où les deux premiers tendaient plutôt vers un univers science-fiction.

Le premier épisode de Shin Megami Tensei est sorti en 1992 sur Super Famicom (ou Super Nintendo). Mais c’est en 2014 qu’il sort sur le sol européen et sur Playstation, dans une traduction anglaise seulement. Les autres épisodes de la série, en dehors du second qui n’atteindra pas nos sols, auront droit au même traitement et ne seront disponibles qu’en anglais et en numérique. Jusqu’à Shin Megami Tensei V, qui sortira en novembre 2021 en numérique ET en physique. Puis, sa version finale, Shin Megami Tensei V Vengeance en juillet 2024 !

Quand le maître rattrape l’élève.

Dans Shin Megami Tensei V Vengeance, vous incarnez un lycéen (auquel vous décidez de donner le nom que vous souhaitez) qui se retrouve envoyé dans un Tokyo post-apocalyptique et littéralement désertique. Pour survivre, il est obligé de fusionner avec un « démon biomécanique« , Aogami, et ensemble, ils deviennent le Nahobino, dans le but de retrouver les souvenirs d’Aogami et de comprendre ce qu’il a pu arriver au Tokyo que vous connaissiez et qui était encore présent il y a de cela quelques minutes pour vous…

Pour vous aider dans votre quête, et si vous choisissez le jeu dans sa version Vengeance, vous allez vous retrouver rapidement en compagnie de Yoko, une étudiante pour le moins particulière qui a l’air d’en savoir long sur l’univers de démons dans lequel vous évoluez. En effet, grâce à vos capacités nouvellement acquises, vous allez devoir capturer des démons qui vont pouvoir vous aider dans votre quête, en combattant à vos côtés.

Certains démons ne se laisseront pas capturer si facilement… ©2024 Atlus

Côté gameplay, il existe plusieurs similarités avec la saga Pokémon : vous allez devoir capturer des démons et traverser le monde qui vous entoure. Le but étant de prendre des niveaux d’expérience et de bien vous équiper pour vous mesurer à des boss démoniaques, tous plus forts et cyclopéens les uns que les autres. Pour combattre ces démons et les rallier à votre cause, il existe d’abord un système de « pierre feuille ciseaux » avec un type spécifique que chaque démon possède comme étant un « point faible ». Lorsque vous touchez ces points sensibles, cela vous permet de gagner un tour supplémentaire lors des combats (qui se jouent au tour par tour). Parfois, à force des prendre des coups, les démons vous proposerons de vous rejoindre. A d’autres moments, ça sera à vous de leur parler et de les soudoyer pour qu’ils rejoignent votre équipe.

Là est la grosse différence avec les jeux Persona : dans Persona, vous allez avoir des alliés qui vont faire appel à des démons – appelés des Ombres – pour avancer dans vos besoins d’expérience et de narration ; dans Shin MegaTen, ce sont immédiatement les démons qui sont vos alliés et que vous allez devoir capturer dans ce « Tokyo Dunesque » pour avancer. De temps en temps, des alliés humains vont se joindre à vous pour mener à bien votre quête mais, contrairement à Persona, vous n’allez pas avoir ce côté relationnel avec eux. Exit les cartes de Tarot représentant chacune une relation avec un nouveau personnage et qui peuvent mener à de l’amitié, voire même plus ! A la place, vous allez devoir offrir des cadeaux à vos démons, et, parfois, certains d’entre eux voudront vous parler dans votre « Repaire ». Cela fera évoluer petit à petit votre relation avec eux pour qu’ils deviennent plus puissants.

Rendez-vous avec vos démons dans le repaire pour les écouter et échanger des cadeaux avec eux. ©2024 Atlus

Quand la musique est bonne !

C’est à nouveau Ryota KOZUKA (compositeur sur les Persona 4 et 5, les jeux Persona Dancing, la saga des Devil Survivor ou encore Devil Summoner mais aussi Shin Megami Tensei IV) qui se charge de l’ensemble sonore. Mais outre la musique des combats qui risquent de vous tourner dans la tête et peut-être de vous énerver rapidement, la bande-son sait se montrer discrète le reste du temps. Des musiques lancinantes se jouent lorsque vous parcourez la carte, ce qui donne des allures orientales à cette Tokyo apocalyptique.

Pour rester du côté du son, nous retrouvons également de bons Seiyu, habitués à l’exercice. Bien que Kohei YANAGI, dans la voix du Protagoniste, en soit à son premier rôle principal, nous retrouvons des grosses pointes du jeu vidéo pour d’autres rôles comme, par exemple, Toshiyuki MORIKAWA pour Aogami, connu pour la voix de Sephiroth depuis Final Fantasy Dissidia ou encore celle de Leon S. Kennedy dans Resident Evil depuis de très nombreuses années. Vous l’aurez deviné : vous pouvez mettre les voix en Japonais, avec des sous-titres en français !

Une mention spéciale à monsieur Yusaku YARA qui double Gustave, le démon qui vous donnera des missions secondaires et vous échangera des objets humains contre des maccas, monnaie du jeu. Sa voix stridente correspond parfaitement au personnage agaçant et cadavérique qu’est Gustave. Pour ne rien gâcher, le character design de ce démon est sacrément réussi !

Gustave et son accueil chaleureux dans la Grotte du cadavre ©2024 Atlus

Entre 2021 et 2024 : quelles sont les différences ?

On pourrait croire qu’en sortant Shin Megami Tensei V Vengeance, Atlus nous refaisait le coup de Persona 5 Royal dans lequel vous pouviez bifurquer sur une nouvelle aventure en cours de route, mais cela ne marche pas comme ça ici. Ce nouveau volet de la licence des Shin Megami Tensei comprend tout simplement deux jeux en un : dès le début de la partie, vous devez choisir entre prendre la main de la jeune fille ou non, ce qui équivaut à « Voulez-vous jouer au jeu original ou à l’édition Vengeance ? ». 

Pour démarrer la partie en mode Vengeance, vous devez prendre sa main. ©2024 Atlus

Dès le début de votre partie, et si vous décidez de prendre la main de cette mystérieuse demoiselle, vous vous retrouvez avec un personnage en plus dans votre équipe : Yoko HIROMINE, dont nous avons parlé plus haut, et qui va vous suivre en tant qu’alliée. Cela vous permet de suivre un nouvel arc narratif. Vous allez également avoir à faire à de nouveaux ennemis plus puissants qui vont venir vous mettre des bâtons dans les roues pour tester votre équipe. Nouveaux démons, nouveaux lieux et nouveaux choix de la part de votre personnage font que la durée de vie globale est colossale, vous demandant près 160h (là où le jeu original était déjà à une centaine d’heures).

Dès le lancement de la cinématique, Atlus donne le ton : vous entrez dans un univers colossal, qui ne peut laisser indifférent. Une musique immersive et avec son propre timbre, des personnages démoniaques familiers pour les fans de Persona et qui vous marquerons si vous ne connaissez pas la licence, un système de combat dynamique aux animations léchées, une carte labyrinthique immense pleine de quêtes annexes et d’objets cachés, des heures et des heures de jeu pour une histoire travaillée, voilà ce qui vous attend avec Shin Megami Tensei V Vengeance ; et voilà pourquoi, tout comme nous attendons Persona 6, nous attendons aussi avec impatience un Shin Megami Tensei VI !

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