Cuisinez avec Journal du Japon : Oyakodon

Avec le froid vient l’arrivée des fumets de bons plats chauds dans les foyers japonais. On se régale de copieuses et savoureuses portions de ramens fumantes devant la télévision. On se réunit en famille ou entre amis autour d’un large plat à oden, ou on savoure une généreuse part de okonomiyaki noyée de sauce, les pieds calés sous le kotatsu. C’est aussi l’occasion de réaliser une délicieuse recette réconfortante : une omelette garnie d’oignons et de poulets. Ce plat populaire fait parti de la famille des donburis (un « grand bol » de riz couvert de garnitures). L’oyakodon se consommant avec une cuillère, il peut parfaitement convenir à de jeunes enfants. Aujourd’hui l’équipe de Journal du Japon vous propose sa recette.

Oyakodon
Malgré son apparence peu photogénique, ce plat est riche en saveurs ! © Marie jenck

Oyakodon, un délice insoupçonné

Son nom fait directement référence à ses ingrédients. Oya (« parents ») pour le poulet et ko (« enfant ») pour l’œuf, tous deux réunis dans un même don (« bol »). Les japonais ont une poêle spécialement dédié à ce plat : le oyako nabe. Sa recette simple et rapide peut facilement se décliner avec des ingrédients de nos propres supermarchés et des alternatives végétariennes. Pour la recette ci-jointe, nous utiliserons une poêle wok (la recette restant accessible avec n’importe quelle poêle à larges rebords).

La recette

Pour 2 personnes :

  • 2 blancs de poulet
  • 3 œufs frais
  • 2 oignons
  • 50 cl d’eau
  • 1 cuillère à soupe de dashi (bouillon de poisson ou de champignon)
  • 3 cuillères à soupe de sauce soja
  • 2 verres à eau de riz
  • un peu de ciboulette
Oyakodon
Ingrédients ©Marie jenck pour Journal du Japon

Si vous avez du mirin et de la pâte miso, vous pouvez y ajouter une cuillère de chaque. La ciboulette peut être remplacée par du shiso, du persil ou de la coriandre fraîche. Il est possible d’y ajouter des champignons de paris, des enokos ou des shiitakes.

Faites cuire votre riz dans un cuiseur adapté. Si vous n’avez pas de cuiseur, utilisez un saladier pouvant chauffer au micro-onde. Comme pour le cuiseur, vous devez laver 2-3 fois votre riz jusqu’à que l’eau soit presque limpide. Le riz doit être cuit avec deux verres d’eau (il faut autant d’eau que de riz, veuillez à mesurer avec le même récipient). Surveillez la cuisson au micro-onde, il faut que l’eau soit évaporée et que le riz ne soit pas grillé. Tandis que le riz se prépare, épluchez et coupez grossièrement vos oignons. Faîtes de même avec votre poulet.

Oyakodon
Début de préparation © Marie jenck pour Journal du Japon

Grâce au cuiseur, ou la cuisson au micro-onde, le riz est légèrement gluant et n’est plus humide ce qui lui permettra d’absorber toute la saveur du bouillon parfumé avec la viande, les oignons et les condiments.

Faîtes revenir la viande et les oignons avec de l’huile végétale (ici de l’huile d’olive) quelques minutes. Remuez bien la préparation avec une spatule pour que la cuisson soit uniforme. Vous arrêtez la cuisson lorsque vos morceaux de poulet commencent à griller (ils deviennent légèrement bruns) et que vos oignons deviennent brillants.

Versez dans la poêle l’eau, la sauce soja et le dashi. Mélangez le tout avec votre spatule quelques minutes pour que la poudre de dashi se dilue. Si vous avez versé l’eau alors que la viande et/ou les oignons n’étaient pas assez cuits, ils vont continuer leur cuisson tranquillement. Si des ingrédients avaient commencé à adhérer à la poêle, ils décolleront facilement à cette étape. L’eau doit rester frémissante ou légèrement bouillante, si elle est trop chaude le bouillon créé va vite s’évaporer. L’objectif de cette recette est de le conserver. N’hésitez pas à rajouter un peu d’eau (avec de la sauce soja et du dashi) au besoin.

Oyakodon
Cuisson ©Marie jenck pour Journal du Japon

Lorsque les oignons deviennent translucides, battez deux œufs. Versez l’omelette dans la poêle. La poêle utilisée ici à un petit fond et de larges bords, pour que l’omelette soit petite et épaisse. Veillez à bien disperser l’œuf battu. Utilisez votre spatule pour continuer le mélange en douceur. N’hésitez pas à étaler l’œuf pour qu’il couvre tout le fond de la poêle. Quand l’omelette se solidifie, arrêtez de mélanger. Après quelques minutes, battez et versez le troisième œuf. Cette fois-ci vous stoppez la cuisson. Le plat est servi avec le dernier œuf à peine cuit, presque liquide, mais vous pouvez continuez encore un peu la cuisson selon vos préférences.

Versez votre riz cuit dans un grand bol (ici un petit saladier), versez votre omelette et votre bouillon avec une large cuillère au dessus. Ajoutez à votre convenance, si vous le souhaitez, des herbes aromatiques. Ne laissez pas votre plat refroidir, il se consomme chaud et le riz risque de boire tout le bouillon.
Le plus souvent, l’oyakodon est présenté avec la préparation sur le riz. Pour un effet plus esthétique, il est possible de la déposer à côté du riz. La ciboulette apporte des couleurs au plat. C’est prêt ! Bon appétit.

Oyakodon
Oyakodon ©Marie jenck pour Journal du Japon

La recette de l’oyakodon n’est pas parmi les plus populaires en dehors du sol nippon, pourtant la plupart des ingrédients sont accessibles dans nos supermarchés habituels. Une version végétale est envisageable avec du seitan ou du tofu. Le dashi peut être remplacé par du bouillon de poulet ou de légumes. Les amateurs de dépaysements ne songent pas systématiquement à cette recette aussi simple que rapide, ce qui en fait la recette idéale pour les palais appréciant les saveurs familières pour s’initier à la culture japonaise. S’il n’est pas le plat le plus photogénique, son bouillon dégage un agréable parfum et une riche saveur. Aussi, ne jugez pas ce plat à son apparence mais à ses atouts insoupçonnés !

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