Paper Mario : La Porte Millénaire se rouvre sur Switch

Avec le succès de la Switch qui a fêté ses 7 années de service et l’arrivée de nouveaux jeunes joueurs, Nintendo continue de puiser dans son imposant catalogue pour ressortir de vieilles pépites sorties sur des consoles des générations précédentes. Après Super Mario RPG l’année dernière, c’est au tour de Paper Mario : La Porte Millénaire, sorti il y a 20 ans sur GameCube, d’avoir droit à son remake. Qu’en avons-nous pensé ? Réponse dans notre test !

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A la chasse au trésor !

Le scénario des jeux Mario est en général assez simple : l’histoire d’une princesse enlevée et d’un héros traversant différents mondes pour la sauver à la fin. Les joueurs ne seront pas dépaysés même si un soin particulier a été donné à l’écriture pour développer tout cela. L’aventure est digne d’un RPG et promet une bonne vingtaine d’heures de jeu pour venir à bout des 8 chapitres. L’univers de Mario est très bien utilisé et l’humour est omniprésent et ravira les petits et les plus grands.

Il était une fois une cité gigantesque et prospère où les habitants y vivaient heureux. Mais un jour, tout bascula suite à un terrible cataclysme et la ville disparut dans les entrailles de la terre. Le temps passa et une légende raconte que dans les sous-sols de Port-Lacanaïe, construit sur les vestiges de la cité disparue, se cache un fabuleux trésor. Après avoir échappé à la vigilance de Papy Champi, la Princesse Peach, en escale à Port-Lacanaïe, rencontre une vieille marchande qui lui offre un coffre contenant une Carte Magique.

Quelques temps plus tard, Mario reçoit chez lui la carte de Peach avec une lettre l’invitant à se joindre à elle dans une chasse au trésor à Port-Lacanaïe. À peine débarqué du bateau qu’il assiste à une altercation entre un groupe mené par Cruxéroce et Goomélie, une jeune archéologue. Les méchants recherchent des renseignements sur les Gemmes Étoile. Ni une ni deux, Mario vole à la rescousse de la goomba en détresse. Après un petit combat et dans la cohue de la mêlée, Mario et Goomélie arrivent à fausser compagnie des ennemis.

Ils tombent sur Papy Champi qui leur apprend la disparition de Peach. Tous deux venus en quête du Trésor Légendaire de Port-Lacanaïe, et croyant la princesse partie seule à la recherche du trésor, Goomélie se joint à Mario dans sa quête. Ils rendent visite au professeur Goomstein, ancien tuteur de Goomélie. Ce dernier leur explique que pour accéder au Trésor Légendaire, ils doivent déverrouiller la Porte Millénaire en retrouvant les 7 Gemmes Étoile, reliques dont chaque emplacement est révélé par la Carte Magique que Mario a en sa possession.

La Carte Magique indique l’emplacement des 7 Gemmes Étoile

Mario se plie en quatre pour sa Princesse !

Avant d’explorer la mécanique RPG du jeu, attardons-nous sur la partie plateforme. Sans grande surprise, c’est une réussite et les jeux Mario sont bons en général. En plus du saut, la palette des possibilités est assez grande grâce à la coopération de partenaires aux pouvoirs tous différents. Goomélie peut obtenir des informations sur les ennemis et donne de précieux indices. Le pouvoir de Koopek, se mettre dans sa carapace de Koopa Troopa est pratique pour actionner des interrupteurs à distance par exemple. Le souffle de Cumulia étourdit les ennemis et permet de découvrir des passages secrets en visant le bon endroit dans le décor. PtiYoshi est pratique pour atteindre les plate-formes lointaines en montant sur son dos. Le fait que chaque partenaire dispose d’une habilité en monde ouvert, que l’on peut changer à tout moment, pousse le joueur à bien observer l’environnement pour utiliser le bon pouvoir au bon endroit pour continuer d’avancer. Cela demande ainsi de la précision et de la réflexion !

Notre plombier moustachu découvre des coffres noirs lors de son exploration du monde pour l’aider à progresser. Les malédictions qui frappent le héros lui donnent des capacités spéciales bien pratiques ! Il y a en tout 4 modes, tous basés sur l’élément papier. Une plateforme est trop loin, il est peut-être possible pour Mario de se transformer en avion en papier. Il peut aussi nager sur l’eau en mode bateau. Les passages étroits ou très bas ne sont pas un problème pour lui, qui peut devenir aussi fin qu’une feuille de papier voire un rouleau de papier.

De terribles malédictions qui… permettent à Mario de se transformer en papier !

Le choix d’une dimension RPG réduite à quelques éléments

Le jeu se voulant accessible à toute la famille, Nintendo a opté pour une formule RPG réduite à quelques éléments pour ne pas perdre le jeune public ou les joueurs peu habitués au genre. Nos déambulations en ville sont relativement calmes (hormis quelques combats prévus dans l’histoire) et on peut faire notamment quelques emplettes pour préparer les combats à venir. Petit détail pour ajouter du réalisme : l’achat d’objets dans les boutiques donne droit à des points de fidélité, par exemple. On peut aussi débusquer dans le décor des objets et des zones cachées grâce aux différents pouvoirs des partenaires et capacités débloquées grâce aux malédictions.

A dos de PtiYoshi pour sauter plus loin !

Les ennemis sont visibles et s’ils nous touchent ou que l’on prend l’initiative en les attaquant, le combat se lance. On est littéralement projeté sur une scène de théâtre avec décor, rideaux rouges et public qu’il faut contenter et qui peut intervenir dans la bataille. Le système au tour par tour est classique et on peut choisir l’action de Mario et de son partenaire. La particularité est que chaque attaque requiert l’utilisation de différentes touches et le bon timing augmente les dégâts occasionnés. Chaque ennemi a ses faiblesses et gare aux sauts sur des adversaires qui ont du piquant par exemple ! A chaque action, on récolte des points étoiles qui remplissent une jauge que l’on peut dépenser pour utiliser des techniques spéciales. A mesure que l’on découvre les Gemmes Étoile, on en débloque de nouvelles.

Mario et son partenaire combattent leurs ennemis sur une véritable scène de théâtre

Qui dit RPG dit forcément points d’expérience et niveaux. A la fin de chaque combat gagné, Mario remporte des Points Étoiles. Une fois arrivés à 100, Mario gagne un niveau et on peut choisir d’augmenter le nombre maximum de Points Cœurs (les points de vie), de Points Fleurs (sorte de mana pour les attaques) et de Points Badges. Pour augmenter le niveau des partenaires et débloquer de nouvelles attaques plus dévastatrices, il faut donner à un certain PNJ des étoiles à trouver dans des endroits plus ou moins cachés dans l’aventure. Encore une fois, l’exploration et l’observation sont encouragées. Contrairement aux RPG plus classiques, dans Paper Mario, il n’y a pas d’équipements que l’on peut acheter ou fabriquer. A la place, il y a des badges que l’on peut acheter ou gagner. Chaque badge coûte des Points Badges et on doit ainsi faire des choix pour utiliser au mieux cette limite.

Mario rencontre le boss Carbocroc au sommet de la forteresse tel un conte de fées.

Nintendo a fait du très beau travail pour ce remake avec des graphismes vraiment améliorés (hé oui, en 20 ans, les standards ne sont plus du tout les mêmes !). La bande-son a aussi eu droit à un lifting du plus bel effet pour nos oreilles. En bon jeu familial, le système d’indice est pensé pour ne perdre personne et le joueur peut savoir à tout moment où il doit aller pour continuer l’aventure. Paper Mario : La Porte Millénaire offre une belle porte d’entrée dans le monde du RPG en gardant l’ADN d’un bon jeu Mario : de l’humour, de l’action et de la réflexion pour la partie plateforme. L’aspect stratégique est certes moins développé que d’autres jeux du genre mais Nintendo a clairement choisi d’être accessible au plus grand nombre et les adeptes de jeux plus compliqués pourront donc rester sur leur faim.

Aperçu détaillé de Paper Mario : La Porte Millénaire sur Nintendo Switch (Chaîne YouTube Nintendo France)

David Maingot

Responsable Culture à JDJ et passionné de la culture et de l'histoire du Japon, je rédige des articles en lien avec ces thèmes principalement.

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