Progresser en japonais avec les éditions Armand Colin

L’éditeur Armand Colin, spécialisé dans l’édition universitaire, compte désormais plusieurs méthodes d’apprentissage du japonais dans son catalogue. Journal du Japon a testé pour vous deux d’entre elles. Développés par Eriko SATO, professeure de japonais et de traductologie à la State University of New York, ces manuels sont traduits de l’anglais (américain). Ils se basent chacun sur des grands textes de la littérature japonaise et des contes populaires. Deux jolis ouvrages à mettre dans les mains de tous les apprenants en japonais qui souhaitent se lancer dans la lecture en langue originale !

Contes populaires japonais – Eriko SATO et Anna SATO

Couverture des "Contes populaires japonais"

Ouvrage de plus de 300 pages, Contes populaires japonais renferme 22 contes traditionnels du Japon. Certains sont bien connus, comme Momotarô (L’enfant Pêche), Issun-bôshi (Le garçon d’un pouce) ou Kaguya-hime (Le conte de la princesse Kaguya). D’autres sont moins célèbres dans nos contrées : Nezumi no Yomeiri (Le mariage de la souris), Shiroi Tori (La jeune fille oiseau) ou encore Miminashi Hôichi (Hoïchi le sans-oreilles).

Chaque conte est présenté en version bilingue – la page de droite est en japonais, celle de gauche en français – et découpé en courts paragraphes. À chaque partie correspond un enregistrement audio à télécharger sur le site de l’éditeur. Les histoires sont introduites par un court résumé en français et les trois mots-clés du chapitre. Elles sont par ailleurs toutes suivies d’une partie didactique. Celle-ci comprend : des notes culturelles en lien avec le texte, la liste du vocabulaire et des points de grammaires abordés, quelques questions de compréhension (des phrases à compléter) et des pistes de discussion qui amènent à réfléchir en profondeur sur le sens du conte. Les corrigés des exercices sont bien entendu inclus à la fin de l’ouvrage. L’apprenant trouvera également en annexe les tableaux de conjugaison des verbes et de déclinaison des adjectifs.

Cet ouvrage s’adresse avant tout à des apprenants qui maîtrisent déjà les bases du japonais et sont en capacité de lire les syllabaires kana. Mais il peut également constituer une porte d’entrée pour tous les curieux du Japon qui souhaiteraient découvrir des contes traditionnels et faire un premier pas vers la langue japonaise.

Extrait du conte numéro 15
Extrait du conte « La jeune fille oiseau », pp.186-187

Pour chaque histoire, les kanji sont surmontés de leur prononciation (furigana) à leur première apparition. Elles sont ainsi rendues accessibles aux apprenants qui maîtrisent uniquement les syllabaires hiragana et katakana. Le classement des histoires est établi par degré de difficulté croissant.

Ajoutons enfin que chaque conte est joliment illustré, dans un style japonais traditionnel, par des dessins en noir et blanc d’Anna SATO. Ce qui permet de donner un repère visuel aux différentes histoires !

Le mariage de la souris illustration (deux souris en kimono de mariés).
Illustration d’Anna Sato

L’avis de l’enseignante :

Un ouvrage indispensable à tous les apprenants du japonais qui souhaitent développer leurs capacités de lecture et de compréhension orale. Que l’apprentissage se fasse en autodidacte ou dans un établissement scolaire, l’on a bien souvent tendance à se concentrer uniquement sur la grammaire en oubliant l’aspect ludique et le but même de l’apprentissage d’une langue : celui de savoir la parler, mais aussi de la lire et de l’écouter. Les Contes populaires du Japon nous rappellent qu’il n’y a nul besoin d’être un expert en japonais pour être capable de lire et de comprendre des histoires… Et qu’il n’y a rien de plus efficace que d’apprendre en s’amusant !

Les fichiers audios de l’ouvrage sont à télécharger à l’adresse suivante :

https://www.dunod.com/complement-media/nojs/popin/63871/29267

Petites histoires japonaises – Anne McNulty et Eriko SATO

Bien que publié une année avant l’ouvrage présenté ci-dessus, Petites histoires japonaises lui fait suite en sens où l’on passe, en terme d’apprentissage, un nouveau palier.

Couverture des "petites histoires japonaises"

Les fictions exercent sur nous leur puissant pouvoir de fascination. Elles nous font voyager en un éclair à travers l’espace et le temps, ressentir des émotions de personnes que nous n’avons jamais rencontrées et découvrir la vérité dans d’infinies dimensions. [Cet ouvrage] vous donnera l’occasion de vivre un voyage culturel et linguistique à travers cinq nouvelles japonaises. (…) Lire de la littérature et apprendre une nouvelle langue ouvre les portes d’un nouveau monde.

Introduction, p.6

Le présent manuel nous permet en effet de découvrir deux autres contes traditionnels que sont Urashima Tarô et Yuki onna (La dame des neiges). Mais également deux récits essentiels de la littérature japonaise : Kumo no Ito (Le fil de l’araignée) de Ryûnosuke AKUTAGAWA et Serohiki no Gôshu (Gauche le violoncelliste) de Kenji MIYAZAWA ; ainsi qu’Oborokaketa Kyôdai (Le frère et la sœur qui faillirent se noyer) de Takeo ARISHIMA, moins connu mais tout aussi représentatif du patrimoine littéraire. Dans l’ensemble, le principe est le même que celui des Contes populaires japonais. Le lecteur découvre les textes en version bilingue, tous accompagnés par des enregistrements audios, des listes de vocabulaire, etc.

Les exercices sont cependant plus fournis et le niveau de japonais est plus élevé, puisque nous avons ici affaire à des œuvres littéraires, de surcroît écrites au siècle dernier. L’introduction précise qu’il est destiné à des apprenants de niveau intermédiaire et avancés.

L’ensemble du vocabulaire abordé dans les textes est rassemblé à la fin de l’ouvrage dans un glossaire en trois parties, avec des entrées en français, en japonais et en rômaji (retranscription alphabétique du japonais). Le glossaire peut ainsi servir de petit dictionnaire ou de liste à apprendre en parallèle. Notons que celui-ci est également illustré, par Rose GOLDBERG.

Premières pages du conte Urashimatarô

Les lecteurs non japonophones pourront profiter de ces grands textes traduits et des notes de la traductrice qui apportent des informations passionnantes sur certains aspects culturels et langagiers ainsi que des présentations détaillées de chaque auteur. Ce manuel est né d’un travail collaboratif entre les enseignants et les étudiants d’un cours de traductologie. Cette collaboration entre des natifs et des apprenants a permis d’adapter au mieux le présent ouvrage aux besoins des lecteurs non-natifs qui progressent dans leur découverte de la langue.

Les fichiers audios à télécharger :

https://www.dunod.com/complement-media/nojs/popin/62400/26425

À l’image de Goshû, le héros de Gauche le violoncelliste, qui parvient à interpréter avec virtuosité sa musique grâce à l’aide des autres, ces deux manuels invitent à créer des ponts, à apprendre et à évoluer par le partage. Il pourront tout aussi bien servir de support de cours dans une classe qu’être utiles aux apprenants autodidactes, qui auront de surcroît l’occasion de partager leur intérêt pour le Japon avec leurs proches, grâce aux traductions présentées ! Prêts à devenir virtuoses en langue japonaise ?

Pour aller plus loin :

Nina Le Flohic

Grande lectrice passionnée par le Japon depuis ma plus tendre enfance, je suis diplômée d'un master Langue, Littérature et Culture Japonaise. Des études au cours desquelles j'ai eu l'occasion d'effectuer des recherches dans le domaine de la littérature japonaise et de voyager plusieurs fois au pays du Soleil Levant. Très heureuse de pouvoir partager avec vous mes coups de cœur et expériences à travers mes articles, n'hésitez pas à me laisser vos questions ou avis en commentaires, j'y répondrais avec plaisir !

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