Yokosuka : un des premiers transferts de technologie en Extrême-Orient
A partir des années 1830, les pécheurs à la baleine occidentaux souhaitent obtenir de certains ports du Japon la possibilité d’être ravitailler en vivres ou de réparer les éventuelles avaries. L’archipel nippon est sur la route des bateaux californiens qui naviguent vers l’eldorado commercial chinois. Le Japon devient ainsi une des étapes des ambitions américaines mais aussi européennes en Extrême-Orient.
Face à la menace moderne symbolisée par les Kurofune, « bateaux noirs » américains, le gouvernement japonais constate sa vulnérabilité. Aussi, fera-t-il appel à plusieurs conseillers, en partie de France, pour rattraper son retard technologique. Les Français apporteront leur connaissance non seulement dans la construction d’arsenaux, mais aussi en architecture avec de nouveaux matériaux. Le port international de Yokohama recevra les navires de commerce chargés des machines-outils les plus innovantes achetées aux entreprises françaises. Les expatriés de l’Hexagone auront la responsabilité de former les futurs propriétaires de l’arsenal.
Transfert de compétences en construction navale
Grâce aux relations d’amitié franco-japonaise initiées par son premier représentant à Tokyo, Léon Roches (1809 – 1900), la France prend part à la modernisation de l’armée nippone, en particulier de sa Marine, avec la construction de l’arsenal de Yokosuka qui s’organise dès 1865.
Elle doit aussi sa sélection au succès des travaux de recherche de l’ingénieur Dupuy de Lôme (1816 – 1885) portant sur la propulsion motorisée et le blindage des coques. Ce polytechnicien breton assurera plus tard les fonctions de directeur du Matériel et des Constructions navales au ministère de la Marine. C’est ainsi que l’ingénieur de la Marine Léonce Verny (1837 -1908), qui a déjà une expérience similaire en Chine, et une quarantaine de spécialistes de la construction navale français seront missionnés sur l’Archipel nippon. La France pensait initialement utiliser cet arsenal comme chantier naval en soutien à la Marine et aux navires marchands naviguant en Extrême-Orient. Mais bientôt le gouvernement Meiji voudra contrôler totalement le site.
Cette création industrielle est un des exemples de transferts de technologies qui ont été opérés entre la France et le Japon à la fin du 19e siècle. Cette opération, conduisant à communiquer un savoir-faire en vue d’un développement d’une capacité industrielle, est mise en évidence par cette correspondance d’Edmond Porte, un des parents du polytechnicien Verny, lors de son séjour sur l’Archipel :
« Mon cher père,
[…] je vais même pouvoir vous donner quelques détails sur mon excursion de Yokoska, détails qui vous intéresseront, j’en suis certain, connaissant l’intérêt que vous prenez à toutes les questions métallurgiques et scientifiques. A votre attention, j’ai à la hâte pris quelques notes, de suite après mon inspection de l’Arsenal, à fin d’avoir quelques points de repère pour me rappeler le plus de choses possibles de ce que j’avais vu de remarquable.
[…] Je suis parti le vendredi 4 octobre à 4 heures du soir sur un petit vapeur qui vient tous les jours de Yokoska à Yokohama pour le service de l’arsenal. Il appartient au gouvernement japonais et le pavillon impérial flotte en poupe. Les Japonais y sont admis sur un permis spécial, les européens montent à bord, s’installent et il ne leur est demandé ni permis ni argent. J’ai donc fait comme les européens, ai installé mon petit sac de nuit en toile cirée que vous savez dans l’entrepont et me suis casé sur le pont, pour jour du paysage, car vous savez combien j’aime les spectacles de la nature. Le spectacle était ravissant. Ce vendredi a été le seul beau jour que j’ai eu au Japon depuis le 10 septembre. Il a plu sans cesse avant, depuis il ne pleut plus, il déluge. Mais ce jour, ce jour unique de beau temps, que j’ai eu le bon esprit de ne laisser échapper était magnifique.
Nous avons traversé la rade de Yokohama au milieu de navires à l’ancre. Nous avons passé devant le Linois, l’Alma, la Belliqueuse, trois navires de guerre de la station française, l’un ayant à bord un amiral, à côté du Vittorio Pisani, corvette italienne, du Rinaldo, canonnière anglaise, et de beaucoup de navires de commerce, tous immobiles sur la surface entièrement plane de la rade ; la mer était à l’huile comme disent les Marseillais pas une ride, pas une strie.
[…] À six heures un quart à la tombée de la nuit, le petit vapeur entrait en sifflant dans la petite baie de Yokoska, puis venait accoster tout au fond du port contre le quai.
Le port de Yokoska est tout au fond resserré entre une succession de petites collines toutes couvertes de pins, de sapins, de quelques hêtres et d’énormes camphriers. Il est entièrement abrité des vents de sud et d’ouest et à peu près des vents de nord. Malgré cela, on est en train de construire à 500 mètres à peu près du dernier bassin, une digue destinée à le fermer complètement, et à l’abriter tout à fait.
Le long du quai, c’est un immense et long bâtiment. C’est une corderie dans l’étage inférieur. L’étage supérieur sert de voilerie. La longueur de ce bâtiment est de 275 mètres. C’est derrière ce bâtiment et sur la colline à laquelle il est adossé qu’est situé l’habitation de M. Léonce Verny. […] Il y avait ce soir-là à souper le sous-directeur de l’arsenal, M. Thibaudier et l’ingénieur de la Division navale M. Garnier, venu à bord de l’Alma et ami d’école de M. Verny et de M. Thibaudier. Le souper a été des plus gais. […] M. Verny est un homme de très haut mérite. Vous le comprenez sans peine par la haute position qu’il occupe. Il a une tournure d’esprit particulière, caustique, originale, toujours prêt à prendre les questions. Il ne craint point de s’amuser à faire des contradictions, et par bien des points me semble de la famille des causeurs à laquelle appartient notre aimable cousin M. J. Mangin. […] Comme il avait été convenu que nous nous mettrions le lendemain de bonne heure à visiter l’arsenal, à sept heures un boy japonais (Ko-Tsé—Kei) est venu m’appeler, m’apporter une tasse de thé brûlant et ouvrir mes volets.
[…] M. Verny m’attendait et me conduisit dans l’immense corderie et voilerie dont je vous ai déjà entretenu et dans laquelle on installait deux grosses machines à tordre, munies d’appareils compteurs, plus élégants que pratiques selon l’avis du contremaître.
A partir de la corderie, toutes les constructions de l’arsenal s’étendent sur la rive droite du port jusqu’à un haut morne d’où partira la future jetée. Cette colline faisait suite il y a quelques années à trois ou quatre autres collines de même nature hautes de 35 à 40 mètres. Ces collines ont disparu pour faire place à l’arsenal. On les a rasées complétement, ce qui est certes un travail remarquable quoique facilité beaucoup par la composition de ces terrains uniquement formés de marnes et de terre glaise. On a coupé et tranché là-dedans comme dans du beurre.
Quoiqu’il en soit c’est place nette, tout à fait contre la section vive de la colline subsistant encore et qui fait l’autre extrémité de l’arsenal, dont la corderie est la première extrémité, s’y trouvent la briquerie, la terre glaise y abonde, puis tout à côté un énorme four à chaux. Le calcaire est apporté par des entrepreneurs japonais qui le tirent je ne sais d’où, des environs de Yeddo, je crois. Dans un enfoncement, sont établis trois immenses entrepôts de charbon. Ce sont de grandes baraques faites de bambous et recouvertes de paille. Le charbon vient en majeure partie du Japon même, fort peu est amené d’Angleterre ou d’Amérique. En fait de charbon, je vous dirais que le Japon en recèle des quantités énormes. […] il y en a à Kobe, il y en a au sud de Nagasaki, il y en a partout, et il se retire de terre tant bien que mal tant qu’il affleure, mais je ne sais encore si les Japonais ont commencé des exploitations régulières et sérieuses.
A la suite des entrepôts voici le premier atelier chaudronnerie renfermant six gros alésoirs, deux cisailles à vapeur et un laminoir. Chaque atelier a sa machine à vapeur, sa vie et son organisation spéciale. Un contremaître européen est à la tête et dirige les travaux. Un officier japonais appelé le Kantchakon se promène de long en large et représente le gouvernement. Il est censé surveiller la comptabilité ; mais la plupart du temps à l’air de ne pas comprendre le plus traitre mot de ce qui se passe ou se fait sous ses yeux.
J’ai remarqué beaucoup de jeunes enfants de 12 à 15 ans occupés dans les divers ateliers et notamment dans celui de la chaudronnerie et de la serrurerie. Ces jeunes mouskas tenaient des tours, dirigeaient d’autres machines avec beaucoup de sérieux et d’intelligence, et le contremaître préférait leur travail à celui des Japonais plus âgés. M. Verny me disait qu’ici les enfants étaient en général plus appliqués qu’en France.
Vint après cela la fonderie avec six hauts-fourneaux pour la fusion et quatre grues de 10 000 kilogrammes chacune.
À côté de la porte d’entrée de cet atelier sont appendus au mur quatre ou cinq énormes caractères japonais en fonte surmontés du mon impérial (blason) également en fonte. […] Cet atelier a sa machine à vapeur. C’est une belle locomotive de la force d’une dizaine de chevaux-vapeur. L’atelier voisin est celui de l’ajustage. Là, j’ai vu un grand mouvement, un nombre considérable de tours, d’alésoirs de plusieurs formes et de dimensions, de machines à pincer, d’autres pour faire des rainures, et dans cet atelier beaucoup de femmes enfants travaillant comme des hommes. De fait, ces gamins font des journées presque aussi considérables que leurs ainés, et feront certainement d’habiles ouvriers. Du reste, dès qu’ils sont un peu formés, les voilà qui partent pour Yeddo travailler pour leur compte ou s’offrir à d’autres usines. Le chiffre des salaires n’est pas élevé. […] La direction de l’arsenal prétend qu’ils ont trop minimes et font manquer d’ouvriers. En tout cas et intrinsèquement parlant, une journée de 30 sous, ça n’est pas exorbitant pour des ouvriers de fonderie. Que diraient les ouvriers stéphanois, si on se mettait à les taxer de la sorte. Il est vrai que les Japonais a besoin de peu pour vivre, du poisson grillé et du riz, voilà tout. […]
Devant l’atelier d’ajustage, on est occupé à construire un bâtiment qui servira au montage. Il est remplacé en ce moment par un grand hangar, sous lequel on était en train de rassembler les planches et les pièces formant la carcasse d’une petite barque.
En sortant de là, nous avons visiter les bassins, il doit y en avoir trois. Actuellement un seul est en service. Le second est en construction, le troisième en projet. Ce dernier aura 125 mètres et peut-être plus de longueur. Le second, celui en construction, est petit, il a 97 mètres de long sur 22 de large et 7 de hauteur.
L’ancien bassin est long de 117 mètres, large de 30 et haut de 9 mètres, y compris la hauteur des toises ou traverses sur laquelle repose la quille des navires. Il y a en ce moment dans ce bassin un gros et beau trois-mâts à vapeur, de construction française, acheté par les Japonais et que l’on radoubait. L’Oregonian, le grand bateau américain parti l’autre semaine avec mes lettres, venait de passer une saison à Yokoska pour se guérir d’un trou à la coque reçu dans un abordage avec un navire anglais.
Ce bassin est fort beau et admirablement construit, malheureusement sa longueur ne répond plus aux besoins actuels et a rendu nécessaire la construction d’un autre. Ce bassin a été fait à une époque où les plus grands bateaux, ceux de la compagnie américaine, ne dépassait pas 115 mètres, et on ne supposait pas qu’il s’en ferait de plus grands, mais voilà que maintenant les Messageries maritimes en ont de 125 mètres et en construisent encore de plus grands. Les Américains de leur côté ont augmenté leurs dimensions.
L’ancien bassin a été creusé en 1867 et ouvert en 1871. La révolution avait ralenti les travaux. Quatre magnifiques machines d’épuisement locomotive fabriquées à Saint-Denis et portant le nom de Claparède comme à peu près toutes celles des ateliers précédents habitent une coquette construction sur la couronne du bassin. Le futur grand bassin sera creusé tout à côté de celui-ci. Sur son emplacement on a trouvé une eau duce dont en attendant on a tiré beaucoup d’avantages Cette eau est distribuée dans les diverses parties de l’arsenal au moyen de gros bambous qui servent de tuyaux. Ces bambous ont de 10 à 1é centimètres de diamètre. Ce sont de vrais bourmaux. Le métier de plombier est bien difficile dans ces contrées avec la concurrence de pareils tuyaux naturels qui ne coutent que la peine de les couper. Les bambous abondent sur place, ils servent à toutes sortes d’usage.
[…]
Après cela on m’a montré la poudrerie et l’atelier des modèles. Une trentaine de Japonais travaillaient à faire des soufflets, des engrenages, des roues dentées en bois ; d’autres avec la délicatesse et le fini de travail qui particularise le génie japonais sculptaient sur bois des fleurs et des arabesques pour orner quelque bateau impérial. […] Dans la scierie, j’ai constaté en véritable expert qui fait une inspection pour se livrer plus tard au charme d’un rapport, j’ai constaté dis-je, deux machines ordinaires à raboter, puis une autre plus curieuse, une machine à raboter à quatre faces, sortant des ateliers Sautreuil à Fécamp, […] des broyeurs à mortier et à terre pour la fonte des pièces, et cela mû également par une élégante locomotive […]
L’arsenal de Yokoska qui est un établissement de la plus grande importance et dont la fondation, l’agrandissement continuel dus entièrement à l’énergie, à la personne et au talent de nos compatriotes font le plus grand honneur au drapeau français. […] L’arsenal de Yokoska renferme quelque chose de très intéressant encore. Je veux dire une petite colonie française, laquelle se compose d’abord du directeur M. Verny et de sa famille, du sous-directeur M. Thibaudier, ancien élève de l’École polytechnique comme M. Verny, de vingt-cinq contremaîtres français, les directeurs de travaux de l’usine. La plupart de ces contremaîtres sont mariés et ont tous leur famille. Chacun habite à côté des barrières de l’usine, dans un vallon ombragé de sapins, de camphriers, […]
Tout ce village européen est complété par une coquette chapelle, un presbytère où habite le curé desservant, une construction plus importante que les autres qui est le Cercle et une maison d’école où M. Laurent secondé par quelques-uns de ces messieurs et quelques Japonais interprètes, distribue les lumières des sciences et de l’instruction gratuite quoique non obligatoire à 53 Japonais de 16 à 19 ans, qui parait-il, en profitent admirablement. Tout ce village européen a été conquis sur la mer qui d’abord baignait tout cet emplacement. »[1]
Lettre d’Edmond Porte à son père du 8 octobre 1872, in Bernard Champanhet, Émile de Montgolfier, photographe au Japon – 1866-1873 – Correspondances, 2015.
Apport de nouvelles technologies en construction
Le chantier naval de Yokosuka sera construit sur le modèle des arsenaux français et notamment sur ceux de Toulon et de Brest. Les conseillers venus de France avec leur famille choisiront un emplacement propice à son installation mais ils devront araser les surfaces et déplaceront quelque 4 000 m3 de terre. On aurait pu s’attendre à ce que soient sollicitées les dernières techniques d’excavations mises en place par Alphonse Couvreux et Ernest Gouin et utilisées lors de la construction du Canal de Suez. Mais le développement de la mécanisation en Égypte s’explique en particulier par l’abolition de l’esclavage par le nouveau vice-roi Ismail Pacha en 1863. Or, au Japon, les travaux pénibles de force et de manutention sont aussi réalisés par des détenus : pour Yokosuka, 200 forçats seront réquisitionnés et ceci, dans un souci de réhabilitation et de réinsertion par le travail. En revanche, les architectes français, qui seront sélectionnés pour ériger les différents ateliers, feront appel aux dernières inventions françaises.
La première de ces innovations françaises pour la construction est certainement l’utilisation de la brique dans le bâtiment. A leur arrivée, les Français constatent que tout l’immobilier est en bois. Pour la construction des différents bâtiments, l’architecte Edmond Auguste Bastien (1839 – 188) proposera une solution hybride : une ossature en bois remplie de briques fabriquées par les artisans locaux. Il faudra attendre 1873 pour qu’une première briquerie industrielle voit le jour grâce au Rémois Alfred Gérard (1837 – 1915). Par la suite, les briques seront largement utilisées en architecture moderne. Les locaux étant construits, il faut y affecter des machines-outils.
Formations sur des machines-outils modernes
Verny sélectionnera les machines les plus modernes auprès des fournisseurs connus des chantiers navals. Il fera son choix parmi les industriels régulièrement primés lors des Expositions Universelles de Paris. Les machines, souvent originaires de la région parisienne comme celles de Claparède, Warral et Poulot, Decoster ou de Normandie comme Saudreuil ou Mazeline d’après le rapport sur l’arsenal de Yokosuka de 1869 par Thibaudier Jules César, seront acheminées par les navires de la Messagerie Maritime en partance de Marseille. Elles seront utilisées pour la construction de navires japonais et les Français de Yokosuka enseigneront aux ouvriers nippons leur maniement.
En effet, l’une des missions du directeur et de ses collaborateurs français sera de transmettre les connaissances technologiques à de futurs ingénieurs et contremaîtres japonais : les ingénieurs ainsi formés assureront la direction de l’arsenal, des travaux de remise en état ou de la construction neuve. Ce sont de jeunes Japonais issus de l’élite locale. Deviendront contremaitres, les ouvriers les plus qualifiés, qui, grâce à leurs compétences, assureront le lien entre les opérateurs et les directives des ingénieurs. Verny créera donc à Yokosuka un centre de formation qui sera de 1869 à 1883 la seule école d’ingénieur de la Marine du Japon où la langue utilisée sera le français. Les meilleurs ingénieurs iront parfaire leur formation dans les écoles d’ingénierie de France. Enfin, la mission française apportera de nouvelles notions comme la comptabilité en partie double, le système métrique, une organisation du travail journalière matérialisée par l’horloge de la corderie mais aussi des statuts d’employés, typiquement français, comme les ouvriers d’État.
L’arsenal de Yokosuka est un des symboles de transferts de technologie entre l’Europe, et particulièrement la France, et le Japon. Ils seront à l’origine de la croissance économique nippone. Cet apport de modernité aura un impact sur le développement du capitalisme et des institutions bancaires, favorisant la création d’une monnaie unique nippone en 1871. Il en va de même pour les moyens de communication modernes, comme le télégraphe, qui commencent à être installés, en 1869, ou les lignes de chemins de fer reliant dès 1872 Tokyo et le grand port de commerce international Yokohama.
Aujourd’hui encore, ce modèle de transfert de technologie caractérisé par la création ex-nihilo d’un chantier naval et d’un centre de formation pour les ouvriers, les ingénieurs et les officiers de marine locaux est, notamment, mis en place au Brésil par Naval Group : cette société française de droit privé que nous pouvons considérer comme étant la descendante de la Direction du Matériel et de la Construction navale administrée par l’ingénieur Dupuy de Lôme.