[Preview] Eternights – La drague entre deux tranchages de tête
Chez Journal du Japon, on aime bien le jeu vidéo du Pays au Soleil Levant. Et on aime bien aussi le jeu vidéo d’autres pays qui s’inspirent de ceux du Pays au Soleil Levant. Alors, quand on a eu l’occasion de tester Eternights – entre hack’n’slash et dating sim –, avant sa sortie officielle, on en a profité. Et du coup, forcément, on vous propose une avant-première, histoire que vous sachiez à quoi vous attendre… !
Derrière ce tout nouveau jeu d’action se cache Studio Sai, éditeur indépendant « composé de plusieurs développeurs travaillant à travers différents pays « , mais on s’en sait guère plus… Si ce n’est que son créateur, Jae Hyun Yoo, serait devenu très fan de la série Persona d’Atlus après avoir terminé ses 3, 4 et 5èmes et a trouvé intéressante l’idée de s’en inspirer pour créer un jeu entre hack’n’slash et romance…
Voix en japonais ou anglais, textes en français. Disponible sur Steam, Epic Games Store, ,PS4 et 5.
La drague de la dernière chance ?
« Yuna, l’idol super populaire du moment, va faire un concert dans quelques jours ! Tu veux venir avec moi ?
Une drogue du nom d’Eternights va d’ailleurs être commercialisée demain… il paraît qu’elle empêche le vieillissement, c’est dingue…
Oh, au fait, j’ai créé un compte sur une appli de rencontre en ligne ! Vas-y, donne ton portable, je vais t’y inscrire aussi ! Tu t’inquiètes un peu pour ta vie sentimentale, non ? Allez, laisse-moi faire, on va se marrer et bientôt, on ne sera plus célibataires ! »
C’est ce que me disait mon pote Chani il y a encore quelques heures… et maintenant… c’est la fin du monde… ? Toutes ces personnes infectées qui deviennent agressives… on leur a coupé le bras droit, mais pourquoi ? Et ce mur immense qui vient d’apparaître de nulle part ! Maintenant… je suis coincé dans cet abri avec lui et on ne sait même pas si on va s’en sortir…
Monstres, gore et… drague ?
Après cette introduction mystérieuse mais néanmoins alléchante, on prend le contrôle d’un avatar pas spécialement charismatique, plutôt typé « le gars sans identité de tous les Visual Novels » à vrai dire, et qui n’a pas de nom de surcroit puisqu’il faudra le choisir ! Oui, c’est vous dans ce monde en ruines… On décide de sortir de l’abri après une bonne demi-heure de dialogues ponctués de choix multiples, pour se retrouver dans les couloirs de l’abri. Bon, à vrai dire on ne sait pas trop comment on est arrivé là et pourquoi cet abri ressemble plutôt à des appartements… mais bref.
Dès le démarrage de l’aventure, celle-ci réserve différentes phases de gameplay qui se mêlent parfaitement à la progression – fuite, séquence de cachette dans un casier, puzzles pour ouvrir un chemin… on sent immédiatement la diversité mais celle-ci retombe directement lorsque l’on peut enfin se battre. Là, il suffir juste de courir dans des couloirs ponctués de phases d’action. Les discussions restent, cependant, et toujours avec un léger humour dans les choix disponibles (parfois assez hilarant d’ailleurs) malgré le coté sombre des évènements…
Sobres mais intrigants, les décors traversés donnent une ambiance particulière au jeu qui fait un peu penser à du Persona (on se demande bien pourquoi !) ou même des jeux plus anciens d’Atlus tels que Shin Megami Tensei (Lucifer’s Call en tête). Ils sont plutôt épurés et peu réalistes après la catastrophe qui vient d’avoir lieu, et malgré qu’il se veuille drôle dans ses dialogues, le jeu ne se prive pas d’être gore quand il le faut aussi. Cependant, contraints par la durée assez limitée de la version d’essai à laquelle nous avons eu accès pour le moment, il est assez difficile de dire si cela tiendra la route tout au long de la production ou si l’ambiance qui lui est propre ne finira pas par lasser à force. Cela dit, on a apprécie (une fois encore) cette ambiance particulière ainsi que les phases plus calmes et plus intimes dans les trains qui nous emmènent d’un lieu à l’autre. On sent qu’il y a quelque chose, que ces moments vont être le théâtre de scènes personnelles importantes, entre la jolie Yuna qui semble s’attacher bien vite à notre protagoniste et Chani, jaloux de ne pas avoir de pouvoirs et qui en veut à tout prix pour pouvoir aider son meilleure ami…
C’est la fin du monde qui nous guette et nous on coupe des têtes !
Bien qu’on ne sache pas encore bien si ce sont les phases de combat qui ponctuent les dialogues ou l’inverse, Eternights est bel et bien un jeu d’action avec toutes les mécaniques qui vont avec. Notre héros disposera assez vite de quoi défourailler les infectés qui nous attaquent et autres créatures encore plus dangereuses et massives.
Outre son enchaînement de base, qu’il est possible de terminer avec une plus grosse attaque (dans un QTE très simple et non punitif si on le rate), « Player » va pouvoir esquiver (et non se mettre en garde). Si l’esquive se fait dans un bon timing (indiqué par un cercle qui se dessinera sous l’adversaire le plus proche lorsqu’il faut la faire), le temps ralentira pendant quelques secondes, suffisantes à tartiner les bestioles de slashs bien placés. Si l’enchaînement et sa conclusion ne sont pas suffisants, on peut toujours utiliser une attaque plus lente (et plus puissante et parfois), lorsque certaines jauges sont assez remplies, avec un autre combo automatique. Tous se veulent spectaculaires à regarder et dynamisent l’action qui, pour le moment, se veut plutôt répétitive – c’est un hack’n’slash après tout…
Cela dit, on dispose d’un arbre de compétences qui était encore fermé lors de cette version d’essai (tout comme d’autres fonctions telles que la téléportation à des points précis, par exemple) et qui présage d’autres manipulations et combos. Les relations entre les personnages apportent également des avantages lors des combats – par exemple, Yuna peut soigner et il sera possible faire augmenter cette caractéristique, d’autres personnages semblant pouvoir venir nous aider par la suite. On apprécie aussi que la maniabilité soit réactive et pas trop prise de tête pour retenir toutes les actions.
Character design mignon et attirant dans des décors étranges tout aussi intéressants, mécaniques de jeu à priori classiques mais fonctionnelles, histoire intrigante, et une bonne dose d’humour autour d’un peu de gore, Eternights semble être bien parti pour être un bon petit jeu. Cependant, encore une fois, la preview encore plus courte que celle d’Atelier Marie que nous présentions récemment ne donne pas franchement l’occasion de savoir si c’est juste une première impression qui va vite se faner ou si elle tiendra jusqu’au bout. Mais si ce que vous venez de voir vous intrigue, rien ne vous empêche d’aller tenter la démo par vous-mêmes !