[PREVIEW] Atelier Marie Remake – The Alchemist of Salsburg : Retour aux sources
Il y a vingt-six ans sortait Atelier Marie : The Alchemist of Salsburg au Japon uniquement. Gust et Koei Tecmo rectifient le tir avec un remake prévu pour l’international en juillet 2023, cette fois intégralement traduit… en anglais. Mais qu’à cela ne tienne ! Ne boudons pas le plaisir de découvrir le premier épisode de cette série aux innombrables volets. Journal du Japon a eu la chance de pouvoir l’essayer en avance et vous propose donc un petit tour dans son atelier pour vous en faire un compte-rendu !
« Les monstres, les aventures, tout ça… c’est pas pour moi… »
Le monde est rempli de monstres belliqueux. Un monde dans lequel des Héros luttent tous les jours pour se débarrasser de ces créatures… mais la plupart des gens ne savent même pas que ces combattants existent. Ils sont juste trop occupés à mener leur propre vie, jour après jour.
Laissons ces Héros créer leurs propres histoires… !
C’est au milieu de tout cela que vit Marlone, ou Marie pour les intimes. C’est une mignonne jeune femme… paresseuse, et plutôt du genre cancre… à tel point qu’elle rate ses examens pour devenir alchimiste en se classant bonne dernière. La chance veut que malgré cela, la directrice de l’académie décide de lui laisser une chance : elle laisse cinq ans à Marie pour montrer qu’elle en vaut la peine !
Accompagnons donc cette demoiselle à la tête pleine d’air dans ses découvertes et aventures pour se perfectionner et elle aussi, devenir une alchimiste !
Un système de jeu bien fourni et complexe…
Nous avions déjà parlé de la série Atelier sur Journal du Japon par le passé, mais faisons un point rapide sur ce que c’est exactement.
Avec deux autres alliés de son choix parmi un grand nombre, Marie peut aller dans différents endroits dans lesquels elle devra se battre et récupérer des matériaux dans le but de concocter des objets, et compléter des objectifs donnés par la directrice de l’académie elle-même afin de faire avancer la trame scénaristique. Les habitants de Salsburg auront aussi parfois des requêtes, bien sûr contre récompense en expérience, réputation, ou en monnaie. Ces objectifs secondaires sont délimités par une durée de temps : il faudra compléter ces tâches sous un temps limité, sans quoi sa récompense ne sera pas complète.
En effet, en « temps limité » car absolument tout ce que l’on fait prend du temps : aller dans une zone particulière prend plusieurs jours, collecter un objet prend une journée à chaque fois, revenir prend du temps, ainsi que se battre ou concocter une nouvelle alchimie – il n’y a qu’à Salsburg que le temps est figé jusqu’à passer à la journée suivante, où des personnages viendront parfois lui rendre visite pour lui demander de faire quelque chose – en temps limité, bien entendu. Simulation d’agenda ? Un peu, oui… !
La collecte occupe donc la plupart du temps passé dehors, mais on peut se faire attaquer sur le chemin, ou dans une zone, d’où l’utilité d’avoir des compagnons aux façons de se battre différentes les uns des autres. Nous sommes ici dans un RPG au tour par tour. Tous, ennemis compris, évoluent sur une ligne temporelle qui indique qui agira dans quel ordre. Certains adversaires peuvent se placer en ligne les uns derrière les autres, ou parfois de manière désordonnée, alors que certains héros ont des attaques en ligne droite (pour toucher tout ce qui se trouve en face de lui) ou frapper un seul monstre à la fois. Pour les vaincre, on dispose d’attaques simples ou spéciales, ou d’objets parfois offensifs à leur jeter à la figure. Ces objets doivent être équipés au préalable pour pouvoir être utilisés. On les récupère sur notre chemin, en récompense d’une victoire ou par alchimie (qui prend elle aussi du temps… bon d’accord, vous avez compris).
Au terme d’un combat, chaque protagoniste gagne de l’expérience, qui de manière classique fait gagner des niveaux. Bien sûr, argent, et matériaux sont à glaner par la même occasion. Il faudra aussi penser à passer par la boutique d’armes pour rendre tout le monde le plus opérationnel possible, et cela avec chaque combattant que vous souhaitez avoir à vos cotés. Ceux-ci, à part la petite Schea (probablement la meilleure amie de Marie), sont tous des mercenaires qui ne travailleront que si vous les payez à la fin de l’exploration… gestionnaire de compte bancaire en prime ? Disons qu’il vaut mieux faire attention à ne pas jeter son or dans le chaudron !
On peut remarquer à quel point le temps écoulé est important dans le jeu, mais ces évènements principaux ne sont pas les seuls à en dépendre. En effet, au cours de nos explorations, on peut déclencher des scènes qui n’auront pas lieu la veille ou le lendemain si l’on n’est pas au bon endroit. Des mini jeux viennent aussi s’ajouter à tout cela, afin de rendre la routine plus dynamique.
… dans un emballage un peu moyen
Le jeu tend donc à être une sorte de tranche de vie quotidienne dans laquelle il faut faire des choses à temps pour s’améliorer soi-même et arriver à ses fins. Il ne faudra pas dénigrer les autres pour autant ! La plupart des habitants de Salsburg changent d’endroit jour après jour, et auront des ragots différents à partager, qui donneront des connaissances et de la notoriété à Marie. Certains, à l’humeur généreuse, lui offriront aussi un objet sans raison…
Disons-le cependant : si vous vous attendiez à un full remake HD 1080p pour Atelier Marie, vous allez être déçus. Le jeu est taillé dans un style super deformed (ou chibi) tout mignon qui évoque quelque peu l’époque Nintendo 3DS. Cela reste joli, avec des ambiances et décors variés qui changent aussi en fonction des saisons, et le character design des personnages est charmant. Les endroits que l’on traverse sont en vue fixe, donc pas de rotation de caméra bien qu’il soit possible de zoomer ou dézoomer.
C’est un style voulu, qui pourrait définitivement être parfait pour une console portable. Et c’est en quelque sorte d’autant plus dommage de ne pas avoir eu l’honneur d’un remake graphique complet, ou au moins proche des derniers épisodes en date. Atelier Marie propose un mode screenshots qui permet de prendre la pose avec ses alliés presque en toute circonstance (hors combats) et s’amuser à faire des photoshoots.
On peut cependant apprécier que ce remake possède deux versions de la bande-son. Celle d’origine est présente, tout comme une nouvelle totalement réorchestrée. Que l’on aime on pas, cet ensemble a son propre cachet, et a ce parfum propre aux J-RPGs de la deuxième moitié des années 1990 qui ne peut que ravir les joueurs habitués. Elle reste accueillante et charmante par moments dans sa nouvelle forme aussi, et on apprécie que de nombreux personnages, lorsqu’ils ont un minimum d’importance, parlent. D’ailleurs, à ce sujet… si l’on passe assez de temps avec un protagoniste en combat, des scènes cachées avec se dévoilent si on les trouve. Oh, rien de très dérangeant… nous sommes dans une production tout public…
Ayant eu accès à une version limitée du jeu (accès seulement à la première année in-game), il est difficile d’estimer le nombre d’heures de jeu qui nous attend pour le moment ; cependant, Atelier Marie se déroule sur cinq ans, ce qui laisse suggérer entre vingt et trente heures, au moins pour un premier run le temps de bien tout assimiler. De plus, le jeu propose deux versions (l’originale et la nouvelle faite pour le remake), ce qui permet à la fois de doubler le temps passé dessus, et enfin découvrir l’origine et ce qui a été amélioré depuis.
D’Atelier Marie remake – The Alchemist of Salsburg se dégage un charme indéniable, par son style graphique mignon et charmant, mais on aurait sans doute préféré un vrai remake tant qu’à faire, plutôt qu’une production totalement dépassée graphiquement. Tout est fait pour aider le joueur à bien comprendre et assimiler ce qui l’attend, ce qui le rend engageant même si toute cette gestion peut rebuter. On aurait donc tendance à dire que les fans de RPG, aussi bien ceux qui aiment la série que ceux qui voudraient un genre différent, pourraient y trouver leur compte, et c’est bien là le principal. Soyons juste indulgents envers ce style visuel enfantin et donnons sa chance à la petite Marie… ! Ceux qui connaissent déjà la série, en revanche, ne vous attendez pas à de grands changements. Mêmes qualités, même défauts, les Ateliers ne semblent pas avoir beaucoup changé depuis le temps…
Test réalisé à partir d’une version preview Steam et couvrant la première année de l’histoire.
Fournie par KOEI TECMO.
Sortie le 13 juillet sur PS4, PS5, NIntendo Switch et Steam.
C’est dans ces moments que je regrette d’avoir été fainéant en anglais. Ça a l’air pas mal. Graphismes 3DS sympa.