À la découverte des 72 saisons du Japon par Ichiban Japan
Ceux qui ont déjà eu l’occasion de regarder ses vidéos savent qu’Ichiban Japan nous fait parcourir le pays du Soleil Levant dans ses documentaires depuis plusieurs années maintenant. Après de nombreuses aventures de « grands bandits », Guigui s’est pris de passion par l’appréciation des saisons. C’est pourquoi cette fascination l’a poussé à écrire son premier livre, 72 saisons du Japon. Bon plans, spécialités, photographies, art de vivre… Guillaume Jamar nous invite à un voyage au cœur du Japon des saisons !
Les 72 saisons du Japon : le fruit d’un travail d’équipe !
Pour en arriver à ce résultat, il a fallu de très nombreux mois au youtubeur pour écrire ces 400 pages. Malgré la pandémie qui a mis quelques obstacles à ses voyages à l’intérieur du Japon, Guillaume ne s’est pas laissé abattre et a donc démarré à cette période l’écriture de l’ouvrage qui sera le début d’un long travail. Il a pu achever la rédaction vers l’été 2022 pour enfin débuter les livraisons en octobre 2022. Les ventes ont eu un énorme succès puisqu‘en octobre, Ichiban Japan a envoyé un total de 11 000 livres en France et à l’étranger. Les fans ou lecteurs qui ont eu la chance de recevoir le livre ont pu se le faire dédicacer en direct de la Japan Touch à Lyon et à Manga T Dijon.
Une fois le bijou entre les mains et rien qu’en regardant la page de couverture, on ressent tout de suite la signature de l’auteur. En effet, il paraissait évident de choisir un ensemble d’images pour être en cohérence avec le titre. L’intégralité des photographies ont été prises par Ichiban Japan lui-même.
Pour ceux qui veulent vraiment avoir une expérience originale et hors des clichés, c’est un excellent guide pour préparer un voyage ou pour tout simplement s’émerveiller grâce aux images dignes d’une carte postale. Ichiban n’était pas seul dans la conception du livre. Le créateur du magazine Gokan, David MICHAUD, s’est chargé de la maquette et de la direction artistique. Eventhia MOREAU a quant à elle effectuée la partie administrative. Pour finir, le mangaka Djiguito a réalisé les illustrations et le marque page avec une représentation de Guigui qui reflète la personnalité qu’on lui connaît dans ses documentaires et ce thème des saisons qui n’aura échappé à personne.
Immersion au Japon de l’impermanence
Pour rentrer dans le contenu du livre, l’auteur l’a structuré sur les 12 mois de l’année. Ce qui est étonnant, c’est qu’on commence par le mois d’avril pour terminer avec le mois de mars en parcourant le livre. C’est un choix très malin car en s’y prenant ainsi, on retrouve bien cette culture de l’impermanence expliquée au début de l’ouvrage. Le youtubeur explique cette notion par « une éphémérité qui, au lieu de disparaître à tout jamais, refait régulièrement surface ». Or, durant le mois d’avril, on voit les célèbres cerisiers en fleurs à Fujiyoshida autour de la pagode Chureito ou encore en faisant un tour de barque sur le canal de Ogaki à Gifu. Au fil des pages, on termine avec l’éclosion des sakura au mois de mars le long de la rivière Kandagawa ou à Monzen Nakacho à Tokyo.
Quelles que soient les saisons, Ichiban a bien montré cette impermanence qui suscite cette passion pour la nature en terre nippone. Le résultat aurait été le même si par exemple le livre démarrait avec le mois de novembre pour arriver au mois d’octobre pour montrer que ce phénomène marche aussi avec les feuilles d’automne que l’on peut admirer à Hirosaki dans la préfecture d’Aomori.
Un livre instructif avant d’être contemplatif
Comme dans ses vidéos, Guillaume a tenu à écrire un livre qui abrite une mine d’or de bons plans mais pas seulement ! On en apprend énormément et c’est vraiment très bien pensé pour les personnes qui découvrent la culture japonaise. De la première à la dernière page, on absorbe un florilège d’éléments culturels, géographiques, linguistiques et historiques.
Au début du livre, on a droit à une petite chronologie des différentes époques de l’histoire du Japon et à une carte des préfectures pour être au point sur la localisation des endroits et évènements festifs référencés dans l’ouvrage.
Aussi, pour ceux qui veulent enrichir leur apprentissage du japonais, un lexique d’une quinzaine de mots par mois est disponible. On y apprend par exemple les mots bichi (la plage), densha (le train) et pleins d’autres mots. C’est pas moins de 220 mots que vous pouvez ajouter à votre répertoire et briller aux exercices de japonais de Julien Fontanier ! Et cerise sur le gâteau, chaque liste est accompagnée d’illustrations en harmonie avec chaque mois et saison signé Djiguito.
On reconnaît bien là la trace du grand vizir qui a le désir de donner les outils nécessaires pour partir à l’aventure !
Une forte présence de la nature au parfum floral
Ce qui est sûr, c’est que le pouvoir des fleurs a une place de taille dans ce guide ! Dans presque tous les mois de l’année, Ichiban dédie une ou plusieurs pages pour chaque mois à des fleurs toutes aussi exceptionnelles que magiques. On voit à quel point les explications sont tellement envoûtantes et le texte s’accompagne d’images qui offrent un aspect très éphémère et onirique. Sur plusieurs d’entre elles, des haïkus donnent une autre dimension des fleurs évoquées et leur attribuent une personnalité douce ou mélancolique. Pour la fleur de lotus, le haïku choisi est celui de Ryokan TAIGU : « Complètement ivre », « où m’assoupir ? », « les lotus en fleur ». Chacun d’entre eux définit bien ces fleurs et leur confère une identité propre.
Les glycines, les lotus, les tournesols… on ne cesse de contempler à travers le livre une multitude de fleurs très appréciées des Japonais. Cet attachement sans faille à la flore nippone se confirme également grâce à de nombreux matsuri. C’est le cas à Kanagawa durant le Zama Himawari Matsuri qui porte sur le thème des fleurs de tournesol et où les Japonais peuvent pleinement profiter de spectacles et de spécialités au tournesol. Guillaume évoquait le « culte des natures », malgré les caprices de la nature japonaise, elle sait se montrer douce et poétique et dévoile une certaine sensibilité des japonais eux-mêmes.
Des spécialités culinaires et des objets pour survivre aux saisons
Un guide n’en serait pas vraiment un sans les spécialités culinaires à découvrir. Guigui a choisi un florilège de plats ou de boissons pour nous faire saliver. Là aussi, toutes sont présentées en fonction de la période la plus propice pour en goûter un maximum lors d’un éventuel voyage. On y découvre des douceurs plus connues comme le curry japonais ou les ramens ainsi que des mets moins répandus en France avec le kakigori (glace râpée recouvert d’un coulis de fruits) ou l’ume (les prunes japonaises). Peu importe les spécialités, Ichiban arrivera à convaincre énormément de lecteurs !
L’autre rubrique autour des objets à privilégier en fonction des mois de l’année s’avère extrêmement pratique pour tout le monde. Dans le même esprit que la nourriture, on y trouve des choses plus ou moins utilisées et d’autres auxquelles on ne pense absolument pas. On est également surpris par certains objets qui sont banals au Japon mais qui sont moins fréquents en Occident. On pense par exemple aux distributeurs automatiques qui ont pignon sur rue ou encore les fameux yatai (restaurants ambulants). Il ne faut pas oublier également certains objets plus traditionnels comme le yukata (kimono léger) ou les geta (sandales traditionnelles japonaises) qui nous incitent à nous glisser dans la peau d’un japonais attaché à ses racines !
Des matsuri et des bons plans de grands bandits !
Pour couronner tous ces ingrédients, Ichiban Japan nous dévoile une quantité pharaonique de bonnes adresses. Des endroits paradisiaques, des matsuri, il y en a pour tout les goûts ! Au programme, des évènements des plus traditionnels aux plus originaux voire complètement dingues ! Qui aurait crû apprendre l’existence d’un tournoi de asakusa misuro où des lutteurs s’affrontent en portant leurs bébés pour obtenir le pleur le plus bruyant pour les départager ou encore le Gujo Tetsuya Odori avec des Japonais dansant jusqu’à 5 heures du matin ? Il n’y a que le Japon qui peut offrir de pareils spectacles !
L’avis de la rédaction : un ouvrage made in Ichiban !
En parcourant l’ouvrage du début à la fin, nous avons eu beaucoup de surprises et d’émerveillements face aux photographies d’une grande qualité. Pour quelqu’un qui envisage un road trip ou un simple voyage au Japon, les 72 saisons du Japon est un portail vers un pays authentique et onirique. Finalement, le livre reflète la personnalité d’Ichiban Japan, cette fascination pour l’impermanence se partage et devient contagieuse pour quiconque ouvrirait les pages de cet ouvrage. On ne se contente pas seulement de lire un guide mais de voyager et d’admirer une nature éphémère qui ne disparaît pas. Du haut de ses 337 000 abonnés sur sa chaîne Youtube, Guillaume a su donner du sourire, du rêve, du bonheur et de l’authenticité à travers le livre et ses vidéos et nul doute qu’il a encore beaucoup à montrer de ce beau pays qu’est le Japon.
Pour ceux qui voudraient commander le livre, vous pouvez toujours le faire sur le site de Ichiban Japan. Vous pouvez soit l’acheter en version numérique pour 15€ ou en version papier pour 40€. En ce moment, Guillaume débute une série de vidéos qui s’inspire de ce qu’il a écrit dans le livre donc foncez vite sur sa chaîne Youtube !