Vilaines : quand elles prennent leur revanche en manga !
Depuis quelques mois on les retrouve un peu partout dans nos bandes dessinées préférées : les vilaines ont le droit à de nouveaux destins dans le monde des mangas ! Surfant sur la vague de l’Isekai, des héroïnes se réincarnent dans des récits où la méchante, en toute logique finit battue par la douce et belle princesse qui va vivre heureuse et aura beaucoup d’enfants. Mais derrière le conte de fée, la réalité est parfois sensiblement différente : la « vilaine » n’est pas aussi mauvaise, tout comme l’héroïne n’est pas non plus un modèle de vertu si évident que ça.
Bref, les œuvres de vilaines, les villainess manga comme webtoon coréen ont le vent en poupe et des arguments à faire valoir, comme leur questionnement du bien et du mal, et des apparences parfois trompeuses. Alors plongeons nous dedans, pour une petite sélection !
The Holy Grail of Eris, de Kujira TOKIWA et Hinase MOMOYAMA
Nous débutons cette sélection par l’un des derniers mangas en la matière, dont la publication a débuté chez Soleil Manga en novembre 2022, avec 7 volumes pour une série toujours en cours au Japon chez Square Enix. Ici pas d’Isekai mais une fille de vicomte, Conny, dont la famille a pour devise « l’honnêteté avant tout » (#teampureté #teamvaprendrecher). Conny, âgée de 16 ans, se retrouve fiancée sans avoir le choix, pour éponger une dette colossale contractée par son père, à cause de leur fichue devise. Cela pourrait être plus grave car, assez rapidement, les deux tourtereaux semblent développer des sentiments l’un pour l’autre. Seulement voilà, dans le monde de la haute noblesse, des vipères rodent et son promis, Neil Bronson, n’est pas aussi gentilhomme qu’il en a l’air. Lors d’un bal huppé, elle tombe sur son fiancé dans les bras d’une diablesse, qui arbore un sourire satisfait lorsqu’elle voit que Conny l’a repéré en plein batifolage !
Pire, cette lady ensorceleuse du nom de Pamela Francis va profiter du bal pour humilier Conny et la jeter en pâture aux hyènes de l’aristocratie, qui cherchait à mettre un peu d’animation dans ce bal un peu ennuyeux. Mais, miracle, une dénommée Scarlet Castiel, pourtant décapitée dix ans plus tôt, est de retour et va s’incarner en Conny, faisant valser en quelques instants les mesquineries de Pamela, et les retournant contre elle ! C’est le début d’une improbable rencontre, et d’une enquête à travers différentes époques contre une conspiration à l’ampleur… inattendue !
Cette adaptation du light novel Eris no Seihai (inédit en France), dont le second volume arrive en février fait un très bon démarrage dans ce premier opus grâce à son excellent duo et une mise en scène de bonne facture. Même si Conny fait un peu office, dans les premiers instants, de portrait robot d’une pauvre petite cruche de la petite noblesse qui n’a pas les épaules pour le grand monde, on compatis rapidement à l’enchaînement de mauvais coups qu’elle doit encaisser, et qu’elle encaisse bien d’ailleurs, avec même un peu de mordant et de persévérance : elle est pure, avec une idéologie d’honnêteté trop naïve au départ, mais elle sait relever la tête quand on cherche à la mettre plus bas que terre. Alors, lorsqu’elle cède la place à Scarlett, avec son tempérament de feu et sa sagacité, c’est un vrai régal d’observer la joute verbale qui va envoyer l’odieuse Pamela et le pitoyable Neil sur les roses. La puissance et la pureté, l’intelligence et l’honnêteté : ces deux-là vont faire des étincelles, à n’en pas douter !
Plus d’informations sur le site des éditions Soleil Manga.
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Si je suis la Vilaine, autant mater le boss final de Yuzu ANKO et Nagase SASARA
Si je suis la Vilaine, autant mater le boss final est à la base un light novel scénarisé par Sarasa NAGASE et illustré par Mai MURASAKI. Il est surtout connu en France via le manga dessiné cette fois-ci par par Anko YUZU ou par l’animé Akuyaku Reijo nano de Last Boss wo Katte Mimashita actuellement diffusé sur la plateforme Crunchyroll.
On y suit les aventures d’Irène, la méchante de l’histoire (comme dans tous les Villainess cités jusqu’alors) qui va tenter de changer le déroulé des événements qui la conduiront à sa mort (encore une redondance !). En effet, le monde dans lequel elle a été réincarné est celui d’un otome auquel elle jouait avant sa mort et dont elle connaît tous les cheminements qui mènent à une bad end de son personnage. Ces connaissances en tête, Irène décide tout simplement de séduire le boss final du jeu : le roi-démon Claude et ainsi échapper à un destin des plus funeste.
Alors que le personnage était connu comme exécrable dans le jeu, la nouvelle Irène est bien différente. Elle est plutôt douce et espiègle et devient donc, d’une certaine façon la nouvelle protagoniste et héroïne de l’histoire, rôle qui revient normalement à Lilia, une prolétaire qui s’est élevée au rang de baronne ce qui lui permet d’être la fiancée du prince Cédric Jeanne Elmeyer (un des prétendants du jeu de drague). La nouvelle vie d’Irène n’est toutefois pas sans tumultes car il n’est pas toujours aisé d’amadouer un boss final et un roi-démon comme Claude, ou bien de toujours réussir à déjouer les événements du jeu surtout quand ces derniers ne se déroulent pas comme le scénario le prédisait à la base. Car oui, en se réincarnant, Irène a bouleversé un tas d’événements et de cheminements, notamment avec les prétendants.
Ainsi, bien qu’il ne soit pas révolutionnaire dans sa narration, Si je suis la Vilaine, autant mater le boss final reste dans les standards de la majorité des Villainess connus depuis Otome Game : tous les chemins mènent à la damnation ! On y retrouve un personnage qui devient gentil ou du moins qui fait les bons choix (oui oui comme les phases de choix dans les Otome Game, justement) et qui va profondément transformer le récit pour en faire une nouvelle aventure pleine de surprises. On y retrouve aussi les fameux prétendants qui cette fois-ci tombent surtout amoureux de la méchante et qui amènent souvent des situations touchantes ou drôles et influencent en positif la Vilaine, la vraie héroïne de cette relecture déformée et moins manichéenne qu’il n’y paraît.
Plus d’informations sur le site des éditions Meian.
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Seul la mort attend la vilaine de Suol et Gwon Gyeo Eul
Avec un nom pareil, on n’est pas perdu, on sait déjà où on va ! Car oui, ici aussi, le destin des Villainess est purement et simplement la mort. Et ce même si la méchante n’est pas si vile et diabolique que ça, mais incarne juste l’antithèse de la protagoniste de l’histoire. Ce titre cherche, justement, à nous faire nous interroger sur cette destinée toute tracée. En effet, Seul la mort attend la vilaine, un webtoon de SUOL adaptant l’histoire de Gwon Gyeo Eul (disponible sur Delitoon et prochainement en format papier chez Kotoon) nous propose de nous intéresser à l’histoire de la méchante d’une toute autre manière.
Ainsi, nous suivons les aventures d’une jeune étudiante dont on ne connaît pas le nom (certainement pour faciliter l’immersion mais ça reste un code du Villainess à mettre en avant). Peu de temps après être rentrée dans son université, elle s’est prise de passion pour un jeu de romance : Le love project de la Belle (oui, niveau titre, c’est le ras des pâquerettes). On apprend très rapidement que cette jeune femme a rapidement réussi à terminer le niveau normal du jeu qui semble être très facile, comme elle le souligne, et elle veut donc débloquer la fin mais, pour se faire, elle doit soit payer 75€, soit faire le mode difficile en incarnant cette fois-ci la méchante de l’histoire : Pénélope Eckart. Et ce mode difficile est vraiment très difficile pour le coup, voire presque impossible tellement les malus semblent importants : très compliqué de gagner des points d’affinité, très simple d’en perdre en très grand nombre d’un coup et atteindre les 0 % conduit presque instantanément à la mort du personnage et donc à un game over. Mais notre héroïne s’entête au point de s’endormir devant son jeu… puis se réveille en étant Pénélope.
On s’arrête là pour ce qui est du résumé mais il y a tout de même quelques points qui méritent d’être analysés. Le premier est la narration qui diffère assez des autres récits où la méchante est normalement un personnage secondaire alors qu’ici c’est normalement la deuxième héroïne du jeu vu que le mode difficile tourne entièrement autour d’elle. Autre point sur la narration c’est le parallèle qui est rapidement fait entre le vie de Pénélope Eckart qui est maltraitée dans le jeu, et la réalité de la protagoniste où elle était brimée par ses frères et ignorée par son père. Les dialogues mettent bien en évidence le fait que les deux jeunes femmes vivent dans un environnement hostile et qu’elles en souffrent énormément. C’est certainement cette vie qui a fait de Pénélope l’antagoniste du mode facile mais comme le mode difficile est injouable, il est impossible de l’affirmer pour le moment.
Si on parle maintenant des codes du jeu vidéo qui nous sont proposés, on a le pourcentage d’affinité (ou lov’omètre) qui est visible par l’héroïne, chose assez rare dans les Villainess sortis jusqu’alors. Autre point qui diffère et qui est directement en lien avec le fait que l’héroïne est dans un jeu, c’est qu’elle ne peut pas parler librement contrairement à Irène ou Catarina par exemple. En effet, ici elle est obligé d’attendre que des fenêtres de choix de dialogues apparaissent pour pouvoir s’exprimer de manière robotique, tout comme ses actions qui, une fois sélectionnées obligent son corps à bouger tel un robot, un personnage de jeu vidéo. Ainsi, généralement on ne lit que les pensées de l’héroïne qui nous narre ce qui se passe. Cela apporte une différence qui aide à s’attacher davantage à ce personnage qui ne vit plus, qui subit simplement le choix du joueur et n’est plus maître de son destin. Cette manière de faire bouger le personnage, de le faire interagir avec les autres peut aussi faire écho à son mal-être et au fait qu’on la déshumanise. De nombreuses réflexions qui font de Seul la mort attend la vilaine un titre à suivre de près.
Plus d’informations sur les sites de Delitoon et Kotoon.
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Je suis tombée dans un jeu de harem inversé ! de Goya et Inui
Nouveau titre, nouveau webtoon avec ici la série de romans d’INUI qui a été transposée au format BD numérique par GOYA. Et comme la précédente série, on a encore ici affaire à un titre des plus évocateurs : Je suis tombée dans un jeu de harem inversé ! Pourtant, encore une fois, les scénaristes/manhwaga tentent de se différencier des autres Villainess déjà présents sur le marché.
Voici une jeune femme qui a été envoyée de force dans ce nouveau monde après un mystérieux appel anonyme. Une fois que cette dernière ait raccrochée et ce soit endormie, une application (l’otome game) s’est automatiquement lancée. Et elle s’est réveillée dans la peau de la princesse Elvia, la successeuse légitime au trône impérial. Mais voilà le problème : notre héroïne ne semble pas connaître le lieu où elle se trouve. Elle en fait elle-même le commentaire lors d’une de ses réflexion, soulignant que le scénario de base de ce harem inversé semble, somme toute, assez classique. Elvia va donc devoir se débrouiller seule pour comprendre où elle a atterri et se renseigner sur les différents protagonistes de l’intrigue, sachant parfaitement qu’elle en est un personnage secondaire.
Bien que larguée dans l’inconnu, il semble qu’elle ai tout de même la capacité de voir ce que la protagoniste, Urielle, cherche à faire lors de ses choix. Et cela va lui être utile pour contrecarrer les plans de cette jeune femme qui semble avoir de mauvaises intentions à son encontre, tout en choisissant consciemment de draguer et coucher avec tous les partenaires masculins qu’elle veut, et qui gravitent autour de la princesse.
De part cette écriture, on voit que les personnes impliquées dans cette œuvre connaissent très bien comment doit fonctionner une série Villainess, et ce qui peut être intéressant d’approfondir, ou de modifier :
On voit généralement des joueuses du jeu qui y sont réincarnées après un accident ? On y met une jeune femme qui est envoyée de force dans un lieu qu’elle ne connaît ni d’Eve ni d’Adam.
La vilaine se révèle être très gentille ? Ici c’est aussi le cas surtout si on la compare à cette fourbe d’Urielle (presque aussi sournoise que Lilia dans Si je suis la Vilaine, autant mater le boss final).
La méchante est sensée mourir normalement ? C’est aussi vérifié dans Je suis tombée dans un jeu de harem inversé !
La vilaine connaît le cheminement par cœur ? Pas Elvia malheureusement mais elle peut espionner les décisions de la protagoniste donc elle s’en tire pas si mal au final.
Une multitude de beaux mecs sont présents ? Oui c’est vérifié dès les premières cases et il semble que de nouveaux prétendants vont rapidement faire leur entrée.
Bien que classique dans son déroulement, ce titre semble innover sur différents points qui méritent le coup d’œil… tout comme le côté sexy, le jeu dans lequel étant notre héroïne semblant être pour adulte. Cette direction pourra certainement apporter des situations particulières comme l’adultère et amèneront peut-être d’autres éléments matures qui sauront trouver leur public.
Plus d’informations sur le site de Piccoma.
Roxana de Ji-Yeon BAEK, KIN et Juniljus.
C’est très bien de rentrer dans un otome game mais ça peut être assez redondant à la longue. C’est peut-être ce que se sont dit les trois personnes autour de la série Roxana, à savoir KIN, auteur(e) de l’œuvre originale, Baek Ji-Yeon en charge de l’adaptation et Juniljus au dessin.
Aussi, plutôt que d’opter pour le voyage dans un jeu, Roxana – dont on ignore le nom dans notre monde – nous fait suivre les aventures d’une jeune fille dans une série de romans, La fleur abyssale, très érotiques et crus. Roxana s’est pas réincarnée dans l’héroïne du récit, Sylvia Pédelian, ou dans un membre de sa famille reconnue pour sa vertue de droiture… mais bien chez les psychopathes de Agritz. Et non ce n’est pas un mauvais choix de mot. Chaque membre de cette famille se doit de voler, tuer, prendre et vendre des drogues… et tout autre joyeuseté qui nous viendrait à l’esprit. Oui on peut le dire, Roxana Agritz a un destin qui l’attend au paradis du trauma ! Elle a même vu son frère aîné Cassis, le seul Agritz bon et gentil, mourir… et son corps lui a été rapporté à elle et sa mère en très piteux état. Clairement, elle n’a pas eu une enfance des plus enviable, loin de là. Mais heureusement pour elle, Roxana était une vrai fan de La fleur abyssale : réincarnée dans le livre elle connaît donc la destinée funeste de toute cette « joyeuse » famille.
Roxana, en bonne Villainess, décide donc de changer son destin mortel et pour se faire elle doit, dans un premier temps, sauver le frère de Sylvia, Cassis, un très beau jeune homme qui a été enlevé et torturé par Agritz père. Mais Roxana ne doit pas éveiller le moindre soupçon au risque de mourir de la main même d’un membre de sa propre famille. Elle affiche donc toujours un air supérieur et légèrement sadique ce qui va peut-être (sûrement) rendre sa relation avec le prince Cassis des plus complexes. Surtout avec l’antagoniste principal des romans, Jérémy Agritz, qui semble très proche (trop proche?) de sa belle-sœur Roxana.
Roxana se rapproche des autres histoires de Villainess de par sa protagoniste connaisseuse du monde où elle se réincarne et des choix qui conduisent inéluctablement au bad end de son personnage. Mais de part son univers très sombre et de son personnage qui doit délibérément se faire passer pour une vraie méchante avide de soif et de pouvoir – elle dit même qu’elle veut faire de Cassis son jouet – Roxana se présente comme une extension du genre de la Vilainess vers des univers dark fantasy qui vont sûrement donner naissance à d’autres séries noires voire sanglantes. Le monde des Villainess à donc encore de beaux jours devant lui.
Plus d’informations sur le site de Piccoma.
Dans l’ombre de Creamy, de Studio Pierrot et Emi MITSUKI
Qui se souvient de Chantal ? Mais si, Chantal ! Allez, Chantal, chanteuse, toujours en colère, toujours ignorée par son manager des éditions Parthénon qui n’a désormais d’yeux que pour la jeune, magique et douche Creamy ! Ah, oui, voilà, quand on dit Creamy, c’est plus facile n’est-ce pas ?!
Et donc Chantal, de son véritable nom Megumi Ayase, est une chanteuse, une idol au sommet de sa carrière qui ne peut donc que redescendre, et qui croise malgré elle le chemin de Creamy, qui devient chanteuse sans vraiment le vouloir, vu qu’elle est en réalité une fillette de 10 ans tout ce qu’il y a de plus ordinaire, du nom de Yû MORISAWA, transformée par une magie extra-terrestre en cette jeune chanteuse de 16 ans qui va par hasard passer devant une caméra et littéralement enchanter l’agent de Megumi et tout le Japon. C’est au début des années 80 que les studios Pierrot produisent ce qui va devenir l’un des piliers du genre Magical Girl, diffusé en France en 1988 sur La Cinq puis en 1994 sur TF1 avant de multiples diffusion sur TMC et la chaîne Manga par la suite.
Dans l’ombre de Creamy, publié aux éditions Kurokawa, est assez différent des Villainess que nous vous avons sélectionné : la méchante n’est pas morte et ne revient pas pour se venger. C’est plutôt dans une ambiance de l’autre côté du miroir que nous découvrons la vie d’une idol désarçonnée par une belle et plus « nouvelle » qu’elle, dont tout le monde qu’elle a créé au prix de multiples efforts s’écroule. Restant fidèle au shôjo dont il est issu le ton reste lui aussi bon enfant, et surtout fidèle au récit d’origine : on revit les moments clés de l’anime du point de vue de Megumi, avec son ressenti, et pendant quelques scènes avec le producteur des éditions Parthénon et son agent, Shingo Tachibana, dans le quotidien d’un idol : album, passage télé ou radio, tournage d’une publicité, interview, etc. Donc ne vous attendez pas à voir Creamy, battue qui finirait décapitée ou pendue sur l’échafaud (vision d’horreur), mais plutôt à lire une œuvre plus réaliste et plus profonde que l’originale, à comprendre un peu plus cet univers impitoyable du show-business où vous pouvez être jetée comme un jouet devenu obsolète, comme un plat qui a passé sa date de péremption.
En définitive, on comprend assez bien, à la lecture de ces 7 tomes pourquoi cette bête de travail pas dénuée de talent pouvait piquer de grosses crises et adressait des baffes magistrales à Shingo, archétype détestable du business man goujat, fils à papa imbu de lui même, capable de mentir comme il respire aux femmes, dans le seul but de tirer le meilleur d’elle-même pour faire briller les productions Parthénon. Malheureusement Megumi l’aime depuis des années, et, si elle savait déjà que le producteur était un mufle, c’est un vrai désenchantement qui s’ajoute à sa carrière qu’elle voit petit à petit s’effriter – s’effondrer ? – sans pouvoir y faire grand chose.
Mais, comme vous le savez si vous avez déjà vue la série, Creamy n’est pas éternelle : qu’adviendra donc Megumi, une fois Creamy disparue ? La réponse est dans le dernier tome de la série, le 7e, qui sort justement ce jeudi 12 janvier !
Plus d’informations sur le site du groupe Editis, maison mère de Kurokawa.
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À l’image du Survival Manga ou de l’Isekai, le Villainess est un genre très codifié, mais de nombreux auteurs aiment en jouer et proposer des nouvelles alternatives en empruntant des astuces et des thématiques à d’autres genres. Les vilaines et leur destin souvent plus complexe et profond, ont de toute façon énormément de matière à offrir et peuvent même, à l’image de Dans l’ombre de Creamy, se raconter totalement hors de ce genre et on compte sur l’énorme charisme de ces personnages normalement détestables pour nous promettre de futures sympathiques lectures ! Partagez-nous vos coups de cœur en commentaire !