Yasunari KAWABATA : le grand écrivain et ses démons
Quand on observe une photo de Yasunari KAWABATA, à la fois romancier, dramaturge, nouvelliste et critique, on est frappé par l’intensité de son regard et peut-être aussi par l’inquiétude et la modestie qu’il exprime. Ses yeux noirs et brillants semblent vous fixer et vous percer à jour, comme dans la célèbre photographie prise par Yousuf Karsh datant de novembre 1969, sur laquelle il pose, la tête à l’abandon entre ses mains, avec au premier plan une figurine d’argile de l’ère Jōmon, probablement issue de sa riche collection d’objets d’art.
KAWABATA fut considéré de son vivant comme l’un des plus grands écrivains japonais et comme le porte-parole de plusieurs générations d’auteurs de l’archipel, dans son propre pays tout comme à l’international. Sa renommée ne fit que s’accroître après sa disparition.
KAWABATA est né en 1899 à Osaka dans une famille de la bourgeoisie locale. Un modeste monument de pierre marque toujours le lieu exact de sa naissance dans le quartier de Tenjinbashi, face au sanctuaire Tenman-gū. Il s’éteindra 73 ans plus tard, en se suicidant au gaz en 1972, dans la petite ville côtière de Zushi près de Kamakura, où il avait installé son studio réservé à l’écriture. Son protégé, Yukio MISHIMA (1925-1970), s’était lui-même donné la mort de façon spectaculaire deux ans plus tôt…
Mais n’allons pas trop vite et partons à la rencontre du destin et du travail de ce grand artiste.
Une œuvre prolifique
Outre les grands romans qui ont marqué l’histoire de la littérature japonaise, son œuvre est composée d’innombrables nouvelles qu’il appelait ses “Récits de la paume de la main” (Tenohira no shôsetsu) et qui furent souvent regroupées dans des recueils plus ou moins thématiques. Des textes courts mais incisifs qui, comme une ration vitale et nécessaire, tiendraient facilement dans la paume d’une seule main.
Parfois les lecteurs (surtout lors d’une première lecture, d’une découverte) peuvent buter sur l’énigme KAWABATA, être décontenancés, déconcertés par son style inimitable ou par l’étrangeté de ses récits. Voici quelques clés de compréhension pour mieux appréhender cette œuvre d’une richesse incroyable.
L’orphelin absolu
Le père de Kawabata était un médecin, un érudit. Malheureusement il meurt de la tuberculose précocement en 1900, alors que le jeune Kawabata est âgé d’à peine deux ans. Et le destin s’acharne car un an plus tard, sa mère est victime de la même maladie. Kawabata est alors élevé à la campagne par son grand-père maternel et fréquente l’école publique japonaise. Puis, après la disparition de ses grand-parents, il est pris en charge par une tante.
Orphelin absolu, séparé de son unique sœur, soumis pendant des années à la présence quelque peu tyrannique de son grand-père, on ne sera pas étonné d’apprendre que le grand auteur a connu au cours de sa vie de nombreux épisodes dépressifs. Il était insomniaque, prenait des somnifères, faisait des cauchemars hantés par la mort et la disparition. Il vécut une enfance solitaire que seules les amitiés et la littérature consolent. Taciturne de réputation, c’était pourtant un ami fidèle et une personne affable.
Cette enfance tragique suivie par l’expérience de la guerre peuvent en partie expliquer la tristesse quasi omniprésente dans ses textes et la récurrence des thématiques liées à la solitude et l’isolement.
Un auteur « moderne »
Étudiant à l’Université impériale de Tôkyô, il devient membre régulier de la toute jeune revue Bungei shunju – Annales littéraires et artistiques, et fonde en 1924 la revue Bungei jidai – L’époque littéraire, deux revues à la pointe de la modernité de l’époque. Il publie dès 1926 La danseuse d’Izu (Izu no odoriko), qui le place d’emblée dans la cour des grands et comme I’un des principaux écrivains de l’école dite néo-sensualiste.
Auteur moderne – comme il y a un art moderne, il se préoccupe de la disparition des traditions sans s’en indigner. On trouve beaucoup de référence à la culture traditionnelle dans son œuvre mais l’auteur était de son temps et s’intéressait beaucoup à la modernité, aux changements, aux bouleversements de son époque. Il aimait beaucoup se promener à Asakusa, qui, dans la période de l’avant-guerre, était le quartier laboratoire de Tokyo de l’invention d’une modernité à la japonaise. Ses romans, Les cramoisies d’Asakusa et Pays de neige, en témoignent.
Il s’essaie même au Dadaïsme (1916-1923), mouvement artistique et littéraire qui assure une transition haute en couleurs entre l’expressionnisme et le surréalisme. Le hasard et l’absurde, caractéristiques du Dada, occupent une grande place dans de nombreuses nouvelles de cette première époque de KAWABATA.
Le choc de la « guerre de 15 ans »
Les grands romans d’après-guerre sont beaucoup plus pessimistes et marqués par le choc de la défaite du Japon. Kawabata n’a pas lui-même participé activement à la guerre. Il était opposé à la dérive militariste du pays. Mais, tout comme ses concitoyens, il subit les horreurs de la guerre et des bombardements, puis les difficultés et la honte liées à l’occupation par l’armée américaine.
Durant la Seconde Guerre mondiale, il garde une attitude très réservée et se consacre à l’achèvement d’un de ses chefs-d’œuvre, le roman Pays de neige, Yukiguni en japonais. Il l’avait commencé en 1935 et le parachèvera en 1947, date de sa publication officielle.
Depuis que le Japon a été vaincu, la seule chose qui me reste à faire est de revenir à la traditionnelle tristesse spirituelle des Japonais.
Dans cette citation, qui traduit l’état d’esprit de l’auteur au sortir du conflit mondial, il fait peut-être référence au concept de mono no aware : cette douce tristesse que l’on ressent lorsque l’on prend conscience de la fugacité des choses de la vie. Il publie par la suite de nombreux romans, parmi lesquels on peut citer : Sembazuru, Nuée d’oiseaux blancs (1949-1951) ; Yama no oto, Le grondement de la montagne (1949-1954) ; Nemureru bijo, Les belles endormies (1960-1961) ; et Koto, Kyôto (1961-1962).
Le caractère éphémère de la beauté, et celui plus cruel de la vérité
La beauté des choses fugaces, de leur impermanence, le caractère éphémère des moments sublimes est souvent illustré dans la culture populaire par la cérémonie de l’hanabi lors de laquelle on admire les cerisiers en fleurs. C’est une scène reprise dans d’innombrables romans ou films, les tout derniers jours de floraison et la chute des pétales arrachés par le vent sont les moments les plus choyés, ils expriment au mieux le caractère éphémère de la beauté et de toutes choses.
Dans Nuée d’oiseaux blancs, l’auteur choisit une autre métaphore pour exprimer la même idée : celle de l’asagao, ce liseron si fragile, cette « fleurette, si éphémère qu’elle ne dure même pas l’espace d’un matin ». Les évocations du caractère éminemment éphémère et fragile de la beauté sont nombreuses dans l’œuvre de l’auteur.
Cette mélancolie est couplée chez lui à une grande lucidité. Il n’a pas son pareil pour percer la laideur morale de ses personnages. Il cherchait par le biais du « regard ultime », matsugo no me, à capter la vérité des choses. Il s’exerçait et exerçait sa plume à ce « regard », comme « un dernier regard avant de mourir » qui fait la lumière sur les choses, les éclaire avec une intensité et une magie sans pareil.
Le beau bizarre
« Le beau est toujours bizarre ». La formule est de Baudelaire et il poursuivait ainsi : « il faut, pour qu’il soit compris, que le critique, le spectateur, opère en lui-même une transformation qui tient du mystère, et qu’il apprenne de lui-même à participer au milieu qui a donné naissance à cette floraison insolite. »
Beaucoup plus tard, c’est le chanteur Christophe qui intitulera son huitième album : le Beau Bizarre. Et cette bizarrerie, on la rencontre chez Kawabata.
C’est peut-être pour cette raison que l’on qualifie parfois sa littérature de “décadente”. On peut ressentir à sa lecture une sensation étrange, une inquiétante étrangeté. La fascination maladive de l’auteur pour la beauté teintée de tristesse, son sens du tragique de l’existence, et sa volonté de pureté et d’absolu irréconciliable avec les vicissitudes de la vie peuvent expliquer la bizarrerie de ses textes.
Par exemple, on retrouve souvent dans ses écrits le fait de juxtaposer la beauté, la plus ineffable, avec la laideur, la plus triviale ; les sentiments, les plus élevés, avec le mal, la bassesse morale.
« Il est facile d’entrer dans le monde des bouddhas, il est difficile d’entrer dans le monde des démons. » Ces propos d’Ikkyû, moine zen, me touchent au plus profond de moi-même. Tout artiste, qui aspire au vrai, au bien et au beau comme objet ultime de sa quête, est hanté fatalement par le désir de forcer cet accès difficile du monde des démons, et cette pensée, apparente ou secrète, hésite entre la peur et la prière. »
Citation célèbre issue de son discours de réception du prix Nobel à Stockholm
On voit bien à travers cette citation que l’auteur ne cherche pas à éviter les sujets dérangeants, les démons et le mal (lubricité des vieillards, misogynie, envie de meurtre, suicide…) mais plutôt à les affronter dans et par son écriture.
Puiser sa force dans le dépouillement
Certains critiques ont décrit le style de l’auteur comme étant proche de celui du haïku, à la fois pour son économie de moyen et sa puissance d’évocation. Un style haïku-esque !
Dans un célèbre entretien télévisé avec son ami Yukio MISHIMA réalisé en 1968, ce dernier compare l’art littéraire de Kawabata, ainsi que son art de vivre, à une position de kendo : le « mugamae no kamae » (la garde sans garde). Cette posture réduit la position de garde à sa plus simple expression : une position indiscernable qui permet pourtant une mobilité immédiate et efficace. Mishima pense en effet que le grand écrivain sait faire un usage subtil et délicat de sa force, chikara.
Pour schématiser, on pourrait dire qu’avec peu de mots, il exprime beaucoup de choses. Lors du même entretien télévisé, l’intéressé lui répondit qu’il faisait un usage mesuré de sa force, parce qu’il était trop fainéant. Et que c’était d’ailleurs la raison pour laquelle il n’avait jamais fini aucun de ses romans !
La plaisanterie est plus profonde qu’il n’y paraît, car elle souligne le caractère elliptique des œuvres de l’auteur, qui s’ouvrent, se développent et se terminent sans logique apparente renforçant le côté énigmatique de l’ensemble. Elle souligne aussi la grande modestie de l’auteur arrivé alors au faîte de sa carrière.
Pour décrire cette sensation de vide, de dépouillement, laissons la parole à l’auteur qui en conclusion de son discours de réception du prix Nobel affirmait que :
Nous avons ici le vide, le néant, de l’Orient. Mes propres œuvres ont été décrites comme des œuvres du vide, mais il ne faut pas les apparenter au nihilisme de l’Occident. Le fondement spirituel semble être tout à fait différent.
Un mausolée pour la tradition
Nombre des œuvres du maître font référence à la culture traditionnelle japonaise, en cela on peut dire qu’elles constituent dans leur ensemble un conservatoire ou un riche tombeau pour des pratiques et des objets aujourd’hui largement oubliés ou déconsidérés. Il déplore la disparition de cette culture héritée du passé.
Par exemple, dans Nuée d’oiseaux blancs, il nous plonge dans la pratique de la cérémonie du thé et nous donne à voir l’art de la céramique qui lui est associé. Mais dans le roman, c’est surtout la vulgarité de la pratique dévoyée par ses contemporains et les protagonistes de l’histoire qu’il cherche à critiquer.
Dans le Grondement de la montagne, il met en valeur les masques du théâtre Nô. Dans Pays de neige, il décrit le travail des artisans qui confectionnaient avec grand soin et grand peine la toile dite de Chijimi, un tissu extrêmement résistant aux couleurs délicates. Dans le même roman, il traite aussi de l’art du shamisen, ce luth traditionnel japonais à trois cordes.
On pourrait ainsi multiplier les exemples.
Une écriture nourrie par les obsessions
Proust a développé le thème de la cristallisation amoureuse, décrivant ses amours et ses obsessions dans de nombreux tomes de la Recherche. Si Proust cristallise, on pourrait dire que Kawabata focalise : il se fixe en effet régulièrement sur un motif. Son regard analytique et perçant évoqué en introduction en est le symbole. Ces motifs se déploient à l’intérieur des romans à la fois pour leur donner une sorte de structure reposant sur la sensibilité exacerbée de l’auteur, comme pour apporter une touche d’étrangeté.
Le motif du senzaburu sur le furoshiki, les oiseaux blancs sur fond rose qui deviennent une nuée d’oiseaux blancs dans le roman du même nom. Le motif du bol Shino. Le motif du reflet du visage dans la vitre du train qui se pare de couleurs sous le chaud rayonnement du soleil et la brillance de la neige dans Pays de Neige. Le motif du corps féminin inanimé, immobile – évanoui, endormi, malade, voire sans vie, qui suggère que la tension érotique chez l’auteur n’est possible que dans cette forme ultime d’abandon de la volonté, comme dans Les Belles Endormies. Le motif de la chaleur moite sur l’index de la main droite du narrateur qui lui rappelle une caresse sensuelle et donc une femme particulière qui l’attend dans la station thermale du Pays de neige. La hantise pour la laideur, la hideur pour ses propres pieds de Ginpei, antihéros hanté par des hallucinations dans Le Lac, etc.
Cette attention au « motif » qui révèle l’attention si particulière des Japonais aux détails et celle extraordinairement développée de l’auteur.
Le matin, au téléphone, Kikuji avait avoué à Fumiko qu’il ne pouvait pas regarder le mizusashi sans être pris de l’envie de la voir, elle. Et il songea maintenant que l’exquise et douce blancheur de la peau de Madame Ôta avait quelque chose de mystérieux, quelque chose comme la féminité par excellence, dans son essence la plus secrète et toute la force de son charme.
Citation issue de Pays de neige
Une dimension cosmique
Dans ses moments de solitude ou de vague à l’âme, l’auteur aimait marcher dans la nature. Cette attention vers quelque chose de plus grand que l’être humain se retrouve dans de nombreux passages de ses écrits comme dans ces deux exemples :
Il fit un pas pour se reprendre, et, à l’instant qu’il se penchait en arrière, la Voie lactée, dans une sorte de rugissement formidable, se coula en lui.
Extrait tiré de Pays de neigeSoudain, le grondement de la montagne parvint jusqu’à Shingo […] Il ressemble, ce grondement, à celui du vent lointain mais c’est un bruit d’une force profonde un rugissement surgit du cœur de la terre.
Extrait issu de Le grondement de la montagne
La première phrase de roman la plus célèbre du Japon
En France, le tout début de À la recherche du temps perdu de Marcel Proust, la première phrase du premier tome intitulé Du côté de chez Swann, est certainement l’une des plus connues, des plus célèbres de notre patrimoine littéraire : « Longtemps je me suis couché de bonne heure. » Elle contraste par sa brièveté et l’économie de moyen avec la suite du roman.
Au Japon, il s’agit de l’incipit de Pays de neige qui donne :
国境の長いトンネルを抜けるとそこは雪国であった。
Kokkyō no nagai toneru wo nukeruto soko wa yukiguni de atta.
Un long tunnel entre les deux régions, et voici qu’on était dans le pays de neige.
Kawabata en cinq destinations à travers le Japon
La grande ville de l’Ouest de Honshu, Osaka, mentionnée dès l’introduction, a vu naître le grand écrivain.
On a déjà évoqué aussi les balades de Kawabata dans le quartier populaire d’Asakusa et le rapport au modernisme. Situé à l’est de Tokyo, dans la ville basse, ce quartier bouillonnait d’inventivité. Les premiers cinémas s’y implantèrent avec le kinétoscope, des théâtres et autres lieux de divertissements y foisonnaient drainant une foule bigarrée et interlope.
La péninsule rocheuse d’Izu, et ses nombreuses sources d’eau chaude, à l’inverse, est le lieu d’échappées dans la nature où l’auteur pouvait faire de longues marches à pied, seul et en prise directe avec la beauté environnante. Kamakura – Zushi, sur la baie de Sagami, sont ses principaux lieux de vie et d’écriture. Kamakura, ville historique importante pour le bouddhisme et notamment dans son école Zen, fait écho à l’influence des auteurs et poètes qui ont marqué Kawabata, comme le moine Ikkyū (1394 – 1481) par exemple. Kyoto, la vénérable ancienne capitale impériale, c’est la tradition incarnée, l’objet d’un des ses derniers grands romans. Elle est dans ce livre : la cité des kimonos, celle du Genji, des fêtes de Gion, de la rivière Kamo, des cryptomères, etc. On peut lire le livre comme une introduction littéraire à la ville.
Une reconnaissance internationale
Justement, ce roman Kyoto est l’un des livres de Kawabata qui a connu le plus de succès hors des frontières du Japon, a été largement traduit et a assuré à l’auteur une grande diffusion dans le monde. Par exemple en France, les éditions Albin Michel l’ont publié en 1971 avec une traduction de Philippe Pons.
L’auteur était auparavant devenu membre de l’Académie des arts du Japon en 1953, et quatre ans plus tard, il avait été nommé président du P.E.N. Club du Japon. En 1959, il avait reçu la médaille Goethe à Francfort. La consécration internationale arrive avec le Prix Nobel de littérature en 1968, attribué à l’auteur en raison de « l’excellence de sa narration, qui exprime l’essence de l’esprit japonais avec une grande sensibilité ». Il est l’un des trois écrivains nés au Japon ayant reçu le prix Nobel de littérature : en compagnie de Kenzaburô ÔÉ (né en 1935) et de Kazuo ISHIGURO (né en 1954), le cas de ce dernier étant à part car il écrit en anglais et a acquis la nationalité britannique.
Ces œuvres furent alors de plus en plus traduites dans diverses langues. Elles furent également abondamment adaptées au cinéma, ce qui a pu contribuer à les faire connaître hors des frontières du Japon. Parmi les cinéastes qui se sont penchés sur son œuvre on peut citer : Mikio NARUSE, Shirô TOYODA, Kon ICHIKAWA et bien d’autres encore.
Conclusion : la beauté dans un miroir
Elle n’éprouvait plus aucune gêne devant le reflet de sa peau dans un miroir, après un bain par exemple. Elle s’y voyait belle. Cependant, elle gardait vivace en son for intérieur ce sentiment très personnel de la beauté dans un miroir que son premier mari lui avait inculqué ; bien loin de la mettre en doute, elle avait fini par croire à l’existence d’un autre monde.
Extrait tiré de La Lune dans l’eau
La ville où il a vécu chez ses grands parents s’appelle Ibaraki à moins de 20km d’Ôsaka. La ville de l’expo universelle de 1970.Un centre municipal lui est dédié et permet de découvrir plus de 400 objets, écrits, photos, films, liés à Kawabata..