Attentes manga : en septembre, les nouveautés font leur rentrée !
Après notre pause estivale, nous sommes de retour pour vous jouer un mauvais tour, avec un R comme… Rentrée ! Fort heureusement, ce mois est aussi celui de la rentrée littéraire et les mangas ne sont pas en reste côté sorties ! Sans compter qu’en notre absence, au mois d’août, quelques titres en ont profité pour animer les présentoirs des librairies !
L’équipe de Journal du Japon s’est donc penchée sur le planning des éditeurs pour août et septembre et vous propose 11 mangas dans son habituelle sélection. Et ce ne sera pas de trop car, rien que pour septembre, il s’annonce plus de 340 sorties et près de 80 nouvelles séries ou one-shot… Donc suivez le guide des attentes manga, et bonne lecture à toutes et tous !
Rentrée 2022 : les nouveautés mangas
Golden Guy – Mangetsu
Est-ce que vous vous souvenez de Montage, ce manga des éditions Kana publié dans les années 2010 en France et qui parlait du célèbre fait divers, celui du casse du siècle et du vol de 300 millions de Yen au Japon, en 1968 ? Son auteur, Jun WATANABE est de retour pour un nouveau polar qui mêle trésor enfoui (celui des Tokugawa, rien que ça !), et guerre des clans au sein des Yakuza. Gai Sakurai est le chef du clan Osaragi, l’un des clans d’un puissant gang de Yokohama. C’est le boss d’une petite bande, qui coule des jours à peu près heureux, avec bienveillance et sans oublier le code d’honneur. Jusqu’au jour où l’un de ses protégés se fait sauvagement assassiner… Et où tout part de travers.
L’excellent sens de la mise en scène du mangaka promet une tension extrême, des affrontements épiques entre personnages sans foi ni loi et d’autres qui sont fidèles à leurs convictions, des énigmes et pas mal de rebondissement ou de coups de génie, pour un manga qui compte actuellement 6 volumes au Japon, après des débuts en 2020. Le premier tome est sorti en France le 17 août dernier, aux éditions Mangetsu, et les tomes 2 et 3 sont attendus respectivement en octobre et décembre. Si vous êtes amateurs de manga de yakuza ou de bon polars… C’est à essayer sans attendre ! (Paul)
Hiraeth, la fin du voyage – Akata
C’est avec plaisir que je vais retrouver le trait de Yûki KAMATANI, qui m’avait enchanté avec son Eclat(s) d’âme et ses explosions d’émotions, son univers atypique et immersif… En 2020, cet auteur a débuté une série courte en trois volumes du nom d’Hiraeth, la fin du voyage dans le sympathique Morning Two de la Kodansha (L’Atelier des Sorciers, Moyasimon, Les vacances de Jésus & Bouddha), et c’est à nouveau les éditions Akata qui nous proposent le premier tome le 15 septembre prochain…
En plus du nom de l’auteur, le résumé est aussi l’une des raisons de l’évoquer dans ces attentes, jugez plutôt : Mika, ne supportant pas la mort d’une de ses proches, s’apprête à se jeter sous un camion pour anéantir sa peine… Mais elle est sauvée in extremis par un mystérieux (et sexy !) jeune homme qui s’avère en réalité être un zombie. La lycéenne va alors s’embarquer dans un mystérieux voyage aux côtés de son sauveur, mais aussi d’un étrange individu qui prétend être une divinité. Les voilà partis sur la route, à trois, pour se rendre au pays des morts… Tout au long de son chemin et au fil de ses mystérieuses rencontres, retrouvera-t-elle goût à la vie ? A moins que son véritable souhait ne soit tout autre…
C’est bizarre et intrigant, la couverture est assez magique… Bref, ça promet ! (Paul)
Clover Cinderella – Omake Manga
Les optimistes VS les pessimistes, les chanceux VS les poissards… Il y a un peu de ça dans le concept de cette nouveau manga de chez Omake Manga, avec une rencontre entre les deux camps, évidemment, pour pimenter le tout. Tokichi Kinuta, trentenaire et mangaka sans succès, se prétend être « le mec qui a le plus de poisse au monde » (oui, on en a tous connu un ou une comme ça !). Et il le clame haut et fort, dans tous les plans de son existence : études, travail, ami, argent et bien sûr amour. Jusqu’au jour où il tombe, au sens propre, sur son opposé : une jeune femme qui se considère en revanche comma « la nana la plus chanceuse du monde » !
Et à partir de là… il nous faudra lire le manga pour le savoir. L’éditeur évoque, à la limite du spoil, une fin étonnante qui pose la question de l’existence du destin et de la chance que l’on provoque ou que l’on fait fuir. Bien évidemment il y aussi de la romance dans l’air… Et sans doute des choses un peu plus sexy qu’un simple bisou – comme le laisse présager la couverture, assez aguicheuse il faut bien l’avouer ! – et surtout la mention 16+ qui indique que le titre, un one-shot d’ailleurs, est pour un public averti. L’auteur, Hideyuki AKASHI est un inconnu en France même s’il publie au Japon depuis la fin des années 2000 et l’éditeur japonais n’est pas des plus célèbres non plus : les éditions Nihon Bungeisha, dans le magazine Manga Goraku a qui l’on doit quelques mangas polars comme Golden Guy que ne nous évoquons aussi dans ces attentes. Bref, tout ça pour dire que pour se faire une idée, il faudra se rendre en librairie le premier septembre ! (Paul)
Slice of Life – Ki-oon
Normalement, plus besoin de présenter Satsuki YOSHINO… n’est-ce pas ? Si ? Eh bien il s’agit de la mangaka derrière le titre Barakamon et Handa-Kun, la suite du premier titre. J’avais particulièrement apprécié Barakamon, sur un calligraphe prodige un peu raté ayant du mal avec un tournant de sa vie où la pression est trop forte, le tout saupoudré de personnages haut en couleur car ce dernier était retranché en pleine campagne, loin de l’effervescence de la ville… vous obtenez une série coup de cœur en réalité. Résultat, quand j’ai su qu’on allait pouvoir découvrir encore un peu plus le coup de crayon de cette mangaka ainsi que ses histoires, je me suis dit « fonce ! » car cela sent venir une nouvelle fois de la douceur mais aussi de la découverte.
Cette fois, avec Slice of Life, la mangaka s’attarde sur son propre métier puisqu’elle met en avant un mangaka, qui ne semble pas connaître le succès, vivotant de ses faibles revenus, qui vit chez sa grand-mère à la campagne et qui, du jour au lendemain, décide de sortir une série sur quatre jeunes et leur quotidien. Pensant se retrouver face à un bide, la surprise se joue pourtant. On sent la patte de l’auteur et de ce qu’on comprend à droite à gauche, la vie même du mangaka risquerait bien de se confondre avec ses 4 personnages. Bref, une série en trois volumes seulement à retrouver chez Ki-oon depuis le 25 août. On parie qu’on va passer une nouvelle fois un très bon moment, façon tranche de vie douce-amère… l’été s’y prête particulièrement, non ? (Charlène)
Nekogahara – Pika éditions
Petite série par l’auteur de Shaman King : voici donc venir Nekogahara, dernière série à date de l’auteur d’ailleurs. En effet, ce dernier s’est surtout illustré au niveau des anime récents de Shaman King ou d’autres projets annexe comme chara-designer, mais niveau série, le mangaka revient avec cette petite série en cinq volumes seulement. En même temps, difficile de faire aussi bien que Shaman King, puisque même sa série Ultimo n’a pas rencontré le même succès. Hiroyuki TAKEI propose cette fois-ci une histoire de samouraï, mais un samouraï pas comme les autres puisqu’il s’agit d’un chat ! Oui, vous avez bien lu, le nouvel univers féodal mis en place par le mangaka semble en effet à la fois proche et bien éloigné de la réalité historique puisque le héros principal est un chamouraï, errant parmi les autres chat domestiques.
Lui-même se promène armé de son sabre et de clochette laissé par son dernier maître, tentant de se faire une place et de survivre dans un monde où les siens semblent se dorer la pilule sur le dos des êtres humains. D’autant que son passé le rattrape bien vite et que nombre d’ennemis décident de l’attaquer. Rien n’est donc gagné pour Norachiyo, le héros de cette nouvelle histoire un peu désespérée. Une série à retrouver dès le 24 août au catalogue de Pika éditions. De mon côté, je suis juste bien curieuse de découvrir l’auteur dans un autre registre, car après le monde des esprits dans Shaman King, les guerriers de travaux de Jumbor Angzengbang et les entités mécaniques de Ultimo, le voir passer plutôt du côté historique avec l’inspiration des célèbres sabreurs, cela donne envie et puis… rien que le dessin, cela attire ! (Charlène)
Nos mots comme des bulles – Delcourt/Tonkam
Vous l’aurez compris, cette fois-ci, mes attentes se portent essentiellement sur des séries courtes ! Ce qui n’est pas pour me déplaire vu la pléthore de séries qui sortent et où nombreuses sont celles dépassant les dix tomes. Résultat, ici ce qui m’attire dans ce titre, Nos mots comme des bulles, c’est le fait que le film se trouve sur Netflix. De ce que je comprends au vu des dates, c’est bien le manga avant le film, donc je suis curieuse de voir si le message véhiculé par le film se reflète tout aussi bien dans le manga, surtout qu’il ne comptera que trois petits tomes ! Et puis l’autre chose qui m’a fait choisir cette série, c’est qu’il s’agit d’une nouvelle série dans la collection Moon Light chez Delcourt / Tonkam : une collection qui ne cesse de prendre du bagout je trouve et de proposer de jolies séries toute en douceur. Si vous ne la connaissez pas, faites un tour par ici – Collection Moonlight, des titres emprunts de sensibilité – pour découvrirles pépites que recèle cette collection.
Mais revenons au titre lui-même : de quoi parle cette histoire, signée par Dai SATÔ et Kyôei ISHIGURO au scénario et par Imo OONO au dessin ? De deux adolescents : Cherry plutôt taciturne et silencieux surtout qui n’arrive à s’exprimer qu’à travers ses haïku, ces poèmes japonais très courts, et de Smile, une jeune fille streameuse qui, depuis quelque temps, ne supporte pas ses dents. Le hasard les fera se rencontrer, et ensemble ils aideront un vieux monsieur à retrouver un vinyle lui rappelant de beaux souvenirs du passé… et petit à petit les deux adolescents se rapprocheront mais… cela pourra-t-il aboutir ? Je vous laisse lire la série pour le découvrir ou regarder le film si vous ne voulez pas attendre ! Le premier volume sortira le 14 septembre dans toute bonne librairie. Dans tous les cas, le dessin, un peu plus épuré et mignon que le film me donne envie de franchir le cap ! (Charlène)
Dungeon Reset – Kbooks
Kbooks poursuit la vente de nouvelles licences. Après avoir avoir ouvert la marche avec Solo Leveling et élargi le lectorat avec True Beauty ou encore Qu’est-ce qui cloche avec la secrétaire Kim ?, le label revient avec Dungeon Reset, surfant sur la tendance actuelle des « chasseurs de donjon ». Après Jiwoo (Solo Leveling) ou Suho (The Druid of Seoul Station), c’est maintenant Dawoon qui part à la conquête d’un donjon.
En effet, ce dernier est un jour téléporté dans un monde parallèle pour participer à un survival game. Dawoon et les autres doivent alors apprendre à survivre, à combattre et à tuer les créatures qui peuplent ce nouveau monde. Mais alors que son équipe s’apprête à passer au nouveau palier, Dawoon chute et est abandonné par les autres, qui poursuivent leur route. Commence alors le reset du donjon qui fait buguer l’interface de Dawoon qui devient officiellement The Bug, un personnage pouvant explorer le donjon sans que le reset ne l’affecte. Prisonnier, il n’a d’autre choix que de survivre dans ce donjon, créer différents objets, différentes armes, s’entraîner pour devenir un être hors norme et survivre.
Suivez les aventures de Dawoon dans Dungeon Reset chez Kbooks (14.95 €) et explorez ce donjon qui recèle encore de nombreux mystères. (Andres)
Massive, Les maîtres du manga gay – Dynamite
Les productions destinées aux adultes sont assez rares dans la sphère manga française. Et elle cible souvent un public de niche amateur de tels productions. Ainsi quelques éditeurs comme Hana éditions, Taifu ou encore Hot manga sont parvenus à s’imposer et à vendre du BL ou du Hentai mais une autre partie de la production adulte reste encore peu répandue sur le marché. Ainsi, très peu d’éditeurs se sont tournés vers les BD, les gay comics ou le bara/manga gay.
H&O éditions possède donc dans son catalogue plusieurs titres d’artistes célèbres comme Patrick Fillon et ont un temps fait paraître Gengoroh Tagame, le maître du manga homosexuel. Mais ce dernier se retrouve aujourd’hui chez Dynamite dans TTBM ou encore avec House of Brutes. Et il est de retour le 22 septembre 2022, accompagné de Jiraya, de Kazuhide ICHIKAWA (KAZ) et bien d’autres artistes encore méconnus du bara/gay comics.
Ils arrivent tous dans le premier volume d’une anthologie intitulée Massive – Les maîtres du manga gay qui rassemble 300 pages de mangas érotiques interdits aux mineurs et aux contenus souvent explicites montrant des couples homosexuels masculins. Romance, bondage, scènes de sexe et bien plus sont au rendez-vous dans ce tome qui permettra sûrement à un nouveau public de découvrir le genre bien particulier du manga homosexuel, d’en apprendre plus sur différentes talents et peut être permettre de développer davantage la publication d’œuvres gays en France. En attendant cela, n’hésitez pas à vous tourner vers Massive qui sera disponible chez Dynamite au prix de 25 €. (Andres)
Love mix-up – Akata
Love mix-up est un manga scénarisé par Wataru HINEKURE et dessiné par ARUKO (Mon histoire). Totalisant neuf tomes, certains d’entre vous ont peut-être déjà vu le drama diffusé sur la plateforme Viki.
Aoki est amoureux de Hashimoto, sa voisine de classe. Mais un jour, en lui empruntant sa gomme, il découvre avec horreur que l’élue de son cœur en aime un autre : le beau Ida, qui est assis juste devant lui. L’adolescent est tellement déçu qu’il ne réalise pas qu’il a fait tomber la gomme de sa camarade et que son supposé rival en amour est en train de la ramasser… C’est le début d’un énorme malentendu qui pourrait bien aboutir à la plus belle des histoires d’amour !
C’est une romance rafraîchissante, lumineuse et très ouverte que je ne peux que recommander tant elle a ravit mon cœur depuis les premiers chapitres. Drôle et positive, c’est une excellente nouvelle que de pouvoir en profiter chez Akata. (Tatiana)
Yasha – Panini manga
Yasha est un manga de Akimi YOSHIDA, publié à partir de 1996 après Banana fish. Inédit en France, ce titre est récompensé d’un Shôgakukan Manga Awards en 2002. C’est une lecture indispensable.
La paisible existence du jeune Sei Arisue est bouleversée au cours d’une nuit tragique où sa mère est abattue sous ses yeux avant d’être enlevé par un mystérieux groupe armé. Six ans plus tard, Sei est aux États-Unis, exploité par le laboratoire du puissant groupe pharmaceutique Neo Genesis qui a orchestré son enlèvement. Son objectif ? Mettre à profit l’incroyable intelligence et les sens surdéveloppés de Sei.
Panini manga nous offre une Perfect edition en tome double qui va ravir les amateurs d’Akimi YOSHIDA. C’est une chance inestimable de découvrir pour la première fois en français ce thriller SF. Vous pourriez même peut-être y rencontrer un personnage que vous connaissez déjà…(Tatiana)
Bofuri – Mana Books
De son nom complet : Bofuri : je ne suis pas venue ici pour souffrir alors j’ai tout mis en défense (j’aime la concision des titres de manga !), voici un manga RPG où l’héroïne, Kaede s’embarque dans un jeu de réalité virtuelle. Sauf que c’est une noob complète, qu’elle a peur de souffrir et donc qu’elle, comme le dit le titre, met tout en défense. Partant de concept amusant d’un personnage ultra-naif et d’un avatar aux caractéristiques très déséquilibrées – cela d’autant plus qu’elle continuera de tout mettre en défense A CHAQUE FOIS – les auteurs du titre vont donc s’amuser à retourner le récit dans tout les sens pour en faire une joueuse imbattable, en usant de stratagème scénaristique pour lui faire gagner ses combats.
Et oui avec zéro point en attaque, il faut savoir ruser pour gagner : tomber sur ses adversaires pour les écraser avec son bouclier, les laisser s’assommer sur son bouclier… Les manger à petite bouchée. Bref vous l’aurez compris, ce titre mise sur son humour et son décalage, y compris de par la personnalité de Kaede qui est un peu une grosse nouille à la gentillesse et la candeur infinie. Et pourtant on l’aime bien… ou alors on la déteste. Ou on aime la détester ? En tout cas on a envie de savoir, ils sont forts ces mangakas. Rendez-vous en librairie le 8 septembre pour découvrir le premier volume aux éditions Mana Books, pour une série en cours au Japon et qui en compte 6. Ou, d’ici là, vous pouvez aussi essayer la première saison de l’anime, c’est chez Wakanim / Crunchyroll ! (Paul)
Et voilà, vous êtes désormais armé pour de nouvelles lectures à la rentrée. Quelle est la série qui vous tente le plus ? En avez-vous remarqué d’autres ? Venez-nous le dire en commentaire et ne manquez notre rubrique #Mangadujour sur Twitter !
Bonne rentrée à toutes et tous et d’excellentes lectures !