Quand la Pop Culture japonaise s’invite dans les jeux de société ! Partie 2/2
Hier, nous vous présentions la première partie de notre sélection de jeux de société ayant pour thématique la pop culture japonaise. Vous y avez découvert 2 nouveautés prometteuses : Death Note – Le jeu d’enquête et Gyojin Fighter Sushido. Aujourd’hui, ce sont 2 incontournables de cette thématique que nous vous présentons : Saint Seiya – Le jeu de deckbuilding et ses extensions Asgard et Poséidon, et King of Tokyo !
Saint Seiya – Le jeu de deckbuilding : Extensions Asgard & Poséidon
Ce n’est pas la première fois que l’on vous parle de l’emblématique manga de Masami KURUMADA : Saint Seiya ! Ou Les chevaliers du Zodiaque par chez nous.
Cette licence a eu des hauts et des bas dans ses adaptations cross media : des animés de haute qualité avec son retour en 2006 (en France), plus de 10 ans après sa dernière diffusion et d’autres beaucoup moins bonnes comme Soul of gold et son animation catastrophique ainsi que des jeux vidéo toujours attendus et souvent très décevants. Il y a aussi plusieurs mangas avec le maître au scénario qui laisse les dessins à d’autres talents comme Shiori Teshigori et Chimaki Kuori, pour n’en citer que quelques uns.
Nous vous avons également déjà parlé du jeu de société Saint Seiya chez Yoka by Tsume qui nous fait le plaisir de sortir deux nouvelles extensions du jeu : Asgard et Poséidon.
Dans le jeu de base Saint Seiya, il faut rallier un maximum de chevaliers à sa cause avant que toute l’horloge ne soit allumée de ses flammes bleues. Pour ce faire, le joueur doit améliorer son deck en enrôlant des chevaliers, en récupérant des armures et en utilisant les pouvoirs de chaque personnage à bon escient. Pour récupérer de nouveaux personnages, il est possible de combattre avec la force de ses alliés et chevaliers, ou les rallier à sa cause en utilisant les points de cosmos des cartes en jeu.
Dans chacune des extensions, on retrouve un nouveau lot de cartes de base pour chacun des cinq héros avec leur nouvelle armure attitrée et à utiliser en cours de partie sous certaines conditions. Asgard fournit une tablette joueur qui permet de mieux organiser son espace de jeu et qui, à chaque fois que l’on arrive au bout de son deck et que l’on doit le mélanger, donne un jeton énergie au joueur, en forme d’éclair. Celui-ci peut dépenser ses jetons pour activer les pouvoirs de son personnage. Une nouvelle petite fonctionnalité qui ne paie pas de mine !
Cette première extension apporte également un nouvel accessoire à monter, la statue d’Odin sur laquelle les 7 saphirs d’Odin vont pouvoir s’aimanter. Une fois toutes les pierres sur la statue, on peut récupérer la Robe d’Odin… Qui ne vous permet pas de gagner la partie ! Celle-ci est juste une très bonne armure qui permet d’activer de puissants effets. Elle est surtout commune à tous les joueurs ! Le but du mode versus de l’extension Asgard reste d’aller marquer le plus de points possibles avant que toutes les flammes de l’horloge du Sanctuaire ne soit toutes allumées (encore une incohérence un peu étrange et dommage côté univers…).
C’est dans les petites cartes appelées «Épopée» et disponibles dans l’extension Poséidon, que l’on trouve le plus de nouveautés. Ces dernières sont au nombre de 19 et donnent des règles ponctuelles, pouvant durer plusieurs tours, avant d’être remplacée par une nouvelle. Certaines épopées ne sont utilisables qu’avec une extension ou l’autre… Attention à votre mise en place donc.
Le but de cette extension, en mode classique, est à nouveau d’avoir plus de points de victoire que les autres. Pour cela, on peut compter sur des morceaux de l’armure d’or de la Balance que l’on peut gagner en combattant les Marinas, les gardiens des 7 mers. Un gardien protège un pilier que l’on peut détruire à l’aide d’une arme de la Balance et un pilier détruit donne des avantages, ainsi que des points en fin de partie.
Ce qu’il y a de plus intéressant dans ces nouvelles boîtes, en dehors du matériel toujours aussi qualitatif, ce sont les deux nouveaux modes de jeu qui enrichissent vraiment le jeu de base. Dans la boîte Asgard, il existe un mode solo et, dans la boîte Poséidon, un mode coopératif (enfin !).
Dans le mode 1 joueur, le but est de faire plus de points (encore !) que Hilda en 24 tours. Il y a donc un plateau de jeu Hilda sur lequel on a un récapitulatif de ses pouvoirs lorsqu’elle lance le dés à chaque tour, ainsi qu’une roulette de temps à monter. Durant un tour de jeu, on doit lancer un dé pour jouer Hilda dont le résultat lui permettra de rallier de nouveaux soldats à sa cause, de nous faire défausser ou bloquer (Geler) des cartes, ou encore de tirer de nouvelles cartes sur le plateau après avoir retiré toutes les anciennes (parmi d’autres effets…).
Tout comme le mode solo ne s’applique qu’à l’extension Asgard, le mode coopératif ne s’applique qu’à Poséidon (même si rien ne vous empêche d’aller mélanger toutes les cartes de chaque extension ensemble, les quelques exceptions demandées dans la mise en place en moins). Dans ce mode coopératif, il faut vider les paquets de cartes de chaque pilier des 7 mers pour les détruire avant l’immersion totale du monde. Un joli plateau encore une fois est à monter pour ce mode qui représente le pilier central et qui est également un compteur du niveau de l’eau qu’il faut conserver au plus bas. La mise en place est totalement différente que ce que le jeu a pu nous proposer jusqu’à maintenant. Pas de tapis de jeu, mais juste 7 piles de 11 cartes disposées devant chaque pilier avec pour but d’aller atteindre son gardien et sa carte pilier en vidant les paquets. Chaque joueur a également un pion à l’effigie de son personnage qu’il décide de bouger d’un paquet à l’autre pour dévoiler les cartes l’une après l’autre. Par contre, pour vider les paquets, il s’agit ici de la même technique : utiliser la force ou le cosmos du personnage pour combattre les chevaliers ou les rallier à sa cause.
L’avis de Camille
En soi, le jeu n’est pas particulièrement original. Jouer les uns contre les autres en gardant en tête que pour gagner, il faut avoir le plus de points possibles ne fait pas beaucoup de sens vis-à-vis de la licence Saint Seiya (surtout quand au début de la partie, il faut choisir si l’on joue Seiya, Shun, Ikki, Hyoga ou Shiryu… Ces cinq-là n’ont aucune raison de se battre volontairement les uns contre les autres). De plus, on ne peut pas vraiment aller taper chez les autres pour aller les embêter, donc on doit simplement compter sur un peu de chance et de timing pour réussir à récupérer les cartes qui nous intéressent au bon moment. Cette incohérence est un peu dommage, surtout quand on est un fan de la saga et que l’on comprend les clins d’œil et références faits à celle-ci en lisant les pouvoirs et effets de certaines cartes.
Concernant le mode solo, même si la jouabilité est rapidement répétitive et un peu longue à se mettre en place, on se prend au jeu. Et même si on n’utilise pas l’accessoire de la Robe d’Odin ou les Reliques pour ce mode solo, le plateau Hilda est très pratique et les cartes Asgard sont toujours aussi belles.
La surprise réside dans le mode coopératif de la boîte Poséidon. Pour une fois, le but n’est pas d’avoir un maximum de points de victoire mais, dans un premier temps, d’avoir détruit tous les piliers. C’est seulement si le pilier central est submergé que l’on va comptabiliser le nombre de points et qu’il reste une chance de gagner si on en a le plus.
C’est toujours un plaisir de retrouver l’univers de Saint Seiya dans ce jeu de deckbuilding. Déjà parce que le travail d’édition est remarquable, le matériel est qualitatif même dans les extensions et on peut voir qu’un énorme travail a été fait sur l’univers du jeu au niveau des cartes et de leurs pouvoirs. Pour quelqu’un qui ne connaît pas l’univers, il s’agira de simplement donner son avis sur la jouabilité et la rejouabilité surtout. Ce jeu de société en tant que tel ne révolutionne pas les mécaniques de jeu. Mais je suis personnellement toujours sensible quand un mode solo est possible, et le mode coopératif fait plus de sens que de voir les chevaliers d’Athéna se battre contre le plateau mais laisser voir un vainqueur pour une histoire de points de victoire… Je dirais donc que les extensions sont une plus-value, un must have pour réalimenter le jeu de base en contenu, principalement avec les cartes Epopées et le mode coopératif de Poséidon.
King of Tokyo
Pour le dernier jeu de cet article, nous vous proposons de (re)découvrir un jeu dans lequel vous incarnez des géants venus tout droit de l’esprit de la pop culture japonaise ou américaine. Ici, le principe est finalement assez simple : on incarne un robot géant, un monstre mutant ou génétiquement modifié, ou toute autre créature monstrueuse à l’image de notre kaijū préféré Godzilla dans le but de devenir l’ultime monstre qui dominera Tokyo ! Car oui, King of Tokyo, sorti initialement en 2016, qui a eu droit à un petit relooking, à des règles plus claires et à de nouvelles illustrations par Régis Torres, est là pour permettre de se battre dans la bonne humeur avec l’idée en tête d’être le roi de la capitale nippone.
Les règles du jeu sont simples à comprendre : on incarne un monstre parmi les 6 disponibles et on doit être le dernier survivant de la partie, ou bien celui avec les 20 points de victoires attendus. Le jeu se joue de 2 à 6 joueurs maximum.
Chaque tour commence avec un lancer de 6 dés, à faire 3 fois au besoin. Ces derniers permettent de :
- faire acquérir des points d’énergie pour acheter certains pouvoirs,
- obtenir des points de victoire,
- se soigner,
- ou bien d’attaquer les adversaires grâce à des baffes bien senties !
On est donc face à un jeu à la fois ludique, car les illustrations et le rythme du jeu (30 minutes environ pour une partie) assez rapide, sont abordables pour tous et à la fois très fun car les interactions entre les joueurs sont nombreuses.
Le petit bonus de ce jeu est qu’il existe des extensions dont la dernière en date vient juste de sortir : King of Tokyo « méchanceté » qui contient déjà les extensions Power up ! , Halloween et Baby Gigazaur que l’on peut trouver dans une version Monster Box du jeu ! Ce dernier ne s’arrête pas là puisque on peut trouver de manière indépendante des packs de monstres à ajouter au jeu de base. Un bon plan pour rendre le jeu encore plus ludique !
Information complémentaire, le concepteur du jeu Richard Garfield, toujours avec Régis Torres, aux illustrations, a sorti une version King of New-York où cette fois le but est de dominer la célèbre ville américaine en prenant possession des quartiers emblématiques de la ville.
L’avis de Charlène
King of Tokyo est une véritable surprise ! Le jeu ne m’attirait pas forcément de prime abord, mais une fois lancée dans la première partie, j’ai pris un réel plaisir. J’ai apprécié découvrir les différents pouvoirs utilisables dans le jeu qui sont déblocables par des points d’énergie à gagner âprement en lançant des dés. J’ai surtout pris un malin plaisir à baffer mes adversaires. Le vrai bonus à mes yeux se trouve dans les illustrations qui, il faut le souligner, sont vraiment cools et badass : petite mention spéciale d’ailleurs au Meca Dragon et à Cyber Kitty que j’apprécie tout particulièrement !
On a joué à deux avec mon mari, mais clairement on voit les possibilités en jouant à plusieurs, et les parties sont réellement rapides donc il est possible de les enchaîner sans souci. D’ailleurs, il existe encore une extension qui semble encore plus dingue pour jouer à deux : la Dark Edition, un collector qui donne bien envie. Bref, on a adoré et on va se pencher sur toutes ces extensions pour encore plus de fun !
C’est ici que s’achève notre sélection de jeux de société inspiré de la pop culture japonaise. Comme vous avez pu le voir, il y en a pour tous les goûts : du combat en duel, de la coopération, des coups bas en identité cachée, des coups de poings entre monstres… Alors, pour lequel(s) allez-vous craquer ?