[Attentes Mangas] En avril, au tour des mangas de fleurir !
Avec ce quatrième mois de l’année, 2022 semble montrer que cette année risque une nouvelle fois d’être riche en sorties et d’offrir à nouveau un cru exceptionnel côté nouveautés mangas malgré les pénuries toujours de papier et de carton ! Pour ce nouveau mois printanier, l’équipe de Journal du Japon s’est donc penchée sur le planning des éditeurs et vous propose sa sélection, d’autant que cette fois de nombreuses séries seront bien courtes.
Les éditeurs semblent avoir réussi à retrouver des sorties plutôt régulières, les reports se réduisant et les nouveautés arrivent bien chez les libraires en ce mois d’avril : plus de 260 sorties sont attendues et presque 60 nouveautés ! Au programme, un gros focus sur les nouveautés d’avril : découvrons donc ce qui attire l’œil en ce mois printanier… Bonne lecture !
Avril 2022 : les nouveautés mangas
Sakamoto Days – Glénat manga
Ce titre est un peu l’ovni de cette sélection à mes yeux, et surtout dans la même veine que certaines séries qui sortent depuis quelques temps. En effet, après La voie du tablier chez Kana qui nous présentait un ancien mafieux haut gradé qui s’était rangé en homme au foyer parfait et maniaque, laissez-nous vous présenter cette fois Sakamoto Days, ou le quotidien d’un ancien assassin réputé qui a décidé de tout plaquer pour tenir une simple supérette de quartier ! Et pour ne pas cacher notre plaisir, c’est un titre tiré du Shonen Jump, autant dire que la curiosité est bien piquée !
Bref, on est un peu dans le délire, mais un délire clairement assumé et qui promet déjà de jolies tranches de rigolade mais aussi de jolies bastons car entre nous, c’est assuré qu’il ne pourra pas rester à sa place le Sakamoto et que ses instincts reprendront le dessus. Yutô SUZUKI signe avec cette série son premier titre, et quel titre ! On nous présente un gérant de konbini débonnaire, au look plutôt classique mais qui se révèle être un ancien assassin s’étant rangé pour les beaux yeux de sa femme et sa famille : dès lors une règle est à garder en tête, ne plus tuer personne. Ce qui va se révéler bien vite compliqué quand un ancien camarade débarque et va semer un peu la zizanie mais très vite un quotidien atypique les attend. Entre cas de conscience et instincts, il n’y a qu’un pas ! Bref retrouvez les deux premiers tomes dès le 6 avril chez Glénat ! (Charlène)
Ranking of Kings – Ki-oon éditions
Ranking of kings, avant d’être un excellent anime réalisé par Wit Studio, est un manga dessiné par Sôsuke TOKA. Un quarantenaire qui décide de tout plaquer pour dessiner son manga en tant que professionnel. Grand bien lui a pris car c’est un succès critique. Quand on est un jeune prince sourd-muet, d’une amabilité déconcertante et tout chétif, il ne fait pas bon vivre dans un monde où la force brute du roi définit le rang du pays… Mais rien n’est impossible ! Bojji sera le roi, le plus grand de tous, et son peuple sera fier de lui ! Fort d’une incroyable soif de vivre et d’apprendre, notre petit prince part à la conquête de ce royaume qui le rejette.
Amateur de l’anime, ne prenez pas peur en lisant les premières pages. Le dessin est presque enfantin. Le mangaka est totalement débutant. Pourtant, il a une histoire passionnante à vous offrir. Le personnage de Bojii est incroyablement attachant. Lui et son ami Ombre vont nous transporter dans un voyage initiatique incroyable. (Tatiana)
Ultraman – Comics – Panini
Un comics dans une attente manga, oui, vous ne rêvez pas. Mais rassurez-vous Journal du Japon n’entame pas sa lente transformation vers Journal des États-Unis, mais notre intérêt pour la culture japonaise peut parfois nous emmener en terres inconnues. En effet, si le tome 1 du comics Ultraman est bien écrit et dessiné par des américains, son héros, lui, est bien né au Japon. Ultraman est à l’origine un super-héros issu d’une série télévisée à effets spéciaux (dits tokusatsu) éponyme diffusée au milieu des années 60 au Japon. Le succès de cette série donnera naissance à de nombreuses suites, si bien qu’aujourd’hui la licence continue toujours d’être alimentée sur différents supports : manga (chez Kurokawa), séries (sur la chaîne Youtube Ultraman), films (aussi sur la chaîne), mais également depuis 2 ans en comics made in USA. La licence a en effet aussi rencontré son succès aux États-Unis : un film d’animation même a été produit spécialement pour ce public.
Le pitch est simple : dans un monde où des monstres géants rôdent et mettent parfois en danger des vies humaines, la patrouille scientifique veille à nous protéger ; elle ne sera pas seule pour cela, Ultraman un être de lumière géant venu de l’espace leur prêtera main-forte en cas extrême. Si Ultraman vous rend curieux, nous en parlions plus longuement dans cet article. Si les retours des fans de la licence sont plutôt partagés quant à l’intérêt du comics en lui-même, il reste une des rares occasions à ne pas manquer pour soutenir la licence dans l’hexagone, ou, plus largement découvrir en douceur l’univers et l’esthétique particulière du tokusatsu. (Elliot)
Enfant des Abysses – H2T
A JDJ, on ne vous parle pas souvent des éditions H2T qui dégottent parfois quelques pépites. Après Brigade d’Outre tombe, Flare, Skilled Fast ou encore Nova qui avait retenu notre attention voici Enfant des Abysses, un shônen signé par Eruthoth dont le premier tome débarque le 6 avril.
Comme chaque année, un rituel sacrificiel est mené par les habitants d’Enda pour obtenir la bénédiction des dieux contre les dangers qui rôdent et menacent gravement la sécurité des hommes. Kinéké, une jeune orpheline élevée avec son petit frère, est envoyée comme tribut au sanctuaire des Priosths, les êtres omnipotents vénérés par les humains, pour donner sa vie en échange de la protection de son peuple, et ce malgré son jeune âge. Mais Vora, l’une des divinités, arrache Kinéké des griffes de son destin funeste, et l’accueille au sein du domaine sacré pour en faire une demi-déesse hybride.
Un scénario qui fleure bon un monde fantastique et dépaysant et des divinités inconnues, un peuple croyant et cruel, et une aventure pour la jeune orpheline au destin difficile. L’histoire ne fait que commencer – le second volume arrivera en octobre – tout comme l’histoire de son auteur, un Français de 24 ans qui a déjà un bon coup de crayon et beaucoup de choses à raconter. Cela mérite d’être essayé ! (Paul)
Heterogenia Linguistico – Étude linguistique des espèces fantastiques – nobi nobi!
Attention, titre à rallonge en approche avec Heterogenia linguistico – Etudes linguistiques des espèces fantastiques ! Cette nouvelle série, toujours en cours en trois volumes pour le moment nous est proposée par nobi nobi! qui signe ici une série toute en douceur, fantastique mais avec son coté réaliste dans l’approche avec un coup de crayon qui semble plutôt agréable à l’œil ! Il suffit de voir la couverture de ce premier tome pour s’en rendre compte : un trait basique mais efficace !
L’auteur Soruto SENO signe d’ailleurs avec cette série son tout premier manga, et on est curieux il faut l’avouer vu qu’on nous propose un univers à la Jules Vernes avec son côté explorateur et ses découvertes scientifiques car on suit Hakaba, un jeune homme qui se retrouve malgré lui propulsé dans l’Outremonde pour aller étudier les êtres fantastiques qui s’y trouvent à la place de son professeur qui s’est blessé. Il sera accompagné par une petite fille assez étrange, mi-humaine mi-chat, du nom de Susuki qui sera son guide dans cet univers à mille lieux de ce qu’il aurait imaginé, lui le pleutre ! Bref, on va suivre leur quotidien et découvrir en même temps qu’eux le recensement de tous ces êtres étranges et dépoussiérés qui sait des idées reçues sur des êtres de légendes tels le Kraken ou encore les loups-garous ! Une série à retrouver dès le 20 avril en librairie ! (Charlène)
Excuse me dentist, it’s touching me ! – Soleil manga
Excuse me dentist, it’s touching me ! est un manga de Shô YAMAZAKI publié dans le Shonen Jump + avec déjà cinq tomes de publiés au Japon, la série est toujours en cours. On peut lire la prépublication en anglais sur Manga Plus.
Deux clans de yakuzas se partagent la ville depuis des générations : le Kokuyo-kai et ses hommes en noir et les Shinju, généralement vêtus de blanc. Au niveau de la frontière qui délimite chaque territoire se trouve un petit cabinet dentaire tenu par une jolie dentiste. Un yakuza est sur le point de tomber sous le charme de la jeune femme. Mais les apparences sont trompeuses… Car notre dentiste, n’est pas une, mais un dentiste. Dès lors, les quiproquos seront nombreux et notre héros ne se doute de rien. C’est assez drôle et très beau graphiquement. Une lecture détente sans prise de tête. (Tatiana)
Adabana – Kana éditions
C’est lors d’un hiver glacial que la jeune lycéenne Mizuki Aikawa se rend au commissariat de sa petite ville pour se dénoncer. Elle indique être l’auteure de la mort violente de son amie, Mako Igarashi, retrouvée démembrée il y a peu. Pourtant, le récit qu’elle livre n’est pas clair, et le doute s’installe petit à petit dans la tête de ses avocats… Que s’est-il réellement passé ? Qu’est-ce qui lie Mizuki et Mako ? Comment un tel drame a-t-il pu se produire ? Et pourquoi Mizuko s’en accuse ?
Adabana est un thriller sombre et violent, que l’éditeur nous propose de découvrir dans la collection Big Kana. Un récit à suspense qui nous plonge dans les tréfonds des perversions de l’humain… Mais attention, âmes sensibles s’abstenir : l’auteur de ce polar oppressant, NON, ne lésine pas sur les scènes de violences physiques qui peuvent en heurter certains. Retrouvez ce titre terminé en 3 volumes dès le 1er avril dans votre librairie au prix de 12,70 euros l’unité ! (Roxane)
Cruella – Période noire, blanche et rouge – nobi nobi!
Tout le monde connait l’hystérique voleuse de dalmachiens (vous aussi vous les appelez comme ça ?) issue de l’univers Disney, avec ses cheveux noirs et blancs, sa voix de crécelle et ses manteaux de fourrure ? Et bien la voici en manga. Pour autant soyons clairs, les mangas et Disney, je n’ai JAMAIS trouvé que cela faisait un bon ménage et les parutions précédentes chez nobi nobi! n’étaient absolument pas ma tasse de thé. Maiiiiiis la couverture de ce Cruella – Période noire, blanche et rouge m’a fait aller au-delà des avis tous faits car c’est ici clairement un vrai manga qui reprend juste cet iconique vilaine pour en faire un one-shot à la sauce nippone.
On repart en fait dans la génèse de la demoiselle, dans le Londres des années 70 (que je ne connais pas, un bon point en plus) où l’on va découvrir celle qui s’appelait alors Estella, qui rêvait de devenir styliste de mode. On risque donc de voir la jeune fille tomber au fond du trou et devenir la méchante que l’on connait, en profitant d’une patte graphique assez plaisante de Hachi ISHIE. Rendez-vous le 6 avril pour voir si c’est aussi cool que ça en a l’air. (Paul)
Black Box – Pika éditions
Black Box, c’est le nouveau titre de ce mangaka unique en son genre qu’est Tsutomu TAKAHASHI (Bakuon Rettô, Sidooh, NeuN,…), chez Pika éditions. Enfin nouveau en France, car ce seinen en 6 tomes remonte à 2015 au Japon. Il nous vient du magazine Afternoon de Kodansha et nous parle d’un père en prison pour meurtre et d’un grand frère arrêté pour le même motif : Ryoga Ishida fait partie d’une “famille de tueurs”. Malgré l’agitation des médias qui le soupçonnent d’être lui aussi un assassin, Ryoga s’accroche à son talent et aux lettres que lui envoie son père pour faire ses premiers pas en tant que boxeur professionnel. Son but ? Devenir le plus grand des champions.
Un monde cruel qui juge et condamne sur le statut social plutôt que sur la vérité, un sport, la boxe, qui va souvent de pair avec des vies difficiles et des écorchés vifs qui vont en prendre plein la poire mais tenter de rester droit dans leur botte : pas de doute, on est bien dans un Tsutomu TAKAHASHI et le trait sombre du mangaka devrait faire merveille avec les combats de boxe. Ce sport n’est pas souvent représenté dans les mangas qui arrivent chez nous mais après Ippo, Rikudo ou Ashita no Joe on a vraiment hâte de voir ce sport dans les mains du maître ! RDV le 20 avril en librairie. (Paul)
All Free! – Mangetsu
Alors qu’on vous offre un focus sur un autre sport dans cette sélection, notamment avec la boxe, cette fois c’est une série terminée en deux volumes seulement qui vous est proposée : All free ! chez Mangetsu et qui va traiter de judo ! Le mangaka lui-même est un judoka averti, Terubô AONO, et s’applique à reproduire ce qui fait l’âme de son sport fétiche.
Pour cela il utilise une lycéenne de 15 ans, Jun Mifune, descendante d’une famille de judoka, et notamment de Kyûzo Mifune un lointain ancêtre prodige dans la discipline et de l’un de ses oncles Hayaki Mifune, ayant gagné tous les prix, même celui de champion du monde, et qui pourtant s’est retiré de toutes compétitions. Admirative de ces deux hommes, fin tacticiens et aux techniques imparables, la jeune fille veut prouver qu’elle peut elle aussi affronter des gabarits plus grands et plus gros qu’elle. Véritablement passionnée de ce sport, elle se donne sans retenue afin d’ouvrir les yeux de son oncle sur le fait que le judo reste un sport captivant et qu’il y a encore tant à faire. Le trait semble en tout cas incisif d’après ce que laisse imaginer les couvertures, à voir si cela se reproduit à l’intérieur du titre, mais une petite série sportive, mettant à l’honneur une fille, on dit oui et on apprécie ! Retrouvez donc la série complète dès le 6 avril en librairie. (Charlène)
Ainsi s’achève cette quatrième salve de l’année. Mais 2022 s’annonce encore riche en petites pépites manga… Laquelle a retenu votre attention, vous ? Et n’oubliez pas : vous pouvez retrouver nos impressions sur ces titres via notre nouvelle rubrique #Mangadujour sur Twitter. N’hésitez pas à nous donner vos avis à vous aussi dans les commentaires ! En attendant, bonne lecture à tous !