Shadow Warrior 3, c’est bon mais c’est trop court !
Ce 1er mars sortait sur PC (Steam) et consoles de salon (PlayStation et Xbox) le 3e opus de la saga Shadow Warrior. Dix ans après son reboot par le studio Flying Wild Hog et 5 ans après Shadow Warrior 2, Lo Wang fait son retour. Toujours avec son katana et ses armes à feu, son humour et ses gaffes ! Que vaut ce FPS (jeu de tir à la première personne) édité par Devolver Digital que l’on attendait pas forcément avec impatience ?
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Chasser le dragon et sauver le monde
Dans ce 3e opus, sans surprise, l’histoire reprend là où Shadow Warrior 2 s’était arrêté. Grâce à des flash-backs et des explications, même les joueurs qui n’ont pas joué aux deux précédents opus n’auront pas de mal à comprendre les relations entre les personnages (peu nombreux, ce qui facilite aussi la tâche) et raccrocheront vite les wagons. Après avoir ouvert la porte des ombres, Lo Wang a ainsi libéré un dragon qui pompe l’énergie chi de la planète. Et bien évidemment, notre héros aura pour mission de sauver la Terre de cette apocalypse reptilienne. L’aventure serait moins drôle sans l’aide de son ennemi de toujours Orochi Zilla. Comme les nanars au cinéma, Shadow Warrior 3 ne brille pas par sa narration… Toutefois, si vous aimez les blagues en-dessous de la ceinture ou les ambiances déjantées à la Borderlands 2 par exemple, vous serez gâtés ! Les scènes avec le démon banni Hoji, sous la forme d’un masque au tout début, rehaussent le niveau. Malgré le faible nombre de personnages, on regrettera une faible utilisation de certains (la sorcière Motoko notamment). Si les phases de jeu sont fluides (graphiquement, rien d’éblouissant !), on regrettera lors des cinématiques des ralentissements et des bugs (supprimant la sauvegarde du jeu lorsque l’on redémarre la console d’ailleurs : pas merci aux sauvegardes automatiques !).
Entre jeu de plateforme et fusillades en arène
Les mondes ouverts sont à la mode depuis quelques années… Shadow Warrior 3 va à contre courant pour nous proposer un jeu linéaire où le joueur doit suivre le chemin balisé. On alterne ainsi les combats en arènes où il faut éliminer tous les ennemis pour progresser et les phases de plateforme qui ne sont pas forcément très difficiles. Lo Wang dispose du double-saut et d’une propulsion vers l’avant pour aller plus loin. A ces mouvements basiques, s’ajoute le grappin qui permet d’aller d’anneau en anneau. Au fur et à mesure, la difficulté monte et demande au joueur d’alterner entre les sauts, le grappin, le flingue pour dégager la voie, monter sur les murs ou s’agripper à des lianes comme Tarzan ! L’ajout de ces moments plus calmes entre deux arènes est une bonne idée qui amène de la variété à des combats quelques peu répétitifs. Le jeu ne disposant pas de version française (uniquement les sous-titres français), à quelques passages, pris dans l’action, on lit difficilement le texte en bas de l’écran pour se concentrer sur les étapes à enchaîner pour se tirer de dangers ou de précipices. Dommage ! Un doublage en français aurait été le bienvenu.
Les combats sont plutôt classiques : on arrive dans une arène, un endroit fermé avec des points pour faire le plein de santé et de munitions. Il faut donc bien observer le terrain pour repérer ces endroits stratégiques mais aussi les pièges sur la carte (barils explosifs, paralysants ou glaçants… mais aussi des dispositifs mortels avec mécanismes à activer avec son arme en évitant de se retrouver dans la zone du piège !). On débloque très rapidement toutes les armes assez différentes (katana, flingue, fusil à pompe, lance-grenade, lance-disques…). Les vagues de Chi complètent l’arsenal de notre héros. Il y a les petits ennemis presque inoffensifs, bons à trancher pour récupérer des munitions ou flinguer pour récupérer des orbes de vie. Progressivement, on rencontre des yôkai, personnages avec des armes et mouvements différents qui permettent de relever le challenge.
A la fin, heureusement que les vagues de monstres se diversifient lors des combats car le début manque cruellement de difficulté. Les exécutions à la Mortal Kombat sont une bonne idée qui ajoute de la stratégie. En effet, selon l’ennemi sur lequel on exécute ce finish (après avoir rempli une jauge), on a un bonus temporaire (de la santé, des armes, geler des ennemis…). Les orbes d’améliorations pour les armes ou les capacités de Lo Wang à trouver dans les cartes mais aussi gagner grâce à la réalisation des défis permettent d’ajouter de la stratégie et de la réflexion dans leur utilisation. Il n’est pas forcément possible de tout augmenter et il vaut mieux au début se concentrer sur la vie, le katana et le fusil à pompe par exemple. En explorant un peu, on trouve quelques orbes mais réaliser les défis est un bon moyen pour renforcer son personnage. Tout va très vite et on arrive rapidement aux crédits du jeu : il faut compter une petite dizaine d’heures seulement.
Pour conclure, Shadow Warrior 3 n’est pas à mettre entre toutes les mains. Pour ne pas être déçu, il vaut mieux regarder des vidéos du jeu pour se faire une bonne idée de la formule proposée par Devolver Digital : de l’action et des phases de plateforme qui ne manquent certainement pas d’intérêt mais avec des limites ! Les points faibles de ce 3e opus sont sa faible durée de vie et rejouabilité (pas de game + par exemple ni de mode multijoueurs), un système d’upgrade du personnage réduit au minimum (renfort des armes et des compétences avec deux types d’orbes). Si la linéarité et le manque d’exploration ne sont pas rédhibitoires, ajouter des dynamiques plus RPG que FPS aurait peut-être rendu le jeu meilleur.
Jeu testé sur une version dématérialisée pour PS4 fournie par Cosmocover.
Exactement la même sensation! J’ai adoré le jeu mais il est tellement trop court !
Mais bon ça va pas m’empêcher de la refaire à l’occasion!
Bonjour Martin et merci de nous lire.