Bilan mi-saison japanime : été 2021
La saison japanime de l’été 2021 entre dans sa dernière ligne droite. Les épisodes s’enchaînent et les séries approchent de leur point culminant… Vous arrivez à suivre ? Êtes vous bien sûr de n’avoir rien loupé en faisait votre sélection de la saison, de ne pas être passé à coté d’une belle surprise ou d’avoir abandonné un peu trop vite une petite perle cachée ?
Comme il n’est jamais trop tard pour rattraper un oubli, l’équipe de Journal du Japon vous propose son bilan de mi-saison. Au programme : coups de cœur, suites à ne pas manquer, outisiders à ne pas négliger et même quelques séries qui ont divisé nos rédacteurs !
Les coups de cœur de l’équipe
Les Mémoires de Vanitas – Wakanim
Impressions de l’équipe :
- Tanja : 😍
- Amine : 😍
- Charlène : 😁
Le verdict de Tanja : Les Mémoires de Vanitas est un manga de Jun MOCHIZUKI, connue pour son autre best seller Pandora Hearts. Réalisé par le studio BONES, l’anime est une très belle surprise et donnera sans doute envie aux novices de lire la suite. Tomoyuki ITAMURA s’est occupé de réaliser la série. Le poste d’animateur en chef et chara designer est tenu de main de maître par Yoshiyuki ITOU (Fullmetal Alchemist, Space☆Dandy). On ne peut qu’applaudir aussi le travail de Shingo KANAI en tant que directeur artistique. Si vous connaissez un peu Paris, vous reconnaîtrez l’Opéra Garnier, le plafond étoilé et les vitraux de la Sainte Chapelle, et bien d’autres endroits…
L’histoire d’une race en voie d’extinction. Tout débute au XIXe siècle à Paris, dans un monde habité par les humains et les vampires. Noé, un jeune vampire, se rend à la capitale pour trouver le Livre de Vanitas, un grimoire qui aurait le pouvoir de jeter une malédiction sur ses semblables. Malheureusement, il est mêlé à un conflit à bord de l’aéronef qui le mène à Paris, et se retrouve nez à nez avec un médecin pour vampires nommé Vanitas, qui tient en ses mains le grimoire que Noé recherche… Cette rencontre marque le début du récit de deux êtres qui tenteront de sauver les vampires d’une terrible malédiction !
Oui, Les Mémoires de Vanitas c’est bien, oui les deux personnages principaux sont attachants, l’histoire est vite addictive et on a envie d’en savoir plus sur les vampires, les charlatans, etc. Oui, la réalisation est à la hauteur et oui on s’amuse beaucoup. C’est un savoureux mélange de comédie, de récit ésotérique et de combats épiques. Vanitas et Noé sont le duo de cet été.
Fena : Pirate Princess – Crunchyroll
Impressions de l’équipe :
- Charlène : 😍
- Amine : 😍
- Tanja : 😍
Le verdict de Charlène : Je crois que cet anime était l’un de ceux que j’attendais le plus parmi les dernières propositions du côté des Crunchyroll Originals ! Et quel plaisir de le voir pour ce simulcast estival car Fena : Pirate Princess tient pour le moment toutes ses promesses, alors même que seulement 4 épisodes sont sortis. Quelque chose me dit que le studio Production I.G. n’y est pas pour rien tant le travail sur l’animation est impeccable. Dois-je encore présenter ce studio ? Je ne pense pas tant leurs travaux sont souvent de qualité et marquent les esprits. On retrouve à la réalisation Kazuto NAKAZAWA qui fait ses armes de plus en plus avec des idées originales (B : The Beginning, Nihon Animator Mihonichi).
Fena ne fait pas exception puiqu’on nous propose de suivre une jeune fille, Fena, aux cheveux argentés et aux grands yeux blancs qui semble détenir la clé d’un mystère. Elle évolue dans un monde tel qu’on peut le connaître puisque l’Allemagne existe, mais où pourtant on se croirait au moment de la piraterie. Néanmoins, accompagnées d’un groupe de ninja, du moins de troupe d’élites typiques japonaise, et se déplaçant dans une sorte de sous-marin avec un petit côté steampunck, la série offre de nombreuses possibilités ! Un univers à la fois connu et méconnu, une quête épique à la recherche d’un trésor perdu et de ses origines, des pirates, une héroïne au caractère trempé entourée de personnages haut en couleur : la surprise du moment que je recommande !
Sonny Boy – Wakanim
Impressions de l’équipe :
- Elliot : 🤩
- Charlène : 😍
- Tanja : 😍
- Amine : 😊
- Jean-Baptiste : 😃
Le verdict de Elliot : Si son côté décalé et perché a pu surprendre, dans une histoire au départ plutôt banale de lycéens transportés dans un autre monde, c’est bien cette identité particulière qui fait la force de Sonny Boy et qui l’impose comme un anime incontournable de cette année. Ce projet original est mené par Shingo NATSUME, qui a déjà fait ses preuves en tant que réalisateur durant cette décennie en débutant sur un épisode (le 6) de The Tatami Galaxy, puis en réalisant quelques petites séries comme la première saison de One Punch Man, ou bien Acca 13. Il est, entre autres gros noms de l’industrie de l’animation japonaise, accompagné de Hisashi EGUCHI au chara design, mangaka devenu illustrateur de talent qui donne a la série une pâte visuelle bien particulière et reconnaissable au premier coup d’œil.
Comme évoqué plus tôt, l’anime narre l’histoire d’une promo de collégiens de 3ème année qui se retrouve, on ne sait comment ni pourquoi, embarquée avec un bâtiment du collège dans un monde noir de jais. Certains collégiens se révèlent également détenteurs de capacités surnaturelles, parfois bien étranges. Mais Sonny Boy s’écarte en réalité assez vite d’un simple récit à la Sa Majesté des Mouches, et, plutôt que de s’attarder longuement sur l’organisation et les problèmes de la survie d’adolescent dans une telle situation, va se concentrer sur la psyché du personnage principal, Nagara, ainsi que la représentation graphique des mondes : nos personnages échappant rapidement à l’univers noir de jais initial.
Au programme donc : fantaisie visuelle mais aussi narrative, introspection et imprévisibilité. En regardant rapidement les commentaires de chaque épisode diffusé, on remarque que l’originalité de Sonny Boy a laissé de marbre plus d’un spectateur… Mais si vous accrochez à la série, ce voyage ne pourra pour sûr que vous marquer.
Kageki Shojo !! – Wakanim
Impressions de l’équipe :
- Amine : 😍
- Tanja : 😍
- Charlène : 🥰
Le verdict de Amine : Fondée à l’ère Taishô, la revue Kôka se compose uniquement de jeunes filles célibataires. Son faste et sa splendeur ont contribué à son renom, conquérant le cœur de nombreuses générations. Formant les vedettes de demain, l’école Kôka des Arts de la Scène s’apprête à accueillir en son sein sa centième génération d’aspirantes actrices. Jeune fille ingénue et inexpérimentée, Sasara Watanabe caresse le rêve de jouer le rôle d’Oscar de Jarjayes, du haut de son mètre soixante-dix-huit. Ancienne idol connue à travers le pays, Ai Narata ne semble partager ni la passion de ses camarades ni la sympathie de ses pairs. Le rideau s’apprête à se lever sur ce duo mal assorti qui, entre rêves et tourments, se lance à la conquête des planches !
À travers ce pitch intrigant, le studio Pine Jam nous offre avec Kageki Shoujo l’une des pépites de la saison d’été. La découverte de l’école Kôka des Arts de la Scène et de ses étudiantes, qui sont appelés à devenir les têtes de gondoles de la célèbre revue Kôka, nous permet de comprendre comment est formée l’une des troupes de théâtre les plus intrigante et les plus époustouflante du monde du spectacle japonais. Si vous êtes curieux ou juste amoureux de la culture japonaise, n’hésitez pas à y jeter un œil sur Wakanim, et si ça ne vous suffit pas le manga est prévu pour novembre en France chez Noeve.
The Duke of Death and His Maid – Wakanim
Impressions de l’équipe :
- Tanja : 😍
- Amine : 😍
Le verdict de Tanja : The Duke of Death and His Maid est un manga d’Inoue KOHARU prépublié sur Sunday Web Every et toujours en cours de parution. L’anime est réalisé par Yoshiki YAMAKAWA (High Score Girl) avec le studio J.C.Staff. Si le design vous est familier c’est que le chara designer n’est autre que Mitsuru KUWABATA qui s’était déjà occupé de l’adaptation de High Score Girl. Si vous êtes allergique à la 3D vous allez grincer des dents, mais si vous vous laissez emporter par ce duo improbable alors vous pourrez profiter de chaque épisode.
Un jeune duc (appelé “Bocchan”) a été maudit dans son enfance par une sorcière. Depuis, tous les êtres vivants qu’il touche périssent. Rejeté par sa famille, il mène aujourd’hui des jours solitaires dans un grand manoir au milieu de la forêt. Une servante du nom d’Alice travaille à son service. Elle est aussi sa plus grande source de tracas, car elle prend un malin plaisir à le titiller. Elle ne cesse de le tenter en s’approchant tout près de lui, alors qu’il ne peut même pas lui prendre la main, malgré ses sentiments pour elle.
C’est mignon, coquin et en même temps se mélange le sentiment assez cruel qu’ils ne peuvent pas se toucher, même si leur amour est réciproque. On sent qu’elle te titille, mais elle aussi est frustrée de ne pas pouvoir lui montrer son amour autrement qu’en taquinerie. Même si la série s’oriente sur le ton de la comédie, on ne peut pas s’empêcher d’avoir un petit pincement au cœur pour Bocchan et Alice.
Les suites qui s’affirment
Miss Kobayashi’s Dragon Maid S – Wakanim / Crunchyroll
Impressions de l’équipe :
- Julien : 😍🤣
- Amine : 😍🤣
Le verdict de Julien : Après une saison au format « mini » ce printemps pour nous mettre en bouche, la véritable seconde saison de Miss Kobayashi’s Dragon Maid nous est enfin parvenue, tel un rayon de soleil venant illuminer notre été. Histoire d’épicer un peu le quotidien déjà bien farfelu de la « famille Kobayashi », cette suite introduit un nouveau dragon en la personne d’Iruru. Ancienne connaissance de Tohru, ce dragon du chaos à la très forte p… ersonnalité débarque pour comprendre ce qui retient cette dernière dans notre monde, mais succombera évidemment elle aussi à la douceur de vivre aux côtés de notre salary-girl préférée.
On se replonge donc avec bonheur dans ce concentré de délire et de douceur, sans oublier cette pointe de mélancolie qui rehausse parfaitement la recette miracle concoctée par le mangaka Coolkyousinnjya. Le tout toujours aussi merveilleusement adapté par le studio KyoAni, qui n’a décidément pas son pareil sur le créneau de la tranche de vie bien réconfortante. Mieux, cette saison 2 se paye même le luxe de hausser encore le niveau. Alors que la première saison se concentrait, logiquement, sur le trio Kobayashi/Tohru/Kana, ne faisant qu’effleurer les seconds rôles le temps de (délicieux) gags récurrents, le reste du casting se voit cette fois accorder une place plus importante. Autant dire qu’on est ravi d’en apprendre plus sur nos très chères Elma, Lucoa et le terrible(ment geek) Fafnir, mais aussi sur le monde d’origine de nos dragons préférés ! En un mot : incontournable.
Magia Record (saison 2) – Wakanim
Impressions de l’équipe :
- Charlène : 😃
- Amine : 🙂
Le verdict de Charlène : Magia Record: Puella Magi Madoka Magica Side Story – Saison 2 – The Eve awakening est la suite directe de Magia Record dont je n’espérais presque plus une deuxième saison, c’est dire ! Il faut dire que le tout premier anime de Puella Magi Madoka Magica remonte à 2011, toujours avec le même studio, SHAFT. Mais il est nécessaire de rappeler que cette saga marqua son temps à l’époque par ses magical girls au destin tragique.
Car ici, pas de magical girl toute mimi au destin tout tracé et à qui tout réussit… Non ici, l’univers est beaucoup plus tordu puisqu’une fois que ces jeunes filles décident de devenir une puella magi pour exaucer l’un de leur souhait, elles n’ont plus qu’une seule possibilité : vaincre des sorcières, pour pouvoir purifier leur cœur devenu une « grief seed », une sorte de pierre magique. Eh oui : soit elles combattent, soit elles se laissent consumer par les pensées négatives et deviennent sorcières à leur tour. À noter qu’en tant que sorcière, plus aucune distinction n’est faite entre humain, puella magi, etc.
L’anime Magia Record offre un autre pan de l’univers Puella Magi puisqu’une solution semble avoir été trouvée pour aider toutes les puella magi à ne pas finir sorcière. Autre bon point, c’est le retour de Madoka et sa clique. Si vous avez suivi la première série, vous pouvez comprendre les tenants et aboutissants possibles. Et puis, une puella ne se souvenant pas de son souhait, Iroha semble donc un mystère… Bref, un anime un peu wtf pour ceux qui ne connaissent pas l’univers, qui a bien changé, niveau design et animation, mais dont on apprécie toujours autant l’univers chaotique.
Moi, quand je me réincarne en Slime (saison 2 partie 2) – Crunchyroll
Impressions de l’équipe :
- Julien : 🙂😄
- Amine : 🤩
- Tanja : 😊
Le verdict de Julien : Après une pause ce printemps, occupée par les Slime Diaries, voici enfin la suite de la seconde saison de Moi, quand je me réincarne en Slime. La série poursuit donc son petit bonhomme de chemin en conservant son charme, sa bonne humeur, ses qualités et même ses petits défauts. On ne change pas une recette qui gagne, entre tranche de vie légère, construction d’un pays prospère et confrontation avec les puissants de ce monde Et cette fois, c’est rien moins qu’aux fameux rois démons que Limule et les siens vont devoir se frotter !
On notera toutefois que ce nouvel arc adopte une structure dichotomique composée d’une longue phase d’exposition et de préparation, occupant l’ensemble des 6 premiers épisodes, avant d’entrer dans le vif des affrontements. Un découpage encore plus marqué que dans la première partie, et qui prend ici la forme d’une longue succession de discussions géopolitiques, certes intéressantes et importantes, mais qui laissent plus que jamais transparaître la narration purement textuelle du LN d’origine. D’autant que les combats se résument à quelques attaques surpuissantes sans plus de fioritures. Une forme narrative qui ne constitue pas forcément un défaut, mais qui peut frustrer.
Plus problématique par contre, si l’anime excelle à multiplier les personnages attachants et charismatiques, alliés comme potentiels antagonistes, il est cependant de plus en plus paresseux pour caractériser ses méchants. Ainsi, après les ennemis complètement ratés, creux et agaçants de l’arc précédent, voici que Clayman se révèle n’être qu’un énième sadique au rire “de méchant” et tirant la grimace. Autrement dit un cliché parfaitement sans intérêt ni profondeur. Un vrai défaut cette fois qu’on espère voir rectifié pour pouvoir profiter pleinement de nombreuses prochaines saisons ?
I’m Standing on a Million Lives (saison 2) – Crunchyroll
Impressions de l’équipe :
- Jean-Baptiste : 😃
- Tanja : 🙂
Le verdict de Jean-Baptiste : Après une première saison ponctuée de rebondissements cousus de fil blanc mais pas inintéressants, I’m Standing on a Million Lives revient pour un second volet dans la continuité de ce qu’on a pu connaître jusqu’à présent. On y suit toujours Yûsuke et son groupe toujours plus hétéroclite, envoyé dans un monde parallèle pour compléter des objectifs aussi variables que vagues pour empêcher son monde d’être détruit.
Avec son univers isekai flirtant avec le VRMMO, cette seconde saison peine elle aussi à surprendre, mais propose malgré tout un récit maîtrisé qui évite la plupart des écueils habituels du genre, même si ses personnages sont parfois caricaturaux. Les missions qu’ils doivent cette fois-ci accomplir offrent plus de scènes d’action, tout en se concentrant principalement sur le développement de Yûsuke, qui a parfois des allures de couteau-suisse sur pattes tant ses changements de job tombent toujours à point nommé. En dehors de ce point noir, la série est très prenante, agréable à regarder, et un peu plus profonde que l’isekai moyen !
Les outsiders à ne pas négliger
The aquatope on white sand – Crunchyroll
Impressions de l’équipe :
- Charlène : 😉
- Amine : 😊
- Tanja : 🙂
Le verdict de Charlène : The Aquatope on white sand – The two girls met in the ruins of damaged dream est un anime de l’été par excellence de par son ambiance, son thème et sa localisation. Eh oui, cet anime se passe sur l’île d’Okinawa, autant dire que cela sent bon les vacance rien que d’y penser : plages paradisiaques, eaux turquoises, faune multicolore et j’en passe ! Pourtant, au-delà de l’aspect estival bien assumé – quoi de mieux en effet qu’en cette saison ? – l’histoire n’est pas si légère qu’il n’y parait. Le studio P.A. Works nous offre, une fois encore, un anime haut en couleur mais au contenu plutôt doux-amer. Souvenez-vous de Appare-Ranman du même studio qui pointait de nombreuses zones d’ombres dans son récit, ici c’est la même chose. Et le réalisateur n’y est sûrement pas pour rien non plus puisqu’il s’agit de Toshiya SHINOHARA, qui a réalisé Maquia when the promised flower blooms.
Ici on nous présente en effet deux jeunes filles, Fuka, une ancienne idole en recherche d’un avenir, ayant abandonné son rêve, et Kukuru qui, elle, tente de réaliser son rêve de maintenir à flot le fameux aquarium de Gama-Gama, menacé de fermeture. C’est une collaboration un peu inattendue qui se crée entre deux filles, autour des poissons et de ce quotidien au soleil. Kukuru réalisera-t-elle son rêve, elle qui semble posséder un lourd passé ? Fuka retrouvera-t-elle une voie qui lui convienne ? Venez donc découvrir l’été de tous les possible sur Crunchyroll !
The Idaten Deities Know Only Peace – Crunchyroll
Impressions de l’équipe :
- Julien : 😃😮
- Amine : 😍🤣
- Tanja : 🤔
Le verdict de Julien : « Il y a 800 ans, l’humanité était sur le point de disparaître, menacée par de terribles démons. Mais des divinités appelées les Idaten sont apparues et ont vaincu ces créatures après une lutte acharnée. Aujourd’hui, cette bataille est si loin qu’on l’évoque comme un mythe ou une légende. La nouvelle génération d’Idaten n’a jamais eu à se battre et profite d’une vie tranquille. Mais les démons viennent de se réveiller… »
The Idaten Deities Know Only Peace est l’adaptation d’un manga de Amahara (Interspecies Reviewers, Chastity Reverse World) et dessiné par Coolkyousinnjya (Miss Kobayashi’s Dragon Maid, Peach Boy Riverside). Quelques noms qui annoncent de suite la couleur, et suffisent à comprendre qu’il faut s’attendre à sortir des sentiers battus. Et c’est effectivement le cas : l’anime peut être assez brutal sans être pour autant ultra-violent, plutôt noir sans être vraiment sombre, parfois très cru et sexualisé sans être lourdement ecchi… Des thématiques et un traitement plutôt matures donc, mais que le ton général et la direction artistique parviennent à désamorcer en permanence, trouvant un subtil équilibre entre sérieux et loufoquerie la plus totale.
Une prouesse qu’on doit sans doute aussi à la réalisation du studio MAPPA, décidément très en forme ces dernières années. Celui-ci ajoute une nouvelle corde à son arc avec une direction artistique quelque part entre un studio Shaft et un Trigger, avec design un peu cartoon, patchworks de couleurs flashy et mise en scène burlesque. Bref voilà un anime où on ne s’ennuie jamais, qui vous prendra souvent à contre pied et ne manquera pas de vous surprendre !
Peach Boy Riverside – Crunchyroll
Impressions de l’équipe :
- Amine : 😍
- Julien : 🙂🤔
- Tanja : 🤔
Le verdict de Amine : Saltherine Aldike, princesse du royaume d’Aldike, rêve de parcourir le monde. Un rêve dangereux quand les Ogres parcourent la campagne à leur guise et que les humains vivent derrière des murs hauts et solides. Mais une rencontre fortuite avec le voyageur Mikoto donne de l’espoir à son rêve. Malgré les risques de ce genre de projet, Saltherine est plus que jamais convaincue qu’elle a besoin d’en savoir plus sur le monde au-delà de ces murs et voyage en suivant les traces du garçon mystérieux, charismatique et terrifiant qu’elle a rencontré ce jour-là.
Par rapport aux autres séries de la saison, Peach Boy Riverside se démarque par le choix de son réalisateur Shigeru UEDA de ne pas respecter l’ordre chronologique du manga. Ce qui nous donne par exemple un épisode 4 qui est normalement le début du manga, tandis que l’épisode 8 est la suite directe de l’épisode 3. Malgré ce choix des plus atypique la compréhension est assez fluide. UEDA justifie son choix par le nombre restreint d’épisodes de la série (12) et le fait que dans le manga le point de vue peux changer entre Sally et Mikoto, qui sont les deux protagonistes, tandis que dans l’anime il a fait le choix de se concentrer uniquement sur le point de vue de Sally.
Si vous aimez Miss Kobayashi’s Dragon Maid, sachez que Peach Boy Riverside pourrait également vous plaire. Pourquoi ? Tout simplement parce qu’il s’agit d’une des nombreuses séries du même auteur : CoolKyusinnja !
The Dungeon of Black Company – Wakanim
Impressions de l’équipe :
- Jean-Baptiste : 🙂
- Tanja : 🙂
- Amine : 🙂
- Julien : 😐🤨
Le verdict de Jean-Baptiste : Au fil des années, l’isekai est devenu le genre fourre-tout par excellence. On ne change plus seulement de monde pour partir à l’aventure, non, on y ouvre sa propre boutique, son propre restaurant, voire même sa propre blanchisserie… Alors pourquoi ne pas carrément y transposer le pire du monde du travail japonais ? C’est ce qu’essaie de faire avec plus ou moins de réussite The Dungeon of Black Company, en catapultant un protagoniste égoïste et détestable dans un univers médiéval-fantastique dirigé par une entreprise reprenant les méthodes des entreprises dites « black » (ou ブラック企業, « black kigyô »), généralement réputées pour leur gestion managériale catastrophique sur le plan humain.
Sans aller chercher bien loin, la démarche cynique de l’histoire arrache régulièrement un sourire, pour peu qu’on connaisse un peu l’enfer que peut être la vie des salariés japonais. Les situations qui y sont dépeintes peuvent paraître ridicules, et même prêter à rire, mais ces idées ne sortent en réalité pas de nulle part. Là où on voit souvent le héros d’un isekai apporter avec lui une nouvelle façon de penser, de nouvelles technologies, The Dungeon of Black Company prend le contre-pied de cette mécanique usée jusqu’à la trame pour mettre notre protagoniste face à tout ce qu’il cherchait à fuir dans son monde d’origine. Et vu à quel point ce dernier est détestable, soyons honnêtes, c’est assez jouissif !
RE-MAIN – Wakanim
Impressions de l’équipe :
- Charlène : 😁
- Tanja : 😍
- Jean-Baptiste : 😐
Le verdict de Charlène : Arrêtez tout car vous avez ici l’un des derniers animes réalisé par le célèbre studio MAPPA (Jujutsu Kaisen, L’Attaque des titans s4, Dorohedoro, Yasuke…).Et pas n’importe lequel, un anime sportif. Eh oui, à chaque saison de simulcast, on est sûr de pouvoir retrouver et découvrir un ou plusieurs animes où il faut suer sang et eau pour réussir ! Enfin, pas le sang, mais vous avez saisi l’idée. Ici, on peut même parler de corps ruisselants, de muscles et abdos saillants et de cœurs purs aux belles âmes. Bref, voici venir Re-Main un anime qui ose mettre en avant le water-polo ! Et on doit ce dernier à Masafumi NISHIDA, l’auteur de Tiger & Bunny qui est le créateur de cette série originale.
Avant d’entendre ou lire les mauvaises langues, celles qui crieraient au scandale en faisant la comparaison avec l’anime Free! sur la natation, eh bien je leur dirai : ce n’est pas pareil. Le sport est différent, les héros sont certes des bishonens, oui ça on peut le dire, pour autant je ne les trouve pas forcément plus attirant que cela, au contraire de Free!. Le contexte est différent, on suit en effet Minato, un génie de la discipline qui perd 3 ans de sa mémoire à la suite d’un accident, et notamment ce qui faisait qu’il était bon en water-polo. Le voilà obligé de repartir de zéro, en mettant en place un club de bric et de broc pour se relever et avancer. Mais voilà, au fur et à mesure, il semble découvrir que son moi d’avant n’était peut-être pas aussi sympa et bon qu’il n’y paraît… Une recherche d’identité, une envie de se faire des souvenirs en groupe et de montrer que le water-polo n’est pas si facile que cela : ce sont tous ces ingrédients qui font le sel de la série. Ajoutez-y la touche MAPPA et vous obtenez une animation très correcte avec des protagonistes presque attachants.
Les nouveautés qui ont divisé la rédaction
Battle Game in 5 Seconds – Crunchyroll / ADN
Impressions de l’équipe :
- David : 😀
- Amine : 🙁
Le verdict de David : « Akira est un lycéen passionné de jeux vidéo tombé dans les griffes d’une mystérieuse organisation. Ses compagnons d’infortune et lui sont désormais les participants d’un jeu d’un genre nouveau. Radiés des registres de l’état civil, les voilà devenus des sujets d’expérimentations et ils vont se découvrir, chacun leur tour, des pouvoirs dévastateurs. Akira est bien décidé à utiliser ces nouvelles facultés pour détruire l’organisation qui les retient captifs. Ses armes : un pouvoir que personne n’attend et un sens de la stratégie hors du commun. »
Cette adaptation du manga éponyme commencé en 2015 et encore en cours avec 15 tomes (édité par Doki Doki en France) est plutôt réussie. Si les studios SynergySP et Vega Entertainment ne livrent pas une série qui révolutionnera l’animation japonaise, on y retrouve les ingrédients d’un shônen classique et efficace ! Les épisodes sont bien découpés pour présenter à tour de rôle l’histoire des personnages, avec une préférence pour Yûri Amagake, qui volerait presque la vedette au héros Akira un peu trop vu et revu. Les fans de battle royale devraient donc apprécier l’anime, même si cela n’innove pas trop et manque un peu de personnalité.
The Great Jahy Will Not Be Defeated! – Crunchyroll
Impressions de l’équipe :
- Amine : 😊🤣
- Julien : 😕😨
- Tanja : 😕😨
Le verdict de Amine : Autrefois respectée en tant que deuxième plus grande autorité du royaume des démons, Jahy, assistante du roi des ténèbres, inspirait la crainte à ses sujets. Mais lorsqu’une gemme mystique est détruite après l’attaque d’une magical girl, le royaume et ses habitants disparaissent. Jahy a toutefois survécu, mais elle a perdu presque tous ses pouvoirs et se retrouve bloquée dans le monde des humains dans le corps d’une enfant. En attendant de rassembler d’autres gemmes pour pouvoir restaurer définitivement sa forme originale…
Cet anime est la série moe de la saison. Contrairement à des Vanitas ou Idaten qui se démarquent par leur originalité, The Great Jahy Will Not Be Defeated! est une comédie tranche de vie des plus classiques, mais un classique qui est plaisant à voir et qui ne cesse de nous rappeler pourquoi on aime l’animation japonaise.
Life Lessons with Uramichi Oniisan – Wakanim
Impressions de l’équipe :
- Jean-Baptiste : 🙂
- Tanja : 😕😨
Le verdict de Jean-Baptiste : On suit dans cette série Uramichi, l’un des animateurs d’une parodie de programme destiné aux enfants de la télévision publique japonaise. Complètement désabusé, il répond avec le franc-parler d’un homme lassé par la vie aux questions innocentes des enfants !
Ce petit ovni joue très largement sur le décalage entre la naïveté des enfants et la vision complètement blasée d’Uramichi, aussi dépressif que sérieux. La majorité de ses collègues sont tout aussi caricaturaux que lui, chacun à leur manière, et reprennent en réalité des stéréotypes plus ou moins réalistes de la société japonaise pour s’en moquer gentiment et tirer à boulets rouges sur les us et coutumes les plus ridicules du monde du travail japonais. Cette série ne plaira pas à tout le monde, mais si vous cherchez une série un peu douce-amère et cynique, Uramichi aura sûrement des choses à vous apprendre !
Girlfriend, Girlfriend – Crunchyroll
Impressions de l’équipe :
- Amine : 😍🤣
- Tanja : ☹️😨
Le verdict de Amine : Naoya est en seconde, et a enfin réussi à sortir avec Saki, dont il est amoureux depuis l’enfance. Tout se passe à merveille entre eux… jusqu’au jour où Nagisa, une autre élève de seconde, lui déclare sa flamme ! Touché par les sentiments et la persévérance de Nagisa, Naoya ne peut envisager de la rejeter. Mais il est très amoureux de Saki, la respecte et est trop honnête pour lui mentir : pas question de la tromper ! La solution est simple : obtenir l’accord des deux jeunes femmes et vivre une relation à trois !
Dis comme ça, on peut craindre le pire. Mais on capte vite l’aspect déjanté et complètement perché de la série lorsque qu’on se rend compte qu’il s’agit de l’adaptation d’un manga de Hiroyuki (Aho Girl). En prenant le titre sous le prisme de l’humour, on comprend que certaines situations sont poussées à l’excès, notamment les réactions de Naoya et Saki, ce qui fait que même si le postulat peut paraître à première vue malaisant, il est vite tourné en ridicule. On notera toutefois une qualité de l’animation qui ne cesse de baisser au fil des épisodes. Cependant ne vous arrêtez pas au résumé et laissez une chance à cette romcom des plus marrante.
Pour retrouver la liste complète des séries diffusées cet automne par chaque plateforme :