Cris Tales, le jeu où le temps est votre allié
Réalisé par un studio colombien, Dreams Uncorporated/SYCK et édité par MODUS GAME, Cris Tales, sorti en juillet sur Nintendo Switch, PS4, X-Box et PC, est une véritable ode aux J-RPG avec sa petite touche rappelant un peu les jeux à la Chrono Trigger ou même Bravely Default. Un jeu pas très long, mais qui mérite qu’on s’y attarde pour son gameplay et son graphisme. Pour Journal du Japon, c’est un jeu qui sort du lot et qui est une vraie surprise ! Par ici pour en apprendre davantage !
Cris Tales : le jeu où passé, présent et futur se rejoignent !
Ici, l’histoire vous raconte l’aventure de Crisbell, une orpheline vivant tranquillement dans la ville de Narim dans un orphelinat a priori religieux. Une Mère Supérieure est là pour l’aiguiller, et elles semblent prier la Dame. Tout allait bien jusqu’au jour où Crisbell fait la rencontre d’une grenouille pas comme les autres : Matias. Cette dernière dérobe au début du jeu, une rose à Crisbell et la force à la suivre à l’extérieur de la ville afin d’entrer en contact avec elle. Dès lors la jeune fille comprend que des instances supérieures semblent menacées Narim et son univers. Elle l’apprend très vite en découvrant une horde de monstres, des gobelins, qui mettent le feu aux champs voisins. Avec l’aide d’un brave aventurier, Christopher, surgit de nulle part, l’orpheline finit par retourner auprès de la Mère Supérieure, mais c’est à ce moment-là que son pouvoir se déclenche : elle serait une mage temporelle !
Grâce à la rencontre avec son troisième compagnon de voyage, un énigmatique mage temporel du nom de Willhelm, à l’âge inavouable et à l’apparence juvénile, Crisbell part à l’aventure pour appréhender son pouvoir, le maîtriser et agir afin d’empêcher un nouveau drame. Car oui, ces monstres ne sont pas là par hasard, c’est l’Impératrice temporelle qui est derrière cette menace. Au fur et à mesure du jeu, vous apprenez ainsi à utiliser le don que possède la jeune orpheline : celui du temps, ni plus ni moins. Entendre par là qu’elle peut à la fois agir sur le passé, pourtant révolu, le présent où se déroule le jeu, mais aussi le futur : chaque choix devient ainsi très important pour la suite de l’intrigue.
Très vite, on vous montre la manière dont se déroule le jeu : le tour par tour et la façon de pouvoir attaquer. Car deux modes existent : le mode attaque directe, via votre arme, et le mode faisant appel aux compétences des personnages, soit à la magie. On sous-entend par-là les fameuses attaques utilisant des MP (ou PM), et concernant Crisbell, les CP, aussi appelé « Cristal du passé » qui se rajoutent, car ce sont ces derniers points qui lui permettent de ramener un ennemi dans le passé ou au contraire le forcer à aller dans le futur. C’est important lors d’un combat car cela peut aider à se débarrasser plus ou moins vite d’un monstre ou même d’un boss : à vous de combiner les attaques de chacun de vos personnages. Un exemple ? Si Christopher fait une attaque de type eau sur un monstre, et que le tour suivant Crisbell envoie ce monstre dans le futur, ce dernier subira un dégât de type rouille car le temps aura fait son effet, l’affaiblissant. Idem si vous utilisez une plante qui empoisonne, en forçant l’ennemi empoisonné à aller dans le futur, cela accélèrera les points de dégâts dû au poison qui aura bien agit.
De la même manière, lorsque vous découvrez le monde qui vous entoure, et que vous vagabonder de royaume en royaume représenté souvent par une seule et grosse ville, certaines actions ne vous seront accessibles que dans le passé pour vous débloquer, et vous aurez toujours un aperçu de ce que sera le futur : certaines quêtes annexes vous permettent alors de changer ce dernier, même de façon minime. On vous l’a dit : ce jeu mise tout sur cette gestion du temps. Par la suite, d’autres compagnons de voyage se joindront à vous à l’instar de JKR-721, surnommé K, un androïde vieux de plusieurs milliers d’années, dénué d’émotions mais qui s’intéresse à celles des humains pour comprendre comment interagit le monde qui l’entoure, ou encore Zas, cette jeune rebelle prête à tout pour sauver sa ville d’une maladie incurable et qui vient en aide à Crisbell et son équipe. Autant de personnages haut en couleurs, au passé bien marqué, mais qui ne demandent qu’à faire changer le futur pour lui apporter la paix.
Des graphismes très typé manga et haut en couleur
L’une des forces indéniables du jeu, en dehors du gameplay plutôt original et sympathique à jouer, n’est autre que le graphisme général du jeu et des personnages. Comme on l’expliquait plus haut, vous découvrez le monde de Cris Tales en visitant les différents royaumes qu’on vous propose afin d’avancer dans l’intrigue et de contrecarrer les plans de l’Impératrice Temporelle. Mais ce qu’on ne vous a pas encore signalé, c’est que le jeu entremêle scène à la façon d’une animation japonaise, à celles d’un jeu plus classique de RPG.
Ainsi, quand un moment clé du jeu a lieu, une véritable cinématique, plus ou moins longue par ailleurs, se joue et on assiste à un véritable travail d’animation où l’on ressent parfaitement les émotions des personnages : qu’ils soient remplis de désarroi ou au contraire très combattif. De la même manière, le jeu en lui-même fait très manga étant donné ses bâtiments, les personnages aux grands yeux, et les couleurs aussi. Tout est extrêmement coloré en effet, et on se retrouve alors en totale immersion. Quand vous lancez le jeu pour la première fois, et même après, vous avez accès à un joli trailer du jeu façon dessin animé.
C’est réellement un point fort de ce dernier, car ce n’est pas sans rappeler d’autres J-RPG qui joue sur les graphismes et les décors pour se démarquer et finalement, on apprécie ce point et le jeu passe d’autant plus vite. Les personnages sont très représentatifs également de personnages de shonen d’aujourd’hui avec une mention spéciale peut-être à Christopher et JKR-721 qui font très manga actuel. Cela se voit particulièrement dans leur tenue, exemple avec Christopher et ses lunettes type aviateur sur la tête qui n’est pas sans rappeler certains héros de mangas. Seule Crisbell est un peu en décalage peut-être de par son visage plus angulaire car elle semble réellement vouée à un grand destin. Le graphisme sert ainsi parfaitement le jeu, même durant les attaques avec les effets réalisés pour représenter l’eau, l’électricité, le feu et on en passe.
L’autre point récurrent lié au graphisme, mais aussi au gameplay en réalité, n’est autre que la représentation des trois éléments du temps : le passé, le présent et le futur. Ces derniers coexistent en effet sur la map où la jeune fille évolue. Une sorte de prisme triangulaire encadre Crisbell à certains passages du jeu car par moment aucune interaction avec le temps n’est faisable. En somme, Crisbell est au centre, et l’écran est séparé en trois morceaux qui montrent les trois variations du temps en une fois. Vous apercevez alors parfaitement le look d’un PNJ plus tard, ou comment il était plus jeune, etc. Ce prisme possède un certain relief qui ajoute une touche surnaturelle au dessin très kawaii et coloré pour finir, apportant ainsi une touche de drama bienvenu. Cela équilibre le reste et le jeu n’en devient que bien plus intrigant et original. Ce prisme du temps apparait également en combat quand le pouvoir est enclenché, une couleur plus sombre permet de distinguer l’activation du reste des attaques. La balance des couleurs est alors là aussi bien équilibrée.
Vous l’aurez compris, ce jeu n’est certes pas japonais, mais il en comporte de nombreux rappels. Ce dernier n’est d’ailleurs pas très long à jouer, une trentaine d’heures environ sans avoir fini les quêtes annexes, mais il fait très bien le travail si vous cherchez un jeu un peu surprenant. Un petit RPG comme on les apprécie qui font passer le temps sans le voir.
Si vous souhaitez en apprendre un peu plus sur le jeu, alors n’hésitez pas aller sur le site de l’éditeur, Modus Game.