Enfilez le costume et entrez sur la scène de Balan Wonderworld !
Balan Wondeworld est le nouveau jeu servi par Square Enix, disponible depuis le 26 mars dernier. L’équipe de Journal du Japon s’est lancée à l’assaut de ce fabuleux et mystérieux théâtre ! D’après un concept réalisé par les équipes à l’origine du célèbre hérisson bleu Sonic, Square Enix inaugure ici une nouvelle franchise : la BALAN COMPANY. Vous incarnerez cette fois-ci une jeune fille ou un jeune garçon, dont le but est de sauver des âmes perdues.
Dans des univers aussi variés que colorés, c’est un monde de plateforme revisité qui vous attend… Il est donc temps de lever le rideau. En route pour ce test !
Balan, un maître de cérémonie atypique pour un univers fantastique !
Si vous êtes en recherche d’une aventure originale sous forme de plateau, dans un univers réellement coloré au graphisme un peu fou par moments, alors ne cherchez plus et passez donc les portes du Balan Wonderworld ! Que vous soyez l’héroïne du lieu, Emma, ou son héros, Léo, vous serez vite amené à partir à l’assaut des différents mondes qui composent le Balan Wonderworld.
Le but du jeu est plutôt simple à comprendre. Vous êtes un personnage au trente-sixième dessous. Vous ne vous sentez pas à votre place, vous êtes perdu et vous avez l’impression que plus personne ne fait attention à vous. Vous avez le sentiment d’être seul au monde. Soudain, vous tombez sur un étrange théâtre, dirigé par l’énigmatique Balan, un personnage mystérieux qui ne semble pas appartenir à notre monde… Après un show coloré et rythmé, il vous transporte dans le Balan Wonderworld et vous offre l’opportunité de trouver un chemin vers la lumière. Pour cela, guidez 12 personnages, aussi bien enfants qu’adultes, à reprendre goût à la vie en découvrant leur vision du monde qui n’est autre que le reflet de leurs esprits.
Tout au long des différentes aventures, Balan est là pour vous faire gagner des trophées et vous donner un coup de main, afin de dissiper la noirceur des âmes… Un combat s’engage en effet avec le côté obscur des personnes que vous cherchez à secourir. Les univers sont aussi variés qu’étonnants… Et c’est sans parler des costumes ! Ou plutôt si, justement, parlons-en !
Des costumes haut en couleur pour de nombreuses possibilités !
Chaque costume confère un pouvoir bien particulier qui vous permettra de finir le niveau. Au total, 80 vêtements vous attendent tout au long de ces 12 univers, chacun séparé en deux parties. Autant dire que si vous souhaitez débloquer des trophées, nécessaires pour avancer dans le jeu, collectionner ces habits est crucial !
Ces derniers sont accessibles à plusieurs moments du jeu, et déblocables grâce à des clés, elles aussi disponibles aux alentours. Plus vous collectionnerez de costumes, plus vous aurez de possibilités d’actions, et plus vous pourrez trouver tous les trophées cachés de Balan, ça et là. Il y a environ 5 items par monde – ou plutôt « chapitre » -, on assiste réellement à plusieurs histoires qui nous sont contées, un peu comme un spectacle sur une scène de théâtre.
Par exemple, dans le premier monde, vous aurez la possibilité de débloquer un costume de fleur qui vous permettra de vous grandir et d’atteindre ainsi des gemmes auparavant inaccessibles. Un autre, au sein de ce monde, ressemblera à une sorte de loup rose costaud, vous permettant de générer des tornades et surtout de pouvoir en renvoyer, brisant ainsi des objets. Dans d’autres mondes vous pourriez également tomber sur le vêtement permettant de flotter ou marcher dans les airs, celui permettant de manier des rails invisibles surgissant à chaque utilisation du costume aux endroits clés, de se téléporter d’un endroit à un autre (même en traversant un mur), de grimper telle une araignée, de devenir comme un écrou qui sert à débloquer un mécanisme, de bricoler des objets cassés ou même de ralentir des morceaux du décor et du parcours en mouvement… Bref, il y a une multitude de costumes dispersés un peu partout. Pour les obtenir c’est très simple : vous apercevez le personnage associé à un élément particulier, puis celui-ci vous permet d’en acquérir les attributs. Il y a donc un côté kawaii assumé et le look est très bien trouvé pour chaque habit.
Mais pourquoi vous parle-t-on autant de ces costumes ? Car ils vous permettent d’aller et venir comme bon vous semble dans chaque monde séparé en Acte I et Acte II, comme évoqué précédemment. Ces univers sont pour le moins changeant en fonction de l’âme de la personne que vous devez aider. En somme, celle aimant les insectes vous offrira un monde au sein d’un grand arbre rempli de toiles d’araignées, de champignons… Alors qu’une autre, celle de la fête foraine, offrira un univers un peu loufoque où il vous faudra réfléchir de façon logique. Surtout, l’une des plateformes mettra réellement vos sens à rude épreuve car le bas et le haut risqueraient bien de vous surprendre en s’inversant. Les costumes, vous permettront donc de passer les obstacles qui se posent sur votre chemin. Ils sont donc hyper importants.
De plus, le jeu n’est pas linéaire car, dans certains mondes, vous serez confrontés à des chemins qui semblent inaccessibles ou des trophées impossibles à atteindre. Afin d’y remédier, il vous faudra revenir avec les bons items : ces derniers se débloquent dans tel ou tel lieu mais sont utilisables partout ailleurs ! On fait donc appel à votre réflexion, et votre imagination surtout, et l’on vous met à disposition une multitude de chapitres qui s’entremêlent grâce aux costumes. Mais attention : si vous vous faites toucher par un ennemi, nommés negati, vous perdez votre vêtement et il vous faudra le récupérer à nouveau afin d’en disposer.
En effet, comme dans tout jeu il y a un méchant, ce dernier prend ici plusieurs aspects : les négatis, de petits êtres noirs, informes, au pouvoir changeant suivant les mondes qu’il faut tuer pour avancer car ils vous ralentissent ; les négatis moyen de mi-niveau, puis le monstre final représenté par l’âme totalement corrompue du personnage qu’on souhaite aider, et Lance, le vrai perturbateur de Balan Wonderworld. Les costumes et leur pouvoir vous permettent de vaincre vos adversaires et vous apportent le savoir nécessaire pour tout débloquer. Soyez donc attentif !
Le retour du duo Yuji NAKA et Naoto OSHIMA, et de ses faiblesses
Yuji NAKA, créateur de la célèbre franchise Sonic the Hedgehog et Naoto OSHIMA, concepteur de personnages réalisent ici leur première collaboration en 20 ans sous l’égide d’une nouvelle franchise créée pour l’occasion BALAN COMPANY. Cette dernière a été créée dans le but de réunir aussi bien des développeurs, des graphistes que des compositeurs de musiques de jeux vidéo avec pour objectif : réaliser des jeux de plateformes inoubliables avec des histoires sortant du lot.
On pouvait donc s’attendre à un réel travail minutieux avec un univers passionnant. Même si on y est, il y a quelques ratés et on n’est alors pas totalement convaincu, même si le jeu en lui-même est fun et plutôt instinctif dans son utilisation. Ici ce qui pose un peu problème ce sont les graphismes : ultra colorés, peut-être trop, très flashy… et par moment les différents univers peuvent donner le tournis, la caméra peinant à suivre le joueur de la bonne manière. En somme, on ne peut pas forcément jouer plusieurs heures d’affilées, sous peine d’avoir des maux de tête ou les yeux un poil trop fatigués.
Les musiques et les scénettes entrecoupant le scénario quant à elles sont bien réalisées, mais parfois à la limite du plagiat. On reconnait nettement dans un des mondes la musique thématique du film Ghostbuster par exemple, et si on tend l’oreille il y en a d’autres également qui ne nous sont pas inconnues. Certes, il s’agit d’inspiration, mais c’est bien trop proche pour ne pas le dire. Les trois musiques revenant en boucle à chaque fin de monde, lorsqu’on arrive à sauver la personne, ont une connotation très tournée Disney, ou Parade Disney pour celles et ceux qui connaissent le parc d’attraction. On a l’impression que pour certaines musiques, la recherche n’a pas été totalement aboutie.
Néanmoins l’ambiance sonore est très agréable, et curieusement, par rapport à d’autres jeux, nul besoin d’éteindre le son ou de le baisser, bien au contraire, cela participe à l’ambiance générale.
L’autre faiblesse réside dans l’entre-monde. Cela veut dire qu’entre chaque épisode, vous atterrissez sur une île peuplée d’animaux étranges proche de l’oiseau, du lapin, du chat, du renard : des Tims… On ne sait pas ce qu’ils font là et le pourquoi mais ces derniers vous demandent à manger : les fameuses gemmes que vous récoltez sont pour eux. Par moments, dans cet aparté jouable, de micro-bug font que la fluidité du jeu disparait. C’est léger mais suffisamment répétitif pour le remarquer et le signaler. Sur cet entre-deux mondes vous pourrez réaliser des quêtes annexes : débloquer la tour de ces êtres, réparer une horloge géante, multiplier les Tim et activer une statue géante. Bref, cette partie du jeu est peu expliquée, ce qui en fait clairement un point faible. On ne sait pas trop quoi y faire de prime abord et on ne sait pas si cela aura par ailleurs un impact ou non dans le jeu. Mais c’est par cette île qu’on accède à chaque monde encore et encore jusqu’au monde final.
Vous l’aurez compris, pour l’équipe, c’est un jeu plutôt équilibré qui peut plaire pour petits et grands, mais il faudra bien accompagner les plus jeunes dans la compréhension des décors et des costumes et veiller à qu’ils ne s’abiment pas trop les rétines. L’univers de cette grande scène de théâtre atypique, avec son maître de cérémonie et sa bande-son discutable mais sympathique, réserve bien des surprises qu’on vous recommande de découvrir. On passe un agréable moment à arpenter chaque chapitre de l’histoire contée par Balan.
Et le jeu, au personnage comme au joueur, pourrait bien redonner le sourire… Et c’est bien ça le plus important !
Pour aller plus loin, n’hésitez pas à découvrir le site officiel du jeu : Balan Wonderworld.