[Attentes mangas] Fin 2020 : les mangas que l’on aurait aimé lire
Vous l’aurez compris, 2020 oblige, cette fin d’année ne sera pas forcément celle attendue par tous, avec un nouveau confinement. Mais qu’à cela ne tienne, pour l’équipe de Journal du Japon, il n’était pas question de manquer ce rendez-vous mensuel des attentes et la joie de partager nos envies avec vous !
Voici donc une jolie sélection de titres à découvrir, nos éditeurs étant encore et toujours riche en sorties diverses ! S’il vous reste encore quelques étrennes, que votre PAL soit énorme ou non, alors ne vous inquiétez pas, vous trouverez encore de quoi lire. Au programme, de jolies nouveautés et un light-novel.
Bonne lecture !
ATTENTION ! On préfère vous l’indiquer ici, mais le confinement s’étant mis en place, les libraires ont réduits leurs activités et les éditeurs prennent certaines décisions concernant les sorties mangas à venir. Ainsi certains titres vont sortir comme convenu à leur office du 5 novembre, mais pour les suivants, certains éditeurs ne sont pas sûrs de pouvoir les livrer encore. On vous invite à aller jeter un œil sur les différents réseaux sociaux des éditeurs et leurs sites internet pour connaître les dernières décisions à date.
Novembre / décembre 2020 : les nouveautés mangas
Sayuri – Omake books
Omaké Manga nous gâte en ce mois de novembre avec la publication de l’intégrale de Sayuri (titre initialement publié en 2 volumes par Gentosha en 2010) au prix de 12,99 euros. Ce one-shot de 384 pages de Rensuke OSHIKIRI nous plonge dans une histoire de fantôme qui vient frapper la famille Kamiki. Après des années d’économie, cette grande famille de trois générations peut enfin vivre sous le même toit. Ils s’installent donc dans une vieille maison de campagne où, rapidement, des événements inexpliqués s’enchainent, provoquant ainsi la terreur des occupants. Lorsque la grand-mère découvre la vérité, elle décide d’embarquer son petit-fils dans une riposte face aux esprits malins qui les tourmentent !
Sayuri est un titre horrifique qui promet une histoire oppressante et glaçante, c’est donc tout naturellement qu’il se retrouve dans mes attentes mangas, étant une grande amatrice des histoires d’épouvante… et l’article sortant un 31 octobre, quoi de mieux comme titre ? (Rokusan)
Veil – Noeve Grafx
Novembre marque l’arrivée d’un nouvel éditeur sur le marché du manga : Noeve Grafx qui lance sa publication avec Spe-Ope et surtout Veil qui nous a fait de l’œil. Veil est bien mystérieux, présenté par l’éditeur comme « un rêve » aux « détails flous » et aux « émotions qui flottent définitivement dans votre cœur » : il a véritablement de quoi intriguer. À Mi-chemin entre un manga et un artbook, Veil est illustré par Kotteri (je vous invite d’ailleurs à aller visiter son twitter qui est une merveille), dessinateur de talent encore inédit dans nos contrées.
Pas beaucoup d’autres informations n’ont fuité depuis l’annonce de sa sortie, si ce n’est quelques visuels qui font plaisir aux yeux avec des corps longilignes d’une élégance rare et de superbes vêtements aux motifs hypnotisants. Il ne reste plus qu’à espérer que l’intérieur de l’ouvrage soit du même acabit. Le tome 1 et 2 de Veil seront disponibles simultanément le 27 novembre pour un prix de 12,90€, honnête quand on sait que tout le livre est colorisé. Il est à noter que l’éditeur propose aussi un coffret regroupant les 2 tomes pour 25€. Un titre un peu slice-of-life que l’on attend donc avec une curiosité sans borne. (Elliot)
L’homme qui tua Nobunaga – Delcourt/Tonkam
Le nouveau seinen historique des éditions Delcourt/Tonkam nous plonge dans le Moyen-âge nippon pour nous faire vivre les derniers mois de vie de Nobunaga ODA. Retour en images et en bulles dans le Japon du 16e siècle où le grand seigneur de guerre Nobunaga a presque réussi à unifier le Japon, à « gouverner tout ce qui [était] sous le ciel par l’épée » comme sa devise avertissait les daimyō rivaux. En 8 tomes, le scénariste Kenzaburô AKECHI et le mangaka Yutaka TÔDÔ abordent l’amitié avec le Samouraï noir, Yasuke mais aussi et surtout, l’histoire qui mènera à l’assassinat du premier unificateur, lors de l’incident au temple Honnō-ji alors que Nobunaga Oda était alors au faîte de sa gloire et où rien ne laissait présager une fin aussi brutale.
Les amoureux de l’histoire japonaise pourront faire un tour dans leur librairie pour découvrir le tome 1 dès le 12 novembre. Et pour ceux qui voudraient en savoir plus sur les unificateurs du Japon, nous vous conseillons de lire les deux premiers romans historiques aux éditions Centon de Charles-Pierre Serain que nous avions interviewé dans cet article où nous revenions sur sa trilogie (le 3e et dernier tome sur Ieyasu TOKUGAWA sortira l’année prochaine). (David)
Akamatsu (et) Seven – IDP Boy’s Love
Akamatsu (et) Seven est un nouveau boy’s love édité par IDP boy’s love dans sa collection Hana collection. La créatrice est SHOOWA que l’on connaît pour Iberico pork chez le même éditeur par exemple. Pour l’occasion elle a fait appel au talent du mangaka Hiromasa OKUSHIMA dont la première publication en France Assistant Assassin est disponible chez Omake manga depuis peu. Il est très rare de voir un dessinateur mâle hétéro se lancer dans l’aventure du BL – sous son vrai nom – sans craindre les moqueries et les préjugés. Pour lui rien de plus normal, il découvre le genre (et il aime ça surtout !) et ne trouve donc en aucun cas que cela puisse être un contre-sens. Surtout qu’il est dans son élément avec des ados yankee au grand cœur.
Akamatsu, lycéen délinquant, est contrarié du matin au soir. Un jour, il rencontre un étrange garçon, Seven, qui semble vivre dans un parc. Très vite, les deux jeunes prennent l’habitude de se battre chaque fois qu’ils se croisent. Quelque temps plus tard, Akamatsu apprend que son rival ne peut plus squatter le parc et qu’il est contraint de partir. C’est alors qu’il lui propose, sans trop réfléchir, d’emménager avec lui dans son petit appartement ! Ce manga en trois tomes devrait ravir les lecteurs de BL ou pas dès le 9 novembre. (Tatiana)
À nos fleurs éternelles – Akata éditions
S’il y a bien une nouveauté qui a attiré ma curiosité pour novembre, c’est À nos fleurs éternelles chez Akata. En réalité, j’ai commencé par apprécier la couverture, par rapport à toutes les autres sorties : on peut dire qu’elle est plutôt flashy… Et pourtant, je déteste le rose ! Ensuite c’est l’expression du personnage même qui m’a fait m’y pencher : je le trouve plutôt expressif avec un coup de crayon plutôt affirmé et en même temps longiligne et souple qui me plait beaucoup. Quand j’ai vu l’auteur, Narumi SHIGEMATSU, un tilt s’est fait dans mon esprit : c’est le même auteur que Running Girl – ma course vers les paralympiques sorti chez le même éditeur et que j’avais apprécié. Donc ni une, ni deux, je me renseigne et quelle n’est pas ma surprise de voir que cela va nous conter l’adolescence de celui qui inventera le théâtre de Nô ! Un célèbre art culturel japonais par excellence.
Un peu de culture dans ce monde qui part en vrille, ça ferait du bien non ? D’autant que la série ne comptera que deux volumes ! Pas de quoi se ruiner pour autant. Bref, vous l’aurez compris, j’ai de bons espoirs dans cette série, prévue pour le premier tome le 12 novembre ! (Charlène)
Magic Knight Rayearth – Pika éditions
Très prolifique et populaire dans les années 90 et 2000, le collectif d’auteure CLAMP est aujourd’hui moins actif. Mais ça n’empêche pas la (re)découverte de certains de leur titres cultes. C’est du moins ce que les rééditions fréquentes chez Pika nous encouragent à faire, avec cette fois-ci une nouvelle édition pour Magic Knight Rayearth, titre sorti en 1994 au Japon et en 1996 chez nous. Lors d’une sortie scolaire, Hikaru, Umi et Fû sont soudain transportées à Cefiro, un monde parallèle envahi de psycho-monstres. Pour retourner chez elles, ces collégiennes devront s’unir et délivrer la Princesse Émeraude, garante de l’harmonie et prisonnière du félon Zagato, que seules les trois “Magic Knight” peuvent vaincre ! (synopsis officiel Pika).
Au delà du récit classique, c’est bien l’esthétique et l’influence de Magic Knight Rayearth qui intéresse. Eh oui les garçons, les gros robots c’est pas que pour vous ! Les trois héroïnes de Rayearth sont des combattantes, et l’héritage de Sailor Moon est ici on ne peut plus clair. On a donc hâte de pouvoir redécouvrir ce manga à la croisée des influences dans une belle édition anniversaire des 20 ans de Pika retraduite, et pour la première fois en sens de lecture original qui sera en 6 tomes pour 8,20€, prix un peu plus élevé que d’habitude justifié par la présence de page en couleurs et de bonus. Le premier tome sera disponible le 18 novembre. (Elliot)
Le Renard et le petit Tanuki – Ki-oon Editions
Le renard et le petit Tanuki est mon choix du mois, pour deux premières raisons : c’est une nouveauté de la collection Kizuna ((Magus of the Library, Reine d’Égypte…) une collection qui se veut universelle et souvent se conjugue avec une lecture apaisante, hors du temps… Et on en a tellement besoin en ce moment qu’il ne faut pas s’en priver. Et puis, ce titre est signé Mi TAGAWA , mangaka de Père et Fils qui a fait battre de nombreux cœurs de 2016 à 2018 avec un duo des plus attachants. Duo à nouveau ici, pour une fable animalière où l’on découvre Senzo, un renard surpuissant craint de tous les animaux, qui semait la terreur sur son passage… et qui finit plongé par les dieux dans un profond sommeil de 300 ans. Il ne pourra être libéré que si, privé de sa force destructrice, il parvient à élever le petit tanuki Manpachi pour faire de lui un digne serviteur de la déesse du Soleil.
De la tendresse, un coup de crayon enchanteur, des animaux magiques et du folklore japonais : voici ce qui nous attend prochainement, le 5 novembre au départ mais le plus tôt possible dans tous les cas, espérons-le ! (Paul)
Everyday is a good day – Akata éditions
Les éditions Akata publient quelques très bons titres LGBT ces derniers temps (du seinen, du shōjo, de l’indé), mais n’avaient encore jamais publié de titre boy’s love, Every day is a good day sera l’un de leurs premiers. Il s’agit d’un one-shot qui va aborder des thématiques actuelles et graves.
Toki est un salaryman ordinaire, mais il est en deuil depuis le décès de sa sœur, un an auparavant. Un jour, tandis que ses parents partent en voyage, il se retrouve à devoir garder Asahi, son jeune neveu orphelin. Ce dernier, traumatisé par la mort de son père et sa mère, ne décroche plus un mot. Toki, pas du tout habitué aux enfants, va devoir s’adapter… C’est dans ce contexte déjà compliqué à gérer pour lui qu’il croise la route de Chihiro. Les deux hommes sont attirés l’un par l’autre, mais peuvent-ils entamer une relation alors que chacun d’entre eux souffre en silence ?
Voilà les bases sont posées, Every day is a good day est le premier titre de Noeko NISHI qui plonge le lecteur dans une réalité sans artifice. Il s’inscrit parfaitement dans la ligne éditoriale de l’éditeur. C’est à retrouver dès le 5 novembre en librairie donc ! (Tatiana)
Chacun ses goûts – Éditions Kana
Chacun ses goûts est l’un des titres ayant été annoncé par Kana pour leur collection Life qui m’avait fait de l’œil rien qu’avec les couvertures à l’époque ! Pourquoi ? Pour la douceur dégagée par les deux protagonistes peut-être, par la présence des bento ensuite sûrement. Car oui, j’ai un petit faible pour la nourriture de base et un manga qui en parle, ça fait souvent mouche chez moi. Ici néanmoins, la série ne va pas tourner exclusivement autour des bento mais devrait permettre de lier beaucoup de bons sentiments (j’espère) car l’histoire nous dépeint clairement une idée d’acceptation de soi.
Ao, un travesti, décide de prendre sous son aile une jeune otaku Haru qui cache aux autres ce qu’elle est profondément, ayant honte de sa passion, et qu’il décide donc de lui ouvrir les yeux sur le fait qu’elle a droit de mener la vie qu’elle veut. En ce moment, je pense que c’est un message qui me va droit au cœur. J’ai donc hâte de découvrir au passage l’auteur qui semble faire sa première série avec Chacun ses goûts, MACHITA.
Au Japon, 4 volumes sont en cours, chez nous le premier sortira le 6 novembre. (Charlène)
Bonus : et un light-novel, un !
Au chevet d’une guerrière – Ofelbe éditions
Le 12 novembre sort le tout premier light novel au format one-shot des éditions Ofelbe : Au chevet d’une guerrière le lauréat du prix japonais Kono Light Novel ga Sugoi en 2019. Dans ce titre, nous suivons l’histoire de Sô Uehara qui se remémore la façon dont se sont déroulés les événements tragiques qui ont suivi l’apparition d’une épidémie particulièrement mortelle qui a touché le monde. Cette énigmatique maladie qui a tué de nombreux adultes semble cependant octroyé certaines capacités aux plus jeunes. Le mystère qui l’entoure n’est pas le seul questionnement que se posent les lecteurs avec le synopsis de Au chevet d’une guerrière, puisque nous apprenons aussi qu’il y a eu une arrivée, dont nous ne savons rien, suivi d’une bataille qui semble donner son sens au titre.
Au chevet d’une guerrière de Hiroshi ISHIKAWA se présente comme une aventure à la fois épique et tragique, qui a forcément dû vous faire échos avec l’actualité. Le titre est accompagné de nombreuses illustrations de Mai YONEUAMA, qui, au vue de la beauté de la couverture, promet un agréable moment ! (Rokusan)
Et voilà les quelques idées de lecture qui seront, on l’espère, le plus vite possible disponible. On vous souhaite tout de même des excellentes lectures et le mois prochain, confinement et fin d’année oblige, il sera temps de parler… des meilleures nouveautés de l’année 2020 ! Commencez dès maintenant à nous donner les vôtres, en commentaires !