Cuisinez avec Journal du Japon : un bento pour bientôt ?
Équivalent du casse-croûte français, le bentō est un panier repas complet, équilibré, et qui se transporte facilement n’importe où. Qu’il vous accompagne au quotidien pour manger au bureau à la pause déjeuner, ou occasionnellement en pique-nique, le bentô est ancré depuis bien longtemps au Japon. Journal du Japon continue de vous proposer ses recettes et met les couverts autour de ce plat japonais incontournable, idéal en cette période estivale.
La lunch box à la japonaise
À plusieurs compartiments ou non, à un ou deux étages, avec un motif kawaii (mignon) ou élégamment laqué, le bentō prend plusieurs formes pour son usage domestique. Dans le commerce, ces lunch box déjà prêtes sont très abordables et emballées dans des boîtes en plastique jetable. Une des règles tacites des bento est d’être équilibré et sain. Pour cela, il convient donc de respecter la proportion suivante : 40% de féculents, 30% de protéines (animales et/ou végétales), 20% de légumes et 10% de fruits ou pickles (tsukemono en japonais pour parler des ingrédients saumurés ou vinaigrés). La composition peut se faire comme telle :
– Une portion de riz, qui peut être sous forme d’onigiri, ou simplement du riz avec parfois une prune salée (umeboshi).
– Du poisson grillé, du poulet frit ou du tofu en guise de protéines.
– Des légumes de saison crus et/ou cuits. Cela peut être des courges en automne ou des tomates en été.
– Des pickles et légumes marinés ou des fruits de saison coupés.
Bien sûr, un bento peut être complètement végétarien : l’essentiel est de faire comme l’on a envie.
Tous ces aliments sont autant de préparations rapides et simples qui auront pour mission de former un repas coloré et équilibré. La deuxième règle d’un bento concerne son aspect visuel : il doit être beau et donner envie d’être mangé (et accessoirement rendre jaloux vos voisins de tablée). Légumes sculptés, feuilles de nori découpées, tous les moyens sont bons pour rendre votre repas le plus agréable à l’œil. Le nec plus ultra étant d’emballer son bento dans un furoshiki, un beau tissu plié de façon à transporter votre boîte.
La recette
Pour notre bento, nous avons opté pour des temari sushi (de petites boules de riz recouvertes de différents aliments) en guise de riz accompagnés des grands classiques tamagoyaki (l’omelette roulée) et tako-san wiener (saucisse coupée en forme de poulpe). La viande sera présente sous forme de karaage de poulet.
Ingrédients pour deux personnes :
– 1,5 cup de riz japonais
– 1 saucisse type knack ou saucisse de Francfort
– 4 tomates cerise
– 1 avocat
– quelques edamame
– du furikake
Pour l’omelette tamagoyaki:
– 3 œufs
– 1 cuillère à café de sauce soja salé
– 1 cuillère à café de mirin (vin de riz proche du saké)
– 1 pincée de sucre
Pour les karaage :
– des cuisses de poulet ou à défaut des filets
– sauce soja salé
– ail
– 1 œuf
– de la fécule de pomme de terre ou de la farine
Ustensiles :
– une poêle pour le tamagoyaki. Idéalement, il existe des poêles à tamagoyaki dans les épiceries asiatiques, de forme rectangulaire, mais il est possible de faire sans. Soit avec une petite poêle carrée comme nous avons utilisé, soit une poêle ronde classique, mais il faudra alors replier les bords latéraux avant de rouler (comme pour un nem ou un rouleau de printemps).
- Dans un premier temps, lancez la cuisson du riz. Pour notre bento, 6 temari sushi étaient nécessaires, ce qui correspond à environ 1 cup et demi de riz.
- Coupez la saucisse en 4 tronçons égaux. Pour les morceaux avec un bout arrondi, seule la face tranchée est incisée pour former un poulpe (tako). Pour les morceaux coupés au milieu, l’astuce est de faire les incisions des deux cotés pour former de petits crabes. Faites 4 incisions (pour former 8 tentacules donc) sur 1,5 cm de profondeur.
- Pour le tamagoyaki : versez une petite quantité de la préparation dans la poêle huilée. Faites une première couche fine. Attendez qu’elle soit suffisamment cuite pour être manipulée, et roulez-là sur elle-même à l’aide d’une spatule ou de baguettes. La première couche est la plus fragile et la plus difficile à manipuler, mais ne vous inquiétez pas si celle-ci n’est pas parfaite. Placez ensuite le boudin obtenu contre un bord de la poêle, et versez de la préparation dans la zone libre. Tant que la nouvelle couche est encore « humide », roulez de nouveau l’omelette : les différentes couches vont se souder pour former un tout. Plaquez le boudin pour lui faire prendre une forme bien nette et renouvelez l’opération jusqu’à ne plus avoir de préparation.
- Lorsque le tamagoyaki est fini, cuisez les saucisses dans la poêle encore chaude en les remuant. Quand les tentacules (ou les pinces et pattes pour les crabes) s’ouvrent et que les morceaux commencent à brunir : c’est prêt. Placez des graines de sésame noir pour dessiner des yeux, « kawaitude » assurée.
- Coupez le tamagoyaki en parts égales.
- Pour les temari sushi : prélevez une partie du riz, de quoi tenir dans une main refermée, et disposez-le sur un morceau de film étirable. Formez une boule et terminez de la serrer en formant un pochon comme sur notre photo. Mettez la boule de riz de coté.
- Coupez des tranches d’avocat et disposez-les étalées les unes sur les autres de manière à ce qu’elles recouvrent la moitié d’une boulette de riz. Posez les tranches d’avocat sur le film étirable. Mettez la boule de riz par dessus et refaites la manipulation précédente pour plaquer l’avocat contre le riz. Arrosez légèrement de jus de citron si vous ne comptez pas manger tout de suite pour éviter l’oxydation de l’avocat (un avocat noircit très vite sinon).
Vous pouvez mettre divers ingrédients sur des temari sushi, alors faites-vous plaisir ! Ce tutoriel est surtout là pour vous montrer une manière facile de les façonner. Nos autres boulettes sont simplement faites à base de riz mélangé avec du furikake (des mélanges secs à incorporer au riz que l’on trouve dans la plupart des épiceries asiatiques).
- Pour les karaage : découpez des morceaux de poulet et faites-les mariner 30 minutes dans la sauce soja et l’ail émincé. Ajoutez l’œuf battu et mélangez. Roulez les morceaux dans la fécule et faites frire dans un premier bain d’huile à 160°C. Après cette première cuisson, faites monter l’huile à 180°C pour un deuxième bain qui va permettre de colorer les karaage.
Tous les éléments sont prêts, il ne reste plus qu’à les disposer joliment. En plastique ou en bois, il existe plusieurs formats de boîtes à bento. Celui que nous avons utilisé est composé de deux niveaux, ce qui est idéal pour un pique-nique pour deux personnes. C’est aussi à ce moment-là que l’on peut utiliser des petits accessoires à bento tel que des pics ou des séparateurs pour rendre encore plus beau notre repas ! Nous avons utilisé des feuilles de pérille (zisu) en tant que séparateur, mais celles-ci servent aussi à attraper les temari sushi comme le feraient des feuilles de nori. Nous n’en avons pas utilisé, mais sachez que des emporte-pièces peuvent aussi servir à détailler vos légumes, et vous n’imaginez pas ce qu’il est possible de faire avec un œuf dur.
Si vous avez besoin de vous fournir en matériel à bentô (boîte, accessoires, furoshiki, baguettes) nous ne pouvons que vous conseiller de faire un tour sur le site de notre partenaire Pause Bentô. La boite utilisée dans cet article est d’ailleurs la Magewappa. Et n’hésitez pas à partager avec nous vos créations sur les réseaux sociaux !
Recette réalisée avec la participation de Vi TOAN.