Karaté & arts martiaux : quand un passionné en fait son cœur de métier

Enfilez votre Kimono, attachez votre ceinture et munissez-vous de vos protections…

Direction ? Le dōjō de Carnières, en Belgique. Au sein de ce lieu spirituel et chaleureux, nous attend Vincent VERDOOT. Karaté, Aïkido, Kendo…  Cet adepte des arts martiaux a décidé d’allier passion et vision entrepreneuriale en ouvrant une boutique en ligne d’équipement pour sports de combat. 

Journal du Japon vous emmène donc sur la voie du budō  : osu !  

Rencontre avec Vincent VERDOOT, ceinture noire de Karaté

Vincent Verdoot, passionné d'arts martiaux

© Daisho by Synergies Vector

Bonjour Vincent ! Merci d’avoir accepté de répondre à nos questions. Pourriez-vous vous présenter en quelques mots et relater votre parcours à nos lecteurs ?

Bonjour à toutes et à tous ! Je m’appelle Vincent VERDOOT, j’ai 47 ans, je suis marié et j’ai 3 enfants. Après plus de 20 ans passés dans les services achats de grands groupes industriels internationaux, j’ai décidé de me lancer dans l’entrepreneuriat. Suite à cette reconversion professionnelle, j’ai eu l’envie d’allier ma passion pour les arts martiaux à mon désir de créer ma propre entreprise.

J’ai donc tout naturellement créé Daisho, une boutique de vente en ligne de matériel et d’équipement pour les arts martiaux. Daisho se veut également proche des clubs et va donc à la rencontre de professionnels et des instructeurs…

D’où vous vient cette passion pour les arts martiaux et quand avez-vous commencé à pratiquer le karaté ?

Cette passion pour les arts martiaux est née quand j’étais tout petit avec l’avènement des cassettes vidéos pour le grand public et la possibilité de visionner de nombreux films sur le sujet. Ceux de Bruce LEE m’ont d’ailleurs fortement marqué.

J’ai débuté le Karaté relativement tard (vers 27 ans), et ce, alors que je voulais pratiquer cet art depuis mon enfance. Au début, cette activité n’avait pas très bonne presse et mes parents craignaient que je devienne un « bagarreur ». Sans compter le fait que j’étais déjà un petit nerveux… *rires* 

Pourquoi avoir choisi le karaté et non un autre art-martial ? Qu’est-ce que cela vous apporte en plus ?

J’ai en réalité commencé mon parcours martial avec l’Aïkido, que j’ai découvert lorsque j’étais en vacances chez mon grand-père. Là-bas, j’ai pu participer à 2-3 cours et cela m’a tout de suite plu. J’ai également fait une saison de Yoseikan Budo. Malgré mon affection pour ces différentes disciplines, car il s’agit DES arts martiaux et non pas d’un seul art, j’ai fini par me diriger vers le Karaté. Les raisons ? J’avais besoin de stabilité et d’apprendre diverses techniques de percussion.

Le Karaté m’apporte une bien meilleure gestion du stress, de la confiance en soi par rapport aux différents projets que j’entreprends et un certain équilibre au sens propre du terme. J’ai effectivement des problèmes d’oreille interne et le Karaté m’aide à les maîtriser (du moins, partiellement).

Avez-vous déjà participé à des compétitions ?

Non, jamais. J’ai commencé le Karaté à un âge où les compétiteurs arrêtent habituellement. Par contre, j’ai déjà pu en organiser avec mon club !

Club de Karaté de Carnières

 

Le club de Karaté de Carnières : du poussin à la ceinture avancée

Votre club… Parlons-en : comment se déroule les séances d’entraînement et à qui s’adressent-elles ?

Je suis un Senpai – élève avancé – et j’évolue au sein du Karaté Club de Carnières (Belgique). J’assiste donc notre sensei et l’aide à guider les élèves débutants ou kohai. Les entraînements dispensés par notre professeur Thierry COUPIN s’adressent à tous les âges et à toutes les connaissances sportives ou martiales disparates. Nous nous adressons à différentes personnes, de différents niveaux :

  • les « poussins » ou enfants de 3 ans et demi à 8 ans

Ils effectuent des exercices de psychomotricité et apprennent le karaté de manière beaucoup plus ludique.

  • les débutants (de ceinture blanche à ceinture bleue)

Avec eux, nous étudions les kihon (techniques de base du Karaté) et les katas de base. Bien souvent, les ceintures avancées débutent le cours avec les débutants pour les guider.

  • les ceintures avancées

Nous étudions les katas supérieurs et effectuons régulièrement des combats et des techniques de percussion avec le reste du groupe.

Nous avons également la possibilité de nous entraîner lors de cours fédéraux et provinciaux dispensés par la fédération. Des stages internationaux donnés en Belgique et en Europe par des senseis japonais ou européens expérimentés nous apportent aussi une grande connaissance.

Le karaté, est-ce finalement une manière d’aller à la rencontre de soi-même ? Ou une activité uniquement sportive ?

Tout dépend de l’approche de chacun et de l’état d’esprit avec lequel nous abordons notre pratique. C’est effectivement un moyen de se maintenir en bonne santé et d’avoir une meilleure condition physique, mais c’est également vu comme un art martial d’auto-défense. Il est donc clair que le Karaté est avant tout une manière de se dépasser. Chaque jour, vous essayez d’être meilleur par rapport à vous-même, tout en ayant de temps en temps une confrontation avec vos partenaires du dōjō.

Dojo du club de karaté de Carnières

Il existe différentes écoles : tendez-vous vers un style particulier dans votre approche du karaté ?

Je pratique moi-même le Karate Shotokan dit JKA (pour Japan Karate Federation). Il s’agit donc là d’un Karaté traditionnel, issu de Maître FUNAKOSHI qui est le fondateur du Karaté moderne.

Il ne faut cependant pas se fermer à la pratique d’un seul Karaté, mais pouvoir être ouvert à d’autres styles de Karaté et d’arts martiaux. C’est en « voyageant » vers d’autres disciplines que l’on peut réellement se rendre compte qu’il y a un tronc commun dans les arts martiaux.

Vous êtes-vous déjà rendu au Japon et y avez-vous fait la connaissance de noms connus dans le domaine ?

Je ne me suis encore jamais rendu au Japon, mais c’est un rêve et un objectif à atteindre. J’aimerais y aller prochainement pour pouvoir découvrir la mère patrie du Karaté et des différents arts martiaux ou budō.

J’aurais alors également à cœur de pouvoir m’entraîner au dōjō central de la JKA à Tokyo et de faire un « dōjō trip » pour pouvoir rencontrer des Maîtres connus et reconnus. J’ai déjà pu suivre les cours de certains d’entre eux lors de stages internationaux donnés en Belgique. Ceux qui m’ont le plus impressionné jusqu’ici sont NAKA (qui a d’ailleurs fait 2 films sur le Karaté), SHIINA et SHIMIZU.

 

Daisho, l’e-commerce au service des amoureux d’arts martiaux

Les arts martiaux sont aussi devenus votre cœur de métier ! Vous êtes désormais spécialiste en vente d’équipement pour arts martiaux et sports de combat…

Oui, effectivement, j’ai pu allier ma passion des arts martiaux et la création d’entreprise. Là aussi, l’envie de se dépasser, d’être chaque jour un peu meilleur à force de travail et d’évoluer à son rythme génèrent son lot de satisfaction et de travail intense avec remises en question perpétuelles.

Ce nouveau départ a, en fait, pris son origine au sein de notre club le jour où mon sensei m’a dit : « Vince, il faudrait changer les tapis du dōjō, pourrais-tu t’en occuper ? ». Et de là, tout a commencé ! J’avais déjà une activité à titre complémentaire, mais je me suis vite rendu compte que les commerçants avaient un discours complètement différent si je me présentais comme président de club de Karaté ou comme petite entreprise.

J’ai alors décidé d’utiliser mon activité complémentaire pour pouvoir offrir de biens meilleures conditions au club. Et ensuite, le fabricant de tatamis m’a proposé de devenir son distributeur en Belgique. J’ai relevé le défi et je suis par la suite allé chercher d’autres produits.

A qui s’adresse votre boutique en ligne ? Quels produits y proposez-vous ?

La boutique en ligne Daisho s’adresse aussi bien au débutant, qu’au pratiquant confirmé ou encore au professionnel des arts martiaux. J’y propose des produits tels que des :

– Tenues (karategi, judogi, keikogi…) ou kimonos,
– Protections,
– Ceintures noires ou de couleurs pour les différents grades,
– Sacs de frappe et de sport,
– Tatamis homologués par les différentes fédérations internationales d’arts martiaux ou sports de combat,
– Vêtements,
– Afficheurs de score,
– Armes d’entraînement,
– Du matériel d’entraînement,
– De l’alimentation sportive,

La boutique est amenée à devenir vivante et dynamique au gré des demandes et des besoins des clients.
A côté de l’e-commerce, il y a également un travail de prospection qui est réalisé auprès des clubs .

Un conseil pour ceux et celles qui souhaiteraient se lancer dans la pratique d’un art-martial et du karaté ?

Mon conseil serait d’essayer plusieurs disciplines afin de pouvoir ressentir ce qui nous plaît ou ce qui nous convient le mieux. Ensuite, trouver un club dans lequel on se sent bien et qui met en avant certaines valeurs.

C’est noté, merci !

Retrouvez le site de Daisho en ligne (ou en Belgique dans le ville de Courselles) et suivez leur actualité sur les réseaux sociaux Facebook ou Instagram. Quand au club de Karaté, retrouvez toutes les infos sur leur site internet Karatecarnieres.be.

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