Kikagaku Moyo : Entrez dans la transe !
Avec le retour en force du rock psychédélique nouvelle mouture dans le sillon tracé, entre autres, par Tame Impalla, Kikagaku Moyo trouve sa place avec aisance et décontraction. Et ce jeune groupe japonais à la panoplie complète estampillée 70’s n’a absolument pas à rougir puisqu’il produit une musique qui vous embarque direct vers de nouveaux horizons. D’ailleurs, Kikagaku Moyo se taille une solide popularité aux Etats-Unis et tournait encore il y a une semaine en Australie…
On fait les présentations ?
Cinq garçons, cheveux au vent…
La date de création du Kikagaku Moyo remonte à 2012 quand les deux membres fondateurs, Go KUROSAWA et Tomo KATSURADA jouent de la musique dans la rue histoire de gagner quelques pièces. Un an plus tard, trois nouveaux membres les ont rejoint et le groupe sort son 1er album éponyme. Depuis, le groupe a sorti 2 EPs et 4 albums studio et a tourné plusieurs fois aux USA, en Europe et un peu partout dans le monde.
Sur le site du groupe, chacune de leurs œuvres – puisque c’est comme ça qu’ils les présentent (« works » et non « discography » en anglais) – est parée d’une pochette à l’illustration picturale très travaillée et d’une petite anecdote tout en sincérité sur l’évolution du groupe ou la création du morceau. Exemple : la chanson d’ouverture de leur album Kikagaku Moyo qui fut créée sur un pont suspendu en pleine région montagneuse et, plus le groupe jouait, plus la musique s’amplifiait et plus le pont bougeait… donnant ainsi une impression de voler aux membres du groupe.
Tout ceci affirme l’identité et l’état d’esprit de Kikagaku moyo qui s’ancrent dans un vent de liberté autant dans la création que dans la façon d’être. Néanmoins, ne vous y trompez pas, vous avez affaire-là à cinq musiciens doués maîtrisant chacun leur instrument, ce qui leur permet d’ailleurs d’obtenir cette liberté créative.
Plongée dans le rock psyché des années 2000
Sans surprise, les morceaux de Kikagaku Moyo s’étirent par vagues d’instrumentalisation en boucles répétitives rythmées par des décélérations ou des envolées. Les voix de Go KUROSAWA et Tomo KATSURADA restent douces et légères, se posant sur les mélodies dont elles ne se différencient pas nécessairement, laissant l’impression de se mêler plus que d’être accompagnées par elle, là où le rock’n’roll aura tendance à singulariser les parties vocales. Il se dégage de leur musique une impression de délicatesse et de fraîcheur même dans les parties les plus rythmées; c’est un doux voyage dans lequel nous embarquent ces 5 gars et durant lequel se diffuse une énergie rayonnante comme une légère brise d’été.
Le groupe est composé de deux guitaristes, d’un batteur-chanteur, d’un bassiste et d’un cithariste. La présence de la cithare enrichit la musique de notes purement indiennes et apportent également aux parties instrumentales plus de profondeur… comme de fines couches ajoutant de l’épaisseur musicale qui, loin de l’étouffer, l’amplifient et l’enrichissent… Ce qui, dans le cas du rock psychédélique, permet aussi d’explorer de nouveaux territoires sonores et d’ouvrir un peu plus les chakras. La cithare a été exploitée en rock psychédélique à sa grande époque mais Kikagaku Moyo a la particularité d’en faire un instrument à part entière de leur musique en faisant du cithariste Ryu KUROSAWA un membre officiel du groupe.
Ce quintet a d’ailleurs une tendance irrésistible à l’exploration sonore et travaille, si ce n’est à renouveler le genre, du moins à en pousser les frontières afin d’étendre les territoires de la création pour eux et de l’écoute pour leur audience. Si bien que leur musique est universelle, nourrie des influences et expériences que les membres ont vécues à travers le monde et à travers leur propre vie… le signe des véritables artistes.
Allez les découvrir, on vous souhaite une bonne écoute et bon voyage !
Leur site officiel : https://www.kikagakumoyo.com/
Le groupe est actif sur les réseaux sociaux : @kikagakumoyo ou @gurugurubrain