L’île de Teshima : l’art au service de la nature
Dans la plus petite préfecture du Japon, à Kagawa sur l’île de Shikoku, se trouve niché parmi les nombreuses îles, un petit trésor artistique : l’île de Teshima. La préfecture est très connue par les amateurs d’arts pour abriter des « îles musées », comme celle de Naoshima et sa citrouille géante. Misent en avant lors d’un festival artistique mondialement connu qui a lieu tous les trois ans (le dernier en 2019), elles constituent à elles seules une véritable attraction.
Journal du Japon vous emmène découvrir l’une de ces îles, où relaxation et connexion avec la nature sont les maîtres mots.
Première étape, la location du vélo !
Un bus existe pour se déplacer sur l’île, mais si le temps est de la partie (pas trop chaud et pas de pluie) alors le meilleur conseil touristique de base est la location d’un vélo électrique. Peu de voitures circulent, il est donc très aisé de se déplacer sans danger.
La route principale emmène les cyclistes du jour aux points stratégiques de l’île et en une journée il est possible de tout voir.
Le vélo électrique est un moyen de location amusant, peu bruyant et écologique, ce qui permet de rester en accord avec l’esprit de cette île et de ses habitants : le respect et l’écoute de la nature.
Teshima Yokoo house
Une fois en selle, la première visite peut se faire avec la maison artistique Yokoo. Les photos sont strictement interdites afin de ne pas dévoiler aux futurs visiteurs les installations et leur permettre de profiter pleinement du moment.
Cette maison artistique est construite sur un petit cours d’eau qui traverse la maison et contient des tableaux d’art contemporain. Il est très utile de d’être accompagné d’un guide afin d’avoir des explications des œuvres, qui ont toutes un lien entre elles et dont le sujet tourne autour de la mort et de la renaissance.
Entrée : 520 yens.
Needle factory
Située dans une ancienne usine, cette coque de bateau renversée s’intègre parfaitement dans la rouille et les lieux désaffectés. Ici aussi, les photos sont interdites.
Entrée : 520 yens, gratuit pour les moins de 15 ans et ouvert seulement pour le festival.
Le superbe et époustouflant musée d’Art de Teshima
Quand on pense musée, on pense à une exposition d’objets en tous genres dans des salles différentes. Or ici, le musée n’a rien à voir avec les lieux conventionnels connus, il s’agit d’une œuvre d’art. Le thème de cette œuvre gigantesque est la connexion au son, au vent et au visuel de la goutte d’eau qui constitue à elle seule un spectacle amusant. Avant d’entrer, le visiteur doit enlever ses chaussures, puis un silence total lui est demandé, pour mieux ressentir l’œuvre. L’expérience est tout simplement hors du temps, apaisante et très étonnante. Ce musée est le lieu à voir absolument à Teshima. Les photos sont aussi interdites.
Aux alentours du musée, la vue sur la baie est superbe. Les cyclistes peuvent aussi faire une halte dans la boutique attenante au musée, afin de déguster une boisson dans ce lieu très épuré.
Entrée : 1570 yens, gratuit pour les moins de 15 ans.
La route des rizières
Située à côté du musée d’Art de Teshima, une promenade bucolique est accessible pour les visiteurs. Des rizières en terrasse ont été gardé intactes et sont toujours en exploitation. L’occasion de découvrir un paysage japonais typique qui tend à disparaître. La promenade gratuite dure environ 45 minutes.
Particles in the Air
Sur la route du musée d’Art de Teshima se trouve une autre œuvre d’art en plein air conçu par Noe AOKI. Elle représente les particules dans l’air. Le petit temple attenant est très intéressant également, pour son histoire. Le premier filet d’eau sert à boire, le second bassin à se laver les mains et le dernier à laver les vêtements. Il n’est plus en usage à présent, mais l’eau reste potable et peut s’avérer utile pendant la balade en vélo !
Site gratuit.
Le panier de basket multi joueur !
Même en étant pas un grand joueur de basket, ces six paniers, réunis en un panneau représentant la forme de l’île de Teshima, promettent une bonne partie de fous rires. Des ballons sont à dispositions des visiteurs.
Site gratuit.
Les archives du cœur
Ce site, créer par le français Christian Boltanski, répertorie les battements de cœur de tous les volontaires qui souhaitent participer à l’expérience… Pour un supplément, le visiteur repart avec le CD de l’enregistrement du son de son cœur. Dans la salle artistique, une lumière permet de donner un rythme visuel au son projeté. Un écran à l’entrée du sas, indique à quelle personne les battements appartiennent, anonyme ou non.
Profitez aussi de la petite plage attenante au musée, très calme.
Entrée : 520 yens et gratuit pour les moins de 15 ans.
La forêt des murmures
Christian Boltanski, l’artiste français possédé un second travail sur l’île. Situé dans une forêt son œuvre fonctionne sur les sons émis par le vent. Entrée gratuite. Se renseigner auprès de la préfecture pour les ouvertures.
Goûter les spécialités de la région
Umi no restaurant
Situé en bord de mer, ce restaurant offre une terrasse magnifique et des spécialités locales, comme le bœuf à l’olive. Cadre serein assuré. Depuis le restaurant, il faut suivre la plage, pour aller à pied jusqu’à la maison artistique Umitota avec sa façade tournée vers la mer.
Shima Kitchen
Ce restaurant propose des produits de saisons cuisinés de façon très simple. Les tables sont en extérieur sous une tonnelle de bambou afin de faciliter l’échange entre les personnes. Le restaurant organise aussi en haute saison des événements, comme des concerts de musique. On peut y danser et faire de très belles rencontres.
Seaside Onishi
Restaurant à petit prix qui propose des sobas fraîches. Situé près du port c’est une excellente adresse pour se restaurer en attendant son bateau.
Passer une nuit paisible
Une journée suffit pour découvrir l’île, mais il est possible d’y passer la nuit afin de profiter de la nature environnante et des petites plages.
Mamma Guesthouse
Très conviviale, cette auberge de jeunesse propose des chambres japonaises avec futons et tatamis. Un dîner et petit-déjeuner sont proposés le soir dans la salle commune et des bains publics sont accessibles. Très calme et modeste, l’auberge se situe sur la route principale, accessible en bus ou à vélo. Prix à partir de 39 euros.
La location de maison
En dehors de l’auberge, se loger à Teshima peut s’avérer assez onéreux. De nombreuses maisons sont proposées à la location comme yui teshima ou encore la maison artistique Umitota. Renseignement auprès de l’association du tourisme.
Comment s’y rendre
Le bateau est l’unique moyen de se rendre sur l’île. De nombreuses navettes partent de la ville principale de la préfecture : Takamatsu, mais aussi des îles Naoshima et Shodoshima. Renseignements sur les tarifs et les horaires auprès des trois compagnies : Teshima ferry inc, Shodoshima teshima ferry inc et Shikoku Kisen inc.
La meilleure saison pour visiter l’île est le printemps ou l’automne en évitant soigneusement les jours de pluie.
Besoin d’un guide ?
Au Japon de nombreux guides bénévoles sont disponibles pour vous faire découvrir avec passion un lieu, une ville ou une région. Pour l’île de Teshima Journal du Japon recommande fortement de penser, avant son arrivée, à réserver un guide… surtout pour les personnes qui ne sont pas familières de l’art contemporain. Avec un guide, le visiteur comprend tout, y compris les démarches artistiques et surtout rentre aisément dans un monde peu connu à ses yeux. L’association Koebi propose de vous accompagner dans vos visites en anglais. Les guides sont partants pour vous accompagner à vélo, donnent des explications claires et surtout permettent de passer une très bonne journée.
Si l’anglais n’est pas votre fort il est possible aussi de trouver un guide en français en se rapprochant de la préfecture de Kagawa. Ils sauront vous conseiller et vous orienter.
Retrouvez aussi notre article sur le tourisme à vélo, si cet article vous a donné envie de pratiquer un peu plus ce sport !
Article réalisé grâce à un voyage co-financé par l’un de nos partenaires. Plus d’informations dans nos Mentions légales & conditions générales.
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