[Jeu Vidéo] Coffee Talk : What else ?
Une fois n’est pas coutume, Journal du Japon vous propose son avis sur un petit jeu indépendant sorti ce début d’année: Coffee Talk. Créé et développé chez Toge Productions, ces derniers ont fait du pixel art et des jeux d’inspiration rétro leur gagne pain.
Alors, prenez un siège… et dîtes-moi qu’est-ce que je vous sers ?
L’heure de la pause café…
En 2020, les loups garous, les orques, les elfes cohabitent avec l’espèce humaine et pleins d’autres races différentes qui ont décidé de faire leur vie sur Terre. Une des races les Nekomimi sont même des humains qui peuvent se transformer en chat.Vous, vous venez d’ouvrir votre affaire en plein centre de Seattle et recevez ces âmes en peine dans votre café, le Coffee Talk, et écoutez leur histoire en compagnie de Freya, amie de longue date, qui profite de leurs récits pour écrire son livre. Elle rêve de devenir comme son idole «Maruki Harukami»: une écrivaine de renom.
Et des récits, Freya va en trouver à vos côtés car Coffee Talk se rapproche davantage de la visual novel que du jeu de gestion. Le joueur doit satisfaire ses clients en prenant leur commande: café, thé, chocolat,… Mais si vous cherchez la frénésie d’un Overcooked ou le ludique d’un Cooking Mama, passez votre chemin. Les commandes des clients sont très claires et ne vous laisse aucune énigme quand au contenu des boissons qu’ils désirent. Si vous n’avez aucune expérience en thé, café, etc… ça n’est pas bien grave. Sachez simplement que chaque boisson existe vraiment et, si vous ne savez pas de quoi parle vos clients, n’hésitez pas à le demander à votre moteur de recherche pour au moins vous faire une idée. Mais le plus important dans Coffee Talk se trouve donc dans les histoires que vos clients et amis vont vous raconter tout au long de votre «vie de Barista».
Dans le mode Histoire, qui se termine en une dizaine d’heures, les personnages qui vont défiler devant vous portent très clairement le jeu, de part leur vie et leur problème : un amour impossible entre un elfe et une succube, un extraterrestre qui souhaite se reproduire avec l’espèce humaine pour engendrer un être capable d’émotions tout en gardant le pouvoir alien, une amitié de longue date entre un loup garou et un vampire,… Toutes ces histoires appuient les problèmes sociétaux que nous pouvons rencontrer de nos jours, habilement adapté à la sauce fantasy / SF. De plus l’intrigue se passe en septembre/octobre 2020, dans un futur presque contemporain.
Sur un plan plus technique, ces personnages sont haut en couleurs et présente un chara design original qui, en plus de s’inspirer de l’imaginaire de l’heroic fantasy, trouve aussi parfois son inspiration dans la culture asiatique. Fort d’une très grosse culture populaire, vous trouverez dans ce jeu des références à gogo sur le milieu du jeux vidéo, de la littérature et de la musique, quelques memes et, on ne peut passer à côté de ses graphismes qui vous feront sans aucun doute penser à l’univers de la japanimation. Les graphismes tout en pixel art donne du cachet au jeu et lui laisse une belle impression rétro, appuyée par la musique «jazzy & chill» que vous pouvez changer via « votre téléphone portable » (ndlr : en bas à gauche dans l’interface de jeu). D’ailleurs, ce dernier vous servira de journal de suivi non seulement pour vos différents clients (qui rapidement deviendront des amis) mais aussi pour vos recettes découvertes ou non. Votre journal de suivi des personnages se nomme «Tomodachill» (ndlr: Tomodachi étant le mot japonais pour Amis) et est une fine copie d’Instagram.
Qu’est-ce que je vous sers ?
L’importance conféré au scénario et le côté visual novel a deux conséquences qui, selon le joueur que vous êtes, participeront à son charme ou s’avéreront deux gros bémols.
Le premier est qu’en dehors des quelques commandes que vous allez prendre et qui ne représente pas un très gros défi, le joueur reste assez passif. Cela dit, plusieurs fins sont à débloquer et dépendent de votre capacité à servir les bonnes commandes à vos clients. Si vous ne faites ne serait-ce qu’une erreur, la fin ne sera pas la même que le sans faute. Par contre vous n’avez pas de choix de dialogue et vous contentez de regarder votre personnage répondre aux clients sans avoir à le faire. En dehors de choisir le nom de votre Barista, vous n’avez aucune personnalisation de personnage.
Le deuxième est qu’afin d’avoir directement le nom des boissons que l’on souhaite vous commander, il vous faudra d’abord débloquer une à une les recettes dans le mode Service Libre du jeu. Pas de secret, le meilleur moyen reste de les bruteforcer; à savoir d’essayer chaque ingrédient les uns avec les autres (une boisson comprend une base, ainsi que deux autres ingrédients)… Une logique plus en finesse était sans doute possible, dommage.
Néanmoins, en plus du mode Service Libre, Coffee Talk comprend aussi le mode Défi, dans lequel vous devez servir le plus de boissons possibles à Freya en 1m30. Chaque bonne commande vous donne un bonus de temps et, évidemment, chaque client mécontent vous en enlève. Petit bonus sympathique et appréciable : il est possible de faire du «Latte Art» dans toutes boissons à base de lait.
Bien qu’il manque une interaction de la part du joueur (comme un choix des dialogues clés sur votre aventure ou vos relations avec vos clients), Coffee Talk a un très gros potentiel. Il est sur que si vous cherchez des sensations fortes ou du gameplay dynamique, ça n’est pas ici que vous le trouverez. Mais si votre journée a été épuisante et que vous avez besoin d’une pause, prenez le temps de découvrir cette petite pépite unique en son genre. Avec une boisson chaude à vos côtés, bien entendu !
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