Japan Connection Festival 2020 : le retour des musiques électroniques et arts numériques nippons !
Après avoir été conquis par la première édition, c’est avec joie que Journal du Japon accueille en ce début 2020 le retour de ce festival unique en son genre, dédié aux musiques électroniques et aux arts numériques japonais : le Japan Connection Festival !
Le vendredi 3 et le samedi 4 avril 2020 à la Gaîté Lyrique, ce sont deux jours d’expérimentations artistiques, entre musiques électroniques et arts numériques nippons qui se préparent. En ce 14 janvier le festival a dévoilé les artistes présents et c’était une bonne occasion pour vous en dire plus sur ces derniers et rencontrer les responsables de l’événement !
Japan Connection Festival : l’exploration des musiques électroniques et arts numériques nippons
Bonjour Simon Hamel et Chloé Madelaine, et merci pour votre temps. Tout d’abord pouvez-vous vous présenter et nous expliquer un peu quel est votre poste et votre travail au sein de la Japan Connection ?
Simon Hamel : Hello ! Je suis le co-fondateur du Japan Connection Festival, je gère toute la programmation, épaulé par nos parrains Kuniyuki et Hugo LX sur les musiques électroniques, accompagné par Chloé Magdelaine sur les arts numériques.
Chloé Magdelaine : Bonjour – comme vient de le dire Simon, je m’occupe de la programmation arts numériques du Japan Connection Festival. Je sélectionne les projets qui mêlent arts visuels, créations sonores et technologies.
En 2020, Japan Connection est donc de retour… “Le Japan Connection Festival poursuit son exploration des musiques électroniques et arts numériques nippons” si je lis bien le dossier de presse… De la musique électronique japonaise, donc, mais pas seulement… d’où est venue cette idée, et quel a été le parcours pour en arriver jusqu’à la première édition l’an dernier ?
Simon Hamel : Le projet, dans sa genèse, avait pour but de mettre en lumière les musiques électroniques japonaises en France. Mais au fil des événements, des voyages, des rencontres, nous avons remarqué que les performances audiovisuelles étaient très développées au Japon, et que la relation entre musique et art numérique y était bien plus ancrée qu’en Europe.
Comme notre volonté sur le festival est de proposer en France et en Europe un événement représentatif de ce qui se fait actuellement au Japon, nous ne pouvions pas passer à côté de ce versant art numérique très important là-bas. C’est donc de là qu’est née la volonté de proposer une programmation hybride, constituée de lives, de dj sets mais aussi de performances audiovisuelles.
La musique électro japonaise, nos lecteurs voient bien ce que c’est, au moins de loin, mais les arts numériques nippons semblent plus vagues comme thématique : concrètement, qu’est-ce que cette appellation représente, quel genre d’artistes y-a-t-il derrière ?
Simon Hamel : Au même titre que le spectre des musiques électroniques japonaises est très large et difficile à regrouper dans une seule et même catégorie, les arts numériques nippons ont également différents courants distincts les uns des autres.
L’appellation “arts numériques” regroupe en réalité toutes les œuvres visuelles conçues à partir d’un dispositif de technologie “numérique” c’est-à-dire la plupart du temps, un ordinateur. C’est donc très large et finalement peu identifié.
Sur le Japan Connection Festival, ce sont les performances audiovisuelles que nous voulons mettre en avant, c’est-à-dire les artistes qui proposent des live de musique électronique auxquels sont associés une œuvre/un live d’art numérique.
Chloé Magdelaine : Pour rebondir sur ce que vient de dire Simon, cette année par ce volet ‘arts numériques’ nous voulons présenter des projets qui permettent de modifier notre perception de la performance : plus seulement par le seul sens de l’ouïe, mais en stimulant d’autres sens, comme la vue.
Pour cette édition 2020, nous avons choisi de mettre l’accent sur des performances audiovisuelles live, une forme de spectacles audiovisuels où la synchronisation entre images et sons est primordiale, mais pour les prochaines éditions nous pensons déjà à de nouvelles formes – les pratiques artistiques couplées aux technologies offrent tellement de perspectives.
Pour reprendre votre question ‘quel genre d’artistes y-a-t-il derrière ?’ on constate aujourd’hui une tendance à l’hybridation de la formation des artistes qui complètent leur savoir-faire artistique avec des connaissances en informatique et plus largement dans le domaine scientifique, ce qui pousse les artistes à chercher une collaboration interdisciplinaire dans leurs projets.
Dans la Japan Connection le lieu compte aussi, votre dossier de presse montre un vrai attachement et une vraie logique dans le choix de la Gaîté Lyrique… Pouvez-vous nous dire plus sur ce lieu et l’écho que la Japan Connection semble y trouver ?
Simon Hamel : Il y a plusieurs raisons pour lesquelles la Gaîté Lyrique est en effet, aujourd’hui, le lieu idéal pour accueillir le festival mais je ne vais pas toutes les énumérer ici.
L’élément essentiel, c’est qu’elle est la seule salle intramuros à pouvoir proposer aux artistes et au public des conditions techniques d’un niveau proche de ce que l’on peut trouver au Japon. Le soin et l’attention apportés là bas à la qualité du son, des lumières, des projections, des câbles, du matériel technique n’a simplement pas d’égal et l’expérience sensorielle vécue dans les clubs et salles de concert nippons est indescriptible.
Le système son de la Gaîté Lyrique, la qualité de son acoustique, son dispositif de projection à 360°, son staff technique hyper compétent, c’est avant tout pour cela qu’elle est le lieu le plus adapté pour accueillir un événement dédié aux musiques électroniques et arts numériques japonais. L’expérience du public sera vraiment sensorielle !
Chloé Magdelaine : La Gaité Lyrique est également un lieu très identifié pour les cultures numériques aussi bien en France qu’à l’étranger, cela faisait donc sens de proposer le Japan Connection Festival dans cette salle.
Pour y travailler depuis longtemps côté presse on sait que la musique japonaise n’est pas forcément une évidence pour le public français, qu’elle fait rarement de grosse salle d’ailleurs. Certes la musique électronique s’affranchit plus facilement de la barrière de la langue mais comment convaincre les gens, les financiers, les artistes de se lancer dans une telle aventure ?
Simon Hamel : Le festival défend plus la culture japonaise contemporaine dans son ensemble, loin des clichés et de l’imagerie traditionnelle auxquels nous avons l’habitude de la voir rattachée, que les musiques électroniques nippones au sens strict.
De nombreux exposants seront présents pendant le festival, des éditeurs, des artisans. Il y aura aussi des conférences, des workshops, des ateliers, une offre de boissons et de food. Bref beaucoup de choses autour de la culture japonaise, actuelle et vivante !
L’intérêt autour du festival et du projet est donc assez conséquent car ce que nous y proposons peut parler à tout le monde.
Il y a un vrai engouement en France autour du Japon et donc une réelle curiosité pour tout ce qui s’y fait, même lorsqu’il n’est pas question de cuisine ou de peinture ! On a vraiment senti un vrai engouement l’année dernière autour de l’événement et nous espérons que ça sera encore le cas cette année.
On l’a déjà dit mais 2019 était donc la première édition. Chez JDJ on a adoré mais quel bilan en terme artistique, de fréquentation et de retour faites-vous, vous, de cette première édition ?
Simon Hamel : Nous avons vécu en 2019 une expérience extraordinaire. On a vraiment eu le sentiment d’avoir apporté quelque chose de différent, de frais, au paysage des événements de musique électronique dont les programmations ont un peu tendance à s’uniformiser.
Nous sommes assez fatigués par le schéma tel artiste = tant de tickets vendus (que nous vivons quotidiennement sur d’autres projets) et qui fait grossir une spéculation intenable chez les grosses agences hollandaises ou anglaises.
Avec le Japan Connection, nous avons l’opportunité de séduire par le concept et d’amener les gens à venir découvrir des artistes incroyables pour qui ils n’auraient à priori pas payé de place. On se retrouve beaucoup plus dans ce fonctionnement..
Nous avons d’ailleurs reçu des retours incroyables de la part du public, qui en plus d’avoir fait la fête, a découvert quelque chose de nouveau, de différent et donc de mémorable.
De notre côté, tous les lives nous ont vraiment marqué et nous sommes très satisfaits de la diversité qui a été proposée. Les artistes invités ont tous proposé quelque chose de personnel, de fort émotionnellement, on ne les remerciera jamais assez pour ça..
En terme d’affluence, les chiffres étaient très satisfaisants pour une première édition puisque nous avons accueillis presque 3800 personnes sur les 3 jours de l’événement, à cheval entre la Gaîté Lyrique et Concrete où se déroulait le closing de la première édition.
On apprend en faisant il paraît donc, pour l’édition 2020, qu’est-ce que l’on garde, qu’est-ce que l’on change ?
Simon Hamel : On garde toute l’identité, la vibe, l’ambiance, on y ajoute les performances d’art numériques en nombre cette année, une ouverture de nuit sur le samedi pour une très belle et longue fête et tout y sera !
Dans la première partie de notre article nous allons présenter les principaux invités musique mais on vous laisse carte blanche pour deux coups de cœur : un artiste et un événement du festival à ne pas rater : c’est à vous !
Simon Hamel : J’attends beaucoup de la première mondiale du live entre Kuniyuki et Henrik Schwarz. C’est aussi la volonté que nous avons dans la programmation, faire collaborer des artistes japonais avec des artistes européens. Lorsqu’il s’agit de deux légendes, comme ici, c’est toujours très excitant. Ils seront en plus accompagnés par Akiko Nakayama et ses peintures en mouvement projetées sur le grand écran de la Gaîté pendant le live…
Côté arts numériques, la performance de Hiroaki Umeda est probablement celle que j’attends le plus. Je n’arriverais pas trop à la décrire donc je laisse les curieux se renseigner de plus prêt et prendre leur pass pour le festival !
Chloé Magdelaine : Difficile de sélectionner un coup de cœur parmi la programmation… chaque performance sera différente…
Par exemple Hiroaki Umeda propose un dialogue, une chorégraphie entre le corps humain et les images numériques : véritable marqueur d’une ère où artistes, chercheurs, scientifiques travaillent ensemble pour proposer des créations toujours plus innovantes.
Le duo NONOTAK ne s’est pas produit en France depuis pas mal de temps donc nous sommes vraiment ravi.e.s de les accueillir ; ce qui est intéressant dans leur performance c’est l’attention qu’ils portent à l’espace et à l’immersion en proposant une sorte de triptyque musique-artvisuel-spectateur.
Le mieux finalement c’est de venir découvrir ça sur place, car des mots ou une vidéo ne remplaceront pas l’expérience que ces artistes proposent !
C’est noté, rendez-vous le vendredi 3 et le samedi 4 avril 2020 et encore merci pour votre temps !
Japan Connection Festival 2020 : Les invités !
Si les parrains du festival sont Kuniyuki Takahashi, de retour, et Hugo LX voici aussi un panorama des différents artistes à ne pas manquer sur le festival ! Pour plus d’informations sur chacun, un simple clic sur le nom de l’artiste. Et pour vous mettre dans l’ambiance, un petit avant goût avec quelques extraits des artistes présents !
Akiko Kiyama / Aalko
Guidée par son goût pour les rythmiques sophistiquées, les basses industrielles et les phrasés syncopés, la sorcière de techno minimale Akiko Kiyama envoûte par ses battements inusuels et ses textures inquiétantes depuis plus d’une décennie. Pianiste et guitariste de formation, son premier coup de foudre est la drum’n’bass, qui l’emmène vers les nouveaux horizons du sampling et de la manipulation hardware. Le site Electronic Beats cite son premier album, 7 Years comme un album culte de techno japonaise. En 2015, Kiyama entame un virage vers des sorties plus expérimentales sur son label Kebko Music.
Son dernier EP publié sous son alias Aalko, No Man Is An Island, prouve son talent pour l’incorporation d’éléments variés, des textures ambient et des rythmiques breakbeat revisitées. Ses lives de haute volée, connus pour chambouler les limites de la techno minimaliste l’ont fait visiter des institutions telles que la Fabric, le Panorama Bar et le MUTEK. Pour le Japan Connection Festival, elle présentera son live sous Aalko.
Daisuke TANABE
Le producteur Daisuke Tanabe, originaire de Chiba, vit aujourd’hui à Tokyo après plusieurs années à Londres où il est introduit à la scène électro locale et notamment à la jungle, un choc esthétique qui ne cesse d’influencer sa production musicale depuis lors. Savant mélange d’électronica, de breakbeat, de hiphop et de jazz, son univers s’étend et ne cesse de se déployer, que ce soit sur les sorties labels Brownswood ou Ninja Tune, ou lors de ses lives à travers le monde, notamment pour la Red Bull Music Academy et le Worldwide Festival.
Délicat, infusé de références et d’une coloration organique puissante.
DJ Masda
Élevé au pied du Mont Fuji, ce DJ selector emblématique de la scène underground japonaise a fait sa force à travers ses sets en club. Depuis les années 1990, il n’a cessé de développer son exploration des arborescences de la house et de la techno. Maintenant basé à Berlin, il fait danser les foules du monde entier le week-end, et la semaine, il dirige avec l’artiste So Inagawa le fameux label Cabaret Recordings, qu’ils ont monté ensemble.
Né des soirées Cabaret, très respectées dans les nuits tokyoïtes depuis plus de quinze ans, il leur permet d’ancrer sur la scène internationale leur goût pour une minimale sophistiquée, précieuse sans jamais être désincarnée.
DJ Nori
DJ Nori est une clé de voûte de la scène club japonaise depuis 40 ans. Il commence sa carrière à Sapporo avant de s’installer à New York en 1986, où il rencontre Larry Levan qui lui confie une résidence au Paradise Garage, le mythique club à qui l’on doit la naissance de la house music. Il se retrouve alors au centre de la scène foisonnante de l’époque, aux côtés de David Mancuso, Little Louie Vegas et Walter Gibbons. De retour à Tokyo à la fin des 80’s, il officie au légendaire Gold, tout en développant sa carrière à l’international.
C’est en 2001 qu’il sort son premier EP remarqué, Flower, suivi d’une multitudes de releases sur les labels les plus prestigieux de house et disco. Véritable maestro à la sélection impeccable, au timing de génie et à intuition infaillible, son aura est aujourd’hui acclamée dans le monde entier.
Kuniyuki TAKAHASHI
Parrain de la première édition du Japan Connection Festival, Kuniyuki Takahashi encadre également la deuxième, tant sa patte et sa connaissance de la scène japonaise et internationales sont précieuses. Producteur, percussionniste, flûtiste, il compose essentiellement par jam sessions et lors de lives en complète improvisation. Les performances de Kuniyuki sont des voyages uniques dans desquels l’artiste embarque son public vers des univers sonores d’une grande richesse, peignant les paysages monumentaux d’Hokkaido. Il est aujourd’hui considéré comme une légende vivante de la musique électronique du pays du Soleil levant, admiré par ses pairs pour son inépuisable créativité.
Kuniyuki Takahashi privilégie la collaboration comme mode de création, c’est pourquoi il a travailléé avec tant d’artistes, de Floating Points à Anne Clark en passant par Soichi Terada et Joe Claussell.
Hiroshi WATANABE
Hiroshi Watanabe, qui s’est caché sous de nombreux alias comme Kaito, Tread ou encore Quadra, est tout simplement l’un des artistes de musique électronique japonais les plus influents de notre époque. Fils d’un père compositeur et d’une mère pianiste de jazz, diplômé du Berklee College of Music de Boston, il commence sa carrière de DJ au milieu des années 90, après une longue formation de contrebassiste. Rapidement repéré pour son talent, il sort de nombreux morceaux et albums sur des labels iconiques du monde entier, comme Kompact, Transmat, King Street et Mule Musiq. Son intérêt pour la musique électronique, bien loin de le cantonner au club, lui permet de composer pour l’industrie des jeux vidéo, la télévison ou encore la mode. Ce polymathe est connu pour ses lives oscillants entre une techno douce et une house percutante, d’une grande intensité.
Satoshi TOMIIE
Vétéran de la dance music japonaise, Satoshi Tomiie participe activement à l’émergence de la club culture tokyoïte dans les années 80. Depuis son premier maxi, Tears, composé en duo avec le parrain de la house music Frankie Knuckles, il s’est affirmé comme l’un des grands noms du genre à l’international. Combinant la techno et la house à des sonorités plus froides proches du sound design, il entraîne lors de ses lives l’auditeur dans un périple hi-tech mental et précis, propre à l’imagerie futuriste des métropoles nippones.
Retrouvez notre article « Satoshi Tomiie, 30 ans de house » qui est dédié pour (re)découvrir quelques uns des acteurs les plus importants des différentes scènes électroniques japonaises d’hier et d’aujourd’hui.
Akiko NAKYAMA
Peintre sensible aux vibrations de la matière, Akiko Nakayama en dépeint les fluctuations et eaux troubles. Ses performances d’«alive painting», comme elle les nomme, reviennent aux sources du mouvement, qu’elles subliment avec poésie. Assister à l’une des performances d’Akiko Nakayama, c’est accepter de se laisser guider sur les rives du vivant, dans ce qu’il a de plus contingent, en perpétuel mouvement, jamais immobile. A travers un choix de matériaux influencé par le lieu où elle se trouve, Akiko Nakayama travaille à partir de la nature, à laquelle elle rend hommage à chaque coup de pinceau.
Hiroaki UMEDA
Hiroaki Umeda est un artiste pluridisciplinaire, reconnu aujourd’hui comme un des flambeaux de l’avant-garde japonaise. Ses performances de danse, à la fois subtiles et violentes, ont parcouru le monde entier, avec un succès critique toujours plus grand. Son travail est reconnu pour sa méthode de création holistique et son important bagage digital, qui intègre à la chorégraphie des composantes physiques mais aussi visuelles, sonores, sensorielles et par dessus tout, spatio-temporelles.
Dans l’oeuvre « Holistic Strata », Hiroaki Umeda se met à la recherche d’un axiome du mouvement cinétique, qui serait le dénominateur commun à tous les mouvements. A travers la dissolution de chaque élément dans la même unité, le pixel, il convoque les réminiscences d’orages, tornades et déluges à la mobilité perpétuelle, qu’il synchronise aux datas générées par le mouvement de ses muscles. Du tourbillon des particules projetées les unes contre les autres naît une harmonie fugitive.
Intercity-Express
Intercity-Express est le projet de live audio-visuel du musicien tokyoïte Tetsuji Ohno. Ohno commence sa carrière dans la production musicale à la fin des années 90, après avoir passé quelques années en tant que Dj dans sa région natale. Il développe au même moment ses œuvres audio-visuelles pour des performances live mais pour la publicité. Son univers sonore retrace ses expériences avec la house, la techno, la noise et l’electronica. Invité dans le monde entier par des festivals de musique et arts numériques comme le Mutek, le Scoptione, le HPL et le Sunscape, il est toujours en train de développer de nouveaux projets qui cherchent à connecter les sens humains de manière organique, à travers des expériences dans des musées nationaux, ou à travers des productions artistiques expérimentales saisissantes.
Nonotak
Nonotak est le fruit de la collaboration de deux artistes, l’illustratrice Noémie Schipfer et l’architecte musicien Takami Nakamoto. Créé en 2011, c’est à partir de 2013 que Nonotak se consacre à des installations mettant en scène l’espace, le son et la lumière, pour créer un environnement immersif éthéré et onirique qui enveloppe le spectateur. A la recherche de l’abstraction et la dématérialisation, leurs créations oscillent entre des formes géométriques mouvantes et des rythmiques envoûtantes, où la musique influence l’image et vice versa. Grâce à l’approche sensitive de l’espace rendu par le design sonore de Takami Nakamoto et les effets cinétiques de Noemi Schipfer, chacun de leur projet fait autant appel à la perception visuelle que sonore de l’espace. Pour le Japan Connection Festival, ils présenteront leur performance audiovisuelle «Eclipse», une invitation hypnotique à la déconstruction, le samedi 4 avril dans l’après-midi, dans la grande salle de la Gaîté Lyrique.
OYÉ
Fondé à Paris en 2015, OYÉ est un label d’art visuel innovant, qui s’intéresse aux multiples vocations de l’image à l’heure d’une société dans laquelle sa présence s’est systématisée. Il rassemble neuf artistes et designers.euses, travaillant de manière collective et individuelle aux représentations de demain : Kaspar Ravel, Paul Vivien, Tallulah Frappier, Tom Hébrard, Dylan Cote, Le Fur, Incogito, Charline Dally et Michelle Carrasco. Les activités et créations issues du label se déclinent sous plusieurs formes : VJing, performances audiovisuelles, installations, scénographies, workshops et conférences programmés au sein d’événements festifs et artistiques. Pour le Japan Connection Festival 2020, OYÉ s’occupera de l’animation visuelle du foyer moderne de la Gaîté Lyrique pendant toute la durée du festival, et proposera également une performance de VJing lors de la nuit du samedi 4 avril.
Voilà donc pour ce premier tour d’horizon de la Japan Connection Festival 2020, pour lequel vous pouvez déjà prendre vos places, ici. Journal du Japon vous présentera plus en détail quelques uns des artistes présents dans les semaines à venir mais d’ici là vous pouvez retrouvez notre compte rendu de l’édition 2019 de Japan Connection ou en apprendre plus sur le site officiel de l’événement, ou suivre le Japan Connection festival sur les réseaux sociaux : Facebook – Instagram.