[Attentes Manga] Que lit-on en janvier, pour fêter la nouvelle année ?

Bonne année à toutes et tous, chers lecteurs de manga ! Comme chaque année, après un mois de décembre plus calme en sorties que les autres, les nouveautés sont de retour chez les libraires en ce mois de janvier : plus de 200 sorties sont attendues et presque 60 nouveautés, l’année 2020 démarre fort !

Voici donc les attentes de l’équipe de Journal du Japon. Au programme, un gros focus sur les nouveautés de ce début d’année pour savoir si ce mois de janvier sera l’occasion de se lancer de nouvelles aventures… Et un coup de cœur, en fin d’article, devinez pour qui ?!

 

Janvier 2020 : les nouveautés manga

asadora-1-tempAsadora – Éditions Kana

Le.retour.de.Naoki.URASAWA !

Alors qu’il vient de fêter ses 60 ans ce 2 janvier 2020, le mangaka n’est plus à présenter tant son oeuvre est riche et a connu de nombreux succès en France. Cette sortie est donc un événement en soit, d’autant que le maître couve ce scénario depuis maintenant 7 ans !

Tout démarre dans la ville de Tokyo, à la veille des Jeux Olympiques de 2020, qui est dévastée par un monstre cornu. S’en suit un bond dans le passé, en 1959 à Nagoya 1959, veille d’un terrible typhon. La petite Asa, 12 ans, court chercher un médecin pour l’amener auprès de sa mère sur le point d’accoucher…. Dans cette épopée d’une jeune fille courageuse dont le destin semble lié à un monstre géant unique, on y retrouve du fantastique et de suspense, des personnages haut en couleurs, et un récit qui semble une fois de plus briller par sa narration, son découpage et sa mise en scène : du URASAWA tout craché qui débarquera le 31 janvier, aux éditions Kana évidemment. On a hâte !

 

petite-faiseuse-de-livres-1-ototoLa petite faiseuse de livres – Ototo Manga

Et si, passionnés de livres, vous vous retrouviez dans un univers où malheureusement pour vous, ces mêmes ouvrages que vous adorez sont réservés à une partie bien précise de la population ? Ajoutez à cela un taux d’alphabétisation bas et vous découvrirez l’univers de la jeune Maïn, une fille provenant d’un univers parallèle, ayant perdu la vie à cause d’une… bibliothèque. Elle a l’occasion de pouvoir vivre à nouveau de sa passion mais dans un monde plus qu’hostile !

Tiré d’une série de light-novel, ce manga, signé Miya KAZUKI à l’écriture, et SUZUKA pour le dessin promet de beaux enchantements et de jolies connaissances à engranger : comme la création du papier ! Et si jamais le format papier à paraître chez Ototo Manga ne vous tente pour l’instant pas, pas de souci : vous pouvez retrouver l’anime sur Crunchyroll sous le nom de : Ascendance of a bookworm – Honzuki no Gekokujo ! Plus aucune raison de ne pas vous laisser transporter dans un univers qui s’annonce aussi riche visuellement qu’en enseignement !

 

Guess WhatGuess What ! – Ki-oon

La métropole de Hasgar est traversée par une imposante muraille. Côté ouest, un immense ghetto, où terrorisme et misère font des ravages. Côté est, dans le centre-ville, de hautes tours ultramodernes, où vivent les riches et les dirigeants. Dans le chaos du quartier pauvre, un nouveau héros fait son apparition. Armé d’une barre de métal, le visage caché sous un masque à gaz, les oreilles recouvertes d’un casque crachant de la musique, il sort de nulle part quand le désespoir est à son comble et écrase ses ennemis dans un déchaînement de violence compulsive. On l’appelle… Guess What ! Le gouverneur, qui ne peut laisser un tel élément perturbateur en liberté, fait appel à Nika, soldate d’élite, pour enquêter. Mais aussi aguerrie soit-elle, la jeune femme est loin d’imaginer les terrifiants secrets enfouis dans les bas-fonds de Hasgar…

Le nouveau seinen des éditions Ki-oon annonce un très bon thriller signé par l’auteur Abendsen et le dessinateur Ubik. Guess What ! sera-t-il le nouveau héros masqué qui fera de l’ombre à Zero de Code Geass ? Le protagoniste au masque à gaz et à la barre de fer s’est en tout cas nourri de la violence scolaire qu’a subi l’auteur : une œuvre poignante à n’en pas douter, disponible dès le 2 janvier !

en-proie-au-silence-1-akataEn Proie au silence  – Akata

La première série coup de poing de l’année, que l’on doit aux éditions Akata, spécialiste du genre !

Dans un Japon contemporain aussi oppressant que réaliste, Mizusu est une enseignante « célibataire » pas vraiment comblée. Entre le désintérêt de ses élèves, ses collègues superficiels qui ne s’intéressent qu’aux apparences, la jeune femme essaie tant bien que mal de mener son existence, la tête haute. Hélas, quand Minako, sa meilleure amie, lui annonce ses fiançailles avec Hayafuji, son petit ami de longue date, le quotidien de cette professeur va petit à petit sombrer. .. Jusqu’au drame qui va la frapper de plein fouet et une société qui ne l’aidera jamais à se reconstruire, bien au contraire. Seule, face à la loi du silence, pourra-t-elle se reconstruire ?

De la mysoginie au viol, Akane TORIKAI regarde la société machiste japonaise droit dans les yeux et offre ainsi une voix a beaucoup de femmes mis à mal dans la société japonaise, 2 ans après #MeToo. Preuve en est d’une parole qui veut se libérer : après la sorties du 8e et dernier tome, la série a atteint le million d’exemplaires vendus. Début du combat la semaine prochaine, le 9 janvier !

birdmen-01-shogakukanBirdmen – Vega éditions

Belle surprise en ce début d’année que de retrouver Birdmen au catalogue des éditions Vega ! Un shônen et pas des moindres car cela fait un petit moment que cette série fait quelques aficionados sur la toile et parmi les fans français ! Une série avec tout de même déjà 15 volumes au Japon, autant dire que Vega éditions n’a pas le droit à l’erreur !

Pour ceux qui ne le connaîtraient pas, voici un résumé : Eichi Karasuma, un lycéen, se promène avec deux camarades : son ami de toujours Mikisada Komoda et une fille au tempérament énergique Rei Sagisawa… quand ils ont un accident de bus. Alors que la mort semble approcher inexorablement, Eichi va alors faire la découverte d’une légende urbaine : l’homme-oiseau, le birdmen ! Dès lors tout va changer pour lui.

On en est là, sur notre faim avec ce titre au dessin vraiment épuré et plutôt intrigant signé Tanabe YELLOW, également l’auteur de Kekkaishi, pour parler au plus âgés d’entre-vous ! Bref, la petite surprise de ce mois de janvier, rendez-vous le 16.

 

doppelganger-1-kazeDoppelgänger – Kaze

Accusé à tort dans l’affaire des meurtres en série de sculpteurs perpétrés le long de la ligne Yokohama, Makoto Kenzaki est exécuté. Par un coup du sort, céleste ou diabolique, il se retrouve projeté dans le temps juste avant que les crimes ne soient commis ! Pour empêcher les meurtres à venir et se venger du véritable assassin, le Makoto Kenzaki du futur choisit comme partenaire… son double du passé ! “Kenzaki du futur” et “Kenzaki du passé” vont alors se liguer pour enrayer l’affaire et poursuivre le coupable de cette énigme criminelle à suspense. L’enquête des deux alter ego contre le destin débute maintenant !

Ce nouveau seinen de TAMAKI Vanessa Chihiro aux éditions Kazé Manga promet une enquête haletante mêlant polar et voyage dans le temps en 4 tomes seulement. A voir comment cohabiteront le fantastique et les éléments réalistes ! Ce coup du sort initial avait plutôt bien marché pour Death Note. En  espérant que les rebondissements et le suspens soient aussi bien gérés que le shônen policier de Tsugumi ŌBA…

 

mauvaise-herbe-1-lezardMauvaise herbe – Le lézard noir

Avec ce titre, je dois dire que je sors des sentiers battus. Je lis rarement des séries en provenance du catalogue du Lézard noir. Pas que je n’aime pas ce qu’ils proposent, mais ils sont souvent beaucoup trop pointus pour moi. Ici, Mauvaise herbe, attire de par le sujet de société traité : la solitude au sein des villes, un aspect beaucoup plus présent qu’on ne le pense dans notre société. Auteur de Holiday Junction et Tokyo Alien Bros, Keigo SHINZÔ décide de surprendre encore avec son trait si reconnaissable et sa narration atypique. Ici on suit la vie de Shiori, une jeune fille ayant fugué, retrouvé dans une maison close, et décidant de s’enfuir à nouveau pour fuir sa mère qui la bat… Avant de trouver refuge chez une personne à l’attitude plus que douteuse.

Un titre qui joue avec les clichés mais tout en les peignant de la meilleure des façons : en toute finesse. Deux volumes pour le moment au Japon, donc une parution sûrement lente chez nous, de quoi mieux le savourer après tout ? Un ouvrage atypique donc, comme vous l’aurez compris, mais qui attise la curiosité malgré tout… Dès la couverture ! Rendez-vous le 16 janvier pour en savoir davantage.

Le chat aux sept vies – Glénat Manga

Le chat aux sept vies« Oh, encore un manga de chat, ils nous ennuient avec ça ! » : sans aller jusqu’à dire que je suis allergique au genre, car il existe des titres sympathiques dans le lot, je ne suis pas ce que l’on appelle communément un « catlover« … Et beaucoup de manga félins qui misent avant tout sur leur mignonitude me tombent des mains facilement. Mais pas celui là.

Nanao et Machi sont deux chats qui vivent dans la rue. Ils se remplissent le ventre grâce aux “tables” que leur servent les humains, et vivent au quotidien au contact de la mort. À leurs yeux, les humains n’existent que pour les nourrir. Sauf qu’un beau jour, ils font la rencontre de Yoshino Narita, une jeune femme membre de cette espèce qu’ils exècrent tant. Pour elle comme pour eux, la première impression est catastrophique. Mais à terme, cette rencontre changera radicalement leurs vies à tous les trois…

Ce manga de Gin SHIRAKAWA a pour ambition de dépeindre la vie de chats errants, bien lointaine de l’existence pantouflarde des amis à quatre pattes : leur durée de vie n’excèdent pas les 5 ans, trouvent difficilement à manger et ne sont pas tendre entre eux. Mais cette indépendance est leur choix, et la problématique est présentée très intelligemment avec une narration tantôt féline, tantôt humaine, sans bons sentiments. Parmi les humains qui font face aux chats, on retrouve des personnages simples et réalistes, mais dont les histoires peuvent s’avérer dramatiques, laissant ainsi des fêlures qui seront le point commun entre les deux espèces.

La suite, la suite !

Tsugumi Project T3 – Ki-oon

tsugumi-project-3-ki-oonTsugumi Project c’est avant tout un petit ovni éditorial. C’est en effet une création originale des éditions Ki-oon, avec un auteur japonais, mais c’est aussi un mangaka qui navigue dans ses influences entre manga et BD européenne. Ippatu, c’est son nom, commence à travailler en tant qu’assistant presque par hasard, sans jamais avoir été particulièrement attiré par les mangas. Il assiste pourtant de grands noms du manga comme Jiro TANIGUCHI et Shinichi ISHIZUKA, et créé de son côté un univers très riche qui donnera naissance plus tard à Tsugumi Project.

L’histoire se place dans un monde post apocalyptique, où la nature à repris ses droits. Même si ce n’est pas le genre scénaristique le plus en vogue (bonjour les Isekai), un monde post-apo reste un classique de la SF. Cependant, la patte graphique d’Ippatu et son bestiaire rendent son manga inédit.

On ressent toute la grandeur de l’environnement, et un gratte-ciel qui tombe sous l’effet de l’érosion en soulevant un nuage de poussière semble tout aussi naturel qu’un arbre mort dans une jungle abandonnée.

Coté personnage, si Léon semble au vu de la jaquette du premier tome et des premières pages, un héros bourrin et badass, il n’en est rien. C’est un homme relativement doux, intègre et empathique, et il se rend bien vite compte de son impuissance face à une situation que le dépasse complètement. Tsugumi quand à elle, est sans conteste la créature la plus attachante de l’univers et vous réservera son lot d’émotions.

La gestion du noir est très intéressante, et même si les pages couleur sont somptueuses, le travail du noir et blanc de l’auteur vient se poser en marge des productions japonaises conventionnelles. On est assez proche du crayonné d’un Hiroaki SAMURA, et certaines doubles pages de décor laissent pantois.

Mais plus que des dessins maîtrisés, un scénario aguicheur est des personnages attachants, c’est l’univers d’Ippatu qui fascine. Lui-même fasciné par L’invention collective de Magritte, c’est tout un monde de créatures étranges et de corps meurtris par la catastrophe nucléaire qui apparaît sous son crayon. La fin de chaque tome nous laisse avec toujours plus de mystères, et c’est donc tout naturellement que j’attends impatiemment le tome 3 !

1 réponse

  1. 2 septembre 2020

    […] nous avoir proposé la nouvelle série plus que prometteuse de Naoki URASAWA, Asadora!, les éditions Kana reviennent ce mois-ci avec un one-shot grand format (148 x 210 mm) dans la […]

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