Apporter une touche japonaise à sa décoration intérieure !
Lorsqu’on est fan du Japon, on apprécie généralement l’atmosphère douce et l’harmonie qui se dégagent des maisons traditionnelles japonaises. Mais il peut être difficile de trouver en France de bons futons ou tatamis, donc Journal du Japon s’est donné pour mission de faire entrer du Japon dans votre décoration grâce à des petites touches.
Que cela soit du fait-maison ou bien des produits made in Japan, petits et gros budgets pourront y trouver des idées simples à mettre en application pour décorer un salon ou une chambre, par exemple ! L’année dernière, nous vous aidions à transformer votre chambre en chambre traditionnelle japonaise et, cette année, voici comment garder votre décoration actuelle tout en apportant des touches japonaises. Des produits dénichés et testés par nos soins pour un papier garanti sans sponsor !
« Japoniser » une lampe asiatique en bois avec du papier washi
Vous le savez sûrement déjà mais l’un des matériaux de base au Japon est le bois et le papier washi. Notre première astuce déco sera donc de transformer ou de créer une lampe japonaise sur pieds avec ces matériaux naturels. Nul besoin d’être un grand bricoleur pour ce tutoriel. Les seuls prérequis sont de savoir utiliser un tournevis et un pinceau pour appliquer la colle !
Ce qu’il vous faut
Pour réaliser la lampe de chevet en papier washi, même s’il est possible de créer l’ossature en bois soi-même, nous avons préféré acheter une lampe fabriquée en Thaïlande dégotée sur Ebay (lien vers la fiche du produit) pour vous montrer qu’avec une base assez bas de gamme (la natte imitation bambou laissait vraiment à désirer), on peut transformer tout un objet avec juste un peu de temps et du papier japonais de qualité. Nous vous avions déjà présenté le site e-commerce Hariko dans notre article intitulé « Portrait de passionnée : Emilie et le papier washi » et nous avons opté pour le Washi Yoshino Sugikawa (Hinoki unryu), papier qui a la particularité d’avoir des fibres de cyprès japonais Hinoki du plus bel effet !
Étape 1
Il est assez facile de décoller les nattes imitation bambou (4 en tout). Sans tirer trop fort, aidé d’un cutter et avec de la minutie, on arrive à enlever les faces en « bambou » sans trop de mal et sans casser les supports en bois. Il faut bien retirer toute la colle et les fils. Une fois les nattes retirées, on pose l’une d’entre elles sur une feuille en papier. Avec un crayon, faire le tour de la natte puis découper pour obtenir le patron des faces. Celui-ci servira à découper le papier washi aux bonnes dimensions.
Étape 2
Ensuite, grâce au patron réalisé, il suffit de découper 4 rectangles avec le papier washi de votre choix (de préférence assez transparent pour laisser passer la lumière et avec des fibres pour l’effet graphique). Après l’atelier découpage, le collage : avec un pinceau, appliquer de la colle pour ateliers créatifs tout support tout le tour sur le bois. Appliquer la face de papier. Appuyer délicatement pour que la colle soit bien répartie et qu’elle ne déborde pas. Renouveler l’opération pour toutes les faces. Il ne reste plus qu’à monter la lampe avec un tournevis (cruciforme dans notre exemple).
Étape 3
Et pour aller plus loin, pour plus de sécurité et avoir des pièces électriques aux normes françaises (ça serait bête que la maison ou l’appartement prenne feu, non ?), on peut facilement trouver sur internet ou dans les magasins de bricolage les pièces nécessaires, à savoir le cordon électrique avec interrupteur relié à une douille noire E14. Une ampoule LED E14 et le tour est joué, l’ancienne lampe asiatique est totalement transformée !
Du papier et des artisans
En réalisant cette belle lampe, vous avez au passage apporté votre soutien pour la sauvegarde du savoir-faire et de l’artisanat japonais. Ces dernières années, le nombre d’ateliers et d’artisans continuent de chuter et, aujourd’hui, le papier washi est menacé. Le métier est physique et les artisans d’un certain âge ne trouvent pas de relève. Les commandes diminuent au profit du papier réalisé par machine, annonçant ainsi un avenir bien sombre pour cet artisanat. A cela s’ajoute un manque de promotion… Profitons-en pour mettre la lumière sur le washi et les artisans ! Merci à Émilie Even de Hariko paper pour nous avoir donner l’autorisation d’utiliser les photos qu’elle a prise lors de sa visite dans l’atelier Ue Washi Kōbō géré par l’artisan Sadao UE et aidé par son fils Kōzō UE. Le papier choisi dans le tutoriel est en partie composé de fibres du cryptomère du Japon Sugi.
Entrer dans « le monde flottant » avec les ukiyo-e, trésors de l’art japonais
Pourquoi ne pas se laisser séduire par de vraies estampes japonaises ou des réimpressions modernes ? Tout le monde connaît le célèbre ukiyo-e (littéralement « image du monde flottant ») d’Hokusai, La Grande Vague de Kanagawa… Mais il y en a tellement et des moins connues qui sauront donner du caractère à des murs blancs, une fois accrochées dans des cadres ou bien posées sur des étagères ou sur un bureau. Vintage Wall Graphics (société basée en France qui a sa boutique sur Etsy) propose par exemple une large sélection de ces estampes de l’époque d’Edo. Pour le format 33 x 48 cm, la boutique propose l’impression sur papier japonais awagami avec fibres de bambou pour une meilleure conservation dans le temps tout en permettant un tirage en haute définition avec l’aspect et le toucher doux du papier japonais.
Du théâtre à votre intérieur, le masque japonais s’expose
Au Japon, il y a une véritable culture du masque. Sans lui, le théâtre japonais (kabuki et nō) perdrait de son âme. Très présent dans la culture populaire, le masque japonais (omen) pourrait devenir une pièce de choix dans votre décoration. Authentique et pas à la portée de toutes les bourses, ou moderne et en plastique, il y a forcément le modèle qui vous plaira. Une multitude de masques existent : dieu de la fortune Ebisu, renards kitsune, kabuki, démons…
Installer un byôbu, paravent japonais et des noren, rideaux japonais
Les authentiques « murs de vent » sont de magnifiques pièces de décoration mais sont loin d’être abordables (au minimum 1 000€). Pour des paravents bon marché, ils sont fabriqués en Chine avec du bois de Paulownia et du tissu synthétique avec un peu de coton, ou simplement du papier. La boutique en ligne spécialisée La boutique du paravent propose une large gamme de paravents. Des magasins comme Maisons du Monde, Gifi ou Centrakor en vendent avec des designs et qualités variables. Avant d’acheter, faire attention aux charnières, à la qualité et à la finition du bois mais aussi à la toile ou au papier utilisés. Sur Amazon, beaucoup de vendeurs en proposent et tous ne se valent clairement pas…
S’il peut être difficile de trouver un « vrai » paravent japonais, il est plus facile de se procurer des noren, les rideaux accrochés traditionnellement à l’entrée des restaurants japonais mais aussi d’autres établissements. Ils servaient à indiquer le nom et de quel type de magasin il s’agissait. Aujourd’hui, on trouve une grande variété de motifs et de tailles dans la boutique en ligne Nippon & Co par exemple.
Plutôt thèmes de saison et poésie naturelle ? Il y a de nombreux modèles de noren avec des paysages naturels (fleurs de cerisiers ou érables du Japon par exemple). Les estampes japonaises sont aussi assez populaires. Les animaux (tigre et dragon) peuvent s’inviter aussi dans votre salon… On peut aussi opter pour un style plus sobre avec de la calligraphie ou bien le ensō, symbole de la vacuité et de l’achèvement dans le bouddhisme zen.
Faire teinter les cloches au vent
L’été au Japon est marqué par le chant des cigales mais aussi, plus agréable à l’oreille, le son des carillons japonais appelés fūrin (littéralement « cloche au vent »). En céramique, en métal ou en verre, c’est un objet bon marché qui saura vous rappeler la chaleur et l’humidité estivales nippones. En plus d’être un emblème de cette saison, le tintement du carillon aurait le pouvoir de faire ressentir une sensation de fraîcheur !
Ajouter une touche samouraï avec une poupée
Les guerriers japonais ont une grande place dans l’imaginaire populaire. Pourquoi ne pas exposer à une place d’honneur une magnifique réplique d’armure de samouraï ? BRONZEMUSEUMJAPAN est une boutique sur Etsy qui vend d’authentiques produits artisanaux et traditionnels japonais dont ces armures de samouraïs de 80 cm. L’entreprise basée à Fukuoka propose aussi à la vente des casques, des masques et même des statues de bouddhisme japonais… Pour avoir acheté l’armure (photos ci-dessous), les colis sont très bien protégés et expédiés rapidement. Mention spéciale à la calligraphie du kanji 真 (« Vérité ») de Ai Nakayama offerte et accompagnée de cartes postales.
De la fête de l’iris à la fête des garçons et des samouraïs puis jour des enfants et des carpes
Au Japon, le 5 mai est le Kodomo no Hi (« jour des enfants »). Pour souhaiter courage et persévérance à leurs enfants, les parents japonais font flotter des carpes koi multicolores en papier ou en soie accrochées à un mât en bambou (koi nobori).
A l’origine, il s’agissait d’une fête chinoise duanwu célébrant l’iris, importée avec le bouddhisme au Japon vers le 6e siècle. Mais Tango no sekku se perd à la cour impériale. Et c’est à partir de l’époque Kamakura (1185-1333) que « la fête de l’iris » est récupérée par les familles de samouraïs (buke). Ce jour devient alors la célébration de la culture du sabre : le fils reçoit alors de son père une partie de sa future armure. Encore aujourd’hui, de nombreux fils reçoivent le 5 mai un casque miniature (kabuto). Des poupées de samouraïs sont aussi installées dans la maison.
Ce n’est qu’après la Seconde guerre mondiale que cette fête est rebaptisée la journée des enfants. Ce jour férié est l’occasion pour les parents de souhaiter à leurs enfants bonheur, prospérité, joie et santé. Les filles étant célébrées lors du Hina Matsuri, même la fête a changé de nom, les petits garçons continuent d’être célébrés et favorisés ce jour.
A la chasse aux petits objets japonais !
Beaucoup moins chers qu’une réplique d’armure de samouraï, on trouve de nombreux petits objets japonais qui ont leur place dans nos décorations occidentales. En France, la pro en objets du Japon c’est Joranne Bagoule qui tient un blog depuis de nombreuses années et qui à travers ses articles et ses bandes dessinées nous en dit plus sur ces objets du quotidien. Informations sous le signe de l’humour, elle communique son amour pour ces petites choses qui font la richesse de la culture japonaise. Elle a d’ailleurs compilé de nombreuses fiches dans son nouveau livre qui vient de sortir Maneki-neko et autres histoires d’objets japonais aux éditions SULLY.
Tout le monde connaît les maneki neko (chats porte-bonheur) et les daruma, ces figurines rondes en papier mâché qui apportent chance et prospérité… Mais il existe de nombreux autres objets qui méritent d’être emmené avec nous dans nos valises pour se retrouver sur nos étagères. Avez-vous déjà vu un Inu Hariko, une poupée Kokeshi, un Katori Buta, un Kiuso, un Sarubobo, des Shīsā ? La boutique JapanCraftsMS sur Etsy expédie depuis Saitama une grande variété de ces produits.