Le guitariste samourai fait vibrer l’Europe
MIYAVI est de retour en Europe avec sous le bras un nouvel album. Le public français s’est certes habitué à voir sa trombine de beau gosse tous les ans mais, pour autant il n’a de cesse d’évoluer. Du jeune homme fougueux des débuts, il est désormais fier de son parcours et libre de faire grandir sa musique, de multiplier les cordes à son arc, mais sans jamais oublier son public.
No sleep till Tokyo : l’évolution continue
Miyavi est un artiste prolifique, No sleep till tokyo est son 11e album solo, auxquels on peut rajouter quatre albums collaboratifs. Autant dire que depuis 17 ans le guitariste samouraï ne chôme pas. Son dernier opus est disponible sur les plateformes d’écoute en streaming comme Spotify ou Itunes. Les deux pochettes (version normale et collector de l’album) ont été réalisé par Sui Ishida l’auteur du manga Tokyo Ghoul. Les amateurs apprécieront.
Au grand désarroi de ses premiers fans il a opéré un virage électro depuis plusieurs années aidé par des artistes japonais et étrangers rencontrés lors de ses déplacements. Il vit désormais depuis dix ans aux Etats-unis, et même si cela n’a pas toujours été facile surtout à cause de la barrière de la langue au début, il a su s’adapter et évoluer. Sa musique aussi a su s’adapter, et elle s’imprègne à merveille des sons qui l’entourent.
Si l’electro semble toujours faire parti de ses influences, c’est beaucoup moins flagrant dans No sleep till Tokyo que dans Fire bird par exemple. Dans Samurai sessions vol. 2 et 3 il flirte avec le R&B et le rap avec d’autres artistes ce qu’il réussi avec brio. Cette fois il se lance aussi lui aussi avec des titres comme Other Side ou walk with me. Bonne nouvelle à ce propos : son timbre de voix est désormais à la hauteur de ses ambitions.
En revanche, au delà de ses tentatives, on retrouve le MIYAVI que l’on connait bien, dans des titres très catchy et entraînants comme No sleep till tokyo ou Samourai 45. Les chansons comme Tears on fire ou Stars laissent la part belle à la guitare… et son talent inné du rythme et de la mélodie fait le reste. Rien que de par ces quelques morceaux, l’amateur du samourai guitarist peut estimer que le job est fait, il n’y a plus qu’à se laisser emporter à apprécier cette nouvelle galette.
On notera également que le dernier Senkyaku Banrai est un duo avec la chanteuse DAOKO, le thème principal pour le film Diner sorti cette année au Japon.
No sleep till tokyo est un album intéressant, plutôt réussi et qui est très agréable à écouter. Il s’appréciera d’autant plus en live où MIYAVI donne une autre dimension à sa musique grâce à une présence scénique hors du commun.
Track list
Stars
No Sleep Till Tokyo
Tears On Fire
Other Side
Samurai 45
Butterfly
Walk With Me
Under The Same Sky
We Can’t Stop It (Rewind)
DAOKO × MIYAVI: Senkyaku Banrai
MIYAVI au Backstage by the Mill : encore une belle rencontre
Miyavi était de retour en Europe avec pas moins de trois dates en France : à Paris, Bordeaux et Lyon. Une bonne nouvelle pour les provinciaux qui n’ont que peu de tournée hexagonale d’artistes japonais. C’est aussi la première fois qu’il a fait un concert au Backstage by the Mill, un bar se trouvant à côté de La Machine du Moulin rouge. Le moins que l’on puisse dire c’est que la salle n’est pas vraiment adaptée quand elle est remplie comme un œuf. Le live indique donc complet et les fans attendent dans une ruelle adjudante avant le top départ. L’entrée se fait rapidement, l’orga est au top. Les plus chanceux auront pu profiter de leurs pass VIP pour prendre une photo avec le chanteur/guitariste.
Comme à son habitude, il est quasiment seul sur scène, juste accompagné d’un batteur et d’un DJ. Le concert débute avec Stars tiré de son dernier album, avant de continuer sur FLASHBACK le générique de l’anime Kokkoku. L’ambiance est au rendez-vous. Le public est chaud et la température monte vite au sens propre comme au figuré.
MIYAVI se sent de plus en plus à l’aise en anglais et en profite pour discuter avec son public comme le font la plupart des groupes au Japon. Il nous a bien entendu longuement parlé de ses films et de Maléfique 2 dans lequel il joue au côté d’Angelina Jolie. Il est revenu sur son engagement dans l’humanitaire qui lui tient vraiment très à cœur. Il racontera aussi longuement sa rencontre avec le réalisateur Miyazaki Hayao. Il est aussi bavard sur scène qu’en interview. Au delà de sa musique et de ses concerts, c’est donc toujours un plaisir de rencontrer l’homme derrière l’artiste.
Pour en revenir à ce dernier et au concert, l’accent est mis en toute logique sur son dernier album No sleep till tokyo. Des titres plus anciens comme Subarashiki Kana, Kono Sekai -WHAT A WONDERFUL WORLD- sont repris en chœur par le public. Il calme le jeu avec quelques balades avant de reprendre avec des titres toujours aussi énergiques, comme Day 1 qui déchaîne toujours le public.
Après une très courte pause, il revient sur scène et termine le concert en enchaînant : LONG NIGHTS, The Others et l’incontournable What’s my name. Il reste longuement sur scène pour remercier ses fans et faire quelques vidéos pour les réseaux sociaux.
Miyavi a su rester lui-même et nous a offert un live généreux et chaleureux à son image. Même si le public français ne semblent plus vraiment au rendez-vous, nous ne pouvons que vous encourager à vivre sa musique en live car il donne le meilleur de lui-même à chaque représentation.
Remerciements à AEG Presents France.