Kill la Kill IF, en avant pour la baston à l’Académie Honnôji !

Sorti le 26 juillet dernier, nous vous le présentions rapidement lors des Summer Games Gaming de cette année, le jeu Kill la Kill – IF est inspiré de l’anime du même nom. Édité par Arc System Works et développé par A+ Games, le jeu reprend en partie le scénario de l’anime mettant en scène Ryūko, une jeune lycéenne recherchant l’assassin de son père. 

Pur jeu de baston plein de fan service, Journal du Japon est allé vérifier si le jeu vaut le détour !

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Retour sur une licence à succès

Avant d’être un jeu vidéo, Kill la Kill est avant tout un anime produit par le studio Trigger, qui est à l’origine de l’anime Little Witch Academia et plus récemment du film Promare. Première série du studio, elle a été diffusée entre octobre 2013 et mars 2014 pour un total de 25 épisodes. 

Résumé : L’académie Honnōji, un lycée dans lequel règne la peur et la terreur. Celui ci est gouverné par le redoutable conseil des élèves, qui ont la particularité d’utiliser des uniformes Goku. Ces derniers leurs permettent d’être plus fort que n’importe qui, et d’écraser quiconque se dresse sur leur route.

Ryūko Matoi est une fille qui transporte avec elle une moitié de ciseaux géant, et recherche le possesseur de l’autre moitié qui s’avère être l’assassin de son père.
Dans le but de trouver le meurtrier, Ryūko rentre dans l’académie Honnōji pour y défier Satsuki Kiryūin, la présidente du conseil des élèves…

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Proposant sur un graphisme beaucoup plus anguleux que les animes sortis à la même époque (par exemple Kuroko no Basket ou Shingeki no Kyojin dont le second a également connu des adaptations en jeux vidéo), l’anime Kill la Kill a su se différencier. 

Avec un scénario digne d’un battle royale, la création du studio Trigger aurait pu en faire fuir plus d’un, notamment à cause des tenues des personnages qui se retrouvent régulièrement en sous-vêtements.  

 

Un scénario parallèle à celui de l’anime

Alors que le scénario de l’anime suit l’histoire de Ryūko, le personnage principal, le mode histoire du jeu se divise en deux arcs distincts. Le premier permet tout d’abord au joueur d’incarner Satsuki Kiryūin, la Présidente du conseil des élèves de l’Académie Honnôji et fille de la directrice. Il met en avant le conflit qui oppose Satsuki à sa mère au sujet des mystérieux costumes, et de l’avenir du monde qu’il met en jeu, rien que ça ! Le second, débloqué après achevé le premier, reprend quant à lui l’histoire de scénario de l’anime en suivant l’histoire de Ryūko après son arrivée à l’académie. 

Alors que nous avons l’opportunité de découvrir davantage l’anti-héroïne qu’est Satsuki Kiryūin, il s’avère que les arcs proposés sont relativement court. Selon votre niveau de jeu (ou simplement si vous souhaitez prendre votre temps), entre 4 et 6 heures suffisent pour finir chaque arc, ce qui est assez peu court : on peut le comprendre pour la nouvelle parcelle de l’histoire, moins pour celle inspirée d’un anime qui comptait 24 épisodes. De plus, chaque partie est parsemée de nombreuses cinématiques qui créent alors une certaine frustration chez le joueur, qui perd sa place d’acteur au profit d’une place de spectateur. Le fan appréciera peut-être mais le joueur qui est en lui, ou le joueur en général d’ailleurs, moins.

Les parties de combat sont heureusement assez variées et tempère cette frustration en vous permettant d’affronter des ennemis différents tant en quantité qu’en qualité. Vous pourrez alors tout aussi bien affronter le conseil des 4 en mode 1 vs 4 qu’avoir à remplir un quota en devant détruire 100 ennemis.

De plus, la variété des combos, signés Arc System Works qui a travaillé sur Dragon Ball Fighter Z, et leur puissance permet tout de même de passer un bon moment lors des différents affrontements. En effet, en plus de combiner plusieurs types d’attaques, une jauge dite de Super doit être remplie afin de débloquer des combos ultimes avec notamment une attaque surpuissante à distance, une autre au corps à corps et une troisième personnalisée pour chaque personnage.

Un combo spécial, appelé le Ketsui Burst, permet notamment, une fois la jauge de Super remplie à 100%, de déclencher une partie quasi mortelle de pierre-papier-ciseaux. Les joueurs ont alors le choix entre 3 options avant de fondre l’un sur l’autre dans un combat complètement automatique. Cependant, en dépit d’un tutoriel plutôt bien fait qui permet de se mettre en jambe, le joueur ne sait pas toujours ce qu’il fait, ce qui peut donner aux combats une impression d’ébauche.  Qui plus est, pour chaque partie de combat s’en suit un passage cinématique pouvant être assez long, bien qu’il soit tout à fait possible de le passer (mais ce qui ne fait que raccourcir davantage le jeu).

 

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Côté graphisme, celui-ci est identique ou presque à celui de l’anime et est digne du travail du Studio Trigger. L’environnement, à travers les décors des différents endroits clés de la saga, est en effet à l’identique de l’anime tandis que les spécificités et les détails des personnages sont particulièrement bien repris. En sa qualité de jeu, certains points ont pu être lissés afin d’alléger le poids du jeu sur la console mais cela ne nuit en rien à la qualité du travail. Cela permet, tout comme le jeu Attack on Titan 2, de prendre un certain plaisir, surtout si vous êtes des amateurs de Kill la Kill. 

Le jeu n’est actuellement pas doublé en français et deux versions sont disponibles : une VOSTFR et une VASTFR, ce qui peut potentiellement déranger les joueurs non-anglophones dans leur avancée du jeu. Cependant, cette gêne se révèle assez minime lorsque l’on connait l’anime ou que l’on a compris que le but du jeu est uniquement de tuer les ennemis qui se présentent à nous. 

Quant à la bande son, elle est composée des sonorités rock et electro qui apportent un dynamisme non négligeable au jeu. En effet, lors des passages de combats, elle va avoir tendance à entraîner le joueur dans un déferlement de combos pouvant aussi bien le mener à la victoire qu’à la défaite si ces derniers ne sont pas maîtrisés.

Un jeu destiné aux fans de la première heure

En dépit des différents modes de jeu proposés (en ligne avec un mode solo et un mode versus), le jeu explore assez peu les différentes facettes des personnages. Se contentant ainsi de rester à la surface, il se révèle assez pauvre pour les néophytes de la licence. Bien que respectant strictement le matériau d’origine, le soft possède de nombreuses faiblesses tant par le mécanisme des combots, qui crée des combats aux allures brouillonnes, que par le scénario et ses arcs extrêmement courts, qui ne génère qu’une faible plus value malgré une bonne idée de départ. 

Graphiquement beau et proposant une version VOSTFR ou VASTFR (version anglaise sous-titrée), Kill La Kill If semble donc se contenter de l’essentiel pour séduire un public restreint : celui des fans ! 

Juliet Faure

Tombée dans la culture japonaise avec le célèbre "Princesse Mononoké" de Miyazaki, je n'ai depuis jamais cessé de m'intéresser à ce pays. Rédactrice chez Journal du Japon depuis 2017, je suis devenue la yakuza de l'équipe. Plutôt orientée RPG et Seinen, je cherche à aiguiser de nouvelles connaissances aussi bien journalistiques que nippones.

1 réponse

  1. 19 janvier 2020

    […] Le test de Kill La Kill […]

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