One Piece Stampede : une animation au point et du fan service pour les 20 ans !
À peine un mois après la sortie du film dans les salles japonaises, One Piece : Stampede débarquait en avant-première en France et en Belgique le 12 septembre dernier. Un quatorzième film pour la franchise qui commémore les 20 ans du manga écrit et dessiné par Eiichiro Oda, lequel s’est d’ailleurs chargé de superviser le long-métrage. Journal du Japon a été suivre pour vous les nouvelles aventures de l’équipage au chapeau de paille et vous livre, à quelques jours de la sortie officielle du 9 octobre, un verdict garanti sans spoilers.
Un casting XXXL
Dans ce nouvel opus, l’intrigue commence alors que les Mugiwara, l’équipage de Luffy au chapeau de paille, apprend la tenue d’un festival pour pirates organisé par un certain Buena Festa. Cette réunion des plus grands criminels du monde n’est pas sans intérêt : une grande chasse au trésor est organisée afin de trouver un indice qui mènera au One Piece, le trésor perdu que Gol.D.Roger, l’ex-Seigneur des Pirates, a laissé derrière lui.
Lorsque les Mugiwara arrivent, ils se retrouvent rapidement entraînés dans cette course contre la montre en compagnie de visages connus : les pirates de la pire génération, d’Eustass Kid à Trafalgar Law, en passant par Capone Bege et X-Drake, sont tous présents. La Marine, représentée notamment par Smoker et sa fidèle adjoint Tashigi, Bartoloméo et Cavendish, membres de la grande flotte des chapeaux de paille, les Capitaines Corsaires et même l’armée révolutionnaire se sont tous donnés rendez-vous dans ce nouveau film pour en faire un cocktail détonnant.
On se rend d’ailleurs compte assez vite qu’il est important d’être à jour au niveau des épisodes de la série ou du manga pour comprendre les références et pouvoir profiter pleinement des 101 minutes du film. Même s’il n’est pas canon – il ne s’inscrit pas dans la trame de l’œuvre originale – si l’on devait la situer, l’histoire se passerait après les événements survenus sur l’île « Whole Cake island » de la terrible Yonko Big Mom mais avant l’arc de Wano Kuni. Le cas échéant, il donc conseillé de binge-watcher d’urgence votre retard.
Une animation exceptionnelle
Le 7 juillet dernier, la série One Piece a entamé l’arc de « Wano Kuni » qui fait référence au Japon féodal. À cette occasion, la Toei avait décidé de faire peau neuve et de changer son style d’animation. Le film reprend donc les mêmes caractéristiques et le résultat est bluffant : les combats sont fluides et dynamiques, la 3D a été beaucoup mieux exploitée que pour Dragon Ball Super : Broly et cela donne un véritable régal pour les yeux. Les mouvements de caméras permettent aux spectateurs de s’impliquer encore plus qu’à l’accoutumée, notamment lors des scènes de combats qui prennent une place prépondérante dans le film. Pendant les temps moins forts, la qualité et la précision des dessins se fait grandement apprécier et on ne notera aucune erreur dans les transitions.
Si la Toei ne s’était pas distinguée jusque là par son animation, hormis dans quelques épisodes mémorables de la série, force est de constater que le studio a mis les petits plats dans les grands.
Trop de fan service ?
Si l’animation constitue l’un des points forts de One Piece : Stampede, l’une de ses plus grandes faiblesses réside dans son scénario, simpliste au départ et qui va dans tous les sens au fur et à mesure que l’on progresse dans l’histoire. Si elle commence avec l’arrivée de nos héros au festival de pirates, on entre assez vite dans une dynamique de combats, même si le film propose quelques temps morts.
L’impression générale qui s’en dégage est qu’il a été écrit pour faire en sorte que le plus grand nombre de personnages de la série fassent une apparition dans le long-métrage. Il ravira certainement les fans qui auront de fortes chances de voir leurs personnages préférés en action mais cela se fera parfois au détriment d’un déroulement cohérent. Dans le même temps, cela implique un scénario en majorité imprévisible. Les personnages apparaissent souvent de façon inattendue, ce qui rend difficile une lecture linéaire mais contribue à garder les spectateurs impliqués dans l’histoire.
Les antagonistes s’avèrent également être une grande faiblesse. On regrettera non seulement leurs motivations assez superficielles (devenir le plus fort), mais aussi leur nombre peu élevé quand, en face, les protagonistes et leurs alliés sont présents en masse. On soulignera également la présence de combattants lambda qui s’affrontent en background dans l’indifférence générale.
Le syndrome Dragon Ball Super : Broly bis ?
Le nombre peu élevé d’antagonistes implique que le combat final du film possède une durée assez longue, comparable à celui de Goku et Végéta contre Broly dans le dernier film Dragon Ball Super sorti plus tôt cette année. Bien que l’animation et le fan-service essaient d’impliquer le plus possible les spectateurs, le combat contre Douglas Bullet s’avère donc quelque peu longuet. Une fausse note qui ne vient en rien gâcher l’expérience, tant le niveau d’animation, la qualité des musiques et la performance des seiyuu comblent les manquements auxquels One Piece : Stampede fait face, notamment sur le plan de l’histoire.
Globalement, le film se retrouve à un niveau satisfaisant, bien que cela ne soit pas le meilleur long-métrage de la franchise. Le film Gold sorti en 2017 offrait notamment un scénario plus cohérent assorti d’un combat final plutôt épique. Les faiblesses du scénario de Stampede rabaissent malheureusement le niveau global de cette itération qui se trouve pourtant être de loin la meilleure au niveau de l’animation. Cela n’empêchera cependant pas les fans de passer un très bon moment, voire pour certains près de deux heures mémorables, dès le 9 octobre dans les salles de cinéma françaises.
2 réponses
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