VM5 : Une explosion de genres
VM5, c’est 4 amis de longue date qui se sont un jour dit « Et si on montait notre propre groupe ? ». Le produit de leur union donne une solution pour le moins… explosive. Ce sont les vainqueurs des JAPAN EXPO ROCKs 2019, ils ont donc pu partager leur sonorité singulière en France en ce début de mois de Juillet. Nous sommes partis à leur rencontre et avons pu leur poser quelques questions histoire de mieux connaître ce groupe venu d’ailleurs. Journal du Japon soulève leur masque !
VM5 s’est formé en 2016 autour de Kimura, Shak, Asako et Makojet (dans l’ordre respectif sur la photo ci-dessus). Ce qui les motive, c’est la scène. Ils enchaînent les soirées où leur passage ne laisse pas le public indifférent et pour cause, comme ils le disent si bien eux-mêmes : VM5’s live is an EXPLOSION itself (un concert de VM5, c’est une explosion). La soirée Sense of the Wonderland à Shibuya, la NUGGETS party avec le DJ rock Kensho ONUKI puis en 2017 avec leur tournée en Asie dans des pays comme le Vietnam, le Cambodge ou Taïwan et maintenant en France. Du rock punk serait une définition facile de leur style musical, seulement, c’est bien plus que ça. Entre la puissante voix d’Asako, la voix digitalisée de Makojet et leur look improbable, il serait plus simple d’inventer un nouvel adjectif pour les définir.
Il est maintenant temps de mieux les connaître !
Journal du Japon : Bonjour à toutes et tous et merci de nous accorder votre temps. Avant de commencer, pourriez-vous chacun vous présenter et énoncer votre rôle dans le groupe ?
Shak : Je suis leader dans la composition des musiques.
Asako : Je suis bassiste et chanteuse. Je m’occupe aussi de tout ce qui est management.
Makojet : Je suis guitariste, vocaliste et je m’occupe du design du groupe.
Kimura : Je suis batteur et vocaliste. Je m’occupe de manger. (rire général)
Le plus intéressant dans un groupe tel que le vôtre, avec un univers si particulier, est de savoir comment s’est construit le groupe que vous êtes maintenant. Comment vous êtes-vous rencontrés ?
Shak : Avant de former le groupe, on se connaissait depuis déjà plus de 10 ans. Nous jouions déjà tous sur scène et ça nous arrivait de partager des événements ensemble. Nous étions chacun chanteur dans un groupe différent. Il y a quelques années Nous nous sommes dit que ça faisait plus de 10 ans que nous nous connaissions : peut-être qu’il était temps de monter notre propre groupe et réaliser ce que nous n’avions pas pu faire. C’est comme ça que le groupe est né il y a 3 ans.
C’est étonnant qu’il ait fallu 10 ans pour créer ce groupe. Il y a t-il eu un déclic ?
Shak : Comme je l’ai dit, j’étais dans un groupe avant VM5, mais ce que nous faisions n’était pas stimulant. Puis 3 ans avant VM5, en parlant avec Makojet, l’idée de créer un groupe avec eux m’était alors venu à l’esprit, mais je prenais cette idée à la légère. L’élément déclencheur, c’est Makojet qui a dit « Tailor Swift c’est vraiment sympa, c’est du bon rock ». A partir de cette remarque, l’idée de mélanger différents genres de musique, anciens comme nouveaux, mais venu à l’esprit, puis a fini par voir le jour. Le but c’était de créer des mélanges de genres avec du Rock, de la Danse, du Punk, de la New Wave… Je n’aurais jamais pensé qu’elle verrait le jour. Maintenant que le groupe est formé, au fur et à mesure que je joue avec eux, j’entends des musiques que je n’avais jamais entendu auparavant. C’est ça qui me stimule.
Et alors, qu’est-ce que VM5 veut dire ? Le 5 ne pouvant pas signifier votre collectif puisque vous n’êtes que 4, je me trompe ?
Kimura : « V » c’est Vénus, « M » c’est Mars. (Kimura pointe ensuite chaque membre du groupe) One, two, three, four, you. Le cinquième membre, c’est vous, le public.
Et pourquoi s’inspirer de tout ce qui est spatial pour votre nom de groupe ?
Asako : Notre planète se situe entre Vénus et Mars, nous n’existerions pas si l’espace n’existait pas. L’espace c’est notre base pour nous les humains. Une autre raison aussi, tout simplement parce qu’on aime bien l’espace.
Vous n’avez pas de leader très prononcé comme peuvent en avoir d’autres groupes de rock comme par exemple One Ok Rock et son chanteur Taka. (acquiescement général) Comment vous Shak, décririez-vous les autres membres du groupe avec un ou plusieurs adjectifs et comment Kimura, Asako et Makojet décririez-vous Shak ?
Shak : Makojet fait des performances incroyables et inattendues. Asako fait des super cris en concert. Kimura lui est très énergique à la batterie mais très calme dans sa tête. S’il y a des imprévus, il est capable de s’adapter.
Kimura : Pour Shak, c’est une bonne personne, qui fait de la bonne musique (silence) et c’est un bon gars. (rire général)
Quel souvenir gardez-vous de votre premier concert qui doit maintenant dater de trois ans ?
Makojet : Au début nous avions tous déjà de l’expérience en tant que chanteur. Nous voulions faire quelque chose de nouveau mais nous ne savions pas à quoi nous attendre de la part du public, ce qui nous inquiétait un peu. Mais après ce premier concert, les retours étaient très bons. Nous nous sommes dit que nous étions dans la bonne direction avec ce groupe.
Comment c’était la première fois que vous avez joué en dehors du Japon ?
Shak : Nous sommes tous nés au Japon mais nous écoutions plus de musiques étrangères que de musiques japonaises. Alors quand nous composons, nous nous inspirons beaucoup de musiques étrangères. Nous voulions donc logiquement jouer en dehors du Japon. Quand cela s’est produit, lorsque nous l’avons fait pour la première fois, par la réaction des fans, nous avons su que c’était bien ça qui nous faisait envie : jouer partout dans le monde.
Pour rester dans le même thème, de votre premier live jusqu’à maintenant, pensez-vous avoir changé ou êtes-vous toujours fidèle à vos premiers instants ?
Shak : (longue réflexion) Nous sommes toujours le même groupe je pense. Nous restons toujours fidèle puisque plus nous jouons, plus nous affirmons l’idée que le concept de départ est ce que nous recherchions et ce que nous voulons toujours à l’heure actuelle. Nous comptons bien continuer sur la même lancée.
Avant la création de VM5 vous avez dit être chacun dans un groupe différent mais que vous vous connaissiez tous. N’y avait-il pas déjà des collaborations à cette époque entre vous ?
Shak : Non, nous n’avions vraiment jamais joué ensemble. (Shak à l’attention de Makojet) Je me disais que si je jouais avec toi, il allait y avoir des conflits. Mais nous ne nous sommes jamais battus jusqu’à présent donc c’est bon. (rires)
Intéressons-nous à votre style vestimentaire un peu particulier. Pourquoi toujours arborer ces masques, qu’est-ce qui vous a donné cette idée ?
Shak : Tout au début, c’est l’idée d’Asako. Elle voulait faire des représentations qui sortent du quotidien. Elle a toujours pensé aux masques, on a donc suivi son idée.
Où est-ce que vous avez acheté tous vos accessoires ?
Tous : Amazon (rire général)
Les avez-vous depuis le début ?
Shak : Oui. Pour moi et Asako, nos masques ne sont plus disponibles, si nous les abîmons, il va falloir les refaire nous-même. Donc si il y a des designers de masques qui nous lisent… (rires)
Pour rester dans le vestimentaire, pourquoi les costards ?
Shak : La tête, c’est rock rock’n’roll alors que le corps c’est formel. Le costard est aussi un clin d’œil aux Blue Brothers. Et les lunettes qui clignotent sont empruntés à Daft Punk.
Quels sont vos ambitions pour la suite, est-ce que c’est de conquérir le monde ?
Shak : Cette année, nous venons pour la première fois en France mais l’année prochaine nous aimerions bien faire une tournée européenne. Ce que nous voulons, c’est distribuer notre musique au plus grand nombre.
On espère de tout cœur qu’ils atteindront leur objectif, ce sera une bonne occasion pour vous d’aller les voir et de vous forger votre propre avis sur leur musique ! En attendant, vous pouvez les rejoindre sur les réseaux sociaux, Facebook, Twitter, Instagram et vous pouvez même faire un tour sur leur site officiel.
Remerciements au groupe pour le temps qu’ils nous ont accordés ainsi qu’à notre interprète et au staff de Japan Expo pour la mise en place de l’interview.