[Attentes Mangas] Juillet, douceur de l’instant
Alors que Japan Expo 2019 va battre son plein dans quelques jours, l’équipe a pris le temps de vous concocter un article de ses attentes. Eh oui, comme tout le monde le sait, bon nombres de sorties d’éditeurs arrivent début juillet. Un bon moyen de faire craquer votre porte-monnaie ou non… Pour cela rendez-vous dans quelques temps pour découvrir les goodies avec lesquels repartir à Japan Expo pour l’achat de quelques mangas. Mais en attendant, voici ce que l’équipe vous propose parmi toutes les sorties éditeurs parmi la ribambelle de titres au programme ! Quelques nouveautés, des suites, du bonus… Du choix en somme.
En tout cas, comme d’habitude, il n’y a que l’embarras du choix : entre nouvelles séries (pas loin d’une quarantaine) et suites tant attendues, voici un mois de juillet bien rempli…
Bonnes lectures et découvertes !
Les petits nouveaux
Ancien Yakuza sans pitié qui se faisait appeler «L’immortel», Tatsu est désormais homme au foyer. Au quotidien, son tablier ne le quitte plus alors qu’il fait la cuisine comme personne, donne des cours de cuisine à ses voisins et prépare des bentos adorables pour sa femme !
Difficile d’imaginer que, sous ses airs de tueur en série, Tatsu est en fait l’homme idéal.
Savant mélange de Food Wars et GTO, La voie du tablier n’est pas seulement humoristique. En effet, ce manga met donc en scène un homme qui décide de s’occuper de tout à la maison pendant que sa femme travaille, chose peu commune en Asie. Reste à savoir si son auteur, Kousuke OONO, le traite uniquement avec légèreté ou s’il sait y mettre les formes pour ne pas tomber dans la caricature…
Réponse le 4 juillet, aux éditions Big Kana ! (Camille)
Tout est réuni dans ce nouveau seinen édité par Ki-oon pour me séduire. Un pitch qui présage de l’action et du rythme, une histoire sous constante tension où il est question de survie en milieu inconnu et hostile, un univers apocalyptique peuplé de monstres dont cette majestueuse chimère présente sur la couverture et dévoilée sur une pleine page sur le net, et un auteur qui fut assistant de Jiro TANIGUCHI.
Cette première oeuvre, Tsugumi Project signée IPPATU promet des planches aux détails soignés par un trait hachuré jouant parfaitement des nuances de gris où l’univers, entre uchronie, anticipation et fantastique, et l’action sont servis par un découpage adapté et fin. Sans oublier que le tout doit servir une véritable réflexion sur les actions de l’Homme et le mystère de la Nature, du sauvage. (Emilie)
Sacrificial Vote, cela me fait immédiatement penser à un titre à la King’s Game un peu, mais mélangé à un Judge également. En somme, après avoir lu la preview disponible sur le site de l’éditeur et le synopsis, tout à coup dans une classe où tout semble bien se passer, un nouveau jeu apparaît sur les smartphones des élèves. Au sein de ces derniers, malgré l’apparence joviale, on remarque très vite de petits groupes. Le jeu est simple : avant minuit un vote doit avoir lieu. Chacun vote pour un autre de la classe, à midi dans la foulée est révélée le nom de la « victime ». Cette dernière doit relever un défi ayant lieu sur 24h, si non réussi elle est « assassinée socialement ». On peut alors se demander de quelle manière…
Le dessin semble agréable à regarder, et le sujet, certes déjà un peu utilisé, plutôt bien ficelé : simple et efficace donc ! D’autant plus qu’on sait que chaque élève est scotché à son smartphone, l’ambiance va changer du tout au tout. C’est intéressant et on se demande bien comment cela va se dérouler par la suite ! Un titre intrigant à découvrir chez Delcourt/Tonkam. (Charlène)
Un nouveau Masato HISA ça vaut toujours un petit coup d’œil. Cette fois-ci c’est chez Vega Editions, le 11 juillet prochain, que le mangaka de Area 51, Grateful Dead et Jabberwocky utilise à nouveau un fond historique en nous emmenant dans la grande période Jômon (-13 000 / -400), la paléolithique du Japon et plus précisément la période Kofun (250-538 av JC), où Dogoo est un moine-guerrier errant qui chasse les démons qui infestent les campagnes avec un pouvoir étrange : des petites figurines de glaise lui confèrent chacune un pouvoir spécial et une armure de combat redoutable.
Découverte d’un pan historique japonais méconnu avec sans doute une interprétation historique unique en son genre, à la sauce HISA quoi, avec des personnages, des dialogues et une mise en scène hors norme. Dans ce seinen issu du magazine Comic Ran Twins, spécialisé dans le manga historique et guerrier, est à prévoir aussi une bonne dose d’action comme le laisse supposer la couverture du tome 1 (seul paru au Japon pour le moment) et les premières planches qui circulent sur l’oeuvre. Tout ça mis bout à bout, nous voilà bien curieux d’avoir ce premier opus entre les mains ! (Paul)
Les suites
Nouveau départ pour certains, nouvelles connaissances et pertes pour d’autres… après avoir échappé à un ordre religieux persuadé qu’il est un démon et réglé des problèmes avec plus ou moins de succès, Imm l’immortel s’attend à un nouveau challenge qui l’entraine encore une fois à repousser ses limites et capacités hors du commun.
Quand est-ce que cette bataille permanente va cesser, et quand est-ce que les Knockers, ces monstres tueurs, vont enfin disparaître ? L’éternité n’est pas encore à nos portes car la série n’est pas encore finie au Japon donc nous ne sommes pas au bout de nos surprise. Comptons sur l’auteure pour continuer à nous fasciner avec ces rebondissements et situations touchantes dont elle a le secret ! (Antoine)
Sourya avait apporté une touche de délicatesse et aquarelle à Freaks Squeele Rouge, le spin-off sur Xiaong Mao avec Florent Maudoux au scénario, grâce à son dessin : il publie désormais un manga disponible chez Ankama. On y suit les aventures de Talli, une descendante des Invocatrices sauvée et adoptée par un chevalier, qui doit s’enfuir à 16 ans du château de son père attaqué. La protagoniste est entourée de 3 personnages : Léo, un adolescent de 16 ans ; une guerrière qui donnerait sa vie pour protéger Talli, et un vieux sage qui en sait plus long qu’il ne le dit sur la magie…
Je suis l’auteur sur les réseaux sociaux depuis avant ce manga, et j’en avais donc vu les ébauches avant sa publication. Dès le début, j’ai adoré l’histoire comme le dessin et j’ai donc très très hâte de retrouver des personnages et le dessin fin et original de Sourya ! (Coline)
Taifu comics a bien compris que ce serait une bonne idée que de sortir le tome 5 de Given de Natsuki KIZU à Japan Expo alors que son adaptation en anime débutera le 11 juillet.
Uenoyama est un lycéen qui n’a plus vraiment goût à grand chose avant sa rencontre avec Mafuyu. Sa vie en sera changé, il intègre le jeune homme dans son groupe. Il découvre derrière la candeur de Mafuyu un talent incroyable et bouleversant. Malheureusement, ce dernier est également hanté par un lourd traumatisme qui l’empêche de s’exprimer pleinement…
Avec ce 5e tome, on nous permet d’apprécier la conclusion de l’histoire entre Haruki et Akihiko. Encore une fois elle fait preuve de sensibilité et de délicatesse dans ses propos. C’est beau et bien amené et surprise ce n’est pas la fin. Elle dessine la suite en ce moment. L’aventure de Given ne fait que commencer pour notre plus grande joie. (Tatiana)
Rihito TAKARAI est connue pour ses Boy’s love, mais elle s’illustre avec talent dans le monde du shonen avec sa série Graineliers. Le second tome plongera le lecteur dans de nouveaux mystères.
Lucas vit dans un village de campagne. À la mort de sa mère qu’il n’a pratiquement jamais connue, son père se lance à corps perdu dans des expériences mystérieuses… Des années plus tard, lorsque la garde de l’Organisme de recherche des Graineliers fait irruption chez eux pour arrêter son père, ce dernier confie alors à Lucas une poignée de graines en lui disant ces mots : « Laisse-moi au moins te protéger, toi. »
Elle insuffle un vent de fraîcheur aidé par son trait délicat et son talent de narratrice. Le mystère plane et c’est avec impatience que l’on attend la suite des aventures de Lucas. (Tatiana)
Très attendu par les fans de la saga, ce tome 19 de Dreamland vient marquer la fin de l’arc de la Célastiafest et par la même occasion la première partie de la série. Après 18 tomes à parcourir de long en large le monde de Dreamland, Terrence a enfin l’occasion d’accéder à Edenia, le royaume des morts où il pourra revoir sa mère. Mais le combat contre Typhon semble mal engagé et Terrence doit choisir entre son vœu égoïste et rejoindre le combat pour l’avenir du royaume…
Après avoir été longuement indécis au point de mettre en danger ses amis, Terrence choisit finalement de rejoindre le combat. Hâte de découvrir ce tome conclusif qui s’annonce rempli de combats dantesques ! Et surtout quelle suite peut bien nous préparer Reno pour le reste de son œuvre ? (Quentin)
Dans un futur où les voyages dans l’espace sont devenus ordinaires, Kanata, Aries et leurs 7 camarades de lycée s’apprêtent à partir en voyage scolaire sur une autre planète. Arrivés sur la planète McPa, une mystérieuse boule lumineuse les téléporte dans l’espace. Par miracle, ils arrivent à trouver refuge dans un vieux vaisseau spatial, Astra. Pour retourner dans leur monde, il faudra qu’ils survivent en équipe et fassent des haltes pour se ravitailler sur différentes planètes. Vilavurs, la planète aux dinotortues leur a permis de choisir leur capitaine, Kanata. Un membre de l’équipage a saboté les moyens de communication… Les aventures continuent avec Shummoor, la planète des grouppys.
Assez classique comme shônen, le scénario est découpé en 5 étapes où chaque tome est dédié aux péripéties de l’équipage sur une des 5 planètes à explorer avant le retour à la maison. Humour et aventure sont de la partie et c’est chez Nobi Nobi qu’on peut le découvrir. À venir notre article dédié au manga et à l’animé ! (David)
Le bonus du mois
S’il y a bien une sortie qui attire inévitablement l’œil pour tout fan et lecteurs de mangas, c’est l’arrivée dans les bacs de Jump – l’âge d’or du manga ! Un mastodonte dans le milieu s’il en est, et on est donc d’autant plus curieux d’en découvrir les coulisses. C’est chez Kurokawa qu’on peut retrouver cette jolie mine d’or à la couverture nettement reconnaissable. On y retrace à travers le regard de Gotô HIROKI la vie du magazine qui a tout de même fêté ses 50 ans l’an dernier. Un format qui, dans d’autres countries, a bien du mal à prendre…
Quid du succès ? Des réussites et autres joyeusetés autour de ce fameux magazine ? Pour cela il suffit de se tourner côté Kurokawa et leur collection Kuro-Pop. Pour tous afficionados et amateurs, ce titre risque peut-être bien de devenir une belle référence. Foncez ! Moi je pense me laisser tenter sans hésiter, la curiosité l’emportant fortement. (Charlène)
Haiku en entier utilisé dans le titre de l’article :
Douceur de l’instant
chaleur des mots dans l’espace
brille ligne rouge
(tiré du blog « Le carnet de bord d’Eschylle » )