[Anime/Manga] Fruits Basket : une corbeille de fruits pas comme les autres
Amis de la première heure bonjour mais amis de la nouvelle heure, bienvenue à vous dans le monde de Fruits Basket !
Grâce à la diffusion du nouvel anime, en simulcast chez Wakanim et ADN depuis quelques semaines, et depuis la fin de la sortie de l’édition perfect chez Delcourt/Tonkam, cette série de Natsuki TAKAYA revient sur le devant de la scène. Et cela pour le plaisir du plus grand monde.
Mais qu’apportent ces nouveaux supports à la série ? Petit retour sur cette saga toujours d’actualité.
Une histoire sur fond des signes du zodiaque chinois
Si vous ne connaissez pas Fruits Basket, notez qu’il s’agit d’une série qui remonte au début des années 2000. Le premier tome est en effet sorti en 1999 au Japon, et en 2002 en France ! Autant dire qu’avec le nouvel anime, nous fêtons ici un bel anniversaire, 20 ans pour le Japon, un peu moins chez nous. Et pourtant, malgré son âge, la série a su garder son intérêt et sa modernité qu’à l’époque de sa sortie, de par son histoire essentiellement.
Elle nous narre le quotidien d’une lycéenne, Tohru Honda, qui vit seule face à l’adversité dans une tente en pleine montagne, depuis le décès de sa mère. Seule face à elle-même, elle décide de commencer une nouvelle vie de cette manière, certes de façon marginale et originale… Mais c’était sans compter sur Yuki Soma, un camarade de classe, et son oncle Shigure Soma qui tomberont sur elle un soir en rentrant chez eux.
Dès lors son quotidien va s’en retrouver bouleversé car, très vite, elle va comprendre que cette famille est… atypique et sort du lot. En effet, treize de ses membres sont maudits par l’esprit d’un animal. Quand une personne du sexe opposé touche ces derniers, ils se transforment. Mais Tohru ne se laisse pas pour autant impressionner et cherche au contraire à les connaitre un à un et à comprendre cette famille. Commence ainsi un drôle de chemin clairsemé de nombreux sentiments et de péripéties en tous genres car, suite à un concours de circonstances, la voilà à vivre chez eux.
Peut-être trouvez-vous pour le moment ce synopsis un peu simple ? Mais le sel de la série est pourtant bien là, autour de Tohru, des membres maudits et de cette fameuse malédiction. Une malédiction faisant référence directe à une vieille légende où les douze animaux du zodiaque chinois, à l’exception du chat, furent conviés à un banquet donné par un dieu. Le chat trompé ne vint pas, mais tous les autres oui, ce qui créa un lien indéfectible qui traversa les siècles : la malédiction transforment désormais chacun en un animal dédié. Elle pèse sur chacun d’eux et les empêche de vivre complètement leur vie et de s’épanouir, surtout chez les plus jeunes.
Fruits Basket ou comment dépeindre la réalité simplement
Comment Tohru les apaise-t-elle ? En échangeant avec eux, en les écoutant, et en restant elle-même : une fille spontanée, naïve, simple mais toujours souriante. Natsuki TAKAYA offre à tous ses lecteurs un shôjo feel-good par excellence, plusieurs années avant que le genre porte ce nom, avec une dose de fantastique en plus. D’aucun pourrait presque dire qu’il existe presqu’un harem masculin autour de Tohru vu que la majorité des personnages sont des hommes, mais il n’en est rien. De par sa jeunesse, sa naïveté, Tohru ne voit pas forcément tout de suite quand certains la charment par taquinerie, et la sur-protection de Yuki et Kyo Soma en devient ainsi une comédie à elle-seule.
De même, ceux qui font croire qu’ils la séduisent, ne le font que pour pouvoir être un peu seul avec elle et discuter tout simplement. Aucune malice dans leur comportement ou du moins… pas de « cette » manière. Là où la malice se joue c’est lorsque le chef de famille entre en action, et qu’un autre membre, dont on taira le nom pour ne pas vous spoiler, joue un peu les manipulateurs dans l’ombre.
En réalité, on apprend bien vite que Tohru n’est pas sensée être au courant du secret de la malédiction des Soma et que sa mémoire aurait dû être effacée. Mais un sursaut magnanime du chef de famille va lui permettre de garder les souvenirs qu’elle commence à mettre en place avec les enfants Soma et à vivre à leurs côtés.
Magnanime, vraiment ? On peut se poser la question bien vite dès que l’on aperçoit le chef de famille qu’on ne découvre pas immédiatement. Comme si son ombre planait en effet sur toute la famille, telles des griffes empoisonnées. Yuki, Kyo et les autres semblent en effet avoir une certaine frayeur à l’évocation de son nom… une rage contenue parfois.
Dans ces moments-là, Tohru est présente pour leur offrir un certain réconfort, de par sa gentillesse et en trouvant les mots justes… Parfois doux, parfois tristes, mais faisant chaque fois mouche. On apprend ainsi au fil des tomes que la jeune fille n’a pas eu une vie facile depuis son enfance, et que depuis la mort de sa mère, une certaine solitude l’étreint, qu’elle cache au fond d’elle. Certains membres s’en rendent bien compte, comme écho à la leur et ils sont d’autant plus attentifs à elle. Mais cela dépeint bien les difficultés d’un quotidien où il est dur de se faire une place ou d’exister, d’être la personne qu’on souhaite être : ce que ne peuvent faire les Soma.
Des sentiments doux-amers qui font mouche
Cette cage dorée dans laquelle ils évoluent tous, et indirectement Tohru par les sentiments de deuil qu’elle porte en elle, n’est pas fermée. Fruits Basket est bien de ces titres où l’on montre aux lecteurs qu’avec de la volonté, de la confiance en soi, même une personne timide, maladroite ou réservée peut y arriver. Les chaînes qui nous entravent alors peuvent être brisées. Sur ce titre, on passe par toutes les émotions : le rire aux éclats, les larmes, le sourire, les pincements de cœur… Personne n’est épargné quand on découvre l’histoire individuelle de chaque Soma ou de leur famille.
En effet, que ce soit Momiji, Hatori, Hatsuharu ou Kisa… Tous subissent à leur manière la malédiction, aussi bien dans leur vie familiale qu’à l’extérieur de celle-ci. C’est bien là l’un des points forts de la série, et le fait qu’elle dépeint bien la réalité. Car de nombreux sujets circulent au sein de Furuba (ndlr : autre nom donné à Fruits Basket) : lynchage, ijime, rejet, solitude, secret… Autant de choses qui sont toujours actuelles et qui fait qu’encore maintenant après tant d’années, Natsuki TAKAYA fait mouche. Et cela que ce soit aussi bien dans le format original, papier, qu’au format animé.
L’anime est très fidèle au format original, et bien que l’adaptation ayant vu le jour en 2001 ne soit pas complète, reprenant à peine les 5-6 premiers tomes, il est complémentaire au nouveau en cours depuis avril. À l’époque l’anime avait été diffusé en France une seule et unique fois sur France 4 en 2004-2005 avant la sortie en coffret DVD au même moment. Le nouvel anime, avec une toute nouvelle équipe, et dans un tout nouveau studio (TMS Entertainment contre le Studio DEEN auparavant), compte bien reprendre la série dans sa globalité.
Format : manga ou anime ?
Comme on l’annonce plus haut : l’histoire est vraiment la même d’un support à l’autre. Si vous êtes de la vieille école, alors le premier anime, non complet, pourra peut-être vous satisfaire mais… Il vous laissera un petit goût d’inachevé car on s’arrête de manière un peu brute, sur le secret de Kyo, et on ne voit pas ce qui se passe par la suite ! Si vous êtes un fan de la première heure et que vous attendiez la venue d’un nouvel anime qui reprendrait la totalité de Furuba, alors foncez sans hésitation sur celui qui est en simulcast chez Wakanim et ADN depuis le 5 avril ! Il est d’ailleurs estampillé « first season », ce qui confirme son côté reboot et la promesse d’aller jusqu’au bout cette fois-ci.
Pour les petits nouveaux qui découvrent Fruits Basket, que ce soit la ré-édition en manga grâce à Delcourt/Tonkam en perfect édition en 2018, ou ce nouvel anime, vous serez servis et vous pourrez vous faire plaisir. Cela dit, si vous aimez le côté collector, la première édition papier vaut son pesant d’or. Du côté de l’anime, les seiyuu ont changé entre l’anime de 2001 et celui-ci, au grand désespoir de certains fans qui auraient voulu que Tohru garde la même voix. Au final, cela apporte un véritable vent de fraîcheur, et passée la surprise du début, on s’y habitue rapidement. On a également droit à un petit peu plus de modernité dans l’anime en cours, grâce au studio TMS Entertainment qui a bien retravaillé le chara-design et le graphisme propre à Natsuki TAKAYA. Pour cela on peut remercier l’équipe à la tête du projet : Yoshihide IBATA le réalisateur (FLCL Progressive) et Yû SHINDÔ le chara-designer (Macross Delta, Persona 5…) qui ont fait un joli travail.
Tout est fluide à l’écran, et pour ceux qui auraient vu les deux anime, on se surprend à redécouvrir certaines scènes. Rien à dire de ce côté-là, les couleurs sont vraiment agréable, dans des tons plutôt pastels, ce qui rappelle avec plaisir les différentes illustrations que réalise l’auteure du manga. Et ce qui correspond surtout à Tohru et certains Soma. La musique est là sans être invasive et elle ajoute ainsi la petite touche là où il faut. Petite mention à l’opening, mais surtout à l’ending, qui sont véritablement doux et mettent en avant la série.
Mais dans l’ensemble, que vous optiez pour l’anime ou le manga, vous y gagnerez quoiqu’il arrive. Les deux supports se complètent à merveille. Evidemment, 20 ans après ses débuts, l’édition papier s’est achevée, au contraire de l’anime qui vient de recommencer, mais voir se déplacer à l’écran tous ces personnages, et les voir s’épanouir devant nos yeux est un vrai plus. Pas d’épisode ajouté en bonus, pas d’épisodes ayant aucun rapport avec le format original : non, le format est fidèle et fait tout aussi mouche. Seule une scène jusqu’ici a même été allongée contrairement au manga, mais cela s’arrête là. En réalité, l’anime est le must-have du plaisir pour les furubaddicts, et comme chaque fan a son personnage fétiche, on attend avec autant plus d’impatience son apparition à l’écran. Au moment de la sortie de cet article, vous aurez découvert les histoires personnelles de Hatori et Hatsuharu par exemple, avec 9 épisodes sortis.
On ne sait pas trop, au moment d’écrire ces lignes, combien une saison fera d’épisode, mais pour l’instant, l’anime en est au tome 2 de l’édition perfect et dans le tome 3, environ, de l’ancienne édition. Autant dire qu’il y a de quoi faire ! La perfect edition compte en effet 12 tomes contre 23 initialement. Alors on est curieux de voir jusqu’où la première saison de l’anime ira afin de satisfaire tout le monde avant la suite.
Vous l’aurez donc compris, chez Journal du Japon, on est plutôt de grands fans de Fruits Basket et on en attendait beaucoup de ce nouvel anime, sachant que la perfect editon avait déjà tenu toutes ses promesses. Alors permettra-t-il de refaire connaitre la série au plus grand nombre ? Dans l’équipe, on ne peut que vous la conseiller mais soyez bien accroché car l’histoire n’est pas toujours très rose… Et si vous êtes fan, n’oubliez pas qu’une série en 3 tomes est en cours chez Delcourt qui montre cette fois le quotidien des enfants des jeunes Soma de l’histoire principale. Bref, on ne boude pas notre plaisir de replonger dans cette saga !
Très sympa cet article, j’ai hâte de commencer la nouvelle série. J’attends qu’il y ait toute la première saison disponible pour me les faire tous d’affiler.
Juste une petite remarque, il est dit que le premier animé n’a pas été diffusé chez nous et n’a connu qu’une sortie DVD : pourtant la série était bel et bien diffusée sur France 4 aux alentours des années 2004~2005 ^^
Bonjour !
Merci d’avoir lu l’article !
Et je plaide coupable et fait amende honorable car à l’époque je ne suis donc pas tombée dessus ! J’avais attendu le coffret DVD pour le regarder !
Je vais ajouter cette petite mention dans l’article, merci de l’avoir souligné 🙂
Il n’y a pas de quoi ! 🙂
Moi c’est à cette époque que j’avais découvert l’animé. Et il y avait aussi Love Hina qui était diffusé à la même époque sur le même créneau ^^
Ah mais oui ! Love Hina je m’en souviens !
Je ne possédais pas la chaine à l’époque, mais une amie regardait. Ce sont des anime qu’on n’oubliera pas de si tôt ! Et le manga est vraiment cool. Je suis bien d’accord 🙂
Le premier manga dont j’ai réellement été très fan durant mon adolescence !
J’ai hâte de voir le nouvel anime, mais j’attends également que la série soit entièrement sortie avant de le savourer 🙂
Je suis contente que les jeunes générations puissent découvrir cet univers que j’avais tant apprécié.
Bonjour et merci d’avoir lu l’article !
Je suis bien d’accord ! Je suis contente aussi de voir que de nouvelles générations vont pouvoir découvrir ce shojo vraiment hors-norme et apprécié par de nombreux fans ! 😀
Les Team Kyo et Team Yuki ont encore un bel avenir devant eux.
Bonjour,
Je crois que vous ne devez pas suivre la série car ce n’est pas pareil que la saison de 2001… au début oui, mais après ça devient autre chose, des rajouts de scènes, des épisodes échangés, et de nouveaux épisodes… les Sôma sont plus torturés… bref ils se sont approprié l’histoire et là , ils gardent la base mais le reste change…
Bonjour Enyamarie,
Tout d’abord, merci d’avoir lu l’article !
Je suis la personne ayant écrit ce dernier, et ceci n’engage que moi bien sûr. La série de 2001 et celle de 2019 sont bien les mêmes.
Ce qui vous fait croire que ce n’est pas pareil c’est justement ce que vous soulevez : l’ajout de mini-scènes et des scènes « échangées ». En réalité, l’anime de 2019 en cours de diffusion est plus fidèle et colle davantage à la série originale que la version 2001. Et pour cause : la 2001 les producteurs/réalisateurs ne sont jamais allé au bout de l’histoire, et ne pouvaient donc se permettre d’être trop proche ou libre, ce qui a donné un anime plus que suffisant mais où il manquait au final certaines choses (et où la fin était plutôt frustrante au vu de la suite du manga). L’anime de 2019 ayant plusieurs saisons de prévus, et plusieurs arcs aussi, il respecte l’ordre du manga et permet donc ces scènes « nouvelles » qui ne le sont pas tant que ça car plus ou moins présentes dans le manga, ceci afin de lier mieux et de façon plus fluide. Par contre c’est le même contenu, aucun doute là-dessus, juste qu’ils ont remis les choses dans l’ordre et de manière plus moderne.
Vous avez complètement raison! J’étais vraiment frustrée avec la série de 2001 qui ne collait pas exactement au manga justement, et je suis vraiment contente de pouvoir redécouvrir la série, fidèle au manga cette fois-ci! Les designs sont aussi plus modernes et raffiné ce qui donne une nouvelle dimension à la série!
Bonjour,
es-ce que cette nouvelle version sera double en français
Bonjour Charlène,
Désolée de répondre aussi tardivement !
Pour le moment, aucune version doublée en français n’a été annoncée, on trouve l’anime en VOSTFR sur Wakanim ou ADN mais pas de VF. Pas d’annonce encore non plus de la sortie en DVD/Blu-ray pour laquelle peut-être il y aurait un travail de doublage supplémentaire.
Pour information, la saison 2 a été annoncée pour 2020 au Japon. Cette nouvelle version de l’anime reprend donc bien intégralement la série de Natsuki Takaya.