Days Gone : un road trip sanglant
Sorti le 26 avril sur Playstation 4, Days Gone est l’une de ces nouvelles grosses licences 2019, développé par Bend Studio et édité par Sony Entertainment Interactive. Si le script propose une aventure qui, sur le papier est déjà vue et revue, Days Gone lance tout de même quelques idées intéressantes. Mélange hybride entre Son of Arnarchy et The Walking Dead pour son aspect survie post-apocalyptique à base de zombie dans un immense Open-World : voici un cocktail qui a retenu notre attention.
Deacon St. John, nouveau héros badass de la console ?
Le début de Days Gone est assez rapide : nous sommes directement plongés dans l’action qui nous montre l’évacuation de quelques survivants face à une horde de mutants. Une mise en bouche de ce que va être le jeu au niveau de la narration, un des plus gros points faibles du jeu. L’aventure prend place deux ans après le début d’une épidémie ayant touché le monde. Nous suivons Deacon St. John porté par l’acteur Sam Witwer (déjà vu dans les jeux vidéo Star Wars : Le pouvoir de la force), qui a perdu sa femme et qui voit son monde s’écrouler.
Deacon St. John est un Biker faisant partie des Mongrel’s, un gang de l’Oregon. Tatouage, cuir et grosse moto, notre héros n’en reste pas moins un vrai gentil ayant un sens de l’honneur assez développé, malgré les apparences. Son seul ami, Boozer, tente avec lui de survivre par tous les moyens. Quand Boozer se retrouve blessé, Deacon se retrouvera à nouveau seul, tentant de nouer des contacts avec les populations locales. En soi le jeu n’a rien d’original de prime abord, une histoire de survie, simple mais touchante.
Un premier Open-World pour Bend Studio
Bend Studio fait son grand retour. Après un épisode de Uncharted développé sur PSVita (Golden Abyss) en 2012, le studio n’avait plus donné signe de vie. Aujourd’hui ils reviennent avec Days Gone, le premier Open-World du studio. Le jeu reprend énormément de plusieurs grandes productions jeux vidéo-ludiques ou non, tel que The Last of Us, Sons of Anarchy et World War Z pour ne citer qu’eux, et n’apporte pas grand-chose au genre.
L’action se déroule dans le Nord-Ouest des États-Unis, entre forêt, montagne, grottes et petites villes, le terrain de jeu est vaste, très vaste et très bien détaillé. En plus de cela vous aurez trois arbres de compétences à améliorer au fil des niveaux : survie, armes à distances et armes au corps à corps.
Le gameplay est essentiellement basé sur l’exploration, le crafting et surtout l’amélioration de votre moto (robustesse, rapidité, etc)… Une moto un peu lourde à conduire par contre, même si cette possibilité reste agréable. Le système de craft quand à lui, similaire à The Last of Us, est très efficace et apporte beaucoup à la partie survie du titre, et vous permettra de préparer des objets en tout genre ou des armes. Ensuite le jeu repose également sur l’art et la manière de tuer du mutant ou de l’humain. Du corps à corps bien bourrin aux méthodes plus discrètes, en passant par le maintenant traditionnel QTE. Ce choix vous reviendra et vous permettra de survivre ou de mourir !
Un des bémols du jeu est sa répétitivité : vous serez en effet souvent amené à faire les mêmes choses ce qui peut vite être lassant. Les missions se ressemblent et les actions à effectuer sont souvent les mêmes : comme mettre de l’essence dans la moto ou devoir la réparer…
Les environnements quant à eux vont seront hostiles et ce peu importe où vous vous trouvez : mutants, survivants et dangers en tout genre, vous devrez être constamment sur vos gardes. Mention spéciale aux hordes de mutants, assez impressionnantes, et par lesquelles vous vous laisserez facilement déborder.
Pour faire simple, un Open-World qui ne révolutionne pas le genre, qui n’est ni mauvais ni bon mais qui nous permet néanmoins de nous laisser une dose d’immersion. Il vous faudra compter une trentaine d’heures pour venir à bout du titre, en comptant environ six heures de cinématiques… Oui six heures, tout de même !
Une atmosphère réussie, une narration qui casse le rythme
Un des gros points fort de Days Gone est son atmosphère : graphiquement le jeu est très soigné, certains plans de caméra sont superbes, les jeux de lumières, le changement de météo, les différents endroits du jeu et la nature sont des plus réussis. Les développeurs ont apporté un soin particulier à l’esthétique du jeu.
La motion capture est elle aussi un des points forts du jeu, conférant une personnalité crédible aux personnages permettant au joueur de s’y y attacher aisément, en évitant également d’en faire des stéréotypes et leur conférant chacun leur individualité. On ne tombe donc pas dans la facilité. D’ailleurs, tout l’aspect comportementaliste des mutants joue elle aussi sur l’atmosphère oppressante du titre. Ils se comportent comme des animaux en chasse, et possèdent une réelle organisation. Il en existe plusieurs races, qui se rassemblent pour effectuer des actions ce qui dénote d’un réel comportement social : vous pourrez croiser des mutants solitaires quand d’autres préfèrent être en bande. Certains sont plus agressifs, plus forts ou plus agiles que d’autres… un réel travail a été effectué sur les hordes pour que cela ne soit pas répétitif et qu’il y ait une vraie diversité parmi les mutants. Un investissement qui fait mouche !
Le sound design, lui, est efficace et nous permet une immersion que la narration n’arrive pas à nous donner. En effet, elle casse complètement le rythme des phases d’action via des cinématiques beaucoup trop nombreuses, d’autant plus que celles-ci possèdent des temps de chargement ce qui est dommage pour un jeu AAA (NDLR : jeux vidéo doté de budget de développement et de promotion les plus élevés ou ayant reçu de bonnes évaluations de la part de critiques professionnels) sorti en 2019.
Ni mauvais ni excellent, Days Gone est un bon jeu, qui possède des défauts, comme sa narration que nous venons de citer, son scénario un peu brouillon mais aussi de nombreux bugs parfois assez gênants ou les temps de chargement. Par contre sa direction artistique et le soin apporté à la psychologie des personnages ou des ennemis font pencher la balance dans l’autre sens : son esthétisme et son ambiance sont en effet un vrai plus. Enfin, sur le fond, difficile de le qualifier d’original car Days Gone s’inspire de beaucoup d’autres œuvres mais il arrive néanmoins à s’approprier les éléments avec succès. On les conseillera donc plutôt aux amateurs du genre qui devraient passer un bon moment dans la peau d’un biker !
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