Les contes japonais à faire découvrir aux enfants grâce à Issekinicho !
Journal du Japon vous a déjà présenté les éditions Issekinicho. Cette belle maison emporte les jeunes lecteurs au pays des contes japonais grâce à une collection colorée, Mukashi Mukashi (Il était une fois), à découvrir en plusieurs volumes.
Les éditeurs Delphine Vaufrey et Alexandre Bonnefoy, fondateurs des éditions Issekinicho, nous en disent plus sur leur passion pour ces histoires merveilleuses et nous vous présentons en fin d’article les deux premiers recueils !
Des passeurs d’histoires…
Alexandre Bonnefoy : Delphine et moi nous sommes illustrateurs depuis 15 ans et l’envie de faire des livres de contes était là depuis la création de la maison d’édition. Les projets de livre se sont enchaînés et c’est seulement l’année dernière que l’on a pu enfin s’y consacrer sérieusement.
Pour l’instant nous avons prévu 4 recueils. Les histoires des recueils 3 et 4 sont écrites, nous réalisons actuellement les illustrations, ils sortiront en octobre prochain.
Recueil 1 : Issun Bôshi, Un mariage venteux et Le voyage du mille-pattes
Trois contes forment ce premier volume réalisé par Alexandre Bonnefoy.
Le premier, Issun Bôshi, est un grand classique, l’équivalent de notre Tom Pouce. Un vieux couple mène une vie heureuse en cultivant son champ dans la campagne japonaise. La seule chose qui manque à leur bonheur est un enfant. Ils vont prier au temple et la femme accouche miraculeusement d’un bébé minuscule (de la taille d’un pouce). Ce bébé devient un garçon, mais sa taille ne change pas. Les autres enfants se moquent de lui et ses seuls amis sont une grenouille et un moineau. Le voyant si triste, ils lui conseillent de réaliser ses rêves, d’être celui qu’il veut être. C’est un samouraï qu’il veut être. Il prend donc la route muni d’une aiguille en guise de sabre et d’un bol en guise de barque. Lorsqu’il arrive à Edo, il demande à se mettre au service du gouverneur de la ville. Devant son insistance, il est employé pour passer du temps avec Kimiko, la fille du gouverneur. Ils deviennent complices, jouent, écrivent des poèmes etc.
Lorsqu’un Oni (monstre rouge et effrayant) veut enlever la belle demoiselle, Issun Bôshi s’interpose, le pique à l’oreille avec son aiguille, mais celui-ci l’avale. Il le pique alors à l’intérieur de l’estomac. L’Oni se tord de douleur, le crache et s’enfuit, abandonnant son maillet magique qui exauce les vœux. Le jeune homme fait celui de devenir samouraï … Il devient alors un grand et beau samouraï et épouse la fille du gouverneur.
Les illustrations sont très belles, très colorées, le lecteur se trouve totalement immergé dans l’histoire, tremble devant l’Oni et rit lorsque celui-ci pique le ventre de l’intérieur ! C’est plein de vie, de couleurs et ça finit bien : un vrai bonheur de lecture !
Le deuxième conte, Un mariage venteux, met en scène Kaoru, une jeune femme mariée qui vit dans la maison de son mari et ses beaux-parents. Depuis qu’elle s’y est installée, elle se retient … de péter ! Car ses pets sont violents. Lorsque ses beaux-parents lui disent de ne pas se retenir (car ça lui fait mal au ventre), elle lâche un pet qui fait envoler tatamis, meubles et beaux-parents ! Ils lui demandent donc de partir, et la voilà sur les routes avec son mari pour rentrer dans son village. Mais ses pets sont très utiles pour aider les personnes qu’ils rencontrent sur le chemin : faire tomber les fruits situés en haut d’un arbre, faire monter la pente raide à un chariot de riz. Elle reçoit des cadeaux en échange de ce travail original. Ils décident alors de retourner chez les beaux-parents et une solution est trouvée pour qu’elle puisse péter tranquille : une cabane construite exprès pour cet usage.
Un conte très drôle qui plaira assurément aux enfants avec ses images très explicites (le gaz violet qui fait s’envoler tout ce qui passe à sa portée !). Rigolades en perspective pendant la lecture du soir !
Le dernier conte, Le voyage du mille-pattes, est une histoire toute simple (qu’on peut voir sous d’autres formes dans des livres pour enfants). Des insectes mangent tranquillement sous un cerisier en fleurs. Soudain le cafard se tortille, il a mal au ventre, peut-être à cause d’une pomme pourrie ? Il faut vite aller chercher un médecin. Le mille-pattes s’en charge, il sera sans doute le plus rapide pour cette tâche. Mais après plusieurs heures, toujours pas de mille-pattes ni de médecin. La coccinelle s’envole alors pour aller chercher le médecin et revient rapidement avec lui. Mais où est le mille-pattes ? En fait il n’est pas parti, il a seulement fini de mettre toutes ses chaussures à tous ses pieds !
Un classique pour les plus petits, avec des insectes charmants, bien dodus et colorés. Et une dernière page dans laquelle le jeune lecteur s’amusera probablement à compter le nombre de chaussures nécessaires au malheureux mille-pattes !
Un recueil de trois contes qui propose une bonne variété pour un grand bonheur de lecture !
Recueil 2 : Le moineau à la langue coupée, Le singe & la tortue et Une peur étrange
Dans ce deuxième volume qui vient de paraître (réalisé cette fois par Delphine Vaufrey), on retrouve trois contes : un grand classique (Le moineau à la langue coupée), un conte animalier (Le singe & la tortue), et un conte plus loufoque (Une peur étrange).
Le moineau à la langue coupée met en scène une petite fille orpheline qui vit chez sa méchante tante. La fillette travaille dur toute la journée, et son seul véritable ami est un petit moineau. Il l’accompagne dans ses tâches et finit par venir chanter devant sa fenêtre. Mais ce chant déplaît à sa tante qui lui coupe la langue. Après l’avoir longtemps cherché, la fillette le retrouve dans la forêt avec d’autres moineaux. Il lui offre alors une boîte en remerciement (elle choisit la plus petite des deux qu’il lui propose, elle ne doit pas l’ouvrir avant d’être rentrée). Lorsqu’elle rentre chez sa tante, elle l’ouvre et découvre beaucoup d’or à l’intérieur. Comme elle a raconté l’histoire à sa tante, celle-ci se précipite chez les moineaux pour récupérer aussi une boîte, la plus grande … et la plus lourde. Elle ne résiste pas et ouvre la boîte avant d’être rentrée, et des yokaïs s’en échappent … Depuis, la petite fille vit heureuse avec son moineau dans la maison de sa tante.
Un grand classique joliment illustré entre adorables moineaux chanteurs et yokaïs juste un peu effrayants, avec une petite fille adorable et courageuse, et une tante grimaçante et méchante. Tous les ingrédients pour une belle séance de lecture !
Dans Le singe et la tortue, direction le fond des océans ! Une princesse autoritaire qui adore manger demande à son poisson cuisinier de varier un peu plus les plats et d’aller lui chercher un foie de singe. Celui-ci ne sachant pas vivre hors de l’eau fait envoyer une tortue. Celle-ci arrive sur une île et y trouve un singe affamé. Elle lui promet de délicieux fruits d’arbres qui poussent dans la mer. Le singe ne se méfie pas et la suit. Mais arrivé sur place, un des gardes du palais (un peu bête) lui dit qu’il n’est pas là pour manger mais pour être mangé. Le singe demande alors à la tortue de le raccompagner chez lui car il a oublié son foie sur l’île. La tortue s’exécute, et le singe grimpe à son arbre pour ne plus en redescendre. La princesse très énervée punit le garde poulpe en rendant ses jambes molles comme du chewing-gum … et c’est depuis ce jour que les poulpes ont des tentacules à la place des jambes !
Une histoire drôle qui ravira les enfants, ravis que le singe malin s’en sorte bien !
Le dernier conte, Une peur étrange, est très simple et très drôle.
Cinq amis sont dans les bains chauds (onsen) et se racontent leurs peurs après le cris de l’un d’eux à la vue d’une araignée. L’un a peur des fantômes, un autre des limaces, un autre des cafards. Mais de quoi à peur le dernier ? Des brioches ! Ses amis sont très surpris … et décident de lui faire une blague : ils déposent plein de brioches dans sa chambre pendant son sommeil. À son réveil, ils l’entendent hurler puis n’entendent plus rien. Ils craignent le pire et entrent. Ils le découvrent en plein repas, il dévore toutes les brioches et leur explique qu’il n’en a pas peur mais adore les manger. Il s’est bien moqué d’eux ! Et il ajoute en riant qu’il a peur d’un bon thé chaud … Quel farceur !
Rires garantis avec cette dernière histoire qui donnera des idées aux plus farceurs !
N’hésitez plus et foncez découvrir ces contes variés et colorés qui raviront petits et grands !
Plus d’informations sur le site de l’éditeur.