Saison Japanime Printemps 2019 : de grands retours au rendez-vous !
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Matin de printemps,
au bataillon d’exploration
J’ai offert mon coeur.
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Comment ça ce n’est pas un haiku ?… Bref, bonjour à tous, vous qui ne vous découvrez pas d’un fil ! Prêt à faire un tour des animes qui ont débarqué dans nos contrées pour cette belle saison de printemps qui commence ? Puis vous pourrez retrouver les attentes de la rédaction, au cas où vous n’auriez pas déjà fait votre choix entre-temps. Comme d’habitude, nous allons les classer selon leurs diffuseurs et ce sera à vous de piocher ce qu’il vous faut. Et n’hésitez pas à regarder un bon trailer pour être sûrs, il vous suffit de cliquer sur le nom de l’anime qui vous aura tapé dans l’œil. Allez, sans plus attendre, ouvrez le menu !
Wakanim
Commençons avec Wakanim qui propose une dizaine d’anime, dont Demon’s Slayer : Kimetsu no Yaiba, l’adaptation du manga qui chez nous s’intitule Les rôdeurs de la nuit, et dont les trois premiers tomes sont disponibles aux éditions Panini Manga. Une saison après l’arrivée de Promised Neverland en anime, cette nouvelle adaptation estampillée Shônen Jump nous promet d’être l’incontournable de la saison parmi toutes les nouveautés. Sans oublier qu’il y aura aussi Fruits Basket, un titre fort énigmatique pour ceux qui n’ont pas lu ce monument du shôjo paru aux éditions Delcourt. D’autres se souviendront de l’anime qui fut diffusé sur Cartoon Network en 2003, et plus tard rediffusé sur France 4. Et oui, le plus grand classique du harem inversé a eu le droit à un reboot, et on peut dire que ça lui donne un coup de jeune ! Wakanim a encore une sortie titanesque cette saison, mais vous l’avez déjà deviné : la suite de la saison 3 de l’Attaque des Titans est arrivée ! Cet arc clé de l’œuvre commencera fin avril, et promet d’entrer dans la légende. Inutile de rappeler que vous pouvez aussi le retrouver chez Pika Editions (bon, du coup, je l’ai rappelé).
On continue en légèreté avec We never learn, une comédie sentimentale narrant les péripéties d’un élève de terminale ayant reçu la tâche d’être le tuteur de trois de ses camarades. Une d’entre elle est un génie en littérature mais est très faible dans tout ce qui touche aux mathématiques ou aux sciences. La deuxième est tout l’inverse. Et la troisième est un cas désespéré dans les deux disciplines, mais excelle en athlétisme. Ce petit harem qui s’annonce rappellera un anime de la saison dernière, mais qui sait ce qu’il a de différent à offrir ? Sans doute qu’une belle ode à l’effort nous attend dans ce joli anime tout coloré. Et si vous préférez le noir et blanc, le manga est chez Kaze ! Le deuxième anime de cette catégorie comédie n’est autre que Sarazanmai, l’étrange histoire de trois collégiens qui se retrouvent transformés en kappa par Keppi, lui-même un kappa. Pour redevenir humains, les trois « amis » vont devoir se lancer dans une guerre qui oppose les kappa aux…kappa zombies. Et le moyen de regagner leur humanité a de quoi décourager nos jeunes garçons. Le moins qu’on puisse dire, c’est que c’est folklorique… mais c’est surtout du grand délire. Et ça, c’est un anime original des studios KAPPA, heu, des studios MAPPA, au temps pour moi. Je dirai même plus, c’est une coproduction avec le studio Lapin Track, qui signe sa toute première réalisation ! Félicitations à eux !
Maintenant, un peu de space opera, avec RobiHachi, une création originale du Studio Comet (c’est rare qu’il y en ait autant en une saison !) qui nous entraîne dans les aventures de Robi, un gars qui ne pense qu’à se la couler douce mais qui est victime d’une poisse à toute épreuve, et de Hachi, un jeune homme extrêmement intelligent qui s’ennuie fermement. Ces deux-là, qui paraissent à première vue opposés, vont s’envoler direction l’inconnu dans ce qui s’annonce être une suite de péripéties haletantes. Probablement une des bonnes surprises de cette saison, à surveiller de près ! Ensuite, on retrouve Wise Man’s Grandchild, l’isekai de la saison. Notre héros, qui répondra au nom de Shin Wolford, se retrouvera dans ce nouveau monde en tant que nourrisson, et sera pris en charge par un vieil homme qui se fait appeler Merlin. Celui-ci lui fera de Shin un mage d’exception en 15 ans avant de le laisser rejoindre une académie de magie. Mais le jeune homme ne connaît que le monde de sa vie antérieure et a vécu en ermite lors de son entraînement. Cet ancien héros qu’il considère comme son grand-père ne lui a pas appris les connaissances les plus basiques. Dès son premier jour à la capitale, il va rencontrer deux de ses camarades, dont une qui ne le laisse pas du tout indifférent. Décidément, qui dit isekai dit harem. Mais nous verrons comment celui-ci tire son épingle du jeu. Quoi qu’il en soit, il est plutôt prometteur.
On enchaîne sur du plus sérieux avec After Lost. Dans un futur relativement proche, une catastrophe surnaturelle décime une ville qui se fera ensuite appeler Lost et sera interdite d’accès au public. Yuki, la seule rescapée, sera retenue prisonnière par une mystérieuse organisation pendant 3 ans, avant d’être libérée par Takuya, un convoyeur qui se verra confier plus tard une autre mission : amener Yuki à Lost pour y retrouver son père, supposé disparu pendant la tragédie. L’épisode 1 est dynamique et mystérieux, au point de s’y perdre un peu, mais on retombe plus ou moins sur nos pieds à la fin. Beaucoup de points sont encore cryptiques, mais il y aura de la magie, des combats et beaucoup de drame, ça ne fait aucun doute. Et ce sera aussi le cas pour Fairy Gone, qui se situe plus du côté de la dark fantasy. Les fées dans ce monde ont le pouvoir de prendre possession d’animaux. Mais lorsque le gouvernement transplante des organes de ces animaux sur des humains à des fins militaires, il crée une armée de « soldats féeriques », capables de générer un alter ego qui leur servira d’armes. Pourtant, 9 ans après la fin de la guerre, ces soldats modifiés peineront à revenir à une vie normale, et certains rejoindront la mafia ou s’adonneront au terrorisme. Mariya, une jeune femme ayant subi la guerre, va intégrer Dorothea, un organisme qui lutte contre ces dérives, afin de retrouver Veronica, l’unique autre survivante de son village. La patte graphique et le ton sombre de cet anime ne ment pas : amateurs du genre, réjouissez-vous ! Et devinez quoi ? Il s’agit encore d’une création originale, mais cette fois-ci du studio P.A. Works.
Enfin, GeGeGe no Kitarô continue cette saison et franchit le cap des 50 épisodes, tout comme Zoku Owarimonogatari qui progresse à son rythme. Et en parlant d’épisodes qui sortent à leur rythme, Maerchen Maedchen ressort en version retravaillée pour accompagner l’arrivée chez Wakanim des épisodes 11 et 12, et ce sera pour le 29 avril !
Crunchyroll
Du côté de Crunchyroll, voici une saison placée sous le signe de la tranche de vie, car oui, elles sont nombreuses. Hitoribocchi no Marumaruseikatsu suit les tribulations d’une jeune fille encline à l’anxiété sociale. Bocchi a fait la promesse à sa seule amie du primaire de sympathiser avec toute sa classe au collège. Cela ne s’annonce pas gagné d’avance, mais plutôt que d’être un défi qui tient en haleine, Bocchi va se créer un petit groupe d’ami et couler des jours simples. Cependant, toute sa classe semble avoir un chara design assez élaboré, peut-être va t-elle tenir sa promesse après bien des efforts ? Dans la même catégorie, on retrouve Joshi Kausei, qui n’a pas la prétention d’être autre chose que le récit de la vie quotidienne de trois amies aux personnalités bien distinctes. Mais si vous préférez voir la vie quotidienne d’un jeune garçon et son phoque de compagnie, embarquez pour la quatrième saison de Shônen Ashibe: Go! Go! Goma-chan. Enfin, si certains d’entre vous rêvent d’en apprendre plus sur Nagoya, et bien c’est désormais possible avec Yatogame-chan Kansatsu Nikki, l’histoire d’un garçon Tokyoïte qui emménage dans cette grande ville et y fait la rencontre d’une jeune fille à l’accent local bien prononcé. Voilà une tranche de vie qui sent bon le terroir et la culture de Nagoya.
Après les pures tranches de vie, Crunchyroll nous propose aussi des tranches de vie/harem, à l’instar de Nobunaga teacher’s young bride. Le nom du protagoniste révèle une grande hérédité, mais le jour où ce professeur célibataire endurci fait du rangement chez lui, il invoque du passé une jeune demoiselle, Kichô, promise à l’un des trois grands unificateurs du Japon : Oda Nobunaga. Inutile de dire qu’elle va vouloir endosser le rôle d’épouse comme elle était supposée le faire à l’époque d’Edo. Mais peut-être que dans sa rivalité avec d’autres élèves de Nobunaga, elle finira par développer de véritables sentiments. Le premier épisode ne dure que 7m30, un drôle de format pour ce type d’anime. L’attitude singulière de l’héroïne principale apportera-t-elle quelque chose d’innovant ? Mais rien qui ne pourrait perturber Haruto, le protagoniste de AMAZING STRANGER. Cet otaku en puissance ne montre aucun intérêt pour la gent féminine réelle, néanmoins il affectionne beaucoup les figurines. Après en avoir acheté une de son héroïne préférée, Nona, celle-ci prend soudainement vie une fois chez lui. Ainsi débute une colocation de rêve pour le jeune homme, mais est-ce la fin de ses surprises ? Cet anime aussi a un format plus court et son épisode 1 ne fait même pas 13 minutes.
Parlons sport à présent. Et quand je dis sport, je veux dire sport et… tranches de vie toujours ! Cinderella Nine raconte la création d’un club de baseball féminin dans un lycée. Une discipline encore discrète qui n’attire pas grand monde. La plupart des membres sont des débutantes et leur investissement dans ce club va se mêler à leurs vies quotidiennes. Vont-elles finir par viser les sommets ? C’est en tout cas ce que compte faire l’équipe de Seido dans la saison 3 de Diamond no Ace, qui porte pourtant le nom de Ace of Diamond Act II. Cette fois-ci, plus question de tranches de vie, il va y avoir du haut niveau, du très très haut niveau ! Amateur de cette série culte du baseball, votre attente prend fin !
Grands retours maintenant. PEACE MAKER KUROGANE nous emmène à la toute fin de l’époque d’Edo pour suivre la résistance du shinsengumi, force de l’ordre sous l’autorité du Shogun. Oui, il s’agit d’un reboot de l’anime historique de 2003, sous forme de deux films. Mais ce 4 avril est aussi sorti le second film Trinity Seven : Heavens Library & Crimson Lord, avis donc aux fans de l’anime de 2014 ! Et ce n’est pas tout, la saison 3 de Bungo Stray Dogs débarque sur Crunchyroll, tandis que son manga se poursuit chez Ototo ! Encore un pour la route ? KING OF PRISM – Shiny Seven Stars est la suite des deux films, mais en série animée cette fois-ci. Il s’agit d’une compétition entre deux boy’s bands, et chaque personnage aura droit à son épisode dédié. Cette série va t-elle conserver son côté déjanté ? Tout porte à croire que l’anime tournera autour de la vie lycéenne des protagonistes. Oh, et vous savez quoi ? MOBILE SUIT GUNDAM THE ORIGIN Advent of the Red Comet sera aussi au rendez-vous. Retrouvez les bases du plus célèbre meccha, mais du point de vue des antagonistes !
Enfin pour vous tous qui êtes encore courroucés par ce que subit Naofumi, sachez que The Rising Shield Hero continue cette saison, tout comme Black Clover dont les épisodes de ce printemps vont montrer une compétition féroce entre les chevaliers-mages. Sans oublier l’arc 5 de Jojo’s Bizarre Adventure suite et fin. GeGeGe no Kitarô continue aussi sur Crunchyroll, tout comme THE IDOLM@STER CINDERELLA GIRLS Gekijô, la saison 3 de Monster Strike, DOUBLE DECKER! DOUG & KIRILL, ainsi que Fight League: Gear Gadget Generators.
ADN
On en a parlé plus tôt avec Wakanim, mais Fruits Basket, c’est aussi sur ADN ! Et c’est sur ce même site que vous pourrez retrouver Saitama pour la saison 2 du très attendu One Punch Man, mais qui sera cette fois-ci réalisé par le studio J.C Staff. On ne sait encore ni le nombre d’épisodes, ni quels arcs du manga seront adaptés. Le rappeur Orelsan, doubleur de Saitama dans la VF, propose d’ailleurs sa propre version du nouvel opening de l’anime. Avons-nous trouvé le successeur de Bernard MINET ? C’est à vous d’en juger.
Parmi les nouveautés, on retrouve Midnight Occult Civil Servants, un anime qui nous plonge dans un Tokyo où d’étranges phénomènes surnaturels surviennent à la nuit tombée. À tel point qu’un nouveau service en mairie est dédié à s’occuper de toutes ces affaires. Miyako Arata vient d’intégrer ce service et va faire la connaissance d’un yôkai qui rappelle étrangement le célèbre exorciste de l’époque Heian : Abe no Seimei. Outre les créatures surnaturelles, Tokyo semble envahi de beaux gosses, ce qui inscrit cet anime dans la catégorie shôjo, mesdemoiselles. D’ailleurs, Bakumatsu revient après sa petite pause hivernale pour une nouvelle saison intitulée Bakumatsu Crisis !
Et on retrouve à nouveau du baseball avec MIX, qui se passe 26 ans après les événements de TOUCH, et suit la progression de l’équipe de Meisei et de deux de ses membres qui se trouvent être demi-frères. Un anime de sport sur fond de drame lycéen qui pourrait être apprécié par un plus large public. Tout comme Kono oto tomare!, un anime de musique, mais cette fois-ci, il s’agit de la vie d’un club de koto. Le problème, c’est que le club en question n’a plus qu’un membre en début d’année, Kurata Takezô, qui va devoir trouver de nouvelles recrues pour faire honneur à ses senpai. Kudô Chikai, un délinquant à très mauvaise réputation va se porter volontaire pour le rejoindre. Beaucoup d’émotion dès le premier épisode qui laisse présager une très bonne surprise. Un anime à suivre de très près.
Et bien entendu, vous retrouverez aussi Fairy Tail, One Piece, Boruto, et Détective Conan qui restent fidèles au poste.
Lasts but not leasts
Du côté d‘Amazon Prime, seul Dororo est à noter, avec la suite et fin du reboot de l’anime culte d’Osamu TEZUKA.
Sinon, décidément, cette saison beaucoup de classiques refont surface, notamment grâce à Netflix qui propose Ultraman, la toute dernière série de ce monstre de longévité. Ce tokusatsu est cette fois-ci entièrement réalisé en 3DCG, et basé sur le manga édité chez Kurokawa. Si le cœur vous en dit, vous savez où lui laisser sa chance. Il y aura aussi un anime Rilakkuma to Kaoru-san, relatant de la vie de Kaoru, qui va partager son foyer avec une des mascottes les plus célèbres du Japon. Avec son style à mi-chemin entre de la pâte à modeler et des peluches bien fluffy, il ne passera pas inaperçu. Shinichiro WATANABE, le papa de Cowboy Bebop, ou encore Samourai Champloo, nous propose un nouvel anime Netflix toujours centré autour de la musique. Carole & Tuesday, c’est l’histoire de deux jeunes femmes que tout oppose, mais qui, animée par le même rêve de devenir musiciennes, vont former un groupe sur Mars (tiens donc) 50 ans après sa colonisation. Finissons ce tour de piste Netflix avec 7 Seeds, un ONA (Original Net Animation) pour les amateurs de post-apocalyptique. En prévision d’une catastrophe qui promet de décimer toutes les espèces terriennes, le gouvernement japonais cryogénise plusieurs groupes de jeunes gens afin de laisser une chance à l’humanité de se reconstruire. Et les personnes choisies vont se réveiller après ce cataclysme, et vont se rendre compte que tous ceux qu’ils ont connu sont morts. Que vont-ils faire à partir de là ? Un seul moyen de le savoir… c’est d’attendre jusqu’en juin puisqu’il a été repoussé en fin de saison.
Enfin pour information, c’est aussi ce printemps que débarque la saison 3 de Miraculous Ladybug !
Voilà donc pour cette saison japanime printanière. Désormais la ronde des annonces devrait être terminée mais qui sait, peut être aurons nous droit à quelques surprises tardives comme cela arrive parfois, alors gardez l’œil ouvert !
Les attentes de la rédaction
Paul : Ce printemps c’est, comme souvent, une comédie tranche de vie qui retient mon attention : Hitori Bocchi no Marumaruseikatsu, diffusée chez Crunchyroll.
Hitori Bocchi (dont le nom signifie « toute seule ») débute le collège. Mais elle doit se faire violence car notre asociale a promis à son amie d’enfance, partie dans un autre collège, qu’elle arriverait à se lier d’amitié avec toute sa nouvelle classe. Sachant qu’elle n’arrive pas à regarder les gens dans les yeux et que ses jambes ne savent que fuir dès qu’elle est en public… ce n’est pas gagné.
Avec un visuel choupinou, tout en rondeur et en couleurs vives et joyeuses, c’est surtout le comique de situation qui attend notre reine de l’epic fail social, et qui promet d’être désopilant. L’anime a fait le choix de sur-jouer et sur-dramatiser la vie de notre héroïne, ce qui donne une Bocchi tentant dès le départ de tordre le coup à sa promesse : « si je fais disparaître le collège, ça marche ? Oh, et si je suis toute seule dans ma classe, je peux dire que je serai amie avec tout le monde, non ? » Désespérée et désespérante, mais on l’aime déjà.
Les premiers extraits montrent que le staff de l’anime va pouvoir s’éclater dans une mise en scène toujours plus délirante, tant chaque jour d’école sera un combat pour la jeune fille. Et c’est d’ailleurs le scénariste dont on retiendra le nom : Jukki HANADA, qui travaille depuis plus de 15 ans sur des animes en tous genres, comme Steins;Gate ou No Game No Life mais aussi, plus dans la lignée de Hitori Bocchi, sur K-ON ! et Abenobashi. Bref, il y a du potentiel !
Charlène : Cette saison, plusieurs anime me font de l’œil il faut l’avouer. Mais celui qui a réellement attiré mon regard du premier coup (en dehors du nouvel anime de Fruits basket), c’est Demon Slayer – Kimetsu no Yaiba. Ou plus connu sous le nom de Les rôdeurs de la nuit en France, où la série sort chez Panini Manga. Enfin, on espère tous qu’avec l’arrivée de l’anime chez Wakanim, la série reprendra, car elle est pour l’instant à l’arrêt. Pourtant, c’est un titre qui fonctionne à merveille au Japon, dépassant presque One Piece, c’est dire ! Et le synopsis est des plus attrayant. Imaginez un univers féodal japonais dans lequel des démons rôdent la nuit uniquement, attaquant par hasard sur les chemins et les maisons perdues… Des démons traqués par une communauté secrète de chasseurs dans laquelle, bien malgré lui, le héros va devoir s’enrôler s’il veut sauver sa sœur contaminée par un démon. Vous tenez là un résumé alléchant servi par un dessin particulièrement percutant que l’on doit au fameux studio ufotable (Fate/Zero, Fate / Stay Night…) et au chara-designer Akira MATSUHIMA (Tales of Zestiria…). Le tout sublimé par la musique de Yuki KAJIURA. Cela crée une ambiance qui prend aux tripes dès les premiers épisodes : un must-have à suivre !
Tatiana : Sarazanmai c’est sans aucun doute l’OVNI de cette saison. Produit par MAPPA (Banana Fish, Yuri one ice!!) et Lapin Track, l’histoire et la réalisation ont été confiés à Kunihiko IKUHARA (Utena). L’animation est aux petits oignons, ainsi que l’ambiance et la musique. L’histoire se déroule dans le quartier d’Asakusa. Kazuki Yasaka, Toi Kuji et Enta Jinnai, tous trois en 5e, font un beau jour la rencontre de Keppi, un être mystérieux à l’apparence de kappa (monstre du folklore japonais). Ce dernier leur subtilise leur shirikodama, une boule mystique logée dans l’anus, et ils se transforment en kappa eux-mêmes. Keppi leur déclare alors que pour retrouver leur apparence initiale, ils devront lui rapporter le shirikodama d’un zombie. Révisez votre kappa pour les nuls avant de regarder la série, gardez l’esprit ouvert et appréciez cet anime qui semble venir tout droit d’un autre monde. C’est drôle, ça pète dans tous les sens, mais c’est aussi très profond.
Autre série très attendue : MIX tiré du manga de Mitsuru ADACHI. 26 ans après la génération de Tatsuya Uesugi (TOUCH), le lycée Meisei n’a pas pu maintenir sa réputation de grand club de baseball. Tôma et Sôichirô, deux frères âgés de 13 ans, sont des joueurs de baseball aguerris. Sôichiro est un brillant receveur et batteur, tandis que Tôma a décidé d’arrêter d’être lanceur pour « une certaine raison ». Ils sont le nouvel espoir de remporter à nouveau un championnat après de longues années. Ichiban Natsuno, un nouvel élève s’intéresse de près à leur histoire. MIX c’est l’envie d’un auteur et d’une génération de fan de repartir au Koshien avec une nouvelle génération de héros. Les clins d’œils à la série originale TOUCH sont nombreux. C’est un vrai plaisir de retrouver cette atmosphère si personnelle de Mitsuru ADACHI.
Alexis : Depuis vingt-ans, Shin’ichiro WATANABE, le mastermind à l’origine de Cowboy Bebop a une même ambition en tête : celle de parasiter les codes des genres auxquels il s’attaque, tout en apportant un soin bien particulier à la musique.
Avec cette méthode, il a accouché, en deux décennies, d’une liste de chefs-d’œuvre longue comme le bras. Des œuvres riches et variées, qui ont néanmoins toutes en commun ce même goût pour le mélange des genres, et surtout pour une musique qui est le cœur des histoires qu’il raconte, ainsi que des mondes qu’il anime. Et sa nouvelle série, Carole & Tuesday, diffusée depuis le 10 avril sur Netflix, avec ses deux jeunes filles bien décidées à devenir musiciennes alors que l’humanité a migré sur Mars où la culture est désormais gérée par des IA, ne devrait pas faire exception, s’imposant déjà, à ce titre, comme l’un des animés immanquables de 2019.
David : Wakanim gâte les fans d’aventure et de mystères avec un univers féerique sur fond de guerre avec sa nouvelle série, Fairy Gone, réalisée par Suzuki KENICHI (Les Brigades Immunitaires).
L’histoire débute 9 ans après la grande guerre où des soldats féeriques étaient utilisés sur le champ de bataille. Ces hommes possèdent des pouvoirs surhumains grâce à l’invocation de fées. Leurs aptitudes au combat et leurs monstres géants sont, depuis la paix, au service du gouvernement ou de la mafia… On suit les aventures de Mariya Noel, nouvelle recrue au sein de l’organisation secrète « Dorothea », dédiée à la recherche et à la répression des crimes et incidents liés aux fées. Après un premier épisode prometteur, il nous tarde de voir le développement de l’histoire, de Mariya avec son partenaire Free, et des retrouvailles avec Veronica…
Emilie : Mascotte + stop motion + série japonaise, il n’en fallait pas moins pour m’emballer ! Rilakkuma est créé en 2003 avec pour objectif d’être kawaii et de vendre ainsi des tonnes de produits dérivés. Simple ours en peluche, son succès est pourtant phénoménal au Japon et c’est en toute logique que Netflix, à l’affût des potentiels gros succès autour du globe, lui offre sa série animée originale. Gros gros bonus, la plateforme ose le stop-motion, confiant la réalisation au studio japonais Studio Dwarf, spécialisé en stopmo et en mascottes (Domokun, Komaneko, Mogu&Perol). De quoi assurer le décuplement de l’effet kawaii et du charme de cet ours nonchalant, paresseux et toujours poli, pour qui le quotidien est une aventure en soi qu’il traverse oisivement en compagnie de ses acolytes peluches et humains. On nous promet un ton doux-amer et je ne peux que trépigner devant mon ordinateur.