[Attentes Mangas] En Novembre, on ne se laisse pas surprendre !
L’hiver approche doucement mais sûrement, frappant à notre porte de son froid mordant. Mais qu’à cela ne tienne ! Les éditeurs mangas sont toujours aussi prolifiques et offrent tout un panel de titres à se mettre sous la dent. Autant de bonnes raisons pour rester sous la couette et lire, encore et encore !
Entre nouvelles séries et suites tant attendues, l’équipe de Journal du Japon s’est une nouvelle fois penchée sur la question ! Voici donc ce que l’on peut vous proposer pour ce mois de novembre. Toujours autant de nouveautés à disposition dans les rayons avec pas moins d’une cinquantaine de nouveautés et one-shot ! Pour trouver votre bonheur avant l’arrivée de Noël dans les chaumières, suivez le guide…
Bonnes lectures et découvertes !
Les petits nouveaux
Original, voilà le premier mot qui me vient à l’esprit lorsque je lis le résumé de ce manga : Les fleurs du mal de KAMIMURA Kazuo au dessin et OKAZAKI Hideo au scénario. En effet, il traite d’un thème très sérieux, voire cruel : l’esclavage des femmes. Car oui, torturer et humilier des femmes qui travaillent pour soi sans leur laisser la possibilité de partir (j’imagine) c’est de l’esclavage. C’est dans ce milieu qu’atterrit Sayuri qui, selon la quatrième de couverture, doit devenir « la nouvelle reine de cet Empire » et « devient l’objet ultime du désir du maître ».
Plusieurs questions me viennent ainsi à l’esprit : une histoire d’amour sincère va-t-elle se créer ? Le « maître » va-t-il s’adoucir ? Cette jeune fille va-t-elle s’endurcir, si tant est qu’elle soit douce et naïve, et finir par aimer ce monde ? Regretterons-nous qu’il n’y ait qu’un seul tome même s’il y a presque 400 pages ? C’est ce que le lecteur découvrira en lisant ce manga. À retrouver dans tous les cas du côté de Le lézard noir dès le 8 novembre. (Roxane)
Taïfu Comics publie le premier volume de Blue Lust, une série courte, composée de seulement 3 volumes. On a déjà croisé l’auteur, HINAKO, avec ses one-shots You know what I want et I hate you sensei et c’est un plaisir de retrouver sa plume. Dans ce premier tome, on fait la connaissance d’Hayato, un jeune lycéen sociable et sympathique, toujours prêt à aider les autres.
Quand il aperçoit un jeune camarade qui se penche dangereusement vers le vide, du haut du toit de son lycée, il n’hésite pas un instant et s’empresse de gravir les marches pour aller le secourir. C’est ainsi qu’il rencontre Sôma, au naturel plutôt méfiant. Le récit semble s’orienter vers une amitié ambiguë, où les sentiments de chacun ne sont pas clairs. De plus, le passé des deux garçons semble avoir une importance capitale… Entre yaoi et amitié intense, j’avoue être curieux du dénouement de cette relation. (Mickaël)
Les éditions Cornélius nous ont déjà permis de découvrir l’univers fantastique de MIZUKI Shigeru, et en particulier les yôkai sous toutes leurs coutures grâce à une encyclopédie Yôkai qui les décrivait un par un, et le très curieux À l’intérieur des yôkai qui permettait de découvrir leur anatomie déroutante !
C’est une nouvelle vision qui est offerte ici aux lecteurs avec ce nouvel ouvrage : les yôkai mis en scène dans les célèbres 53 stations du Tokaido (la fameuse route reliant Edo à Kyoto) peinte par Hiroshige dans les années 1830. Avec toute la malice qu’on lui connaît, MIZUKI a intégré ses yôkai et autres personnages ( dont Kitaro le repoussant) dans ces estampes revisitées. Et le petit plus est la mise en page qui permet de « comparer » l’estampe originale d’Hiroshige et son adaptation par le mangaka. Des heures d’observation et de rires en perspective ! Pour cela, rendez-vous à la fin du mois ! (Alice)
NIHEI Tsutomu, auteur à qui l’on doit déjà les seinen Blame! (10 volumes entre 1998-2003) et Knights of Sidonia (15 volumes entre 2009-2015) déjà sortis en France grâce aux éditions Glénat, avec une adaptation animée par le studio Polygon Pictures (Netflix). Les fans du mangaka ne devrait pas être dépaysés avec cette nouvelle série. Au programme : de la science-fiction et de la dark fantasy !
Sur l’astre artificiel géant Aposimz, couvert de ruines… En plein milieu d’un exercice de marche, Ao, Biko et Esserow, habitants de la « poutrelle à la macle blanche » viennent au secours d’une fille étrange poursuivie par des soldats de l’empire de Libedoa. Celle-ci leur confie un « code » et sept projectiles capables de bouleverser le monde ! Beaucoup de questions : qui sont les « marionnettes » ? À quoi sert le code ? Une arme de destruction massive ? À retrouver dès le 7 novembre en librairie. (David)
Il s’agit d’un one-shot de Rie ARUGA paru en 2013 au Japon, avant son succès paru chez Akata : Perfect world. Hana rentre en première année à l’université. Mais, hantée par le souvenir d’un amour impossible, la jeune femme a bien du mal à envisager son avenir… Pourtant, grâce à sa rencontre avec Izumi, président du club d’astronomie, mais aussi avec ses autres membres, elle va petit à petit retrouver goût à la vie…
Cette histoire douce-amère, a déjà été publiée en France en version dématérialisée. Le succès aidant, nous avons droit cette fois-ci à une sortie physique en librairie dès le 29 novembre du côté d’Akata. Et c’est une très bonne nouvelle. Dans Par-delà les étoiles on retrouve ce qui fait tout le sel de Perfect world à savoir une ambiance mélancolique tout en abordant des sujets sociétaux. Un manga indispensable pour les amateurs de l’auteure. (Tatiana)
Les suites
Après 19 itérations et 10 ans de publication en France en janvier prochain, je ne me lasse toujours pas de ce bijou qu’est Vinland Saga, et j’attends donc une fois plus le prochain tome, prévu chez nous le 15 novembre chez Kurokawa. Alors que la vengeance repointe le bout de son nez dans le destin de Thorfinn, Makoto YUKIMURA pourrait se reposer sur sa galerie de personnages marquants qu’il a su affiner avec talent, de volume en volume. Mais il ne se repose pas sur ses lauriers : le mangaka utilise à merveille les rouages du destin pour faire surgir de nouveaux personnages, qui sont autant d’occasions pour son héros de se redéfinir : il rencontre celui ou celle qu’il a été, celui ou celle qui est son opposé.
Et en plus, en croisant ces chemins de guerriers de talent, aux armes et techniques variés, Vinland Saga propose des duels aux chorégraphies nerveuses et sublimes… un régal de lecteur ! (Paul)
Eh oui, nous en sommes déjà à 16 volumes de MHA ! 16 et intenses tomes qui ont su nous offrir, jusqu’à présent, de nombreux rebondissements, mettant souvent à mal la morale et les mœurs de nos apprentis héros. Et pourtant, Kôhei HORIKOSHI continue de nous offrir de sacrés moments et de faire avancer son histoire. Ce qui n’est pas pour nous déplaire !
Izuku est entré dans une autre phase de son apprentissage, en réalisant des stages réguliers sur le terrain et accompagné d’un aîné à l’énergie débordante. Résultat, Izuru redouble d’efforts, jusqu’au moment où l’agence où ils font leur stage fait des rapprochements entre la mafia japonaise, un certain Vilain et la fameuse alliance des Super-Vilains gérée par Tomura Shigaraki, et là… Rien ne va plus ! Izuku va devoir être de plus en plus prudent, tout comme ses camarades : l’étau se resserre autour des vilains, et de nombreux héros doivent s’allier. Quel va être le résultat dans ce volume 16 ? Rendez-vous le 8 novembre chez Ki-oon pour le savoir ! (Charlène)
Et si vous fantasmiez sur LE garçon populaire du lycée et qu’il le découvrait par hasard en tombant sur votre profil secret Twitter ? Aussi embarrassant que cela puisse être, cela n’empêchera pas « Ellie folle d’amour » de continuer à raconter ses fantasmes sur le réseau social bien connu avec le hashtag #JeNaiPasDePetitAmi. Et si les deux lycéens se rapprochent de plus en plus malgré ça, l’arrivée du rival potentiel d’Omi corse les choses ! Sans compter qu’il est impossible de ne pas vouloir lire le deuxième volume après une fin pareille !
Je n’avais pas lu de shôjo depuis bien longtemps, mais @Ellie #JeNaiPasDePetitAmi m’aura vraiment réconcilié avec le genre. L’idée de créer un compte Twitter exprès pour le manga m’a vraiment fait rire, même si ça peut paraître simpliste au premier abord. Envie d’une histoire adorable et amusante ? C’est Ellie qu’il faudra lire du côté de Kana dès le 9 novembre ! (Aurore)
Toutes les bonnes choses ont une fin
Ultime volume d’une série publiée depuis février dernier par Akata, ce quatrième tome d’Éclat(s) d’âme achève la délicate et bouleversante peinture d’une petite communauté LGBT+ de province, que KAMATANI Yukhi, la mangaka, s’est acharnée à tracer en trempant son pinceau dans la plus belle encre. Il y a vingt-trois chapitres, le premier tome d’Éclat(s) d’âme faisait, avec sa scène d’ouverture, une promesse, celle de donner à voir, non pas d’habituelles tranches de vies, mais des éclats, des morceaux de moments vécus, dans tout ce qu’ils ont de subjectif.
Presque un an plus tard, rien n’a changé. Le trait est toujours aussi beau, la mélancolie toujours aussi palpable et les histoires continuent à s’écrire en douceur, entre réalisme magique et récit d’apprentissage. Mais à la promesse s’est ajoutée une profession de foi. La perle que la chute aurait dû briser, a, elle aussi, le droit de briller. Dernier volume à retrouver le 29 novembre donc. (Alexis)