OIMA Yoshitoki : la mort et la mangaka…
Des mangakas qui sortent du lot, il n’y en a pas tant que ça! Il y a ceux qui rencontrent le succès pour leur talent ou intriguent par leur propos ou leur personnalité. OIMA Yoshitoki est un peu des deux. Âgée de 29 ans, elle s’est fait connaître en France pour A Silent Voice, manga qui parle entre autres de handicap, et c’est pour son titre de fantasy To Your Eternity que les éditions Pika en ont fait leur invité japonais de marque pour Japan Expo 2018.
L’occasion d’une longue et passionnante entrevue entre la mangaka et la presse, que nous vous proposons aujourd’hui !
OIMA Yoshitoki: faire face à l’échec…
Pourquoi êtes-vous devenue mangaka ?
Je pense qu’il n’y a pas de raison profonde à ce choix. Le fait est que je suis née au mois de mars, ce qui sous-entend au Japon que dans une classe j’étais la plus jeune, étant donné que l’année scolaire commence en avril. Et dans ce cas, les plus jeunes sont souvent considérés comme ceux qui savent moins bien faire les choses que les autres, car ils ont moins d’expérience. Quand on entre dans la vie active, on garde ce statut de « plus jeune » car c’est nous le dernier arrivé dans l’entreprise par exemple. On se retrouve souvent dans cette situation qui met à mal notre confiance en nous et peut nous exclure. C’était mon cas.
Pour m’occuper je gribouillais. Puis les petits gribouillis sont devenus des dessins. Et au fur et à mesure, je me suis aperçue que je ne me voyais pas faire autre chose que du dessin à l’âge adulte. L’envie de dessiner a précédé celle de devenir mangaka. Je ne me suis pas dit : « je vais devenir mangaka donc je vais dessiner ». Je dessinais déjà donc, devenir mangaka m’a semblé être une évidence car je ne me voyais pas faire autre chose.
To Your Eternity et A Silent Voice véhiculent des messages de tolérance qui sont assez différents, mais pourquoi est-ce important pour vous d’en parler dans vos œuvres ?
Étant donné que chaque personne évolue dans un environnement qui lui est propre, je peux dire par expérience qu’on ne peut pas toujours comprendre l’autre et communiquer avec lui. Les expériences personnelles représentent également un frein à cette communication biaisée. Néanmoins, la tolérance, l’acceptation d’autrui et l’entraide sont vraiment des valeurs salvatrices. C’est juste l’un des thèmes piliers des mangas pour adolescents. Il était donc important de traiter ce thème-là.
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Est-ce que A Silent Voice a pu améliorer les conditions de vie des sourds et malentendants au Japon comme a pu le faire Say Hello to Black Jack concernant la communauté hospitalière ?
À ma connaissance, il n’y a pas eu d’incidence directe aussi grande qu’a pu avoir Black Jack. Mais par contre je pense que le manga a pu ouvrir un débat et a permis à beaucoup de personnes de s’intéresser au sujet, d’en parler et de manifester leur mécontentement envers ce dont étaient victimes les sourds et malentendants. Le plus gros apport du manga a été d’ouvrir des débats et d’apporter des discussions, ce qui n’avait pas eu lieu avant.
Après avoir abordé le thème de l’intolérance dans A Silent Voice et du suicide dans Mardock Scramble, est-ce qu’il y a un autre thème de société qui vous tient à cœur et que vous aimeriez aborder dans un futur manga ?
J’ignore si les thèmes abordés dans To Your Eternity sont des thèmes différents de ceux abordés dans A Silent Voice ou Mardock Scramble, mais dans To Your Eternity ce qui m’intéresse c’est de traiter des personnages qui cherchent à atteindre un objectif, à devenir quelqu’un, mais qui se retrouvent dans une situation d’échec et doivent trouver une solution afin de l’affronter et d’envisager un objectif inatteignable.
Cela peut correspondre à ce que l’on voit dans la société moderne actuelle. En effet, beaucoup de gens veulent changer, essayent de devenir quelqu’un d’autre et la réponse la plus courante qu’ils entendent face à leur frustration et leur douleur est: « fais des efforts et tu arriveras à changer. Si tu fais des efforts, tu réussiras à passer ce cap ». Mais le fait est que c’est justement parce qu’ils ne réussissent pas à atteindre leur objectif qu’ils sont en souffrance et que, parfois, ils choisissent des voies qu’en temps normal ils n’auraient pas choisies. C’est quelque chose que j’avais déjà essayé de retranscrire dans A Silent Voice mais avec les avis que j’ai reçus, j’ai eu l’impression de ne pas avoir réussi. J’essaye donc d’approfondir cette idée dans To Your Eternity. C’est actuellement le seul thème de société important pour moi.
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Au sujet des brimades dans A Silent Voice, et de la violence des tribus dans To Your Eternity, où la mort est omniprésente, vous mettez en scène des personnages en souffrance, et tout cela est abordé d’une manière très pessimiste : pourquoi avoir choisi cette manière assez sombre de raconter vos histoires ?
C’est assez simple en fait, c’est l’expression de ma propre personnalité. J’aimerais avoir une personnalité ultra joyeuse, mais je pense que je suis assez réservée, et pas forcément joyeuse, et que je vais naturellement dans l’expression de ce type d’histoire.
Est-ce que c’est une manière pour vous d’extérioriser et de vous défaire de vos sentiments ?
Oui, c’est vrai qu’il y a une forme de délivrance lorsque je dessine. Je cherche à être apaisée le plus possible et c’est ce que le dessin m’apporte. Coucher toutes mes idées sur le papier est une forme d’apaisement.
Vous dites que le dessin vous apaise, est-ce que cela signifie que vous êtes en colère ?
Le dessin est une forme d’apaisement, ce qui n’est pas nécessairement une réponse à la colère. Ce serait plutôt l’inverse. C’est-à-dire qu’à partir du moment où on m’enlève mon droit à dessiner, là je me mets en colère. Par exemple, lorsque j’étais à l’école primaire, il existait un club de dessin. Pour y entrer, il fallait obligatoirement entrer dans le club de sport. Mais le sport n’étant pas ma tasse de thé, je suis donc allée voir le directeur pour lui dire que ce n’était pas juste. J’étais très en colère de ne pas pouvoir accéder au dessin à cause d’une cause externe. Donc le dessin m’apaise, mais aujourd’hui encore et d’une certaine manière, c’est aussi une source de stress.
La mort et la mangaka…
L’univers de To Your Eternity tranche radicalement avec l’univers de A Silent Voice. Quelle était la genèse de To Your Eternity ? Est-ce que vous aviez une vraie volonté de changer radicalement d’univers ?
En réalité il s’agit d’un projet assez ancien que je n’ai pas exploité de suite. L’idée de réaliser un manga de ce type était présente bien avant que je ne propose mon premier manga à un éditeur. Il faut savoir que le premier one-shot de A Silent Voice a été publié en 2008. Derrière, j’ai enchaîné sur une série qui s’appelle Mardock Scramble, pour ensuite continuer sur A Silent Voice. Mais j’ai toujours voulu travailler sur un univers de type fantasy. Sachant que les thèmes abordés dans A Silent Voice et Mardock Scramble sont très similaires et possèdent une sorte de continuité mettant en avant les gens en souffrance, j’avais la volonté de réaliser une série qui découlerait de ce que j’avais déjà fait et serait comme un prolongement. C’est comme ça que j’ai créé To Your Eternity, qui est le résultat d’une idée que j’avais depuis longtemps en tête.
Comment est né Imm justement ? Quelle est l’idée derrière ce personnage ?
Sur l’aspect physique du personnage, son design remonte à assez loin. J’avais déjà eu en tête la création d’un personnage comme Imm lorsque j’étais collégienne. Concernant l’immortalité, c’est une influence directe de Yuzo TAKADA et 3×3 Eyes. Je tenais à avoir, une fois mangaka professionnelle, un personnage immortel dans l’une de mes séries. Le thème de l’immortalité est le thème central de To Your Eternity car j’y voyais là une forme de prolongement à mon travail sur Mardock Scramble et A Silent Voice. En effet, dans Mardock Scramble, le personnage de Balot est animé par de très fortes tendances suicidaires, tout comme Shôko dans A Silent Voice, qui elle, tentera justement de mettre fin à ses jours.
Dans ces deux travaux, ce qui m’intéressait le plus c’était de faire évoluer des personnages en situation d’échec par rapport aux attentes qu’ils avaient d’eux-mêmes et de la vie en général et pour lesquels la seule option était le suicide. Or un personnage immortel, comme l’est Imm, est complètement privé de ce choix. À partir du moment où il se retrouve dans une situation d’échec et où tous ses espoirs disparaissent, il n’a pas la même porte de sortie que Balot ou Shôko ont pu entrevoir dans le suicide. Donc quelque part, je le fais consciemment souffrir, ce qui est en fait le miroir de mes propres sentiments, à savoir que j’estime que le suicide ne devrait jamais être un choix ou une option envisageable.
Dans A Silent Voice, la narration est placée du point de vue du persécuteur, et dans To Your Eternity, il s’agit d’un personnage qui ignore tout du monde. Qu’est-ce que vous avez souhaité dégager à travers ces positions peu conventionnelles ?
Comme je le disais, il y a un lien entre les deux séries. En effet, dans A Silent Voice, Shôya, qui est donc le bourreau, a réussi à résoudre ses problèmes de communication et sentimentaux avec Shôko à la fin de l’histoire. Et, bien que le manga se termine là-dessus, de mon point de vue ils sont tous les deux très loin d’avoir résolu leurs difficultés et ils devront y faire face encore plus désormais, et ce jusqu’à leur mort. Dans A Silent Voice, à partir du moment où Shôko décide de se suicider, mais échoue, elle prive Shôya de ce même choix. Shôya se retrouve alors à devenir un personnage principal qui n’a plus le droit de mourir, à qui j’interdis le choix du suicide. Et dans ce sens-là, il est très similaire au personnage de Imm dans To Your Eternity, qui lui, de part son immortalité, n’a pas accès à ce choix.
À travers To Your Eternity, on sent que vous avez peur de la mort, mais que vous la jugez malgré tout comme étant une solution ? Car cela permet d’abréger les souffrances, d’être une forme de finalité, et de ne pas souffrir perpétuellement…
Pas tout à fait, non. Globalement, il s’agit surtout d’une volonté de représenter ce que pourrait être la mort et ce qu’elle pourrait apporter. Comme vous le dites, la mort peut avoir un côté très salvateur: mieux vaut mourir que de souffrir éternellement. J’exprime justement, à travers To Your Eternity, cette frustration de représenter la mort ainsi, comme une solution salvatrice. Mais ce n’est pas réellement ce que je pense, il s’agit surtout d’un souhait.
Le fait de ne pas avoir de personnage principal autre que Imm était un pari risqué puisque les autres protagonistes susceptibles de devenir important finissent à peu près tous par mourir. Du coup, le développement de leur background est assez limité, ce qui fait qu’on a du mal à s’attacher à eux, et donc leur mort ne bouleverse que faiblement le lecteur. Est-ce un choix que vous regrettez ? Parce que même s’ils continuent à vivre au travers de Imm, cela ne reste quand même que des coquilles vides. Leur apparition permet à Imm d’évoluer et de gagner toujours plus en humanité, mais le fait de ne pas avoir d’autres personnages principaux peut paraître frustrant.
Il y a effectivement un risque, mais qui est complètement assumé.
J’ai tout à fait conscience qu’au cours de la lecture du manga, les lecteurs savent que lorsqu’un nouveau personnage entre en scène, celui-ci va apporter quelque chose à Imm pour ensuite mourir et que cela va se répéter. J’ai bien conscience que cela génère une certaine frustration et qu’il y a un réel risque, mais c’est totalement volontaire de ma part.
Vos personnages dans To Your Eternity sont très souvent juvéniles. Est-ce que l’enfance y a une importance ou une symbolique particulière ? Est-ce que, de manière implicite, vous essayez de faire comprendre qu’il est possible d’apprendre des enfants ?
En tant que personnage, les enfants ont un côté très pratique. Comme ils n’ont pas encore le contrôle de leurs sentiments, ils réagissent donc de manière très spontanée, sous le coup de l’émotion et sont donc incontrôlables. Dans le cas de To Your Eternity, placer des enfants aux côtés d’Imm peut permettre de déjouer les codes de la raison et résoudre certaines situations. Quant aux raisons profondes qui justifient que je mette principalement en avant des enfants, je n’ai pas envie de les évoquer pour l’instant, peut-être plus tard.
Vu que To Your Eternity est porté sur la nature, est-ce que vous souhaitez faire passer un message écologique ?
Je n’ai pas de message particulièrement écologique à faire passer. C’est vrai que j’ai eu une période où je m’intéressais à l’écologie, sous l’influence de dessins animés et de choses comme ça. C’est un thème qui m’a intéressé, mais ce n’est pas un message que je fais passer dans le manga directement.
Ça ressort peut-être indirectement.
Peut-être.
Des inspirations et des choix
Comment organisez-vous une semaine de travail ?
Normalement, je devrais consacrer uniquement 4 jours à la réalisation des planches au propre. Mais il se trouve qu’aujourd’hui je suis plus dans un rythme de 5 jours de travail pleins sur les planches. Cela veut dire que ce sont 5 jours pendant lesquels mes assistants viennent et travaillent avec moi. Avant cette étape-là, il y a 2 jours qui sont consacrés à des réunions avec mes responsables éditoriaux, et pendant ces 2 jours, il y a également du temps que je consacre à la réalisation de mes nemus, les croquis préparatoires avant la phase d’encrage.
Vous avez souvent déclaré votre amour pour Yuzo TAKADA et son manga 3×3 Eyes. Hormis la thématique de l’immortalité, qu’avez-vous appris sur le plan technique chez ce mangaka ?
Sur l’aspect graphique du travail de Yuzo TAKADA, je dirais que c’est vraiment toute la partie technique liée à la musculature. Il y a une forme de souplesse que TAKADA accorde à la musculature de ses personnages. Dans les scènes de combat, il y a aussi une vraie texture, une vraie chaleur qui se dégage des scènes qu’il arrive à écrire. Ce sont des mangas que j’ai lu quand j’étais écolière ou collégienne, et même si je ne comprenais pas tout le contenu à l’époque, ça m’a beaucoup influencée sur le plan graphique par la suite.
Lisez-vous de la bande-dessinée américaine ou franco-belge ?
Je possède 2 volumes du magazine Euromanga qui a été édité en Japonais. J’ai notamment beaucoup apprécié Blacksad, dont le graphisme est magnifique, qui a été publié dans ce magazine. Je possède des comics américains en VO que j’ai achetés par intérêt pour leur style graphique. Ne parlant pas anglais, je n’ai pas pu les lire. Il y a également Saga, dont j’ignore s’il s’agit d’un comics ou d’une bande-dessinée et qui a reçu de nombreux prix, qui m’a beaucoup plu.
La presse française a accueilli To Your Eternity comme une véritable leçon philosophique, ce qui est surprenant pour un shônen. Est-ce qu’une œuvre en particulier a eu une forte influence sur le manga ?
En réalité, j’ai peur que cette étiquette fasse peur aux futurs lecteurs et qu’ils n’osent pas essayer de lire To Your Eternity. J’ai donc du mal à approuver ce type de critiques. Pourtant, en terme d’influence, lorsque je regarde un film il est vrai que j’adore chercher à comprendre le sens que le réalisateur a voulu donner à l’histoire qu’il raconte. Pour le film A Silent Voice, celui qui m’a le plus influencé est un film qui s’appelle La Promise. Celui-ci raconte la rencontre d’un vieil homme et d’un jeune garçon dont le moyen de communication le plus utilisé est le regard. C’est vraiment que ce que je voulais retranscrire dans le film A Silent Voice.
Il y a plusieurs scènes où la narration passe par l’image : sans dialogue, sans bruit, sans son même, sans onomatopée ! Est-ce que vous voulez nous parler de cette technique de découpage ?
Les scènes sans dialogue ont une certaine importance pour moi. Certaines sont destinées à ralentir le temps, notamment quand je veux que le lecteur s’attarde sur le dessin et qu’il prenne le temps de regarder les pages et de voir ce qu’il se passe vraiment dans le dessin. Je réduis volontairement la quantité de texte de façon à ce que l’attention se pose ailleurs que sur les bulles. À l’inverse, il peut parfois s’agir de scènes d’action qui doivent avancer beaucoup plus rapidement. Néanmoins, ces techniques ne me sont pas propres et on les retrouve dans beaucoup d’autres mangas.
Le personnage de Imm est très naïf, mais peut en revanche se transformer à volonté ! Est-ce qu’un personnage de ce type là est contraignant, au niveau du scénario, ou est-ce qu’au contraire cela facilite les choses ?
Il est vrai que Imm est un personnage naïf, mais qui mûrit au fil du temps. Le fait qu’il soit naïf est pour lui loin d’être un avantage, mais c’est dans son processus d’évolution. Aujourd’hui, dans le chapitre 71, c’est un jeune adolescent, beaucoup moins naïf et pur que ce qu’il était au début du récit.
Dans votre façon de construire un récit, ce type de personnage est-il une sorte de joker ?
Au niveau de la narration, cela ne me pose pas de problème particulier. Selon moi, Imm est à l’opposé des héros traditionnels de shônen. Les lecteurs habitués à ce genre de manga rencontrent souvent des héros qui sont plus beaux, plus forts qu’eux et pour lesquels ils vont nourrir une forme d’admiration. Ce que Imm, au départ, ne génère pas chez ces lecteurs. En effet, Imm va plutôt, au début de l’histoire, être une source de frustration puisqu’il est démuni d’une conscience propre et qu’il n’exprime pratiquement rien. De plus, je n’aide pas beaucoup le lecteur à comprendre quel type de comportement peut avoir Imm.
Dans les commentaires que j’ai pu recevoir à l’époque du lancement de To Your Eternity, souvent les gens disaient: « Pourquoi elle n’explique rien ? », « On ne sait pas pourquoi il fait ça », mais c’était totalement volontaire. De mon point de vue d’auteure, je trouve ça plus intéressant de mettre en scène ce type de personnage.
Pour en savoir plus sur OIMA Yoshitoki et ses œuvres, vous pouvez lire notre première interview avec l’auteure ou notre critique de To Your Eternity. Vous pouvez aussi la suivre sur son compte Twitter puis retrouver plus d’infos sur ses séries sur les sites webs de ses éditeurs français, Ki-oon (A Silent Voice) et Pika (To Your Eternity). Enfin vous pouvez retrouver un résumé de la conférence publique de OIMA Yoshitoki chez nos confrères d’Animint.
Remerciements à OIMA Yoshitoki pour son temps, ainsi qu’à notre interprète du jour, aux éditions Pika et à Japan Expo pour la mise en place de cette interview. Questions posées par 9ème Art, Animeland, Avoir à Lire, Illuminatis, Journal du Japon, Krinein, Nipponzilla, Melty et Planète BD. Photo Juliet Faure pour Journal du Japon.
1 réponse
[…] autres potentielles raisons, nous vous conseillons de lire nos deux interviews de l’auteure, ici et là, qui en dévoile beaucoup sur sa personnalité et son […]