Des tranches de vie animées pour se détendre cet été
Cet hiver, nous avons eu bon nombre de bonnes séries à voir, particulièrement en terme de tranches de vie. Et comme l’été vient de commencer et qu’avec lui viennent les vacances, le temps sera idéal pour se détendre devant de bons animes. Si vous avez déjà fait le tour de notre sélection de films estivaux, nous vous proposons aujourd’hui de découvrir trois séries diffusées en début d’année dans le genre tranches de vie. Entre des enfants qui protègent leur ville, des lycéennes campeuses et des petits êtres de la forêt, vous aurez de quoi vous relaxer cet été !
Mitsuboshi Colors – Petites héroïnes qui s’amusent
Commençons par une série qui est, littéralement, bon enfant. Mitsuboshi Colors nous fait suivre le mystérieux groupe de justiciers nommé “Colors”, qui opèrent dans l’ombre pour protéger leur ville. Ce groupe est composé de trois membres : Yui, leur leader pleurnicheuse ; Sacchan, intenable et un peu tête en l’air ; Kotoha, grande joueuse de jeux vidéo et matière grise du groupe. Ensembles, elles font ainsi face à de terribles adversaires comme le vilain Saito, vil policier à la solde de l’État. Bref vous l’aurez compris, la série parle en réalité de trois petites filles qui s’amusent, et des délires bien à elles que l’on va suivre.
Au fil des épisodes, on les verra donc partir pour sauver les éléphants du zoo, vendre des bananes ou même désamorcer une bombe tout ce qu’il y a de plus factice. Mais si elles savent très bien s’occuper seules, d’autres personnages viendront régulièrement donner des idées à notre trio. C’est notamment le cas du vieux gérant d’un magasin de bric à brac, qui leur fournira de temps à autre de quoi s’amuser. C’est lui qui aura fabriqué la fausse bombe, et offre volontiers quelques bricoles qui pourraient distraire les filles. On peut également compter sur Nonoka, une lycéenne qui adore cuisiner du pain, ou encore la mère de Sacchan, qui tient une épicerie. Et impossible de ne pas évoquer Saito, un jeune policier de quartier qui est régulièrement la cible des enfantillages des Colors. Mais ça ne l’empêche pas d’être bon joueur avec elles.
Cette bienveillance, on la retrouve d’ailleurs chez bon nombre de personnages. Et c’est ce qui rend cette série si agréable : elle est constamment dans la légèreté. Tout le monde (même les racailles) est amical avec la bande et va même parfois les accompagner dans leur délire. Ce qui donne des épisodes assez mémorables, comme celui sur Halloween où les filles embarquent plusieurs passants dans leur jeu. Et s’il y a bien quelques moments où elles font des bêtises, ce n’est jamais lourd pour le spectateur. On reste toujours dans l’amusement et la rigolade, avec des enfants qui jouent. Ajoutez-y un humour ravageur, à la fois simple et absurde, pour obtenir un mélange détonnant.
Le seul véritable bémol de la série, au final, se trouve dans l’animation qui est assez limitée. Un défaut classique des séries à budget modeste qui font l’essentiel des animes de type tranches de vie. L’épisode du festival est celui où ça se voit le plus, avec des personnages qui dansent via une simple succession de plans fixes. Cela dit, il faut également reconnaitre la débrouillardise de Silver Link, le studio qui produit Mitsuboshi Colors. Et même si d’autres scènes utilisent un enchainement de plans fixes, c’est beaucoup moins choquant. On saluera en revanche les très sympathiques génériques de la série, dont un ending réalisé et illustré par l’artiste Mebachi.
Une série sympathique donc, rigolote et centrée sur un amusement innocent, dont la candeur et la simplicité sont les plus grands atouts. Inutile de se prendre la tête, les Colors sont là pour vous amuser en toute quiétude avec la complicité de Wakanim !
Yuru Camp (Au Grand Air) – Camping, copines et chocolat chaud
Quittons maintenant le centre en ville pour la campagne avoisinant le mont Fuji. Et si vous aimez les activités en plein air ou la nature, avec Yuru Camp vous allez être servis !
Cette fois, la série nous fait simplement suivre Rin Shima, une lycéenne qui adore camper en solitaire. Mais sa tranquillité sera soudainement chamboulée par sa rencontre, quelque peu particulière, avec l’intenable Nadeshiko Kagamihara. Complètement sous le charme, cette dernière décidera de rejoindre le cercle d’activités en plein air de son lycée, dont les deux seules membres sont Aoi Inuyama et Chiaki Oogaki. Un postulat somme toute fort classique, même si Rin ne suivra pas sa camarade, tout simplement parce qu’elle tient à ses sorties seule. Cela ne l’empêchera cependant pas d’interagir avec les autres filles, notamment par smartphone. Sans être un élément central de leur relation comme cela a pu être le cas dans l’excellent Tsuki ga Kirei, nos campeuses utilisent régulièrement leurs téléphones pour échanger au fil de leurs sorties. Ce qui donne bon nombre de moments amusants, mais aussi de beaux moments de partage malgré la distance, comme quand elles vont camper à deux endroits différents.
Cette pluralité des points de vue est d’ailleurs assez plaisante, la série ne s’embarquant pas dans une monotonie typique à base de “quatre filles font leurs activités de club”. Au fil des épisodes, on suit différents groupes, ou simplement Rin en solitaire, allant dans des campings avec chacun leurs spécificités. Mais le mot d’ordre qui régit toutes ces sorties est bien le mot détente. L’anime fait la part belle à la promenade, avec d’excellents décors naturels et une bande originale d’une grande douceur. S’en dégage alors une ambiance paisible et chaleureuse, avec ses discussions autour d’un feu de camp, emmitouflé dans une couverture ou encore en flânant simplement aux alentours du camping.
Les échanges entre les personnages ajoutent grandement à cet aspect bienveillant de la série. Les discussions sont naturelles, drôles et optimistes. Il y a une véritable alchimie entre elles, nous installant dans une vraie ambiance de sortie entre copines. Elles n’hésitent d’ailleurs pas à s’envoyer de temps à autres de petites piques rigolotes. L’humour est justement bien géré, avec un esprit assez déjanté et si particulier à la série. Une patte Yuru Camp qui s’illustre parfaitement dans son opening et son ending. Le premier, Shiny Days, est une musique très pop et joyeuse chantée par Asaka. Quant à l’ending, Furu Biyori, il est bien plus apaisant, entre la douce voix de sa chanteuse Eri Sasaki et son instrumental léger.
C’est d’ailleurs probablement la meilleure façon de résumer la série : fun et déjanté, mais en même temps simple et relax. Et pour rejoindre le campement, c’est à voir sur Crunchyroll et à lire depuis peu chez Nobi Nobi !
Minuscule – Il était une fois dans les bois
La dernière série dont nous allons parler est vraiment à part, même si on reste dans la tranche de vie relaxante. Dans Minuscule, oubliez les milieux urbains ou même les clubs lycéens. Ici, on a affaire à de petits êtres mesurant tout juste 9 centimètres ! Avec une taille pareille, le rapport au monde qui nous entoure est ainsi complètement différent. Et ça se sent très rapidement. Les feuilles peuvent servir de parapluie, un simple radis suffit à préparer de nombreux repas et les animaux sont bien plus impressionnants. Par ailleurs, ces derniers travaillent ou louent leurs services, que ce soit pour du transport, de la construction ou du commerce. L’univers de Minuscule est donc une véritable société miniature, avec des animaux anthropomorphiques et un fonctionnement adapté à cette échelle réduite. Le tout dans un environnement très naturel, certains habitant même dans des arbres, à l’image des protagonistes de la série.
Et justement, parlons d’eux. Ou d’elles, puisqu’il s’agit de deux jeunes femmes répondant aux noms d’Hakumei et Mikochi. La première est une bricoleuse hors-pair et travaille comme maçon sur divers chantiers, tandis que la seconde est une excellente cuisinière également très douée en couture. Et il n’y a pas que leurs activités qui opposent nos deux compères puisque leurs personnalités non plus n’ont rien à voir. Hakumei est assez extravertie et intrépide, alors que Mikochi est beaucoup plus réservée et soigneuse. Mais on a là justement un duo qui se complète parfaitement. Et qui fera de nombreuses rencontres au cours de la série. On peut citer principalement Konju, chanteuse d’exception à forte personnalité, ou encore Sardin la belette, chef de chantier d’Hakumei.
À chaque épisode ses petites histoires du quotidien dans ce monde fantaisiste, avec parfois un parfum d’aventure. Entre une promenade en ville et une journée de travail normale, nos deux amies peuvent se retrouver à croiser un squelette de tortue qui bouge ou à aider leur nouvelle voisine scarabée à trouver des meubles dignes d’une citadine. Et la particularité de l’univers de Minuscule donne à chacune de ces histoires une touche de fantaisie, même dans les activités les plus banales. C’est ainsi qu’on est transporté dans le quotidien d’un monde complètement différent, tout en conservant une ambiance calme et légère chère aux séries de type Iyashikei.
Rares sont les séries proposant ce délicieux mélange, et encore plus avec une telle qualité. Il faut saluer une fois de plus le travail du studio, ici Lerche, qui a réalisé une adaptation de haute volée. Les dessins sont soignés, l’animation est propre et les décors verdoyants sont superbes. Les musiques sont nombreuses et élégantes, avec quelques superbes chansons par les doubleuses de Mikochi (Shino SHIMOJI) et de Konju (Aoi YUUKI).
Naturelle et fantaisiste, tout en légèreté mais avec sa dose d’aventure, Minuscule est véritablement une série à part. Un coup de cœur à voir sur Wakanim et à lire chez Komikku !
Voilà donc qui devrait aider à occuper les longues et chaudes journées estivales. Mais si cela ne suffit pas, on pourra encore mentionner quelques autres séries de l’hiver, décidément très riche en tranches de vie. On aurait ainsi pu parler de l’amusant et attendrissant Karakai Jozu No Takagi-San (Crunchyroll), où le pauvre Nishikata se fait taquiner chaque jour par sa camarade Takagi. Citons aussi le splendide A Place Futher Than Universe (Crunchyroll), magnifique aventure humaine sur quatre lycéennes qui feront tout pour aller en Antarctique. Une série forte en émotions et en très belles leçons de vie à voir absolument. Enfin, il y a également eu le sympathique Slow Start (Wakanim), beaucoup plus porté dans le moe, rigolo et très joliment animé.
Bref, les amateurs de tranche de vie sont servis. Que ce soit par leur humour, leur ambiance ou leur univers, chacune de ces séries se démarque fortement des autres et propose une expérience unique. Si vous étiez passé à coté de l’une d’entre elles cet hiver, c’est l’occasion idéale pour rattraper votre retard pendant les vacances. Vous voilà donc dès à présent paré pour un été détente !
2 réponses
[…] ceux que ça intéresse, j’ai déjà parlé plus en détails de la série sur Journal du Japon, aux cotés de deux autres excellents tranches de vie détentes. […]
[…] et figure comme un été sans fin… Dans la plupart des animés, et surtout dans ceux dits de tranches de vie, la saison estivale est souvent représentée avec les matsuri d’été, des parties de […]