Le tatouage au Japon : un art qui fait parler de lui
Art millénaire aux multiples facettes, le tatouage est l’un des sujets les plus controversés en Asie, et notamment au Japon. Souvent associé aux yakuzas et à la mafia, le fait d’encrer son corps fait parler les Japonais, et à l’approche des JO de 2020 où les tatouages de nombreux athlètes étrangers seront visibles, alimente encore plus les conversations.
A l’occasion du Mondial du Tatouage qui s’est déroulé à Paris du 9 au 11 mars 2018, Journal du Japon a envoyé sa yakuza privée explorer le milieu.
Le Mondial du Tatouage, kezako ?
Convention réunissant plus de 400 artistes, le Mondial du Tatouage est un événement annuel monté par le tatoueur français Tin-Tin, président du Syndicat National des Artistes Tatoueurs (SNAT). Les deux premières éditions eurent lieu en 1999 et 2000 et après une période d’absence, Tin-Tin relance le rendez-vous en 2013.
Depuis 2014, l’événement se déroule à la Grande Halle de la Villette.
Au-delà de la mise en avant de l’art du tatouage, le Mondial du Tatouage est également l’opportunité pour les artistes sur place de présenter certaines de leurs œuvres à différents concours et ainsi de gagner la reconnaissance de leurs pairs, les juges étant des grands noms du tatouage comme la tatoueuse Kari Barba, travaillant chez Outerlimits Tattoo.
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Le tatouage japonais dans tout ça ?
Comme chaque milieu, le tatouage connaît aussi ses tendances et, alors qu’il y a peut-être une dizaine d’années le tatouage dit tribal était particulièrement à la mode, on constate depuis quelques années un certain engouement pour l’art traditionnel Japonais.
Néanmoins, peu de personnes savent que le tatouage japonais découle de deux mouvements principaux : l’hiromono qui signifie en japonais “graver” et l’irezumi dont la traduction la plus proche signifie “insertion d’encre”.
L’hiromono : le tatouage traditionnel des femmes Aïnous
L’hiromono est l’art ancestral employé par les tribus autochtones d’Aïnous, population aborigène vivant dans le Nord du Japon, qui utilisaient, et continuent d’utiliser, le tatouage comme un moyen d’ornementer et d’embellir le corps de la femme. En effet, il est de coutume de tatouer la jeune fille dès sa puberté et jusqu’à ce qu’elle soit mariée.
Les tatouages des femmes Aïnous visent principalement à imiter les barbes portées par les hommes des tribus. Ainsi les tatouages que les jeunes filles porteront seront principalement situés autour de la bouche s’apparentant alors à une moustache.
Les femmes pourront également porter des motifs constitués de formes géométriques curvilignes sur leurs avants-bras qu’elles devront alors dissimuler des hommes, sous peine de grand malheur.
Les Aïnous étant une ancienne tribu de chasseurs, le tatouage représente également une protection spirituelle garantissant à la porteuse un accès à une vie après la mort et une place près de ses ancêtres.
Cet art a failli disparaître lorsque les colons japonais envahirent l’île d’Hokkaïdo et interdirent notamment le tatouage féminin, ayant une connotation beaucoup trop péjorative.
L’irezumi : le tatouage japonais le plus répandu
Cet art du tatouage vise à couvrir de larges parties du corps comme le dos ou les jambes par exemple, voire le corps dans son intégralité.
Il faut savoir que durant l’ère Edo (1600 – 1868), le tatouage pouvait avoir deux connotations diamétralement opposées : certains tatouages étaient l’apanage des héros tandis que d’autres étaient celui des bandits et des criminels.
Ainsi, les samouraïs se faisaient bien souvent tatouer l’emblème de leur clan afin de prouver leur appartenance à ce dernier et donc leur fidélité à leur maître. De plus, durant cette période de guerres de clans, ces tatouages permettaient également de reconnaître l’appartenance des corps aux différentes familles et donc d’assurer aux guerriers une sépulture près de leurs ancêtres.
Tout comme sous la monarchie française les prostituées étaient tatouées du lys royal, le tatouage était également utilisé à des fins de marquage des criminels. Ce qui explique la perception qu’ont aujourd’hui les Japonais vis à vis du tatouage.
C’est ainsi que cet art est devenu un symbole pour les yakuza démontrant ainsi leur appartenance à une famille et leurs différentes valeurs comme la fidélité, la loyauté ou le courage.
Le tatouage du yakuza est réputé pour évoluer tout au long de sa vie, gagnant en motif ou en couleur en fonction des crimes perpétrés.
Cependant de nos jours, les jeunes générations tendent à choisir la discrétion et délaissent le tatouage japonais traditionnel au profit de motifs occidentaux.
Le tatouage au Japon aujourd’hui, ça se passe comment ?
Alors que le tatouage est un art qui se démocratise de plus en plus en Occident avec plus d’un Français sur dix tatoué selon une étude IFOP, le fait d’encrer sa peau ne rencontre pas le même engouement au Japon. Journal du Japon a eu l’occasion d’échanger avec Haruka, tatoueuse japonaise du Studio Muscat situé à Shibuya, et Hachii, tatoueuse française du studio Artemis Tattoo.
Journal du Japon : Bonjour à toutes les deux, pourriez-vous vous présenter ?
Haruka : Je m’appelle Haruka et je tatoue depuis 6 ans au Studio Muscat situé à Shibuya à Tokyo.
Hachi : Je m’appelle Hachi, j’ai 31 ans. Je suis originaire de Lyon mais je vis à Tokyo depuis 2011.
Vous êtes des tatoueuses professionnelles. Comment avez-vous su que c’était ce que vous souhaitiez faire ?
Haruka : J’ai toujours souhaité faire un travail dans lequel je pourrais créer et qui serait différent de ceux que la majorité des gens exercent. Après mon premier tatouage, qui était une sorte de porte-bonheur, j’ai décidé de me lancer et de devenir tatoueuse !
Hachi : Je suis devenue tatoueuse « par hasard« . J’ai toujours aimé dessiner, enfant j’étais très introvertie. Je passais mes journées à lire ou à dessiner et à jouer aux jeux vidéo par la suite. Mais même si j’aimais le tatouage, je n’aurais jamais eu la prétention de dire « Mes dessins sont assez bons pour être gravés à jamais sur la peaux des gens« . Il a fallu la bonne rencontre au bon moment pour ça. C’est cette rencontre et le soutien de cette personne qui ont fait de moi ce que je suis aujourd’hui. Et je lui en suis très reconnaissante.
Comment votre entourage et votre famille ont-il réagi face à votre choix ?
Haruka : Certains des membres les plus âgés de ma famille étaient moins enthousiastes mais après quelques années ils ont réalisé que j’étais capable de subvenir à mes besoins seule. Ils ont également vu certaines de mes réalisations. Je pense qu’aujourd’hui ils sont heureux pour moi.
Hachi : La seule personne qui comptait vraiment était ma maman. Elle m’a toujours soutenue. À chaque fois que je finissais un nouveau tatouage, elle était la première personne à qui je le montrais. Et à chaque fois elle me répondait : « C’est très beau« . Elle n’était pas très critique *rires*. Mais elle m’a toujours encouragé à suivre la voie que je voulais quel qu’elle soit. Pour mon papa, ça a été un peu plus compliqué. Mais maintenant que j’en vis et que je nourris mon fils, il me soutient à 100% lui aussi.
Avez-vous eu besoin de suivre des cours particuliers, en art ou dans la santé peut-être ?
Haruka : J’ai commencé à travailler en tant qu’assistante au Studio Muscat après que je sois arrivée à Tokyo. J’ai acheté ma propre machine et j’ai appris à tatouer. Je n’ai pas de formation spécifique en art mais j’ai toujours dessiné d’aussi loin que je me souvienne. J’aime beaucoup le tatouage japonais traditionnel, j’ai donc appris les significations et les méthodes de travail qui se cachaient derrière ce style tout en apprenant à tatouer.
Hachi : Il n’existe absolument aucune formation au Japon. Tout est enseigné par Le maître à son élève. Donc si Le maître fait les choses correctement, on prend les bons réflexes et inversement. Le tatouage est très confidentiel au Japon, beaucoup d’artistes travaillent dans leur cuisine, ce qui n’est pas la chose à faire. Mais ce n’est pas régulé, ce qui serait nécessaire…
(A Haruka) Si vous souhaitez travailler en tant que tatoueur au Japon, est-ce qu’un diplôme en particulier est nécessaire ?
Haruka : À l’heure actuelle, il existe une ancienne loi stipulant que vous devez avoir un diplôme de médecin au Japon pour travailler comme tatoueur. La plupart des artistes tatoueurs japonais voit ceci comme une mauvaise idée et beaucoup de gens font campagne pour une licence spécifique de tatoueur.
Au cours de l’année 2017, le gouvernement japonais a semblé vouloir réprimer un peu plus l’art du tatouage sur son territoire, comme l’indique france24 en mai 2017. Pouvez-vous nous dire où ça en est ? Et surtout nous expliquer le pourquoi d’une telle répression ?
Haruka : Je pense que les tatouages ont une très longue histoire au Japon. Il y a environ 150 ans, ils sont devenus étroitement associés à des criminels dans certains cas. Cependant, il y a des centaines d’années d’histoire avant et après cette période. Les tatouages deviennent de plus en plus populaires pour la mode avec la jeune génération, alors j’espère que la stigmatisation disparaîtra au fil du temps, car de plus en plus de gens apprendront à mieux apprécier et comprendre les tatouages.
Hachi : Les jeunes Japonais commencent à voir ça comme un art, ou une mode même. Les JO approchent, le Japon va devoir faire un effort. Mais je ne pense pas que ça bouge vraiment. L’image négative du tatouage est ancrée dès la plus tendre enfance dans la tête des Japonais et il sera vraiment dur de s’en défaire. Mais j’avoue qu’étant de nature angoissée, je préfère ne pas trop me tenir au courant. Mais il existe un collectif japonais qui essaie de faire bouger les choses (Save tattooing in Japan). Ils ont des pages en anglais alors n’hésitez pas à jeter un œil et à les soutenir!
Avez-vous déjà été victime d’un traitement agressif ou discriminant à cause de votre métier ou de vos tatouages ? Ou même votre nationalité pour vous Hachi ?
Haruka : Je ne pense pas avoir été victime de discrimination, mais certaines personnes sont un peu surprises par mon travail et certaines personnes me demandent si mes clients sont liés à des criminels, ce qui n’est évidemment pas le cas. J’espère que cette perception changera bientôt.
Hachi : Bien entendu. C’est connu. En tant que tatouée je ne peux pas aller à la salle de sport, au onsen, à la plage, dans les parcs aquatiques par exemple. L’été, on me dévisage dès que je mets un pied dehors car les tattoos sont apparents (80% de mon corps est tatoué). Pour trouver un appartement, j’ai du en visiter 15 et déposer 10 dossiers. A chaque fois, on me refusait la location à cause de mon métier.
(Question à Haruka) Quand un/e Européen/e tatoué/e se rend au Japon, les tatouages ne posent aucun problème. On dirait que pour les Japonais, le tatouage est un mode d’expression esthétique et de différenciation qu’ils tolèrent d’avantage sur les étrangers. Pourquoi une telle différence de perception?
Haruka : Je pense qu’il y a plusieurs raisons, les conceptions sont très différentes des styles traditionnels qui ont été favorisés par les criminels, aussi il n’y a pas beaucoup de chance qu’un Européen soit connecté aux criminels japonais. Je pense que la plupart des gens se rendraient compte que la grande majorité des tatoués au Japon ne sont que des gens ordinaires qui aiment les tatouages comme mode.
Dernièrement, nous avons beaucoup entendu parler de l’appropriation culturelle dont sont victimes les personnes africaines et d’origine africaine. Comment le fait que des Occidentaux puissent maîtriser l’art du tatouage japonais, est-il perçu par vos confrères japonais ?
Haruka : Je suis heureuse quand les gens prennent le temps d’apprendre le style traditionnel et il y a des artistes qui sont vraiment bons. Certaines personnes, je pense, pourraient passer un peu plus de temps à apprendre ce que les tatouages traditionnels sont plus en détail bien que, parfois, j’ai vu des tatouages qui ne sont pas tout à fait traditionnels.
Hachi : Il existe des tatoueurs étrangers qui font du style japonais bien plus beau que certains tatoueurs japonais, en particulier en Asie (Taïwan, Hong Kong, Corée …), aux USA voir même en France ! Le tatouage japonais est un art, je ne pense pas qu’on puisse parler d’appropriation culturelle. Il suffit de faire les choses avec respect.
Hakura, les lieux de tatouages japonais sont très discrets, comparés aux européens. Pourriez-vous expliquer pourquoi ?
Haruka : Je pense que c’est parce qu’il y a encore de la stigmatisation à propos de l’art du tatouage, alors la plupart des studios essayent d’être discrets.
De plus en France, le tatouage chez la femme a augmenté comme le montre l’étude IFOP de 2016. Pouvez-vous parler un peu de votre clientèle? Est-ce que vous tatouez plus de femmes, plus d’hommes, les jeunes ou peut-être les personnes âgées?
Haruka : Je pense que je pourrais avoir un peu plus de clients féminins et peut-être un peu plus de personnes dans la trentaine et la quarantaine, mais j’ai de la chance de pouvoir tatouer un très large éventail de différents types de personnes.
Quel type de tatouage est le plus populaire? Grands ou petits ?
Haruka : Je pense que je fais des tatouages plus petits car nous tatouons des gens qui ne sont au Japon que pour une courte période et qui ne sont pas en mesure d’obtenir de plus grosses pièces.
L’art du tatouage japonais est plein de symboles différents. Cela vient-il de la religion shinto?
Haruka : Il y a quelques symboles du Shinto mais aussi d’autres symboles d’emblèmes familiaux, l’influence de la culture chinoise et bien d’autres endroits.
En 2020, le Japon recevra les Jeux Olympiques. Certains athlètes internationaux sont tatoués, alors comment le gouvernement envisage-t-il de gérer cet aspect des jeux?
Haruka : Je ne pense pas qu’il y ait des changements spéciaux pour les Jeux Olympiques, mais les hôtels et les sources chaudes sont devenus un peu plus ouvertes à propos des visiteurs avec des tatouages récemment.
(Série de questions pour Hachi), votre style graphique est inspiré de la culture pop et manga mais également des codes orientaux avec notamment les yokaïs ou des estampes japonaises. Quand avez-vous découvert la culture japonaise ?
Hachi : Comme dit plus haut j’ai une licence de japonais. Mais j’ai commencé l’étude de la langue et de sa culture au lycée, en prenant l’option LV3 japonais. C’est une pays qui me passionne depuis longtemps. Sa langue, sa culture, ses codes, ses mythes, son esthétique … tout.
Vous avez d’ailleurs choisi d’exercer votre profession au Japon. Pourquoi un tel choix ?
Hachi : Je n’ai pas vraiment choisi. Je suis devenue tatoueuse après être devenue résidente ici. J’ai été formée par des japonais à la japonaise donc j’ai juste continué à vivre dans le pays que j’avais choisi. À l’heure actuelle je reste car je me sens bien ici, que j’ai mon propre salon de tattoo (Ndlr : ARTEMIS) et que retourner en France ou partir ailleurs me forcerait à tout recommencer, ce que je n’ai pas trop envie de faire.
Est-ce que cela n’a pas été trop difficile pour vous, une petite “gaijin” tatoueuse ?
Hachi : Oui et non. Le Japon est un pays d’opportunités, pour réussir il suffit de le vouloir et de se donner à fond. Je continue jour après jour à donner le meilleur de moi même. Il y a eu des moments très durs, mais enfin je commence à récolter les fruits de mon labeur.
Comment se passe la vie quotidienne d’une tatoueuse européenne avec un style comme le vôtre au Japon ?
Hachi : Tranquillement. J’ai une clientèle 100% étrangère. Des touristes ou des expatriés. J’ai aussi beaucoup de clients qui reviennent me voir à chaque passage au Japon. Le tattoo fait partie des vacances. Beaucoup sont devenus des amis, Et j’ai beaucoup de chance d’être aussi bien entourée. Sans tout ces gens qui me font confiance je ne pourrais pas vivre de mon art. Alors je garde ça bien au chaud dans mon cœur, Et je continue à donner le meilleur de moi même. Je reçois aussi régulièrement d’autres tatoueurs du monde entier en tant que guest chez moi. Être aussi bien entourée c’est le bonheur !
Comme vous l’aurez compris, le tatouage est un art qui possède à la fois ses protecteurs et ses détracteurs, particulièrement dans les pays asiatiques comme le Japon. Technique visant à modifier définitivement l’apparence de votre corps, nous vous recommandons de ne pas prendre cet acte à la légère et de bien réfléchir avant de choisir de vous faire tatouer, les techniques pour retirer un tatouage étant encore instables et très douloureuses.
Et vous ? Êtes-vous tatoués ou envisagez-vous de vous faire tatouer ?
Merci à Haruka, du Studio Muscat et Hachi, du salon Artemis pour avoir répondu à nos questions.
Nous vous souhaitons bon courage pour la suite !
Si vous souhaitez prendre contact avec l’une ou l’autre de nos deux artistes voici leurs liens sur les réseaux sociaux :
Super article, très complet est riche en informations ! Merci Juliette 😉
HAHAHA ! Je me suis fait tatouer au Studio Muscat l’automne dernier, par la boss de Haruka, Asao, et c’est de l’excellent travail : le cadre, l’hygiène, l’encadrement humain, l’accueil, le service en amont… Nickel d’un bout à l’autre. 6 mois après, le tatouage n’a pas bougé et les couleurs sont toujours aussi intenses. Je recommande vivement leur équipe. Ils font vraiment de chouettes créations. (Je préfère largement les oeuvres d’Asao, mais c’est une question de goût et ça ne m’empêche pas d’apprécier le haut niveau de ses collaborateurs). Niveau tarif, ils sont dans la moyenne. Pas de surprise. En revanche, il vaut mieux réserver plusieurs mois à l’avance.
Bonjour Seb,
Je suis Juliet, la rédactrice qui a couvert le sujet.
Tout d’abord, merci d’avoir lu l’article.
Concernant les compliments que vous faites à l’équipe du Studio Muscat, je ne peux que valider ayant été moi-même tatouée par Haruka lors de mon passage à Tokyo en 2016.
Et niveau couleur, effectivement elles tiennent vraiment très bien. Après cela dépend également de votre peau. La mienne, par exemple, a tendance à boire très bien l’encre et à ne faire presque aucun rejet même durant la cicatrisation.
Question style, ils ont chacun le leur, ce qui fait aussi la force du salon. Et effectivement, ils sont pas mal demandés donc une réservation en amont est primordiale 🙂
Bonne journée
Juliet