[Bilan Manga 2017] Près de 300 nouveautés manga à ajouter à vos bibliothèques !
Après les ventes de manga au Japon, voici le nouveau volet de notre bilan manga 2017, avec un focus sur les nouveautés sorties en France en 2017, éditeur par éditeur !
L’année passée a-t-elle vu naître de nouvelles tendances ou bien les éditeurs sont-ils restés sur leurs acquis ? Comment a évolué l’acquisition de licences japonaises ? On vous dit tout, en détail et en images !
Une vingtaine de nouveautés chez Kana
L’éditeur franco-belge a débuté l’année par des suites attendues par leurs fans respectifs, avec Naruto Gaiden et Boruto, ainsi que Levius Est. La collection Sensei s’est quant à elle enrichie d’un nouveau KAMIMURA avec Une femme de Shôwa, tandis que le dernier JP NISHI, A nos amours, atterrissait dans la collection Made In.
Au-delà des nouvelles œuvres de ces auteurs déjà connus en France, Kana a également sorti des nouveautés assez fortes. Un adolescent meurtri par le décès de sa famille retrouve goût à la vie grâce aux héroïnes de March comes in like a lion ; une lycéenne tombe amoureuse d’un quadragénaire dans Après la pluie… Deux titres à l’écriture fine, qui ont su faire mouche et ne pas passer inaperçus. Dans la collection shôjô, l’éditeur a également misé sur des valeurs sûres avec Au-delà de l’apparence, So charming (le dernier KAWAHARA) et Short love stories, un recueil d’histoires de grandes auteures du genre.
Toujours aussi éclectique dans la fantasy, Kana nous a proposé de découvrir en 2017 des histoires médiévales fantastiques avec Sangreal, où une princesse cherche à se tailler une voie royale, une quête d’anneaux magiques dans Tales of wedding rings (de MAYBE), et une histoire de larvas dévoreurs d’âmes dans The Grim Reaper and an argent cavalier. Dans un registre plus sombre peut-être, la saga Psycho Pass et sa traque aux criminels dormants s’est enrichie de la version Inspecteur Akane Tsunemori, les fans de DC Comics ont eu droit à une adaptation en manga de Batman / Justice League, et les humains sont devenus à moitié mécanisés (mais à quel prix ?) dans Smokin’ Parade (par les auteurs de Eureka Seven et Deadman Wonderland). On est ensuite tombés dans l’horreur de Nuisible, avec sa horde d’insectes fous et ses fantasmes cannibales, tandis que Death’s Choice nous a offert une nouvelle série à classer dans la lignée des survival scolaires.
Enfin, Kana a continué de miser sur le shônen d’aventure avec son grand lancement de l’année : Fire Force (par l’auteur de Soul Eater), où le héros intègre une brigade spéciale chargée de gérer d’inexplicables combustions spontanées. Après le feu, le vent, puisque Tenjin le Dieu du Ciel parle quant à lui d’aviation, avec son héros qui rêve de devenir pilote coûte que coûte.
Au final, on remarque que Kana reste fidèle à l’esprit de ses différentes lignes éditoriales, avec toujours le souci de présenter des œuvres différentes mais globalement de qualité, si bien qu’il y a de fortes chances qu’au moins un de ces titres soit déjà tombé dans votre panier d’achat l’année dernière.
Glénat : de rares nouveaux titres…
Soucieux de faire fructifier son fond de catalogue, Glénat n’a pas hésité en 2017 à rééditer certains titres classiques comme Ghost in the Shell et Ranma 1/2, à proposer des artbooks de Bleach et de Dragon Ball, un Tribute to Otomo (Akira), un guide-book pour Berserk, et encore plein de dérivés de One Piece et Tokyo Ghoul (anime comics, romans, etc).
Force est de constater qu’en-dehors de ces licences célèbres, vendeuses, et donc bien exploitées, l’éditeur a en revanche sorti peu de nouveautés l’année dernière.
En tout cas, tandis que les amateurs de la licence découvraient une nouvelle mouture du célèbre shônen avec Dragon Ball Super, les fans de fantasy pouvaient quant à eux se mettre sous la dent de peu nombreuses mais intéressantes nouveautés grâce au Couvent des Damnées, au 3e Gédéon (par l’auteur de La Tour Fantôme) et à Red Dragon.
Par ailleurs, on a pu remarquer que Ken TAKAHAMA était à l’honneur avec pas moins de deux sorties l’année dernière, à travers les touchants Dernier Envol du Papillon et Tokyo, amour et libertés. Enfin, la chronique humoristique Un pigeon à Paris nous racontait le point de vue d’une mangaka en séjour à Paris.
Poids lourd du manga en France, l’éditeur a donc continué à travailler sa thématique shônen/seinen, et n’a en parallèle pas pris beaucoup de risques l’année dernière. On salue tout de même quelques une de ces jolies nouveautés, qu’on espère plus nombreuses en 2018 !
…Pendant que Pika sortait une trentaine de nouveaux mangas en 2017 !
Tout comme Glénat, Pika a su miser sur son fond de catalogue, et nous a ainsi proposé en 2017 des rééditions de Dragon head, de MPD Psycho (en couleurs), de GTO (pour ses 20 ans) et de Young GTO… De quoi ravir les fans !
Les aficionados de l’Attaque des Titans ont également pu profiter (encore) d’une pléthore de dérivés (anthologie, roman, guidebook…).
Mais ce n’est pas tout ! Se diversifiant dans de nombreux genres, l’éditeur a sorti une foultitude de nouveautés, ce qui n’a pas été évident à suivre.
On a en tout cas pu noter en dehors des spin-offs de séries connues (Fairy Tails : Fairy Girls, GTO : Bad Company, L’attaque des titans : Lost Girls) une tendance marquée vers le seinen et la SF/fantasy avec Fossiles de Rêves (Satoshi KON), Museum (sorti en deux éditions), Ex-humans, Pact, Distopiary, Devid Devised Departure, Tokko Zero (par Tohru FUJISAWA et Yukai ASADA), To the Abandoned Sacred Beasts (par MAYBE), Freaky Girls, Dark Goddess (par Tohru FUJISAWA et Hirokazu OCHIAI), Les Brigades immunitaires… De quoi s’y perdre !
Au milieu de toutes ces nouveautés, Pika a également sorti quelques titres notables, comme une adaptation manga de Jules Verne avec Voyage au Centre de la Terre. Le très attendu To your Eternity (par l’auteur de A Silent Voice chez Ki-oon) a également atterri dans leurs étals, tout comme Frau Faust, le dernier Koré YAMAZAKI (The Ancient Magus Bride, chez Komikku). De jolies acquisitions qui montrent que les éditeurs français n’ont pas le monopole de leurs auteurs !
Le shôjô est également resté à l’honneur chez cet éditeur, avec des nouveautés 2017 comme Le journal de Kanoko, Lovely Hair, My Brother, Close to heaven, Love Hotel Princess… et bien sûr la sortie du tout dernier CLAMP, Card Captor Sakura: Clear Card arc.
Les titres tout doux axés sur le tranche-de-vie ont également eu le vent en poupe, avec Fûka (par Koji SEO), La maison du soleil, Nos yeux fermés, Le pacte de la mer (par Satoshi KON), ou encore Un simple monde (le dernier Mari YAMAZAKI). Pika a enfin sorti l’adaptation manga du célèbre film Your name !
De quoi donner le tournis et laisser l’impression que l’éditeur a un peu joué les opportunistes en 2017, notamment en licenciant les séries de nombreux auteurs initialement publiés par la concurrence. Pour autant, force est de constater que ça leur a sûrement réussi, car il était difficile de passer à côté de Pika l’année dernière ! Une empreinte également marquée côté jeunesse par nobi-nobi, le label jeunesse désormais rattaché à Pika, qui a sorti pas moins de 36 titres en 2017 !
Kurokawa, toujours aussi fidèle à sa politique éditoriale
À l’instar des autres éditeurs, Kurokawa a également joué le jeu des rééditions, avec celle de l’une de ses séries-phare, Soul Eater. L’éditeur a également continué à décliner les dernières saisons de Ippo et Pokémon.
Côté nouveautés, Kurokawa reste mesuré et très attaché à conserver sa patte et à ne sortir que des coups de cœur. Après un artbook à la couverture alléchante (Bravely Default Design Works – The art of Bravely 2010-2013) l’éditeur nous a donc proposé une adaptation du Comte de Monte-Christo, un manga reprenant la série anglaise Sherlock, le fameux Mob Psycho 100 (par l’auteur de One-Punch Man), une série au titre à rallonge avec Moi quand je me réincarne en slime, un OVNI avec Père Fouettard Corporation (par l’auteur des Vacances de Jésus et Bouddha) et un shôjô avec Love Baka.
Une jolie nouvelle moisson qui a dû ravir les fidèles de l’éditeur, et peut-être leur en attirer de nouveaux !
Ki-oon, une nouvelle douzaine de nouveautés bien défendues
Comme à son habitude, Ki-oon reste mesuré quant au nombre et au rythme de ses nouveautés, avec la volonté constante de bien les promouvoir pour toucher le plus de public possible.
Après avoir enrichi son fond de catalogue d’un guide-book et d’un spin-off (My Hero Academia), et de deux épilogues (Your Lie in April: Coda, Erased: Re), les fans de Shûzô ÔSHIMI ont pu découvrir Les fleurs du mal en français.
L’éditeur nous a ensuite proposé quelques titres d’aventure fantastique avec Monster x Monster, de polar SF avec Man in the Window, de dark fantasy dans Ghost & Lady, et de thriller – survival avec Lockdown.
L’Égypte ancienne était enfin à l’honneur avec IM – Great Priest Imhotep (qui se déroule à notre époque), et le plus historique Reine d’Egypte, qui narre la vie de Hatchepsout. L’auteure de Pandora Hearts a fait son grand retour avec des vampires et du steampunk dans Les Mémoires de Vanitas. En parallèle, la collection Kizuna (constituée de récits universels pour tout âge) s’est enrichie de Hanada le garnement et d’Isabella Bird, femme exploratrice. Enfin dans L’île errante, une pilote va partir à la recherche d’une île perdue pour délivrer un mystérieux courrier.
Au final chez cet éditeur, on a encore eu cette année une flopée de titres intéressants et pour tous les goûts !
Kazé, discret mais efficace ?
Au-delà de ses nombreux coffrets collector et starter, l’éditeur a finalement sorti peu de nouveautés en 2017. Les fans ont en tout cas pu pu retrouver des séries dérivées avec Kuroko’s Basket : Replace PLUS, Terra Formars : ASIMOV et Beyblade BURST. Le duo d’auteurs Hideo YAMAMOTO et Ryoichi IKEGAMI est quant à lui revenu en nous offrant une plongée dans le monde des yakuzas avec Adam et Eve.
La testostérone et la vengeance étaient enfin au menu avec de la boxe dans RIKUDO, la rage aux poings, et le puissant héros de Fire Punch, tandis qu’un démon tentait de ne pas dévorer tout de suite une appétissante humaine (!) dans Pochi et Kuro.
L’éditeur habitué au shôjô n’en aura finalement sorti que peu en 2017, au détour du tire Cœur du Hérisson, et grâce aussi au retour apprécié de Mizu SAHARA avec Le chant des souliers rouges.
Assez discret, Kazé continue donc son petit bonhomme de chemin, mais ne semble pas vraiment avoir retrouvé de nouveau blockbuster ? La réponse dans note futur bilan des ventes ou, qui sait, avec The Promised Neverland en avril 2018 ?
Delcourt/Tonkam : une année variée, pour un public mature ?
Le label Delcourt/Tonkam nous a proposé encore un nombre assez conséquent de sorties en 2017. Outre la réédition de Gantz et son spin-off Gantz G, on a eu droit au retour de Usumaru FURUYA avec Je voudrais être tué par une lycéenne, à une suite attendue avec Innocent – Rouge, et à la série dérivée Alice on Border Road (du même scénariste mais avec un dessinateur différent). Ryôichi IKEGAMI a également été mis à l’honneur avec le sulfureux Yûko, extraits de littérature japonaise.
Perfect Crime nous permettait de faire connaissance avec un maître de l’assassinat parfait, un homme d’affaire peu scrupuleux se retrouvait réincarné en orpheline en pleine guerre dans Tanya the evil, un ex-héros retourne à l’école dans Empress of Flame – Classroom For Heroes, et les voyages dans le temps profitaient au héros de Die & Retry.
L’éditeur a continué par ailleurs d’offrir à ses lecteurs un peu d’érotisme et de (trop) gros seins dans les séries fantastiques The Testament of Sister New Devil – Storm, 7th Garden et Wonder Rabbit Girl…
Enfin, on a pu découvrir de nouveaux shôjôs avec le classique Cheeky Love, le très bizarre A la folie… pas du tout !, et l’excellent Our Summer Holiday (par l’auteure d’Immortal Rain). En réminiscence de son ancienne politique éditoriale, Delcourt a enfin sorti un tranche-de-vie, et c’est ainsi que Sous le ciel de Tokyo on suivait le quotidien d’un couple en pleine Seconde Guerre mondiale.
En résumé, on remarque que l’éditeur est resté fidèle à ses envies éditoriales, qui se rapprochent de plus des goûts de l’ex-Tonkam, et devraient donc sans peine renouer avec son ancien lectorat.
De la romance, des jeux vidéo et des classiques chez Soleil
Après avoir réédité de nombreux autres titres de Zelda ainsi qu’un artbook de la licence, en 2017 Soleil a également licencié The Legend of Zelda – Twilight Princess.Toujours dans la lignée des adaptations de jeux vidéo en manga, sont également sortis Splatoon, et Super Mario Adventures.
Dans Deathtopia (par l’auteur de Cage of Eden), un garçon doté d’un pouvoir particulier venait en aide à de jolies policières, tandis que des élèves pariaient dans Gambling School et qu’à la sauce WTF?!, des yakuzas se transformaient en idols dans Back Street Girls.
Côté shôjô, qui constitue l’essentiel de la ligne éditoriale de Soleil, on a eu également droit à une flopée de nouveaux titres – une profusion à relativiser sachant que ceux-ci sont généralement très courts.
Les lectrices amatrices de romance ont ainsi pu découvrir Black Prince & White Prince, Be my slave, Love in progress, Coffee & Vanilla ; et d’auteures déjà publiées chez nous : Romantic Memories, Kiss Me Host Club, Be-Twin you & me, Crush on You, Master & Slave et Timeless Romance.
Enfin, après la réédition d’une intégrale des Liaisons Dangereuses et des Misérables, de nouveaux classiques sont venus étoffer la collection des adaptations manga chez l’éditeur : Discours de la Méthode, Théorie de l’évolution et Une Vie.
Égal à lui-même, l’éditeur continue donc de cibler des publics bien précis avec les trois mêmes thématiques, une recette qui semble bien fonctionner année après année.
Panini, toujours dans la course
L’éditeur, qui se fait de plus en plus discret, continue ses rééditions, et ne reprend que parcimonieusement ses nombreuses séries en pause. C’est donc sans surprise que l’on remarque peu de nouvelles séries en 2017.
On a pu ainsi découvrir un peu d’aventure fantastique avec Shikigami (par l’auteur de Psyren), une vengeance d’acier face aux Rôdeurs de la nuit, de la SF avec l’homme sans cerveau imaginé par Yukinobu HOSHINO dans Rain Man, et un guide officiel de Naoki Urasawa qui a dû se vendre comme des petits pains à Angoulême où était présent l’auteur cette année.
Côté shôjô, on retrouve Ai MINASE avec Koi Furu, Colorful, Le fil rouge se décline avec sa suite, Le fil du destin, Mayu SAKAI nous propose un nouveau titre : Toi et moi, jamais, tandis que Vampire Knight nous revient avec sa suite, Memories.
Peu de nouveautés donc, mais si cela permet à l’éditeur d’y voir plus clair dans ses trop nombreuses séries en cours, cela ne peut que faire du bien !
2017 chez Taïfu/Ototo
Tandis que Taïfu nous proposait une vingtaine de nouveaux yaoi en 2017, Ototo a sorti un artbook sur SAO, et a continué ses adaptations manga d’univers RPG avec Overlord, et d’animés avec Re : Zero, et Fate Apocrypha.
On a également pu faire connaissance avec une agence de détectives aux pouvoirs surnaturels dans Bungô Stray Dogs, de dieux et déesses dans l’univers fantasy de DanMachi – La Légende des Familias, d’un jeune officier nonchalant décidé à renverser l’Empire d’Alderamin on the sky, et d’une langoureuse femme-serpent dans Monster Musume.
Un nombre de nouveautés correct pour ce petit éditeur proche de ses fans, et qui propose toujours beaucoup de mangas existant aussi en anime.
Komikku sur tous les fronts !
Le prolifique Komikku, bien décidé à continuer à se tailler une bonne place sur la marché, a sorti pas moins de 16 nouveautés en 2017, et ce dans plusieurs genres différents.
Dans Gift +/- une Dexter au féminin récupère des organes sur les corps des criminels. Dans Dragon Seekers, des chasseurs cherchent des dragons dans un univers de fantasy aux allures de Far West, une mystérieuse justicière opère dans L’Ange de l’ombre, les mascottes deviennent flippantes dans Pygmalion, l’horreur et le suspense règnent dans Mushroom et Scary Town (avec une certaine dose de second degré dans ce dernier), certains humains sont devenus capables de voler dans Rafnas, quand ils ne deviennent pas à moitié de fer dans Tetsumin, une brigade spécial recueille les âmes sous forme de papillons de défunts dans Soul Guardians, des cadavres à qui il manque un œil sont retrouvés dans Storage…
Dans un style plus différent, une élève de sixième fait partie du club des Dresseuses de monstres, une petite fille perdue se fait adopter par une créature sombre dans L’Enfant et Le Maudit, une vendeuse d’allumettes chimériques réalise vos vœux dans La Petite Fille Aux Allumettes, une talentueuse médecin sauve des vies dans Dr Ashura, une jeune héritière orpheline décide de sauver son exploitation vinicole familiale dans Château Narumi, et un fantôme va devoir sauver des vies pour se sauver lui-même dans Le Courrier des Miracles.
L’éditeur nous séduit toujours autant par l’originalité de ses licences, dans lesquelles il y a souvent de très bons titres à piocher !
Akata continue de se créer un fidèle lectorat
Toujours poussé par le désir de proposer du shôjô fort et différent, Akata a servi ses lectrices (et lecteurs) avec La valeur de ma vie, Moving Forward, Plus Jeune que Moi, Jumping, Don’t worry, Be happy, Tue-moi plutôt sous un cerisier et Good Morning Little Briar-Rose.
Dans Les Nuits d’Aksehir, une étudiante en mode va trouver l’inspiration au contact d’un petit restaurant turc de Shinjuku, dans le bouleversant Dernière Heure, des enfants sont condamnés à partir à la guerre, une gazelle décide de s’élever contre les lions tout-puissants dans Les Royaumes Carnivores, un mangaka part vivre dans la nature avec sa femme dans Ma vie dans les bois, et une enfant tente de survivre seule pendant la Seconde Guerre Mondiale au Japon dans La Fillette au Drapeau Blanc.
A côté de ces nombreuses sorties, la collection WTF?! s’est enrichie de titres incroyables avec Magical Girl Boy, Tu seras un saumon mon fils, Pillow Bear et World War Demons.
Une année faste pour Akata, qui parvient à développer habilement ses différentes lignes éditoriales (shôjô, écologie et pacifisme, what the fuck…).
Doki-Doki, un éditeur discret mais actif !
Sans grand bruit, Doki-Doki a sorti une petite douzaine de nouveautés en 2017, mais peu de titres semblent s’être beaucoup démarqués.
Pour celles et ceux qui seraient passés à côté, un petit retour en arrière ! Dans Karman Gain, les participants jouent à un jeu mortel, une jeune fille est prise pour la réincarnation d’une déesse dans Nirvana, les auteurs de 07-Ghost reviennent avec Battle Rabbits, un nouveau shôjô d’action (genre plutôt rare en France !), une lutte pour la survie va se jouer au sein d’un palais parmi les prétendants des 7 princes et le labyrinthe millénaire, un loser réincarné en mage va évoluer dans Mushoku Tensei, des exorcistes se battent contre des anges déchus dans Trisagion, un lycéen amnésique se retrouve confronté au paranormal dans Meminisse, une guerre aérienne se joue au milieu des îles paradisiaques dans Winged Mermaids (par Etorouji SHIONO), des adolescents amnésiques doivent retrouver leur chemin dans Apeiron, et les chats font leur come-back avec Sa majesté le chat et Street Fighting Cat.
Une jolie sélection qui mérite sûrement qu’on s’y penche de plus près !
Et chez les autres…
Pour terminer ce tour des nouveautés manga 2017 que l’on a essayé de rendre exhaustif, on peut également évoquer…
Boy’s Love IDP, qui a sorti une trentaine de yaoi.
Casterman – Sakka, très discret en 2017, a juste sorti deux grands titres, Pline et Gloutons et Dragons.
Black Box Editions a continué ses éditions principalement basées sur des financements participatifs, et nous a ainsi proposé en 2017 une dizaine de nouveaux titres toujours majoritairement axés vintage, en dehors de quelques exceptions comme Ryoma, Rôsoku Hime et les Saburô ISHIKAWA (auteur d’Une sacrée mamie).
En parallèle, l’éditeur confidentiel Le Lézard Noir s’est démarqué par la sortie de titres peu nombreux mais très remarqués la Femme Serpent, la Cantine de minuit, Tokyo Kaido, Tokyo Alien Bros, Zoologie, Je suis Shingo, ce dernier manga ayant d’ailleurs obtenu le prix du patrimoine au dernier Festival International de la BD d’Angoulême.
Rue de Sèvres a de son côté sorti le dernier Jirô TANIGUCHI, La forêt Millénaire.
Enfin, IMHO a vivoté avec seulement une nouveauté en 2017, Notre hikari Club, tandis que ISAN qui prévoyait une grosse salve de sorties, n’a finalement édité que Mayme Angel.
En conclusion on peut constater que cette année écoulée a été aussi riche que la précédente ! Loin de s’essouffler, le panel des nouveautés continue en effet de nous offrir de très jolies pépites, dans des styles résolument variés. Exit les modes passées (majordomes, vampires, survival, chats…) même s’il en reste parfois quelques réminiscences. L’imaginaire foisonnant du monde des mangas se développe toujours plus, et il reste peu des genres inexploités en France (peut-être à chercher du côté du josei et des polars…?).
Il est en tout cas difficile de ne pas trouver son bonheur parmi tous ces titres, et il est toujours aussi passionnant de suivre le marché du manga !
Dossier Bilan Manga 2017
* Ventes au Japon : une année monotone ?
* Edition : Près de 300 nouveautés manga à ajouter à vos bibliothèques !
* Ventes en France : un marché en bonne santé !
* Libraires : quid des jours meilleurs ? A venir…
Retrouvez les bilans des années 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015 et 2016 du marché français du manga. En bonus vous pouvez aussi retrouver, dans les semaines à venir, toutes les interviews éditeurs citées ici, publiées dans leur intégralité. Tous les chiffres présentés ici sont des estimations et donc, comme toujours, ils sont à prendre avec du recul et à titre de comparaison entre les différentes années ou les différents secteurs de marché… surtout pas comme des valeurs ou vérités absolues.
Sources : Gilles Ratier et l’ACBD (Association des critiques et journalistes de bande dessinée), Gfk Retail and Technology, Actua BD, éditeurs & libraires, Manga News, Manga Mag, Ouest France, Livres Hebdo, Paoru.fr, Oricon.
Comme toujours, article très sympa et intéressant !
Par contre, vous n’avez pas parlé des mangas indépendants, ou récemment publiés par une maison d’édition, comme Chronotic Express, publié chez Kotoji éditions, qui a pourtant fait du bruit ces derniers temps 🙂
Encore merci pour ce tour d’horizon du marché, et à bientôt pour la suite !
Bonjour,
Merci pour ce commentaire et pour les encouragements, ça fait toujours plaisir! 🙂
Effectivement, l’article est centré sur la production japonaise et n’aborde pas les global manga comme « Chronoctis Express », qui mériteraient peut-être effectivement une mention à part. 😉
Audrey, rédactrice de l’article