Le mont Hiei : la perle spirituelle du lac Biwa
Si le mont Fuji et le mont Koya sont les plus célèbres pour les Français, il existe au Japon une multitude d’autres mont dont Hiei. Cette petite perle, propice aux randonnées, permet de sortir du circuit touristique bien tracé autour des temples pour aller en découvrir d’autres, parfois en ruines. Journal du Japon vous emmène dans une destination à épingler dans votre carnet de voyage.
Au bord du lac Biwa, se dresse un mont parfois méconnu des visiteurs au Japon : le mont Hiei. Peu de touristes français, mais beaucoup de japonais. La première impression est la bonne : ce lieu est touristique. Ce mont abrite un ensemble de temples les plus sacrés du Japon : Enryaku-ji, classé à l’UNESCO.
Après avoir pris un train depuis Kyoto arrêt Hieizan-Sakamoto, le visiteur rejoint la gare du câble-car à pied.
Le trajet est payant, mais la vue lors de cette montée sur le lac Biwa est exceptionnelle, mettez-vous sur les sièges arrières si vous le pouvez afin de prendre de jolis clichés. Si vous choisissez de marcher, l’avantage est de faire quelques jolies économies, en premier lieu sur le câble car et en second lieu à l’entrée du temple. Vous évitez les guichets, car vous arrivez à l’arrière du temple.
Il faut encore marcher sur un sentier goudronné pour atteindre l’enceinte du premier ensemble de temples: To-Do.
La beauté de ce dernier n’est pas contestable et le visiteur peut profiter du rouge vermillon si bien conservé des bâtiments.
Beaucoup de visiteurs se contentent de cette première partie, mais avec des chaussures de randonnées, vous pouvez emprunter les sentiers qui mènent aux autres complexes : Saito et Yokawa.
Sur le chemin, on trouve des ruines mystiques, non entrevues. Ce mont, à son apogée, hébergeait plus de 3000 bâtiments. Attention aux sangliers qui sont nombreux dans la zone.
Une très vielle histoire
L’histoire de ce mont remonte à 788, lorsque des moines bouddhistes-guerriers de la branche Tendai décident d’installer un lieu de culte. Chose courante sur les monts du Japon, cependant celui-ci gagne en notoriété et en importance au fil des années.
Ces moines, sanguinaires imposaient leur volonté sur la ville de Kyoto. En 1571 le seigneur Oda Nobunaga, qui a pour ambition d’unifier le Japon, ordonne que l’on brûle entièrement les temples de ce mont. Le guerrier fait également massacrer la population vivant sur place.
Après des années, le mont Hiei renaît de ses cendres et les temples sont reconstruits.
Les trois principaux temples
Sur le site TO-DO :
Le Kompon Chu-do est le temple le plus important de ce site, actuellement en travaux, mais ouvert au public, il abrite la flamme de « Fumetsu no Hoto » depuis 1200 ans, lors de la construction du temple.
Saito-to :
Le Shaka-do est le temple le plus ancien du mont Hiei, reconstruit après que les bâtiments furent brûlés. Sa couleur rouge flamboyante détonne dans un décor verdoyant. Le visiteur emprunte de longs escaliers en pierres nichés au milieu des arbres. Une jolie balade à faire, à l’ombre et dans la fraîcheur de la forêt.
Yakawa:
Yakawa Chu-Do est construit en échafaudage, c’est le moins visité des sites, car il est situé plus loin que les autres ensembles. Haut lieu de pèlerinage, il faut le mériter pour s’y rendre, mais cela vaut largement le coup d’œil.
Dormir sur place
Le seul et unique hôtel du mont accueille les visiteurs le temps d’une nuit ou plus. Cela vous permettra de profiter pleinement des randonnées à faire sur place et de visiter à votre rythme les trois complexes de temples. L’hôtel conserve les standards japonais avec une propreté impeccable, mais n’est pas luxueux. Il faudra se laver dans les bains publics, l’occasion d’expérimenter ces derniers.
Les repas sont majoritairement végétariens, comme la nourriture des moines bouddhistes.
Le grand avantage de dormir sur place est de pouvoir assister à 6h30 du matin, à la prière bouddhiste. Un moment de calme et de réflexion hors du commun.
On conseille
De s’y rendre début août pour le grand feu d’artifice du lac Biwa, un moment magique avec une vue exceptionnelle. En revanche, en août il fait chaud et humide au Japon, partez tôt pour faire de la marche à pied.
Vous pouvez aussi choisir la saison d’automne pour admirer les érables rouges et rendre la randonnée enchanteresse.
Vous avez toutes les clefs en main pour visiter ce site exceptionnel, y dormir et vous restaurer. Partagez ensuite vos photos avec Journal du Japon, si vous avez la chance de poser un pied dans le lieu sacré du bouddhisme au Japon.
je conseille aussi le documentaire en 2 partie »l’ascèse des 1000 marathon de l’école tendai » de nina barbier (diffusé dans l’émission SAGESSES BOUDDHISTE),qui retrace l’importance du mont HIEI.documentaire fort agréable!!!!