[Japanime] Minakama – Let’s cycling !
Pour une certaine raison, les animes autour des deux roues – motorisés ou non – se font légion ces derniers mois. De l’extravagant Bakuon!! à l’explosif Yowamushi Pedal: New Generation, en passant par le plus détendu Long Riders!, nous avons été servi à toutes les sauces. Mais alors que chaque série s’installe dans une visée bien précise, nous nous sommes vus proposer une série plus hybride avec Minami Kamakura High School Girls Cycling Club. Elle aborde ainsi le cyclisme sous ses aspects de détente mais aussi sportif, avec de la compétition.
Un mélange qui a le mérite d’être aussi intéressant que risqué. Sortez votre vélo, mettez votre casque, on part en expédition à Kamakura !
Cute girls doing bicycling things…
La jeune Hiromi Maiharu vient tout juste d’emménager à Kamakura et va également rentrer au lycée. Sur la route de sa nouvelle école, elle rencontre sa future camarade Tomoe Akizuki. Cette dernière va aider Hiromi à monter convenablement son vélo puisqu’elle ne sait…tout simplement pas en faire !
Mais la nouvelle vie d’Hiromi ne s’arrête pas là puisqu’elle doit rapidement choisir un club dans lequel s’inscrire. Et comme le nom de la série le laisse penser, son choix se porte finalement sur le club de cyclisme. Plus exactement, elle va reformer ce club en compagnie de Tomoe mais également de Natsumi Higa et de Fuyune Kamikura. La première est une sportive confirmée et a le chic pour s’équiper avec tout un attirail technique qu’elle ne maîtrise pas forcement. Quant à Fuyune, elle est la petite fille de la directrice du lycée et est à l’origine de la renaissance du club, souhaitant aller sur les traces de sa grand-mère. La tâche ne s’annonce cependant pas aisée. Les filles devront prouver leur bonne foi par l’accomplissement d’activités, comme la participation à des courses cyclistes ou à des excursions. Elles se verront rejoindre plus tard par Sandy McDougal, étudiante américaine à l’accent particulièrement prononcé.
C’est sur cette base que prend donc place Minami Kamakura High School Girls Cycling Club, que l’on peut également abréger en Minakama. Une structure scénaristique que l’on croise régulièrement ces dernières années depuis l’énorme succès de K-ON! (Hiromi est d’ailleurs très semblable au personnage principal Yui). L’intérêt de ces séries portent généralement sur leur ambiance et leur visuel, souvent propices à la détente.
C’est à une valeur sûre que ce travail a été confié avec J.C. Staff, qui a déjà réalisé d’excellents tranche de vie en 2016 avec Flying Witch et Amanchu!. À la réalisation, on trouve Susumu KUDO à qui l’on doit notamment les films Mardock Scramble. Détail amusant, on trouve Kurasumi SUNAYAMA à la composition de la série, poste qu’il a également occupé sur Bakuon!! et actuellement sur Yowamushi Pedal New Generation. Quant à l’oeuvre d’origine, il s’agit d’un manga écrit et dessiné par Noriyuki MATSUMOTO, que certains connaissent peut-être par Mouretsu Pirates, dont il s’occupe des illustrations pour le light novel.
Publié depuis juin 2011 dans le magazine Monthly Comic Blade, qui est devenu entretemps un web-magazine accessible ici, le manga compte actuellement neuf volumes. Un artbook de l’auteur est également disponible si vous voulez davantage profiter de ses dessins. Vous y trouverez notamment les (jolies) illustrations ayant servies de couverture aux tomes reliés.
Programme du club : randonnées et compétitions
Minakama est majoritairement propice à la détente, avec des promenades en vélo et l’exploration des endroits variés de la ville de Kamakura et sa région. Le lieu est d’autant plus propice à cela qu’il comporte à la fois de verdoyantes montagnes et une excellente visibilité sur le Mont Fuji, ainsi qu’une proximité extrême avec la mer. Du coup, les ambiances sont agréablement multiples et variées à chaque épisode, les décors passant facilement de petites rues étriquées dans les points culminants de la ville à des routes bien plus larges côtoyant le littoral. On a ainsi droit à de nombreuses promenades durant la série, allant de la simple visite de la ville à une escapade jusqu’au Mont Fuji. On peut ainsi agréablement voyager tout en restant assis chez soi, surtout que, J.C. Staff oblige, les décors sont particulièrement bien travaillés et colorés.
Mais la série ne se cantonne pas aux promenades. Son thème principal étant le cyclisme, ce sport est aussi pris au sérieux, d’autant plus que nos cinq demoiselles doivent faire, rappelons-le, leurs preuves pour officialiser l’existence de leur club. Le choix de leurs vélos sera très important, tout comme la préparation physique qui ne devra pas être prise à la légère. Et donc, outre ses balades, Minakama comporte quelques passages de compétition, comme une course entre Hiromi et une aînée du club de natation. Le moment le plus important reste le critérium nocturne organisé par le lycée : la course s’étale tout de même sur trois épisodes (du sixième au huitième inclus) et reprendra plusieurs codes propres aux séries sportives à la Yowamushi Pedal. Les aspects technique et tactique du cyclisme seront alors grandement mis en avant pour permettre aux membres du club de se débrouiller au mieux. Le suspense y est par ailleurs bien dosé, accordant une certaine tension à cette course, évitant le potentiel sentiment de lassitude face à la succession répétitive des tours. D’une autre manière, la série renforce son aspect sportif avec un petit passage vidéo où Yuuki HIROSE et Yui FUKUO, respectivement les seiyuus de Tomoe Akizuki et de sa petite soeur Yuika, vont nous apprendre les bases du cyclisme.
Le vélo pour explorer le monde et soi-même
Au-delà de ces balades et autres courses, Minakama montre ce que le cyclisme apporte à ses personnages. Le critérium nocturne est ainsi l’occasion au groupe de faire preuve de solidarité, les compétences de chacune ayant été sollicitée pour cette épreuve. Et c’est Hiromi qui en bénéficiera sans doute le plus en s’affirmant, elle et ses nouveaux acquis de cycliste. De même, les diverses randonnées effectuées par nos personnages sont une manière d’explorer le monde qui s’offre à elles. Que ce soit pour appréhender un endroit dans lequel on vient d’emménager, comme pour Hiromi, ou en voir les monts et merveilles comme avec Sandy, le vélo est largement utilisé ici comme moyen d’exploration et d’émerveillement. C’est d’autant plus vrai avec Fuyune qui cherche à photographier un maximum de paysages pour sa sœur.
Comme de nombreuses séries du même genre, Minakama porte sur la vie d’un groupe, de ses personnages, et de leur évolution au fil du temps. Et si cela n’est pas révolutionnaire, l’anime a le mérite de le faire avec suffisamment d’efficacité pour que cela fonctionne bien. Petit à petit et au fil des excursions, le club de cyclisme de Minami Kamakura va apprendre à se connaitre.
La série a beau comporter des moments de sport compétitif, elle n’en reste pas moins un tranche de vie majoritairement orienté vers la détente et la sublimation de ses paysages. Cet aspect hybride peut légèrement désorienter le spectateur, mais ne devrait pas être rédhibitoire puisqu’il apporte une agréable diversité. Sans réelle prétention, Minakama dévoile donc l’appréciable région de Kamakura, en charmante compagnie qui plus est. Une série dépaysante et rafraîchissante, à voir sur Crunchyroll !
Bonjour,
Comment s’appellent le manga en livre ?
Est-il disponible en France ?
Merci
Bonjour,
Le manga porte le même nom que le titre japonais de l’anime, qui est donc « Minami Kamakura Koukou Joshi Jitensha-bu ». Mais malheureusement, il n’est pas disponible en France, mais vous pouvez toujours y jeter un oeil sur le site de l’éditeur japonais.