[Chroniques] Mi-saison Japanime : prenons la température des anime de l’hiver !
Pour la troisième fois, Journal du Japon s’est mis en tête de faire un petit point, à mi-chemin de la saison japanime en cours… Histoire de voir, après une grosse poignée d’épisodes, quelles séries tiennent la route, et éventuellement lesquelles sont en sortie de piste. Car il est encore temps de rattraper quelques épisodes pour profiter tranquillement, pour le reste de la saison, d’une série que vous auriez malencontreusement loupé… ou abandonner celle que vous vous forcez à regarder ?
Voici donc quelques unes des séries que les membres de la rédactions ont retenu cet hiver (ou pas), avec un avis sur leurs premiers épisodes, pour vous aider à juger si, oui ou non, vous devez absolument vous y mettre !
Blue Exorcist : une saison 2 qu’on attendait plus ?
Charlène : Cette saison, peu de séries m’intéressaient, et ça tombait bien car niveau temps pour en regarder, ce n’est pas la joie… Alors autant suivre la suite d’une série que j’apprécie fortement. Aussi Blue Exorcist : Kyoto Saga me voici ! Précisons que deux choix s’offrent à nous pour voir cette « suite » qui en est à 7 épisodes sur les 12 qui sont prévus : Wakanim ou ADN. Et pour ceux qui n’auraient pas vu la première saison de l’anime, sachez que vous pouvez la regarder jusqu’à l’épisode 18 ou 19 (chez ADN), mais qu’ensuite, il est possible d’enchaîner directement sur cette saison spéciale Kyoto. La raison est simple : la première saison ayant été réalisée par A-1 Pictures alors que le manga était peu avancé, aucune suite n’était prévue à ce moment là. Résultat : une fin spécifique à l’anime fut créée pour cette première série, ajoutant des événements qui n’existent pas dans le manga. Ce dernier étant toujours en cours aujourd’hui avec 17 tomes sortis en France, la trame peut désormais reprendre son cours normal. Donc si vous souhaitez enchaîner sans « fillers », vous savez ce qu’il vous reste à faire !
Pour ceux et celles qui liraient le manga en parallèle, cette saison à Kyoto correspond à l’arc éponyme de la version papier, soit du volume 5 à 9, relatant les événements liés à la secte Myoda et au Roi Immonde. Et cette fois, cet arc est ultra fidèle. Du coup les deux supports se valent, même si forcément l’anime apporte un bonus de dynamisme. Les décors sont également plus visibles et présents car on s’y attarde davantage. Pour le reste, rien à redire, c’est identique ! D’ailleurs, à part le nouveau réalisateur, Hatsumi KOUICHI (Deadman Wonderland…), l’ensemble du staff rempile, tout comme le studio en charge de l’animation et (heureusement) les seiyuu. On prend donc un grand plaisir à enfin retrouver Blue Exorcist porté à l’écran, et on espère que les arcs suivants ne mettront pas aussi longtemps avant de s’animer eux aussi.
Des tranches de vie fantastiques pas si surnaturelles que ça
Julien : Bizarrement de temps en temps, il y a des line-up de saisons qui ne nous inspirent pas trop. Pour moi, c’était cet hiver. Alors pour égayer la morte saison, j’ai choisi de m’en remettre aux fondamentaux de la légèreté et de la bonne humeur : la comédie tranche de vie. J’ai donc jeté mon dévolu sur deux anime mêlant comme par hasard quotidien ordinaire et personnages surnaturels.
Et le premier candidat est ce qu’on peut appeler une valeur sûre puisqu’il s’agit tout simplement du KyoAni de la saison : Miss Kobayashi’s Maid Dragon, et son titre qui annonce de suite la couleur ! Errant dans une forêt après une soirée bien arrosée, la dite miss Kobayashi va y tomber nez à nez avec rien moins qu’un dragon, qu’elle va tout naturellement sauver, avant d’oublier le tout à cause de sa cuite (aaahh l’abus d’alcool !). Mais comme une bonne action ne reste jamais impunie, le dragon en question va se présenter à sa porte dès le lendemain pour, ni une ni deux, devenir sa maid personnelle ! Et bien sûr, ce n’est là que le début…
Pourtant, malgré ce synopsis qui pourrait nous plonger à fond dans le fantastique, Kobayashi’s Maid Dragon reste un slice of life assez classique et plutôt terre à terre. Car certes les dragons (car oui, il y en aura rapidement plusieurs) vont apporter le fantastique dans la vie de Kobayashi, mais c’est surtout eux qui vont se retrouver confrontés à un quotidien des plus… normal. Tout le sel de l’anime, et son humour, viendra donc de la personnalité de Tohru, Kanna et compagnie, et du décalage de leurs réactions, tantôt innocentes, tantôt disproportionnées, face aux petits riens du quotidien. Un moyen que l’anime utilisera aussi régulièrement pour faire une subtile critique de certains aspects de la société japonaise.
Une valeur sûre donc, avec un anime agréable, drôle ET pas si futile. Par contre, du point de vue technique, on notera que l’anime reste très simple. Rien de péjoratif là dedans : on reste dans la bonne moyenne pour ce type de série qui ne nécessite pas de grandes prouesses d’animation. Mais pour qui l’ignorerait, difficile de deviner qu’il s’agit bien là du dernier anime made in Kyoto Animation, alors que le studio nous a habitué à des standards de qualité bien au dessus de la moyenne. Pas de quoi gâcher pour autant cette série disponible à la fois chez Wakanim et Crunchyroll.
Deuxième option pour les amateurs de tranches de vie avec une touche de surnaturel : Freaky Girls. Un anime que l’on peut découvrir chez Crunchyroll depuis début janvier, alors que le manga dont il est issu est sorti il y a à peine quelques jours chez Pika Éditions. Cette fois, retour à un bon vieil environnement scolaire, mais dans un monde où des créatures folkloriques côtoient les humains. Tetsuo Takahashi, professeur de biologie dans un lycée, est passionné par ces « demi-humains » depuis longtemps, mais n’a jamais pu en rencontrer. Jusqu’au jour où parmi les nouveaux élèves débarquent une vampire, une dullahan et une femme des neiges, ainsi qu’une nouvelle enseignante succube… Il va alors découvrir que ces jeunes filles pas comme les autres ne sont pourtant pas si différentes.
Inutile de s’étendre sur la partie visuelle, il n’y a rien de particulier à signaler. A-1 Pictures assure le job sans même avoir besoin de forcer, puisqu’on le redit, le slice of life n’a pas de gros besoins techniques. C’est plutôt dans le fond, et le traitement de son univers, que Freaky Girls va trouver sa petite touche d’originalité. En effet, l’auteur choisi de donner une origine « scientifique » à ses créatures folkloriques, qui sont le produit de mutations génétiques tout ce qu’il y a de plus naturelles. Takahashi, en bon prof de biologie, démystifie alors tour à tour chaque caractéristique de ces demi-humaines. Le résultat, c’est un anime tranche de vie qui utilise ses personnages fantasmagoriques comme une métaphore pour mieux parler de la différence, et des difficultés d’intégrations qu’elle peut impliquer. Malin. Et bien évidemment, cela ne marcherait pas aussi bien sans l’humour omniprésent qui fait passer ce message sous-jacent sans la moindre lourdeur, grâce à des personnages attachants à souhait, et les inévitables situations cocasses que provoquent ces « demi-chan ».
Des adaptations qui font des séries originales
Fabien : Cet hiver, peu de séries avaient attiré mon attention, mais quelques petites surprises sont arrivées, avec la légèreté de Freaky Girls ou Little Witch Academia ou les plus sérieux Onihei et Yôjo Senki. Les suites non plus ne déçoivent pas, que ce soit Yowamushi Pedal: New Generation ou Le Rakugo ou la Vie 2, et les anime qui se poursuivent depuis l’automne, à savoir Mobile Suit Gundam : Iron-Blooded Orphans 2 et March Comes in Like a Lion, sont toujours aussi passionnants. Mais, outre celles-ci, deux autres séries m’ont plus particulièrement marqué : Acca 13 et Kuzu no Honkai, deux œuvres qui traitent de thématiques peu courantes dans l’animation japonaise…
Pour cette vague hivernale de séries animées, Acca 13 faisait figure de favori à mes yeux grâce au talent de son auteur, son équipe de production tout aussi prometteuse et son synopsis intrigant. Les premières minutes de visionnage n’ont toutefois pas été à la hauteur de mes attentes, au point de me demander si je n’allais pas arrêter l’épisode en cours de route tant ce que je regardais n’avait pas grand chose à voir avec ce que j’espérais. Heureusement la seconde partie du premier épisode a haussé le niveau, et depuis la qualité est bel et bien présente.
Dans cette série, chaque région est indépendante des autres mais toutes sont gérées par l’organisation Acca. À travers les yeux de Jean Otis, chargé de surveiller le bon fonctionnement de chaque branche locale d’Acca, différentes ambiances apparaissent et l’on peut observer des inégalités entre les régions. Malgré lui, notre héros se retrouve mêlé à une affaire de coup d’état et nous découvrons, en même temps que lui, les différents protagonistes qui sont liés à ce qui constitue le fil rouge de la série. À chaque épisode, de nouvelles questions se posent et les manigances ainsi que les manipulations se font de plus en plus nombreuses.
Sur le plan technique, Madhouse offre un rendu honnête, suffisant pour ce type d’œuvre. Le design des personnages est toutefois particulier et pourra donc en repousser certains. Mais une fois cet aspect accepté, nous avons affaire à une bonne série qui devient de plus en plus intéressante à suivre, et qui aborde un thème rarement présent : la politique. Pour la découvrir, rendez-vous chez Wakanim !
Kuzu no Honkai, pour sa part, est diffusé dans la case horaire Noitamina de Fuji TV, qui n’a malheureusement plus la renommée qu’elle pouvait avoir, la faute à plusieurs séries que l’on aurait pu trouver sans problème ailleurs. Malgré tout, quelques pépites de la japanimation en sortent toujours, et Kuzu no Honkai dispose d’un gros potentiel pour en faire partie. Dès le début le ton est donné, nous aurons affaire à un drame, et non pas une tranche de vie romancée comme pouvait laisser croire son synopsis.
Dans un milieu lycéen, nous suivons l’histoire de six protagonistes. Mugi et Hanabi en sont les principaux, et sont plus ou moins en couple afin de combler chacun le manque affectif causé par un amour à sens unique envers des personnages plus âgés, qu’ils connaissent depuis longtemps et qui sont désormais leurs professeurs. Mugi a toutefois tendance à passer au second plan dans les derniers épisodes diffusés, éclipsé par la personnalité et l’évolution de Hanabi, clairement la plus intéressante à suivre. En effet l’homme qu’elle aimait semblait dès le début hors de sa portée, mais au fur et à mesure sa situation ne s’arrange pas et on assiste à un changement de personnalité qui s’avère loin d’être positif, avec une rivalité malsaine qui s’engage entre elle et un autre personnage. Le drame est là, et bien que la série soit parfois difficile à suivre tant ses propos sont forts et inhabituels, on reste scotché à son écran en espérant que la situation finisse par s’améliorer pour notre héroïne…
Techniquement, le travail du studio Lerche est de bonne facture avec une mise en scène peu commune mais qui renforce l’ambiance du scénario. Toutefois, la série n’est pas à recommander aveuglément à tous à cause de ses thèmes qui peuvent choquer : les différents protagonistes n’hésitent pas à s’utiliser les uns les autres pour arriver à leurs fins, en ne pensant qu’à eux-même. Sans compter la présence de scènes de nudité et de sexe, qui heureusement ne sont pas gratuites puisqu’elles servent l’histoire et prennent garde à ne pas tomber dans la vulgarité ou le fan service. Kuzu no Honkai est donc une série qui saura satisfaire les amateurs d’histoires dramatiques, qui pourront s’en délecter grâce à Amazon Prime Video !
Méchamment drôle… ou drôlement méchant ?
Dorothée : Étant plutôt amatrice d’anime au ton adulte avec de l’action, cette saison semblait de pas pouvoir assouvir ma curiosité… Du moins jusqu’à ce que je m’intéresse d’un peu plus près à Yôjo Senki – Saga of Tanya the Evil, que l’on peut suivre chez Crunchyroll.
Adapté d’une série de light novel, Yôjo Senki – Saga of Tanya the Evil nous raconte l’histoire d’un salaryman tokyoïte, athée et prônant la raison. Ayant eu l’outrecuidance de ne pas croire en Dieu, celui-ci se retrouve réincarné par l’Être X en orpheline douée de pouvoirs magiques dans une Europe alternative en pleine Guerre mondiale. Mais cette réincarnation s’accompagne d’un gros dilemme : s’il meurt de manière brutale, son cycle de réincarnation s’arrêtera.
La première chose à m’avoir frappée, c’est le rendu des lumières et des yeux de Tanya. Et cette scène du métro… Un bullet time sous la pluie façon anime, avec un soin particulier porté aux mouvements de l’œil du Tanya-salaryman.
Et côté scénario, chaque épisode a su me laisser sur ma faim, dans le bon sens du terme. Ainsi même si l’on sait qui est Tanya, le mystère reste entier concernant l’identité réelle de l’Être X… D’ailleurs quelles sont ses véritables intentions ? Est-ce vraiment de faire de Tanya une croyante ou y’a-t-il un autre objectif ? Non vraiment, vivement la suite !
Toujours chez Crunchyroll, on pourra se délecter de la nouvelle saison de Gintama avec l’arc de la bataille finale de Rakuyô. Nous retrouvons les survivants qui pansent leurs plaies après leur défaite cinglante contre Shôyô, l’ancien maître de Gintoki, Katsura, Takasugi et Sakamoto. Alors qu’à la fin de la saison 3, le désespoir était le maître mot, ici dès le premier épisode nous sommes à nouveau plongés dans les montagnes russes qui oscillent entre humour débridé et gravité (Elizabeth est vraiment poilu !).
Le manga étant prévu pour se terminer cette année, cet arc devrait nous en apprendre plus sur Shôyô. Et nous saurons peut-être enfin comment cela se terminera entre ses 4 apprentis… Mais ce qui titille peut être le plus la curiosité, c’est l’apparition de la mère de Kagura dans l’opening ?! Fera-t-elle une apparition (contre tout attente !…) pour éviter que père et fils ne s’entre-tue ?
À l’aventure, pour de bonnes surprises… ou des mauvaises
Paul : Comme plusieurs de mes camarades de JDJ cet hiver, j’ai poursuivi March Comes in like a Lion chez Wakanim. Et même si je n’ai vu qu’une demi-douzaine d’épisodes pour le moment, je pourrai vous en parler pendant des heures tant la qualité de l’œuvre se ressent à bien des niveaux. Mais comme l’article sur la série est déjà dans nos colonnes, passons aux autres séries, vous voulez-bien ?
L’aspect RPG Fantasy de l’affiche de Chain Chronicle – The Light of Haecceitas avait attiré mon regard. Adaptation animée d’une saga vidéo ludique de chez SEGA, sur Android, iOS et PS Vita, elle existe dans deux découpages différents, en film ou en série TV, les deux étant disponibles sur Crunchyroll. Les cinq – dix premières minutes sont un peu déroutantes car on assiste au combat contre le boss final… Du moins c’est ce que l’on croit : ça tire de partout, le château du roi du mal est immense et son armée aussi, il y a des personnages potentiellement charismatiques qui défilent sans arrêt… Un début du tonnerre ! Le héros semble prêt à en découdre une bonne fois pour toute mais cette bataille finale est en réalité une défaite initiale, qui va voir le pays sombrer dans le chaos et notre héros repartir la queue entre les jambes avec ses amis les braves…
Le chara-design est assez basique mais comme le tout est assez bien animé, on regarde et on attend de voir où nous emmène cette série. De plus la cohorte de personnages (avec une demi-douzaine d’opus du jeu, ça aide !) est intrigante et on espère en apprendre plus sur cette joyeuse troupe dans les épisodes qui suivent.
Mais voilà, on saisit rapidement que cet anime est surtout là pour vous vendre le jeu : on vous donne envie de découvrir la genèse de ces héros aux looks et pouvoirs bien cools, mais en jouant au jeu. On souhaite aussi tester soi-même les ultra-combos que l’on découvre dans l’épisode deux… en jouant au jeu. Tout est là pour vous donner envie, et votre serviteur a bien failli succomber : ils sont fort chez SEGA… Ou pas en fait, car le jeu n’est plus disponible occident depuis plusieurs mois, uniquement en import nippon. Du coup au bout du second épisode, l’impression de regarder une pub de luxe fait que j’ai fini par passer mon chemin !
Le second candidat, du nom de Nanbaka m’a largement plus convaincu. J’aurai sans doute pu enchaîner la série d’une traite si je n’avais pas eu cet article à écrire pour vous livrer mes premières impressions. Actuellement dans sa seconde saison, cette série est sans doute l’un des titres les plus débiles de l’hiver… et c’est un compliment ! Sur le papier le synopsis est simplissime mais déjà original : Quatre hommes sont transférés à Nanba, la prison réputée la plus sécurisée au monde. Jûgo n’a aucun souvenir de ses méfaits. Il a déjà cherché à s’évader et a écopé d’une rallonge de peine. Uno a quant à lui escroqué de nombreuses femmes. Rock ne vit que pour la bagarre. Enfin, Nico est un fan… d’animes !
Entre ce résumé et le titre qui est une fusion des mots Numbers et Baka, tout est dit, car la suite repose sur les personnages et leurs aventures abracadabrantesques, dans une déferlante de gags et de parodies des poncifs de l’animation. Notre quatuor passe son temps à essayer de s’évader et, malgré des pièges dignes d’un Indiana Jones survolté, ils parviennent presque à la sortie de la prison. Mais Hajime Sugoroku, le chef de la section 13 de la prison, est toujours là pour leur coller une correction. Entre des pensionnaires tous plus loufoques et improbables les uns que les autres, des tournois entre sections de prison et une multitude de running gags très bien gérés, Nanbaka s’avère un parfait anime pour un moment de détente. Le défi sera d’éviter la lassitude jusqu’au bout de la seconde saison… mais au bout de cinq épisodes je n’ai absolument pas envie de m’arrêter ! Essayez vous aussi, vous verrez !
Voilà pour ce panorama animé à mi-saison et nos premières impressions… Et vous, vous avez regardé quoi ? Aimé ou été déçu quel anime ? Dites-nous tout dans les commentaires ci-dessous !
@Dorothée
《D’ailleurs quelles sont ses véritables intentions ? Est-ce vraiment de faire de Tanya une croyante ou y’a-t-il un autre objectif ? Non vraiment, vivement la suite !》
Quelle question visionnaire ! Elle mérite vraiment d’être posée, au vu de la scène d’introduction du film. Merci pour cet éclaircissement, le scénario en cache vraisemblablement beaucoup sous son apparente linéarité.