Vous prendrez bien du thé et des mochis …
En ce dimanche qui a un avant-goût d’automne, Journal du Japon vous propose de découvrir ou redécouvrir deux produits emblématiques de l’art de vivre japonais : le thé et les mochis à travers deux livres originaux.
Un livre précieux pour découvrir le thé japonais et sa culture dans la région de Shizuoka
Pour partir à la découverte du thé japonais, il suffit d’ouvrir ce livre, ce magnifique objet dont chaque page dévoile un pan de la culture et de l’art du thé. Réalisé avec délicatesse par un éditeur japonais, ce livre incarne la beauté de la feuille de thé à la tasse délicatement posée. Il s’ouvre sur une feuille de papier calque ornée de motifs, tout en transparence et en douceur. Et chaque chapitre s’ouvre sur une feuille de calque dans laquelle un rond laisse apparaître un détail de ce qui attend le lecteur, comme les ombres derrière une cloison japonaise, comme une fenêtre ronde donnant sur le jardin. Le livre se parcourt comme une promenade de plantation en maison de thé, une véritable découverte de l’art du thé à Shizuoka.
Le livre comporte différents volets : préparation du thé, tradition, maisons de thé, salons de thé, théières et bols, mets sucrés (et de précieuses adresses en fin d’ouvrage).
Le thé a été rapporté de Chine par des moines bouddhistes. En ce qui concerne Shizuoka, ce sont des graines de théier rapportées au XIIIème siècle qui ont fait de cette ville un important centre de production de thé. Le livre permet d’ailleurs d’apprécier la beauté des plantations dans cette région : avec vue sur le Mont Fûji (les estampes le montraient déjà, les photographies modernes sont également de toute beauté).
La préparation du thé est ancestrale et il existe encore des maîtres qui roulent le thé à la main (il existe même une société pour la préservation de cette technique). Au fil des pages, des portraits de personnes très attachées au thé de Shizuoka apparaissent, comme des rencontres éphémères : une photographie, un court texte. Le lecteur croise ainsi un champion de dégustation, un maître d’une école de thé, un céramiste etc.
L’art du thé est également montré par les objets : les tenues des cueilleurs et des vendeurs, les caisses de stockage du thé, les étiquettes des boîtes qui ont évolué au fil du temps.
La voie du sencha (sencha-dô) consiste à boire du thé sencha en admirant des objets d’art. Tout amoureux du thé peut tenter l’expérience dans les maisons de thé qui sont présentées : sols en tatami, jardin soigné, elles peuvent être des répliques d’anciennes maisons de thé de shogun ou une simple structure dépliable et mobile pour s’implanter dans les lieux les plus magnifiques. Mais il existe aussi des salons de thé plus contemporains également présentés via de superbes photographies.
Le chapitre suivant permet au lecteur d’admirer différents services à thé, de différentes matières, ornées de différents motifs.
Puis viennent les mets sucrés qui se marient très bien avec le thé japonais : ces sucreries sont présentées au fil des saisons, car on ne déguste pas les mêmes mets en hiver ou en été (ceci est valable dans toute la cuisine japonaise traditionnelle).
Enfin quelques conseils pratiques permettent de reconnaître les différentes sortes de thés et d’apprendre à les préparer.
Et si les photographies vous ont donné envie d’aller à Shizuoka, les adresses des maisons et salons de thé sont fournies en fin d’ouvrage.
Un superbe voyage à faire depuis son canapé … avant de prendre un billet d’avion !
Plus d’informations sur le site de l’éditeur.
Mochi mochis, douceurs made in Japan : Tout le monde peut faire des mochis !
Les wagashis, pâtisseries japonaises, ne sont pas un dessert mais plutôt un en-cas ou une douceur accompagnant la cérémonie du thé. Le mochi en est un peu l’ingrédient de base, avec l’anko, la pâte de haricots rouges sucrée. Ces douceurs offrent une sensation à la fois discrète et puissante à ceux qui les découvrent, tout en délicatesse et en nuances.
Fabriquer ces wagashis peut faire peur, mais l’auteur rassure bien vite le lecteur : pas besoin de piler le riz gluant, il existe de la farine de riz gluant toute prête ! C’est donc un plaisir de créer à partir d’ingrédients simples. Et l’auteur détaille dans ce livre, avec des dessins et de superbes photos, des recettes classiques mais aussi originales, adaptées aux goûts et aux produits occidentaux.
Comme classiquement pour un livre de cuisine, cela commence avec les recettes de base : ustensiles (simples) nécessaires, pâte à mochi (au micro-ondes ou à la casserole), anko (à faire également au micro-ondes), shiroan (haricots blancs), pâte à nerikiri (que l’on peut remplacer par de la pâte d’amande, même si le goût sera différent), et même pâte de lentilles pour remplacer l’anko. Et pour que chacun puisse faire les sakura mochi (un classique au moment de la floraison des cerisiers), la recette des feuilles de cerisier saumurées (qui entourent un mochi tout rose) est également fournie.
Puis le livre propose trois grandes catégories de wagashis : les dangos et mochis simples, les daifukus et les nerikiris.
Les dangos sont des petites boules blanches ou colorées que vous avez probablement croisées dans des petites boutiques de rue si vous êtes allés au Japon. En brochette, ils sont recouverts de sauce mitarashi (sucrée salée) dont la recette est très simple. Mais les bretons les apprécieront peut-être façon caramel beurre salé. Ils se dégustent aussi dans une soupe de pêches l’été, ou dans une salade de fruits d’automne (pomme, kiwi, orange, raisin). Il est également possible de leur « intégrer » une baie d’été et de les tremper ensuite dans un coulis de fruits rouges. L’auteur propose également des gyushis, des mochis très mous, et elle y incorpore de la poudre de thé earl grey. Le lecteur retrouvera également les warabi mochis (à base de fécule de patate douce et de racine de fougère, qui peut se trouver dans les magasins spécialisés, et de kinako – délicieuse poudre de graines de soja grillé). Pour varier les plaisirs, des choco-mochis ou des mochis à la rose façon loukoums épateront les convives !
La deuxième partie est consacrée aux daifukus, la « version extra-moelleuse et fondante de nos macarons« . Ce sont probablement les wagashis les plus célèbres en occident : de gros mochis fourrés de multiples façons. Là encore, l’auteur fournit la recette de base puis déroule une succession de recettes classiques à l’anko ou très originaux : façon forêt noire, à la clémentine, façon tarte aux fraises, et même glacés vanille-chocolat !
La troisième partie est consacrée aux nerikiris : de véritables sculptures délicates aux formes et couleurs variées. Elles se congèlent très bien et il est donc possible d’en préparer de grandes quantités à l’avance. En forme de lapin au coco et yuzu, en forme de fleur citron et amande, de marron parfum marron et chocolat, mais aussi en forme de fruit, orange ou coing.
Enfin en annexe se trouvent un glossaire de tous les mots japonais de la pâtisserie et un carnet d’adresses d’épiceries à Paris, en province et en ligne.
Plus d’informations sur le site de l’éditeur.
Voilà vous êtes prêts pour tous les dimanches frileux à venir, pour vous réconforter autour d’un thé et de mochis !